Cancer de la prostate du sujet âgé et place de l'Oncogériatrie - Docteur Loïc MOUREY-Institut Claudius Regaud
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Cancer de la prostate du sujet âgé et place de l’Oncogériatrie Docteur Loïc MOUREY- Institut Claudius Regaud
Plan Intro Epidémiologie Evaluation de l’état de santé Dépistage – Diagnostic Cancer localisé Cancer avancé et métastatique
Introduction Cancer de la prostate Sujet âgé Maladie fréquente Très représenté dans la population des patients Profil évolutif variable Grande hétérogénéité Multiplicité des moyens de cette population thérapeutiques Nécessitant une approche Aux stades localisés ou avancés individualisée Le cancer de la prostate du sujet âgé pose des problématiques spécifiques en fonction du stade évolutif de la maladie
Introduction Cancer localisé l’espérance individuelle de vie est fondamentale dans la décision thérapeutique Ne pas traiter le cancer aura t-il un impact sur la vie du patient ? Cancer métastatique On connaît les traitements qui peuvent augmenter la durée et la qualité de vie des patients métastatiques L’état de santé global du patient et en particulier ses comorbidités sont ils compatibles avec ces traitements? l’évaluation gériatrique permet de mieux appréhender ces éléments
L’espérance de vie est une donnée fondamentale dans la prise en charge dans le cancer de la prostate Elle est liée à l’âge chronologique Mais très variable d’un individu à l’autre en fonction de son état de santé Droz BJU Int. 2010 Aug;106(4):462-9
Droz BJU Int. 2010 Aug;106(4):462-9
La probabilité individuelle de survie Peut être estimée par une approche individualisée telle que l’évaluation gériatrique En particulier la SIOG*utilise dans ses recommandations de prise en charge des cancers de la prostate des patients âgés ces données pour proposer une classification des patients en fonction de Leurs comorbidités Leurs performances fonctionnelles Leur statut nutritionnel *SIOG Société Internationale d’Oncogériatrie Droz BJU Int. 2010 Aug;106(4):462-9
Cancer de la prostate localisée Cancer de la prostate métastatique Droz BJU Int. 2010 Aug;106(4):462-9
A qui proposer une évaluation gériatrique ? • < 5 min test de screening G8 • Facilement réalisable par (Etude Oncodage Pierre Soubeyran Asco 2011 abst # 9001) - l’oncologue - l’urologue - une IDE de l’équipe
G8 Un score ≤ 14 au questionnaire G8 permet de repérer les patients ayant au moins une anomalie lors de l’évaluation gériatrique (Sensibilité 77%, Spécificité 64%) Les patients dépistés par le test G8 doivent bénificier au minimum d’une attention médicale renforcée Voire une évaluation gériatrique multidimensionnelle débouchant éventuellement sur une intervention gériatrique
Evaluation gériatrique réalisée dans l’étude ONCODAGE Evaluation socio-culturelle MMSE (mini Mental status Examination) explore les fonctions cognitives ADL (Activity of Daily Living) IADL (Instrumental Activity of DailyLiving) Évaluation de l’autonomie GDS-15 (Geriatric Depression Scale) évaluation de la situation thymique QLQ-C30 (Quality of Life Questionnaire – C30) évaluation de la qualité de vie Timed Get up and Go Evaluation globale de la motricité MNA (Mini Nutritionnal Assessment) Evaluation de la situation nutritionnelle CIRS-G (Cumulative Illness Rating Scale- Geritric) Evaluation des comorbidités
évaluation gériatrique multidimensionnelle OBJECTIFS Identification des co-morbidités à haut risque de décompensation Dépistage des grands syndromes gériatriques Proposer, mettre en place et assurer le suivi d’interventions gériatriques ciblées Evaluation systématique •Co-morbidités •Fonctions sensorielles •Statut nutritionnel •Evaluation cognitive •Evaluation thymique •Evaluation dépendance et autonomie •Evaluation de l’équilibre et de la marche •Prises médicamenteuses •Situation sociale
Comorbidités Il s’agit d’un élément fondamental dans l’évaluation de l’état de santé des patients Pour évaluer la probabilité individuelle de survie Pour évaluer le risque de toxicité ou de morbidité des traitements locaux ou généraux envisagés Les deux échelles les plus utilisées dans ce contexte sont Index de Charlson La cumulative Illness Rating Scale-Geriatric (CIRS-G) Neuzillet prog urol 2009 19suppl.3, p S80-S86 Butinx J clin epidemiol 2002;551144-7 Nagratam Arch Gerontol Geriatr 2007;44:29-36 Extermann Eur J cancer 2000;36:453-71
CIRS: cumulative illness rating scale Index de Kaplan Feinstein Score de Charlson ICD (index of coexistent disease) TIBI (total illness Burden Index)
Dépistage et diagnostic précoce Population générale Recommandation AFU 2010 (Progrès en Urologie (2010), 20 suppl. 4,S217-S252) Un dépistage individuel par PSA total et TR annuels peut être proposé après information du patient De 55 à 69 ans Avec une espérance de vie ≥ 10 ans 45 ans afro-antillais et antécédents familiaux Chez les patients âgés •il convient de tenir compte de l’espérance individuelle de survie pour proposer le dosage du PSA, après information du patient •Le toucher rectal peut permettre chez tout patient, quelque soit son âge et son état de santé, de diagnostiquer précocement une tumeur localement évoluée, à risque symptomatique.
Cancer de la prostate localisé
Cancer de la prostate localisé Dans la population générale l’indication thérapeutique est posée en fonction de la classification de D’Amico, qui dépend du risque de progression après prostatectomie totale radiothérapie externe curiethérapie interstitielle D’Amico, JAMA 1998; 280:969-74 D’Amico, JAMA 1998; 280:969-74
Groupes de d’Amico FAIBLE RISQUE PSA ≤ 10 Gleason ≤ 6 T1c – T2a RISQUE INTERMEDIAIRE PSA de 11 à 20 Gleason = 7 T2b HAUT RISQUE PSA>20 Gleason > 7 ≥ T2c D’Amico, JAMA 1998; 280:969-74
Patients âgés Recommandations de la SIOG D’après D’Amico (JCO 2003;21:2163-72) le risque de décès spécifique chez les patients de plus de 70 ans par cancer de la prostate dépend du groupe pronostique initial Faible risque: DC spécifique≈0% Risque intermédiaire: DC spécifique≈10% Haut risque: DC spécifique≈30% Droz BJU Int. 2010 Aug;106(4):462-9
Indications thérapeutiques – Population générale Recommandations de l’AFU 2010 FAIBLE RISQUE T1c – T2a PSA ≤ 10 Gleason ≤ 6 RISQUE INTERMEDIAIRE T2b PSA de 11 à 20 Gleason = 7 HAUT RISQUE ≥ T2c Une hormono radiothérapie est le traitement combiné de référence avec hormonothérapie longue PSA>20 La prostatectomie radicale est à réservée à Gleason > 7 des cas particuliers L’hormonothérapie isolée àest à réserver aux patients ne pouvant recevoir un traitement local Recommandation de l’AFU Progrès en Urologie (2010), 20 suppl. 4,S217-S252
Traitements locaux Surveillance initiale Peut être évoquée - lorsque l’on est confronté à une pathologie de pronostic favorable selon la classification de D’Amico, puisque dans ce groupe, le risque de décès spécifique est quasi nul chez les patient de plus de 70 ans, - lorsque l’espérance de vie estimée est potentiellement courte du fait d’un très grand âge, de comorbidités compétitives sévères, - lorsque le patient souhaite éviter ou retarder les effets secondaires des traitements curatifs. Blouet- JOG 2011
Traitements locaux Hormonothérapie exclusive - Souvent utilisée chez les sujets âgés - En fait, deux études récemment présentées ont montré l’intérêt de l’ajout d’une radiothérapie en plus d’une hormonothérapie dans les maladie localement avancées (Warde Lancet nov 2011; Mottet ASCO 2010 Abst #4505) - Est à réserver aux patients symptomatiques dont l’espérance de vie est courte compte tenu de comorbidités compétitives importantes. Blouet- JOG 2011
Traitements locaux Prostatectomie totale - La limite d’âge retenue par Recommandations de l’AFU 2010 est de 75 ans essentiellement compte d’un risque majoré d’anomalie de la continence post opératoire - Une espérance de vie de 10 ans est habituellement demandée - Les séries concernant les patients âgées sont rares et présentent les résultats de sujets très sélectionnés Blouet JOG 2011
Traitements locaux Radiothérapie externe - Les nouvelles techniques de radiothérapie (modulation d’intensité) permettent d’optimiser le rapport bénifice/risque de ces traitement ce qui est fondamental chez les sujets âgés. - Il ne semble pas exister de différence d’efficacité ou de tolérance en fonction de l’âge mais les comorbidités jouent un rôle important dans la survenue d’effets secondaires aigus ou tardifs (en particulier le diabète et l’artérite) - L’adjonction d’une hormonothérapie à une radiothérapie Est à discuter chez les patients à risque intermédiaire chez les patients à comorbidités modérées à sévères, les effets secondaires de l’hormonothérapie contre balançant le bénéfice Le bénéfice de l’hormonothérapie est par contre retrouvé chez les patients à haut risques sans comorbidités ou avec comorbidités légères. Blouet JOG 2011
Traitements locaux Curiethérapie: Il n’ya a pas de données spécifiques en terme d’efficacité ou de tolérance chez les sujets âgés pour cette technique Mais elle est réservée dans la population générale au groupe de bon pronostic de D’Amico Dans cette situation les sujets âgés sont susceptibles d’être surveillés Ultras-sons focalisés (HiFu) Il n’ya a pas de données spécifiques en terme d’efficacité ou de tolérance chez les sujets âgés pour cette technique Technique encore en cours d’évaluation nécessitant une résection trans-urétrale de prostate préalable Utilisable en France dans le cadre d’une charte de l’AFU Blouet JOG 2011
Patients âgés Recommandations de la SIOG La décision ne doit pas être basée sur l’âge chronologique mais sur: une évaluation individuelle de l’état de santé, au mieux appréhendée par l’évaluation gériatrique,et en particulier des comorbidités Les préférences du patient après information Les patients des groupes 1 et 2 de la classification des recommandations de la SIOG (« fit » et « vulnérables »), ayant une espérance de vie >10 ans, peuvent bénéficier d’un traitement curatif Il faut considérer la surveillance chez les homme âgés à risque bas et probablement intermédiaire selon D’Amico compte tenu du faible risque de décès spécifique Droz BJU Int. 2010 Aug;106(4):462-9
Patients âgés Recommandations de la SIOG Droz BJU Int. 2010 Aug;106(4):462-9
Cancer de la prostate métastatique
traitement androgéno suppresseur traitement recommandé en première intention Sous la forme d’un blocage androgénique incomplet Analogues de la LHRH ou Castration Eventuellement sous forme d’un traitement intermittent Instauration recommandée dès que le diagnostic de maladie métastatique est posé (cochrane review 2002) Tendance à l’amélioration de la SG Amélioration de la PFS Prévention des complication graves Recommandation AFU Progrès en Urologie (2010), 20 suppl. 4,S217-S252
Cancer hormono indépendant Reprise évolutive biologique et / ou clinique malgré une castration efficace (testostéronémie effondrée) En moyenne 18 mois après initiation Mais la maladie reste sensible à manipulations hormonales Compléter le blocage androgénique: (ajouter un anti androgène périphérique) 60 à 80% des cas 4 à 6 mois: puis recherche d’un Syndrome de retrait des anti androgènes périphériques: 30% des patients ont une baisse de 50% des PSA durée médiane de 4 mois Hormonothérapie de deuxième ligne: Bicalutamide à forte dose: 25% de réponse symptomatique DES: 50% de réponse sur PSA, 20% sur les symptômes Recommandation AFU Progrès en Urologie (2010), 20 suppl. 4,S217-S252
Effets secondaires du traitement androgéno suppresseur Particulièrement important dans la population des hommes âgés +++ Mohile crit rev onco hematol Bouffées de chaleur, baisse de la libido, dysérection 2009;70(3):235-255 Risque cardovasculaire et métabolique Modification de bilan lipidique Augmentation du syndrome métabolique risque d’ostéoporose Augmente le risque de fracture jusqu’à 45% à long terme (van londen semin oncol 2008 35(6);643-51) Nécessite une évaluation ostéodensitométrique en cas de facteurs de risque associé d’ostéoporose Prescrire supplémentation en Calcium et vitamine D Prescrire biphosphonates en cas d’ostéoporose confirmée Majoration de la masse grasse et sarcopénie Facteur de risque de chute, de perte d’autonomie Retentissement thymique Retentissement cognitif Suspecté mais non démontré À intégrer dans la balance bénifice/risque en cas de trouble pré-existant Bien évaluer la balance bénéfice/risque au moment de la prescription initiale Encourager les mesures hygiéno-diététiques
Cancer de la prostate métastatique résistant à la castration
Le Docetaxel est le traitement de référence du cancer de la prostate métastatique résistant à la castration TAX 327 SWOG 9916 18.9 months 17.5 months 16.4 months 15.6 months Tannock IF, et al. N Engl J Med 2004;351:1502-12. Petrylak DP et al. N Engl J Med 2004;351:1513-20.
Dans l’étude TAX 327, il n’y a pas d’impact de l’âge sur l’efficacité Mais: •Cut off à 69 ans •Population sélectionnée Est il possible d’extrapoler ces résultats aux sujets âgés rencontrés en pratique quotidienne? Berthold et al. J Clin Oncol 2008
En pratique quotidienne Etude rétrospective française - Etude rétrospective multicentrique dans laquelle pouvait être inclus tout patient ≥ 75 ans atteint d’un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration ayant reçu une première ligne de chimiothérapie par docetaxel quelque soit le mode d’administration entre 2000 et 2007 -Traitements reçus Traitement « standard » (docetaxel 70-75 mg/m² J1=J21) OU Traitement « adapté » (docetaxel hebdomadaire) Italiano et al. European Urology 2009
En pratique quotidienne Etude rétrospective française TAUX DE REPONSE (%) SURVIE TTT TTT P TTT TTT P adapté standard value adapté standard value (n=80) (n=95) (n=80) (n=95) Survie sans 7 7,6 0.72 PSA 68 71 0.79 progression RECIST 43 40 0.96 Survie Globale 14 16 0.15 Taux de réponse comparables aux études pivotales Survie moins bonne que dans les études pivotales dans cette population « non sélectionnée » Pas de différence d’efficacité entre traitement « standard » ou « adapté » Tolérance • Taux d’interruption du traitement pour raison de toxicité significativement plus important dans le groupe « traitement adapté » (30%) que dans le groupe « traitement standard »p = 0.0005 • Les effets secondaires les plus fréquent sont la fatigue dans le groupe « traitement adapté » et l’hématotoxicité dans le groupe « traitement standard ». Italiano et al. European Urology 2009
Cancer de la prostate métastatique résistant à la castration Recommandations de la SIOG La décision thérapeutique dépend de l’évaluation individuelle du patient et de sa maladie qui sera au mieux appréhendée dans le cadre d’une consultation d’Oncogériatrie
GERICO 10 (GETUG P03) Etude prospective et spécifique des sujets âgés fragiles Etude de phase II randomisée d’évaluation de la faisabilité d’une chimiothérapie par docétaxel -prednisone Hebdo ou toutes les 3 semaines chez des sujets âgés ≥ 75 Fragiles
GERICO 10 (GETUG P03)
GERICO 10 (GETUG P03) Inclusion: Vulnerable Gr 2 SIOG or Frail Gr 3 SIOG Stratification Vulnerable Frail ® ® Docetaxel every 3 weeks Docetaxel weekly Docetaxel every 3 weeks Docetaxel weekly feasible ? critères de sortie d’étude définis à priori correspondant à une CT « trop délétère »: Arrêt ou décalage de chimiothérapie (par exemple>2 semaines) Nécessité d’une concession de dose (par exemple > 25%) Aplasie fébrile ou Tox NCI de grade III non hémato Critère gériatrique (par exemple diminution de l’ADL ≥ 2 points)
Courbe des inclusions Aucune inclusion en Septembre 13/02/2018 45
CONCLUSIONS Selon les critères de notre étude: Critères de sélection et de répartition de notre population Critères de faisabilité la chimiothérapie Docetaxel/prednisone, administrée toutes les 3 semaines ou hebdomadaire, N’est pas faisable chez les patients 75 + classés « vulnérables » ou « fragiles » selon la classification de la SIOG. Une chimiothérapie par docetaxel/prednisone ne devrait pas être envisagée chez un patient de 75 ans ou plus sans une évaluation gériatrique préalable Screening par G8 Evaluation gériatrique multidimensionnelle +/-Intervention gériatrique Nécessité de prendre en compte le risque toxique retrouvé dans notre étude chez les patients du groupe 3 de la SIOG 46
Cancer de la prostate métastatique résistant à la castration ADT TAXOTERE Median OS 18 months Zoledronate
Cancer de la prostate métastatique résistant à la castration XOFIGO XOFIGO ADT ZYTIGA TAXOTERE ZYTIGA Median OS 18 months XTANDI XTANDI PROVENGE JEVTANA Zoledronate Denosumab
Après Docetaxel… une chimiothérapie Cabazitaxel Jevtana® (vs mitoxantrone) (de bono Lancet 2010 376 (9747):1147-54) Survie globale médiane 15,1 mois Toxicité les plus fréquentes: Hématologiques, diarrhées A gérer de manière pro-active en particulier dans une population de sujets âgés (Facteurs de croissance hématopoïétique selon recommandations et assurer une bonne hydratation en cas de diarrhées et vomissement
1ère étude avec une amélioration significative de la survie globale chez les patients avec un mCPHR progressant pendant ou après Docétaxel MP CBZP 100 SG médiane (mois) 12.7 15.1 90 Hazard ratio 0.70 80 Proportion of Overall Survival 95% CI 0.61–0.84 70 P-value
Survie globale − Pas d’impact de l’âge 2010 ASCO Genitourinary Cancers Symposium. Abstract 9 and presentation
Cabazitaxel Un profil de tolérance gérable en vie réelle 3,3% 4,2% 2,7% 2.4% 0,5% 1De Bono et al. . Lancet 2010; 376:1147-54; ; 2 Houédé et al. Ann Oncol 2012, 23 (suppl 9): p xi 314 (abstract 955) 3Bracarda S. ASCO GU 2013,abstr 189; 4EAU 2012- Heindenreich et al., abstr 128 5Bahl et al. ASCO GU 2012; 6DeVelasco G. ASCO 2012 abstract e15149); 7Heidenreich et al. ESMO 2012 (poster 932P) 52
Cabazitaxel expérience européenne Pas de différence en terme de: Décalage de traitement Réduction de dose Heidenreich et al., abstract 106, EAU 2013
Cabazitaxel expérience européenne Heidenreich et al., abstract 106, EAU 2013
Cabazitaxel expérience européenne Non hematological toxicity
Après Docetaxel… Deux hormonothérapies Acétate d’Abiratérone ZYTIGA® (vs placébo) (de bonoN Engl J Med. 2011 May 26;364(21):1995-2005) Survie globale médiane 15,1 mois Toxicité les plus fréquentes: Hypokaliémie, HTA, Oedèmes des membres inférieurs prévenue par une prise quotidienne de corticostéroïdes Enzalutamide XTANDI ® (vs placébo) (Scher ASCO GU 2012 Abs LBA#1) Survie globale médiane 18,4 mois Toxicité les plus fréquentes: fatigue diarrhées
Traitements à action hormonale: Abiratérone Phases précoces pas de différence en profil PK ou de tolérance Pas de différence d’efficacité dans les phase II en fct de l’âge Par exemple :COU-AA-301 post docetaxel impact PS sur la SG (PS2 7,3m vs PS
Traitements à action hormonale: Abiratérone Tolérance Effets « minéralocortocoïdes » HTA ++ Prise de corticothérapie au long cours Effets secondaires cardiaques • Pas plus d’arret de ttt pour cette raison dans 302 chez 75+ Mulders Eur Urol 2013 D’avantage à relier aux comorbidités Bilan cardiovasculaire préalable Mise en place d’une surveillance Mukherji et al. Cancer treatment reviews 39 (2013) 578
Traitements à action hormonale: Enzalutamide Etude AFFIRM Enzalutamide Post-docetaxel HR = 0.631 (0.529, 0.752) P < 0.0001 37% Réduction risque de décès MDV3100 : 18.4 mois (95% CI: 17.3, non encore atteint) 25% ≥ 75 ans Placebo : 13.6 mois (95% CI: 11.3, 15.8) Pas d’ ’influence de l’ ’âge (cut off 65 ans) Scher N Eng J Med 2012
Traitements à action hormonale: Enzalutamide Tolérance Pas de différence en fonction de l’âge Fatigue le plus fréquent Possible abaissement du seuil comitial Pas de corticothérapie nécessaire Scher N Eng J Med 2012 Mukherji et al. Cancer treatment reviews 39 (2013) 578
Survie sans progression radiologique Data cutoff 20/12/2011 – Lecture Investigateurs Ryan et al. N Engl J Med 2013; 368(2): 138-148
rPFS par sous-groupes Data cutoff 20/12/2011 – Lecture Investigateurs Ryan et al. N Engl J Med 2013; 368(2): 138-148
Survie globale COU 302 100 Niveau de significativité prespécifiée selon O’Brien-Fleming = 0.0008 80 Survie (%) 60 40 abiratérone + Prednisone NR (médiane, mois): Placebo + Prednisone 27.2 20 (médiane, mois): AA + P HR (95% CI): 0.75 (0.61-0.93) PL + P Valeur P: 0.0097 0 0 3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33 Délai jusqu’au décès (mois) AA+P 546 538 524 503 482 452 412 258 120 27 0 0 Placebo+P 542 534 509 493 465 437 387 237 106 25 2 0 Data cutoff 20/12/2011 Ryan et al. N Engl J Med 2013; 368(2): 138-148
Amélioration de la survie sans progression radiologique sous Enzalutamide Survie sans progression radiologique (%) 100 Hazard Ratio : 0,186 90 (95% CI: 0,15-0,23) 80 p < 0,0001 70 60 50 40 30 20 Enzalutamide 10 Placebo 0 0 3 6 9 12 15 18 21 Temps (mois) Nombre à risque Enzalutamide 832 514 256 128 34 5 1 0 Placebo 801 305 79 20 5 0 0 0 Survie sans progression radiologique (médianes): Enzalutamide: NA (13,8-NA); Placebo: 3,9 (3,7-5,4) TM Beer et al. ASCO GU 2014: abst LBA1
Réduction de 29% du risque de décès sous Enzalutamide 100 Hazard Ratio : 0,706 90 (95% CI: 0,60-0,84) 80 p < 0,0001 Survie globale (%) 70 60 50 40 30 20 Patients toujours en vie au cut-off des données Enzalutamide 10 Enzalutamide: 72%; Placebo: 63% Placebo 0 0 3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33 36 Durée de survie globale (mois) Nombre à risque Enzalutamide 872 863 850 824 797 745 566 395 244 128 33 2 0 Placebo 845 835 781 744 701 644 484 328 213 102 27 2 0 Médianes de survie globale (estimation), mois: - Enzalutamide: 32,4 (30,1-NA) Placebo: 30,2 (28,0-NA) TM Beer et al. ASCO GU 2014: abst LBA1
ALSYMPCA : Chloride de radium-223 (Alpharadin) dans le CPRC avec métastases osseuses Range of alpha-particle Bone marrow Tumor Radium-223 Bone surface Bone • Radium-223 : radio-élément mimétique du Ca ++ • Excrétion dans le tube digestif • Cible les métastases osseuses • Faible pénétration dans les tissus adjacents
ALSYMPCA : Survie globale % 100 HR = 0,695 (IC 95% : 0,552 - 0,875) p = 0,00185 80 60 Radium-223, n = 541 SG médiane : 14,0 mois 40 20 Placebo, n = 268 SG médiane : 11,2 mois 0 0 3 6 9 12 15 18 21 24 27 Mois Radium-223 541 450 330 213 120 72 30 15 3 0 Placebo 268 218 147 89 49 28 15 7 3 0 (D’après la communication de Parker)
Cancer de la prostate métastatique résistant à la castration XOFIGO XOFIGO ADT ZYTIGA TAXOTERE ZYTIGA Median OS 18 months XTANDI XTANDI PROVENGE JEVTANA Zoledronate Denosumab
Cancer de la prostate métastatique résistant à la castration XOFIGO ADT TAXOTERE ZYTIGA Median OS 18 months XTANDI JEVTANA Zoledronate Denosumab
Cancer de la prostate métastatique résistant à la castration ? ADT ZYTIGA TAXOTERE Median OS 18 months XTANDI Zoledronate Denosumab
Cancer de la prostate métastatique résistant à la castration ? ADT TAXOTERE ZYTIGA XOFIGO Median OS 18 months JEVTANA XTANDI Zoledronate Denosumab
Cancer de la prostate métastatique résistant à la castration ? ADT TAXOTERE XOFIGO XTANDI Median OS 18 months JEVTANA PROVENGE ZYTIGA Zoledronate Denosumab
Conclusions La prise en charge des cancers de la prostate des sujets âgés représente un challenge pour la communauté médicale Par sa fréquence Par ce qu’elle pose des problèmes spécifiques à chaque stade évolutif La démarche Oncogériatrique y prend toute sa dimension compte tenu de la nécessité de confronter pour chaque décision les données de la maladie cancéreuse et l’approche globale du patient Cette approche globale, multidimensionnelle du patient est obtenue, au mieux, par l’évaluation gériatrique.
Conclusions CPRC La chimio reste une des clés du traitement L’âge n’est pas une contre indication Mais pas sans évaluation gériatrique préalable (intérêt du G8++++) GERICO 10 nous apportera des précisions sur les patients à ne pas traiter de multiples nouvelles armes qui vont modifier la prise en charge en particulier des sujets âgés Efficaces Remarquablement tolérées Travailler sur les facteurs prédictifs de réponse cliniques ou biologiques Travailler sur les séquences Promouvoir la démarche oncogériatrique et la recherche de « facteurs prédictifs de faisabilité »
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