Défense sanitaire des cultures et du bétail - Défense sanitaire des cultures et du bétail et AEI - Association internationale ...

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Défense sanitaire des cultures et du bétail - Défense sanitaire des cultures et du bétail et AEI - Association internationale ...
05/04/2016

             Défense sanitaire des
             cultures et du bétail
                   6èmes Entretiens de l’AEI
                   ESA Angers- Mars 2016

Défense sanitaire des cultures et du bétail et AEI
                                               Bioqis Fr

 futura sciences

                                                                   1
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• L’AEI peut-elle proposer des solutions
  satisfaisantes face aux difficultés en matière de
  défense sanitaire des cultures et élevages?

• Les difficultés sont connues: Pollutions, réaction des
  consommateurs,exposition des agriculteurs à des produits
  présentant des dangers, réduction du nombre des
  molécules (matières actives), etc.

     Donc un présent difficile résultant
           d’une longue histoire

     Histoire résumée de la défense
      des cultures, à grands traits
          Textes extraits de -et d’après- Daniel
       Lejeune SNHF. et Jean P. Deguine (CIRAD).
                  Résumé : M. Griffon. Février 2016

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                       Aux temps antiques
    On signale fréquemment les attaques de
    • Chenilles
    • Criquets
    • Ergot de seigle
    • …
John Martin Les sept plaies d’Egypte- Boston

                                               J. Bosh Tentation de Saint Antoine qui
                                               guérissait le “mal des ardents” –le feu en
                                               haut à gauche- ou ergot du seigle

                           Et même avant…
    • Vers -3000: extraits de                  • Des procédés de lutte
      plantes pour protéger                      biologique étaient
      les stocks alimentaires                    utilisés en Chine
                                                 ancienne à partir
                                                 d’agrumes

                                                                                                    3
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             Pline l’ancien… à Rome

Pline, auteur romain du premier siècle de notre ère, a
compilé plus de 3000 textes de ses ancêtres et de ses
contemporains dans son « Histoire Naturelle ». Il écrit par
exemple: « En abattant à coups de bâton les branches de
la fougère quand elle bourgeonne, le suc qui s'en écoule
tue les racines. On dit encore qu'elle ne repousse pas. »

Contre les maladies on détruit les végétaux malades par
le feu. On crée des nuages de fumées avec du soufre…
Pline écrit « Quand vous avez des craintes, brûlez dans
les vignes et dans les champs des sarments ou des tas de
paille, ou des herbes, ou des broussailles arrachées : la
fumée sera un préservatif. »

La technique, majoritairement utilisée était l’intervention
manuelle et elle demeure toujours d’actualité : Contre les
mauvaises herbes : arrachage, binage…

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                    Les Lumières

• Des observations rationnelles permettent en agronomie de
  nombreuses avancées. Duhamel du Monceau peut décrire en
  1728 la maladie du Safran qui sévissait alors en gâtinais, qu’en
  1753, Parmentier publie son « Traité de la conservation des
  grains », qu’en 1777, l’abbé Teissier établit la responsabilité
  de l’ergot du seigle (Claviceps purpurea) dans le mal des
  ardents. En 1807, répondant à un concours lancé par la
  société des sciences de Montauban, Abraham-Bénédict
  Prevost publie enfin un célèbre mémoire sur la Carie du blé
  (Tilletia caries). C’est le Directoire qui, le premier, rendra
  obligatoire l’échenillage. Cette loi de l’an VI ne sera reprise et
  amplifiée qu’en 1890.

    Puis, vient l’ère des grands fléaux
   L’allemand De Barye, « père » de la pathologie végétale,
   montre en 1853 que les Urédinales et les Ustilaginales
   sont bien la cause des charbons et caries, la même
   chose à propos du mildiou de la pomme de terre. A la
   même époque, en France, Prillieux commence à
   enseigner la pathologie végétale.

   Syngenta.com

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           L’ère des grands fléaux
                     Originaire de l'Est des Etats-Unis,
                     le Phylloxera est un insecte
                     piqueur apparenté aux pucerons.
                     Il fut signalé pour la première fois
                     en France en 1863. Au 19ème siècle,
                     le Phylloxera eut une importance
                     économique et sociale dramatique
                     sur la viticulture française et
                     européenne, qui fut dévastée et
                     qui dut intégralement se
                     reconstruire. Le Phylloxera a
                     aujourd'hui colonisé presque tous
                     les vignobles du monde
Larousse

                   Les grands fléaux
                    Les colonies ne sont pas en reste
                    pour la précarité des récoltes : en
                    1866 une invasion de criquets
                    (Schistocerca gregaria) détruit une
                    grande part des récoltes, causant
                    indirectement la mort d’au moins
                    250 000 personnes. Devant ce
                    fléau, un ramassage massif sera
                    organisé en 1888, avec un résultat
                    ahurissant : 70 000 m3 de jeunes
                    criquets et 10 000 m3 d’oothèques
                    collectés !

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                     La révolution pasteurienne est la
                     prise en considération générale des
    L’ère            microorganismes. En 1874, Pasteur
                     publie ses travaux relatifs à la
pasteurienne         flacherie du ver à soie. Il évoque à
                     cette occasion la possibilité
                     d’utiliser des micro-organismes
                     pour lutter contre les insectes
                     nuisibles aux cultures. En 1886,
                     Mayer découvre la mosaïque du
                     tabac. Le champ des ennemis des
                     cultures connus s’accroît avec les
                     virus. En 1888, Prillieux crée la
                     première station de recherche en
                     pathologie végétale

1889 Californie: la lutte biologique

 Introduction des coccinelles australiennes et néo-
 zélandaises dans les orangeraies californiennes
 contre les cochenilles

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          Après 14-18: l’ère de la chimie
Jusqu’à la fin des années 1930, l’agriculture et
   l’horticulture furent très démunies en
   matière de protection phytosanitaire. Malgré
   de multiples essais, les matières efficaces se
   limitaient encore à une bonne dizaine. Le
   soufre ou les sels de cuivre contre les
   champignons parasites, les arsenicaux, la
   roténone ou les pyrèthres et surtout la
   nicotine de la régie des tabacs associée au
   savon noir contre les insectes phytophages
   et, depuis la fin de la guerre, les stocks
   militaires de certains gaz de combat, telle la
   chloropicrine utilisée pour les traitements
   sous bâche des arbre fruitiers et autres.

 Pourtant les recherches s’organisent
 et s’intensifient : la station de
 phytopathologie de Prillieux est
                                            La chimie
 installée à Versailles. Le décret du 1er
 mai 1911 crée le service d’inspection
 phytopathologique des cultures
 horticoles. De son côté, la lutte contre
 les adventices, que l’on nomme
 encore « mauvaises herbes » en est à
 ses balbutiements. Seul Rabate avait
 mis au point une technique de
 désherbage sélectif des blés à l’acide
 sulfurique. Le désherbage
 « industriel » des voies de chemin de
 fer est sans doute à l’origine de grands   La dépêche.fr
 progrès dans les années 1920 pour les
 zones non cultivées.

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Mais toujours l’intervention
manuelle
Ramassage de larves de
doryphores vers 1950

La lutte contre les vers
blancs (larves de hannetons)         Pusey

Les travaux de Botjos et des
japonais en 1920, montrent           Les
l’implication des pucerons dans la   envahisseurs
transmission des virus. Le danger
des plantes invasives trouvent un
premier exemple frappant : celui
de l’envahissement de 24 millions
d’ha australiens par le cactus
raquette (Opuntia) contre lequel
on pratique une forme de lutte
biologique en introduisant un
insecte phytophage (Cactoblastis       Bloom IQ.com
cactorum).         Le CNRA de
Versailles comporte dorénavant un
laboratoire de phytopharmacie.

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 Entre la fin du XIX°
 siècle et la fin de la
 seconde guerre
 mondiale
Les producteurs disposent de
moyens chimiques de plus en
plus nombreux tels que soufre et
cuivre sous des formes diverses,
mais aussi arséniates, roténone,    Application hivernale d’arséniate sur arbre fruitier
                                   vers 1920 (photo Syngenta, extraite de Histoire de
huiles minérales, etc. Souvent     la protection des cultures de 1850 à nos jours)

non sélectives, polluantes,
persistantes dans                     Montée des
l’environnement, ces
substances sont de plus
                                      traitements avec
appliquées dans des                   chimie de synthèse
conditions rudimentaires

                     Le doryphore (Leptinotarsa decemlineata)
                        débarque avec les troupes américaines à
Naissance de            Bordeaux en 1917 et atteint la Creuse en
                        1939. Il allait bientôt déferler sur l’Europe
    la PV               entière. Dans une économie d’occupation
                        et donc de restrictions alimentaires, il
                        était vital de prévenir l’arrivée de
                        nouveaux fléaux agricoles. La loi du 25
                        mars 1941 crée et organise le service de la
                        Protection des Végétaux.
                     En 1942, le français Dupire découvre les
                        intéressantes propriétés du Lindane
                        (isomère gamma du HCH).
                     En 1943, la loi française réglemente la vente
                        des spécialités phytosanitaires et
                        organise l’homologation des pesticides
                        sous la responsabilité conjointe de
                        l’Institut de Recherche d’Agronomie et de
                        la Protection des Végétaux.

                                                                                                  10
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   Le DDT               Les propriétés insecticides du
                        DDT sont mises en évidence
                        par Müller en 1939 et la
                        molécule est industrialisée
                        aux USA à partir de 1942. En
                        1944, le parathion-éthyle,
                        synthétisé par Schradler est
                        mis en vente. Linquist montre
                        que le sang de lapins ayant
                        absorbé du DDT devient
                        toxique pour les punaises des
                        lits…c’est le début de la lutte
                        endothérapique !

  Après guerre: la chimie de synthèse
• En 1946 à Louvain (Belgique), le premier congrès
  international de phytopharmacie met en
  évidence l’apparition de résistance aux
  pesticides chez les insectes. On dénombre déjà
  14 espèces concernées en 1948.
• Le DDT (Dichlorodiphényltrichloroéthane) et
  l’HCH (hexachlorocyclohexane) arrivent en France
  en 1950 et Geigy met au point les triazines.
• En 1956 La Commission des Essais Biologiques.
• L’agriculture bénéficie de la mise au point des
  hormones végétales de synthèse, parmi
  lesquelles l’acide 2,4 dichloro-phénoxyacétique
  s’avère un désherbant sélectif des graminées et
  donc des gazons.

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  La chimie et les premières réactions
  d’opposition
  En 1960, on isole et analyse la
 phéromone du ver à soie, prélude
 à la lutte par piégeage sexuel des
 Lépidoptères phytophages.
 En 1962 paraît aux USA la célèbre
 alarme de Rachel Carson « Le
 printemps silencieux », bientôt
 suivi du livre de Jean Dorst
 « Avant que nature meure » : les
 deux ouvrages dénoncent les
 risques irréversibles que les
                                      Bird note
 pollutions chimiques font courir
 aux écosystèmes naturels.

                                 En 1963, Staron découvre le
Chimie et extension              Thiabendazole, premier
                                 fongicide systémique. Le
  des résistances                paraquat, désherbant total,
                                 vante son effet de « labour
                                 chimique » et les huiles de
                                 pétrole sont utilisées en
                                 désherbage précoce de
                                 cultures maraîchères (carottes
                                 et oignons).
                                 En 1969, c’est une liste de
                                 224 espèces d’arthropodes
                                 (insectes ou acariens) qui
     Salem news                  sont résistantes aux
                                 pesticides

                                                                         12
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• En 1964, Jean Ferrat chante « La                      Les réactions
  montagne » L’après 1968 voit le
  développement de mouvements                           des années 60
  « écologistes » prônant une vie
  saine et un retour à une nature
  « sans produits chimiques ».
• Beaucoup insistent sur les
  limites du « tout chimique » et
  la nécessité de prendre en
  compte protection des
  pollinisateurs, la lutte
  biologique et intégrée.
• Dénonciation de la toxicité
  chronique des doses mises en
  œuvre.

    Sources: expo J. Ferrat / Jardiner avec Jean Paul

    Les générations d’insecticides se
   succèdent suite à la découverte de
 dangerosités et suite à la R&D des firmes
                      Organophophoréset
                      carbamates                         Néonicotinoïdes
  Organochlorés
                                            Pyrethrinoïdes
                                                                    Solutions biologiques

                                                                                                   13
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 Puis, depuis 1970, l’apparition des PGM
• En 1972 : autorisation de vente pour le
  Bacillus thuringiensis.
• En 1976, Biliotti crée en lien avec le CNRS, le
  laboratoire des médiations chimiques.
• En 1990, plus de 500 espèces d’insectes
  résistent aux pesticides.
• En 2010, 120 M.Ha en PGM

    Quelles leçons tire-t-on de l’histoire?
 • Certaines familles de solutions sont anciennes
 • La lutte chimique a été fortement privilégiée
 • Il y a eu un emballement durant les 3 dernières
   décennies dans la recherche de solutions
   chimiques mais en même temps dans les
   interdictions des produits phytosanitaires
 • Les solutions agroécologiques (AEI) ont démarré
   très lentement

                                                            14
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           Un grand trait historique:
Plus les cultures pures ont une grande emprise
  géographique, et…
   – plus les pullulations de ravageurs et de maladies sont
     importantes: ils sont devenus “envahisseurs”
   – Moins les mécanismes tampon et d’autorégulation
     fonctionnent; ils étaient assurés par la biodiversité
   – Plus la réaction a été de trouver des solutions chimiques
     pour attaquer ces envahisseurs
   – Ces produits –outre les risques associés- sont contournés par
     des résistances. C’est une escalade a priori sans fin

                                                           Temps

  Ecosystème naturel   Fragmentation        Agroécosystème
  Grande biodiversité  Réduction de         Biodiversité très
                       biodiversité         réduite
  Espèces en équilibre Espèces avec         Déséquilibre
  dynamique            perturbations        permanent
  Permanence des pop Fluctuations de pop.   Envahisseurs
  Autocontrôle          Corrections         Défense des cultures

                                                                            15
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  Après l’histoire: Aujourd’hui,
quelle est la problématique pour
  la protection des végétaux?

        Les “ennemis” des cultures :
              combien sont-ils?
• Compétitrices des plantes cultivées: 2500 espèces
• Bioagresseurs (espèces)
  –   15 espèces de viroïdes
  –   500 virus
  –   200 bactéries
  –   8000 champignons
  –   500 nématodes
  –   400 insectes nuisibles
• Mais …16000 auxiliaires et parasitoïdes

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  Avant de continuer, un peu de vocabulaire

• PPP: produits phytophamaceutiques = pesticide
• Biocides: n’entrent pas dans la chaîne alimentaire:
  nettoyage des batiments d’élevage, conservation du
  bois, produits ménagers
• Ennemi des cultures= organisme nuisible =
  bioagresseur ou agent pathogène = ravageur
• Adventice (introduite pour les botanistes)
• Prédateurs, parasitoïdes

  • Les PPP contiennent : une ou des substances
    actives et des formulants.

  • Le rôle de la substance active est de détruire ou
    d’empêcher l’ennemi de la culture de s’installer,
    les formulants servent de support à cette
    substance tout en renforçant son action.

  • Ces médicaments des plantes sont
    commercialisés sous différentes formulations:
    émulsions, poudres, suspensions, micro granulés,
    aérosol, liquides, gel de contact..

                                                               17
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     Les techniques sont nombreuses
• Relatives à l’espèce à protéger:
   – Variétés résistantes, tolérantes, PGM, plans et semences sains
• Relatives à la conduite des itinéraires techniques de l’espèce
  à protéger:
   – Dates de semis
   – Travail du sol
   – Fumure
• Relatives au type de lutte contre l’organisme à combattre
   – En dehors périodes de nuisibilité: habitat des ravageurs, plantes
     relais, résidus de récolte, habitat des auxiliaires, destr inoculum
   – Pendant les périodes de nuisibilité:
      • Lutte physique: effeuliilage, capture, effarouchement, filets, feu, chasse
      • Lutte biologique: prédateurs, parasites, auxiliaires
      • Lutte chimique: PPP, Confusion sexuelle, répulsifs, piégeage de masse

8 domaines scientifiques selon Jean L Bernard
• Connaissance des bioagresseurs: par exemple pour des
  pièges chromatiques, connaître les auxiliaires, faire des
  régulateurs de croissance d’insectes bloquant leur
  developpement…
• Physiologie végétale: connaissances sur la progression des
  virus et la thermothérapie, les éliciteurs (acibenzolar-S-
  méthyl, extrait de fenugrec, ou de laminaires)…
• Fonctionnalités entre espèces: Exemples: arbre de judée
  comme habitat, auxiliaires généralistes et spécialisates,
  bandes fleuries avec syrphes contre pucerons;
  microhymenoptères contre cicadelle; Préparations à partir
  d’antagonistes: Bacillus thurigensis, nematodes
  entomopathogènes, champignons, bactéries (bacillus subtilis
  /botrytis cinerea, Coniothyrium minitans/ sclérotinia du colza

                                                                                            18
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• Chimie de synthèse
  – Produits non bioaccumulables et aisement
    biodégradables –années 70s-
  – Mécanismes biochimiques existants dans nature
    (strobilurines issues de strobinurius tenacellus
    champignon) – herbicide mesotrione issu de feuilles
    de calistremon citrinus
  – Conception assistée par ordinateurs des molécules
• Météo et effet sur plantes et ravageurs
  – Effets des traitements selon les stades végétatifs
  – Capteurs dans les milieux + logiciels = prévision des
    maladies

• Machinisme: desherbinage, drones, précision,
  buses précision, limitation de dérive,
  panneaux récupérateurs, broyeuses,
  ramasseuse de feuilles/ larves hybernantes…
• Phéromones sexuelles
• Mâles stériles
• Genome: mais attention aux résistances des
  insectes aux insecticides, des herbes au
  herbicides, des champignons aux fongicides

                                                                   19
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                   La chimie évolue
  • Marché mondial: plus de 40Mrds$ dont 4%
    biopesticides – France autour de 2Mrds €
  • Le cahier des charges de l’avenir pour la chimie:
     –   Non nocif /consommateur
     –   Non nocif/ environnement
     –   Non nocif/ agriculteurs
     –   Fiabilité, emploi aisé
     –   Faibles doses / ha
     –   Ciblant l’organisme à combatte: spécificité
     –   Ne favorisant pas les résistances (?)
     –   Prix acceptable

   La chimie évolue : Charles Descoins                 AAF

• La recherche de nouvelles molcules “au hasard”
  disparaît: 1 succès/ milliers de tentatives- trop
  coûteux

• Activation de la voie : Amélioration de produits
  naturels biologiquement actifs
• Approche “biorationnelle”ou “drug design”: Pour
  une molécule cible connue, on essaye par
  modélisation de trouver une molécule active in
  silico avec des banques de données-

                                                                    20
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                        Puis…
• Approche bioinspiration: repérage de
  Fonctionnalités correspondant à des cibles
  possibles: ex: carbamates antagonistes d’une
  hormone juvenile d’insecte, utilisé comme
  régulateur de croissance d’insecte… Cas des
  éliciteurs…
• Produits de biocontrole
  – Exemple: phéromones insectes
  – PNPP Preparations naturelles peu préoccupantes
  – Biofongicide “esquive” à base de trichoderma (Bayer)

                   Sans oublier
 • PGM
    – Maïs et coton Bt : risque de résistance (des zones
      refuge limitent la résistance)
    – Glyphosate ready: risque de résistance des
      adventices de plus en plus signalé (Am. Latine)
    – Transgenèse naturelle ouvrant la voie à des
      transgenèses utiles
    – Gene editing: utilise un processus de mutation
      naturelle pour des usages potentiels utiles

                                                                  21
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 La société va vers une réduction des PPP
• 1993: 984 Matières actives (MA)
• Directive 91/414CE 250 MA restent + 110 nouvellles =360
  disponibles (données 2005)
• Risques humains:
  – Risque alimentaire: pas de preuves que les résidus aux doses
    indiquées entraînent des maladies; les LMR (lim max residus)
    sont toujours respectées. Mais il y a de fortes suspicions quant
    aux effets dus aux expositions réelles.
  – Agriculteurs: risque Parkinson (glyphosate et adjuvant), mais
    cancer non prouvé scientifiquement (etude AGRICAN) bien que
    très fortes suspicions et reconnaissance du risque par la justice
  – On trouve des PPP dans 90% des eaux de surface et 57%
    souterraines
  – Risques pour les riverains: non estimés mais suspicions étayées

       Quelles sont les alternatives?
• …aux herbicides qui sont soupçonnés de présenter un
  risque important:
  – Rotations et successions culturales – allelopathie
  – Labour “écologique”, binage, faux-semis, robots et solutions
    “mécaniques”
  – Surveillance de précision – intervention sélective
  – Semis direct sous couvertures
  – Nouvelles molécules (biosinsiration allelopathie)
  – Molécules acceptables avec “conditions de gestion”
    applicables par les agriculteurs, et précaution maximale

                                                                               22
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                des alternatives…
• …aux fongicides :
  – Surveillance de précision et interventions “chirurgicales”
  – Succession diversifiée des PPP sur la même parcelle
  – Successions culturales défavorables aux maladies et
    organisées en mosaïque
  – Techniques culturales relatives aux résidus de cultures
  – Mulchs limitant les contaminations par le sol
  –…

                 des alternatives
  • …aux insecticides soupçonnés de dangerosité:
     – Prédateurs et paraitoïdes en lâchers inondatifs ou
       installés sur des habitats locaux
     – Oiseaux avec nichoirs
     – Zones attractives- pièges (plantes, phéromones) ou
       concentrations pour destruction massive
     – Plantes et substances naturelles répulsives ou
       stimulatrices des défenses naturelles
     – Nouvelles molécules bioinspirées par le langage
       chimique entre plantes et entre plantes et insectes
     – Résistance génétique des plantes- nouvelles
       biotechniques

                                                                        23
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      Brève histoire de la médecine
   vétérinaire, dans ses grandes lignes
               A partir de diverses sources web
               Résumé M. Griffon février 2016

          Néolithique et Antiquité
 De -10000 à -3000,
 domestication des caprins,
 aurochs, mouflons,
 dromadaires, porcs,
 chevaux, éléphants. Très         Figurine Egypte- Wikipedia
 tôt se pose le problème des
 maladies
Longtemps, le traitement des affections humaines et
animales ont été très liées. Dans le Moyen Orient: il n’y
aurait pas véritablement, semble-t-il, de séparation
entre médecine humaine et animale;

                                                                      24
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                              La Chine et l’Inde

                                       Xème S en Chine:
                                       sur le cheval,
                                       pratique de:
                                       l’acuponcture, le
                                       traitement de la
                                       cataracte, l’usage du
Gravure attribuée à Gan Bozong         pouls, l’extraction     Comme le cheval, les oiseaux de
(période Tang, 618-907),
représentant Shen Nong, le père        des filaires…           proie utilisés pour la
                                                               fauconnerie sont considérés
mythique de la médecine
traditionnelle chinoise, auteur
                                        En Inde, Ayurveda:     comme des animaux dignes de
supposé du Shennong bencao jing. stimulants, elixirs,          soins. Manuscrit vétérinaire
Selon la tradition il possède une tête                         indien (Asvacikitsa).
de buffle. Il est ici figuré avec des  aphrodisiaques,
cornes (collection Wellcome)
                                       hygiène

 Le cheval, objet de toutes les attentions
  Destiné à la guerre en Assyrie et
  tout le Moyen Orient.
  Surveillance des troupeaux dans
  l’Asie Centrale
  Médecins spécialistes à Rome, et
                                                        Palefreniers Ninive- Wikipedia
  les célèbres hypiatres de Byzance
                                Généralisé en Europe avec les
                                Grandes Invasions
                                Animal clé pour la traction attelée:
                                1/3 de la sole au XVIIIème siècle.
                                Animal de guerre jusqu’en 1914-18
   Médecin allemand des         Rôle clé des maréchaux ferrants
   chevaux au XVIIIe.S.

                                                                                                        25
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                                   L’hypiatrie arabe
                                             .Grand investissement de
                                             la civilisation arabo-
                                             musulmane dans le cheval
                                             et les soins à lui apporter
                                             (société du mouvement)
                                             .Invention du fer à cheval
                                             et du métier de maréchal
                                             . La Renaissance et
                                             l’imprimerie ont permis de
                                             récupérer les savoirs et
    Anatomie du cheval                       fonder l’enseignement.
    Bibliothèque Istambul Wiki

 La création de l’enseignement vétérinaire
                                      Déplacement des armées expansion:
                                      peste bovine péripneumonie, maldies
                                      parasitaires,fièvre aphteuse…

                                      1765: Claude Bourgelat de l’Académie
                                      d’équitation de Lyon achète le chateau
                                      d’Alfort pour y faire l’Ecole Vétérinaire

                                    Cohabitation longue
                                    entre vétérinaires et
Frontispice du Markhams
Maisterpeece, ouvrage en anglais    maréchaux
de 1636, containing all
knowledge belonging to smith,
farrier or horse-leechn. 17         L’animal comme modèle
touching the curing of all
diseases in the horse.              pour l’humain

                                                                                         26
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         L’ère moderne: depuis 1950
  • Passage des petits élevages
    aux ateliers spécialisés
    avec nouvelle génération
    de bâtiments
  • Animal d’élevage = vu
    comme “animal machine”,
    système input-output
  • Médicaments variés:
    antiparasitaires,
    vermifuges, antibiotiques,
    vaccins, compléments
    alimentaires…
  • Utilisation en prévention
    des antibiotiques

         Les réactions de la société
                      Inquiétude dues aux “maladies
               ESB
                      “environnementales” :ESB,
                      contaminations dioxine, excès de
                      médicaments, antibiorésistances
                      Ethique: Bien-être animal
Futura

                                  6666millionsdimpatients

                                                                   27
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     Quelles leçons tire-t-on de l’histoire?
• Les soins pour les animaux se sont accrus et diversifiés avec
  le développement de l’élevage en ateliers
• Les maladies parasitaires et infectieuses ont toujours existé:
  bactéries, virus, parasites font partie de l’écosystème.
• Plus il y a des paysages ouverts et des mouvements des
  hommes et animaux, plus les “proximités” sont possibles et
  plus les épidémies peuvent se déployer. Elles peuvent devenir
  explosives.
• Des maladies dues à l’intensité de la production apparaissent:
  par exemple les mammites, maladies métaboliques
• Les méthodes de lutte sont fondées sur les médiaments en
  particulier les antibiotiques, la vaccination et quelques
  principes d’hygiène
• Les consommateurs deviennent méfiants vis à vis de
  l’élevage intensif

     Après l’histoire de la médecine
        vétérinaire, aujourd’hui:
   Quelle est la problématique pour la
   protection des animaux d’élevage?

                                                                          28
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 Maladies (pricipales) des élevages:
Ruminants          Porcins            Aviaires
Tuberculose        SDRP               Newcastle
Diarrhées          Pneumonies         Mycoplsamoses
Mammites           Brucellose         Grippe aviaire
Toxoplasmose       Rhinites           Botuline
Fièvres            Trichinellose      Choléra aviaire
Listeria           Peste porcine      Salmonellose
Salmonellose       Leptospirose
Source: ANSES   + Fièvre catarrhale ovine Blue tongue

    Le sens des techniques actuelles
 • Protection préventive quelquefois obligatoire
   par vaccination
 • Protection préventive par les médicaments en
   particulier les antibiotiques
 • Présence vétérinaire importante
 • Renforcement de l’hygiène
 • Montée des recherches sur les zoonoses et
   maladies émergentes

                                                               29
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 Orientations nouvelles fondées sur l’écologie
        et les médecines alternatives
 • Epidémiologie: capteurs futurs et cartographie
 • Principes d’hygiène de l’élevage et d’aménagement
   des bâtiments
 • Ecopathologie
 • Phytothérapie- décoctions en préventif et curatif- ex
   tarissement vaches: cataplasmes sur mamelles
 • Aromatothérapie; huiles essentielles- infections
 • Ostéopathie: tensions articulaires et musculaires si
   les animaux acceptent
 • Acuponcture (idem)
 • Homéopathie: fièvres

   Vue d’ensemble sur la santé en agriculture
     et élevage suite à cette introduction
• L’emprise progressive de l’agriculture se fait au
  détriment d’écosystèmes à forte biodiversité
• la fragmentation des écosystèmes est forte et il y a
  généralisation des mouvements des espèces
• Cela entraîne la généralisation des envahissements
  biologiques et des épidémies, ainsi que leur caractère de
  développement accéléré voire explosif
• et la réponse technologique par la chimie de synthèse
• Cette réponse est de plus en plus contestée par la société
• La référence à l’écologie pour comprendre et pour gérer la
  santé s’installe

                                                                      30
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• Les méthodes d’ élevage       fondées sur le forçage
  métabolique, le confinement
• …ainsi que les risques épidémiques liés à l’explosion des
  communications
• …aboutissent à une précaution médicamenteuse excessive
  et des effets négatifs
• …qui incitent à mieux respecter le cadre écologique et
  physiologique des animaux d’élevage. Mais les solutions
  sont-elles assez nombreuses? Et les techniques de “sûreté
  sanitaire” ne font-elles pas obstacle à d’autres?

   Des ateliers pour explorer et débattre
       de quelques orientations en
    protection sanitaire des cultures et
                  animaux

                                                                     31
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Intervenants                        Domaine
Etienne Benoit                      Protection intégrée arboriculture

Yvan Gautronneau                    Le labour écologique –agroécologique

Thibaut Malausa                     Perspectives du biocontrôle

Jean Pierre Sarthou                 Les auxiliaires

Philippe André, Guillaume Gasc      Logiciels et arbres de décision

Julien Part, Olivier Cor            Les méthodes de biocontrôle

Bernard Faye                        Ecopathologie

Emmanuel Benetteau, Sylvie Chouet   Préventions vétérinaire alternative

Vivien Grandin                      Une ferme DEPHY en transition

    Soirée Bernard Chevassus-au-Louis

                      Une perspective humaniste
                       de la défense des cultures
                          (conférence filmée)

                                                                                  32
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          Table ronde
  La défense sanitaire des cultures
comme des troupeaux est avant tout
       une affaire d’écologie

   Nous avons vu en introduction…
• Que la progression des terres cultivées et des
  monocultures crée les conditions de pullulations de
  ravageurs et d’épidémies
• Que la perte de la biodiversité et de la complexité des
  écosystèmes initiaux nous a aussi fait perdre la
  capacité de résilience des “écosystèmes productifs”
• Que “l’affrontement” direct avec les ravageurs est
  coûteux et favorise leur résistances génétiques
• Que les maladies infectieuses rencontrent avec la
  mobilité des sociétés et la taille des ateliers des
  conditions épidémiques favorables
• Que la protection absolue des animaux par des
  médicaments rencontre des limites

                                                                   33
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                 Précisons que
• Nous cultivons une biomasse végétale en concurrence
  avec le reste de la biomasse (“mauvaises herbes”)
• Nous, humains nous nous nourissons des “réservoirs”
  des plantes cultivées que sont grains, fruits et tubercules
• La biomasse végétale que nous cultivons fait partie de la
  ressource alimentaire naturelle et de l’habitat de
  beaucoup d’autres êtres vivants : insectes,
  champignons, ravageurs en général, animaux d’élevage…
• Insectes, ravageurs, animaux d’élevage- et humains
  sommes donc en concurrence naturelle pour les
  végétaux cultivés

• Par ailleurs encore, les animaux que nous élevons sont
  agressés naturellement par des prédateurs, des
  parasites, des champignons, bactéries et autres maladies
• Or, nous nous nourissons de ces animaux et de leurs
  produits (lait)
• Notre nourriture en produits animaux est donc aussi
  l’objet d’une concurrence naturelle au sein des
  écosystèmes cultivés

                                                                       34
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• Lorsque nous éliminons les “ennemis” des cultures et des animaux
  d’élevage pour défendre notre nourriture, nous modifions aussi les
  flux de tout l’écosystème local:
   – Elimination “mauvaises herbes” qui aboutit à en faire proliférer
     d’autres (inversion de flore)
   – Elimination d’insectes, effets sur les oiseaux qui s’en nourissent,
     sur la composition de la faune et donc sur la biodiversité

• Par ailleurs, nous avons, à travers l’histoire, simplifié les
  écosystèmes pour obtenir nos systèmes de cultures et d’élevage,
  nous avons donc aussi transformé la flore et la faune tributaire de
  nos systèmes (ennemis) dans le sens d’une plus grande variabilité
  des “agresseurs” (fluctuations moins tempérées)

   • Nous avons historiquement combattu beaucoup des “bio
     agresseurs” dans l’intention de les éradiquer

   • Ce faisant, nous avons encore plus simplifié les “écosystèmes
     de production” que sont nos systèmes de culture et
     d’élevage et leurs cortèges de “bioagresseurs”, donc favorisé
     encore plus la variabilité et les déséquilibres du “système des
     bioagresseurs”: suite d’envahissements biologiques
     (pullulations à l’échelle des spécialisations en monoculture,
     épidémies à l’échelle de la taille des troupeaux

   • De plus, en éliminant certaines espèces de bioagresseurs de
     manière radicale, nous permettons aux mutants qui
     échappent à l’éradication de proliférer. “L’ennemi trouve des
     parades ” obligeant à trouver de nouvelles armes. Sans fin

                                                                                  35
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• Cette “course aux armements” se fait principalement
  depuis un demi siècle par l’invention “d’armes chimiques”
  qui se succèdent.
• Or, certaines d’entre elles sont dangereuses pour la santé
  humaine, animale et l’environnement. On les retire donc.
  Ces retraits privent les producteurs de solutions.
• Les molécules en cause se retrouvent pour certaines
  d’entre elles dans les organismes humains et la
  nourriture, ce qui provoque des nouvelles peurs et des
  conflits de société dont l’importance augmente
• Où mène cette aventure? Est-on assuré qu’elle se termine
  bien?

   • Depuis longtemps, certains producteurs ont
     opté pour le “non chimique” et innovent dans
     les voies alternatives
   • Depuis quatre décennies se développe la lutte
     biologique puis la lutte intégrée ainsi que des
     médecines alternatives
   • Qu’apportera l’agroécologie et plus
     particulièrement l’Ecologie Intensive?

                                                                      36
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Rappel :qu’est-ce que l’AEI et l’EEI?
• Pratiquer “l’écologie intensive” c’est d’abord analyser
  les phénomènes de santé des plantes et sante des
  animaux en termes scientifiques de biologie i.e. de
  physiologie et d’écologie
• C’est trouver des solutions en utilisant avant tout les
  mécanismes physiologiques et écologiques de la
  nature
   – En les “convoquant” (ex: prédateur d’un ravageur)
   – En les amplifiant / augmentant (ex: produit de
     biocontrôle)
   – En les maîtrisant dans l’espace et le temps (précision)
   – En les imitant ou en s’en inspirant (molécules
     biomimétiques ou bioinspirées
• C’est aussi vérifier leur innocuité car imiter la nature
  ne nous évite pas les dangers qui lui sont propres!

Ce que les réflexions et débats qui
  ont eu lieu nous ont rappelé,
   révélé ou bien encore appris

                                                                      37
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                 Le biocontrôle
• Le biocontrôle est le nouveau nom de la lutte
  biologique
• Quatre méthodes: les macro-organismes, les micro-
  organismes, les médiateurs chimiques (phéromones),
  les substantces naturelles végétales, animales, mais
  non minérales
• Quelques succès: Bt et lépidoptères,trichogramme,
  carpocapse du pommier
• Des échecs: maîtrise de la production des êtres actifs,
  chaînes trophiques complexes, coût et risque à
  l’efficacité (selon la méthode de mesure)

• S’applique bien en serre, en arboriculture, moins
  en viticulture et grande culture
• Difficultés
   – Pose de piquets manuellement pour trichogrammes
   – Etre obligatoirement “certiphyto”
   – Etudes réglementaires d’inocuité très chères
   – Refus de l’administration d’autoriser en libre vente à
     l’exportation
   – Distribution génère peu de valeur
   – Technicité nécessaire, manque de formation générale
   – Transition écologique des PPP au biocontrôle difficile

                                                                     38
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     Perspectives du biocontrôle
• Cap sur les micro-organismes:
  – Gamme étendue de potentiels
  – Présentation classique
• Spécificité des micro-organismes (avantage
  environnemental)
• Mais généricité des macro-organismes (utilité
  mais risque environnemental éventuel)
• Biocontrôle par aménagement du paysage: très
  crédible, mais gare aux parasites secondaires et
  nouvelles pullulations (mésanges devenant
  ravageuses des fruits)

  L’avenir de la protection intégrée
• Souvent réduite à une ou un petit nombre de
  techniques (puceron – prédateur)
• Gamme des solutions rarement mise en
  perspective face à un problème donné
• Les voies possibles sont potentiellement
  importantes: aménagement paysager
  écologique, chaînes trophiques, rôle des
  micro-organismes, langage chimique entre
  espèces…

                                                            39
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      La maîtrise des adventices: un
      problème encore devant nous
• Problème très ancien maîtrisé difficilement par le
  labour et la dépense considérable en énergie
• Le “labour chimique” au glyphosate est contesté
  fortement
• Les solutions mécaniques restent coûteuses
• Les solutions par compétition de plantes sont difficiles
  à maîtriser (couvertures végétales)
• Les nouvelles solutions chimiques ne sont pas au
  rende-vous
• Une combinaison “labour écologique, couvertures,
  herbicides par exception?…

  L’intelligence convoquée: logiciels et
             arbres de décision
• Apparition de logiciels d’aide à la décision
  pour anticiper ou réagir. Voie d’avenir dans les
  mains de firmes ou de coopératives
• Apparition d’arbres de décision pour
  l’utilisation de produits phytosanitaires sur le
  mode “si (énumération de conditions) alors
  (énumération de voies possibles). Cf ANSES

                                                                    40
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 L’écopathologie: une voie d’avenir
• L’écopathologie est une démarche scientifique
  développée pour tenter d’apporter des
  solutions aux problèmes posés par la
  pathologie multifactorielle dans les élevages
  intensifs
• La démarche consiste à étudier la pathologie,
  son déterminisme, dans sa relation avec
  l’environnement des animaux, dans une
  finalité d'action préventive.

• C’est largement une médecine des
  populations
• L’approche de l’animal est “totale”: logement,
  alimentation, respect de l’animal (et stress),
  situation microbienne, attitude de l’éleveur
• Conception de l‘élevage comme l’activité d’un
  “animalier” et non comme la gestion d’un
  “animal industriel”

                                                          41
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    L’oeil de l’animalier (vaches laitiaires)
                 et l’alimentation
• Observer les comportements alimentaires: un jeune bovin
  est un “ado” qu’il faut modérer
• Les dominantes et les dominées: accès à la nourriture et
  l’espace; risque que les génisses qui ont des besoins plus
  élevés aient un accès restreint, d’où l’importance de la
  longueur du bâtiment
• Equilibrer les prises alimentaires: trop d’alimentation
  rumination trop longue fatigue (repérage par l’état des
  bouses)

   L’oeil de l’animalier et les maladies
   • Repérage précoce des comportements de
     maladie
   • Repérage des boîteries : repos de l’animal et
     une seule traite plutôt qu’un anti-
     inflammatoire
   • La forme du bâtiment joue un rôle dans la
     présence de bactéries: veiller à ce que les
     animaux ne soient pas souillés, veiller à
     combiner abri et toit ouvert.

                                                                      42
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  Elevage: Allier écologie et physiologie
• L’écologie fonctionnelle situe l’animal dans son
  environnement et débouche sur une gestion de cet
  environnement: écosystème, troupeau…
• La physiologie de l’animal s’intéresse aux
  fonctionnalités internes et débouche sur une gestion
  de cette physiologie pour obtenir des performances
  de l’animal et garantir sa santé.
• Ecophysiologie: lien entre les deux. L’agression de la
  maladie fait partie de l’écologie et de la physiologie

  “Soigner la santé, pas la maladie”-P. Labre
 • La santé: “capacité d’auto-organisation
   physiologique adaptative”
 • Objectif en santé:
    – activer les compétences physiologiques de l’animal et
      des défenses naturelles par des oligoéléments,
      plantes… Les molécules de synthèse n’ont pas le
      même effet car ce sont des molécules pures, alors que
      dans les plantes, ce sont des combinaisons
    – optimiser le fonctionnement et la réactivité des
      animaux

                                                                     43
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       3 processus clé –P. Labre
• Activation: c’est une gestion du vivant
• Régulation: Fonctionnalité qui fait partie de
  “l’énergie vitale” et qui combine tonus et
  motivation. [à rapporcher d’une vision
  thermodynamique des systèmes vivants]
• Adaptation: la relation entre espèces
  (prédation, symbioses…) et évolution des
  métabolismes (digestion, détoxification…)

      L’animal est ce qu’il mange
• Les apports à l’animal sont:
  – Les aliments: nutrition… (voir infra), catalyseurs,
    oligoéléments, vitamines, polyphénols,
    antioxydants, flavonoïdes, tanins, molécules
    aromatiques
  – De l’information d’activation (défenses) et de
    régulation (anti stress par exemple)

                                                                 44
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 • La nutrition végétale est une clé pour: contruire
   le vivant, oxygéner, stimuler, réguler, soignere,
   protéger
 • La chaîne métabolique permet: la nutrition,
   l’épuration, la détoxification (tube dig. Foie, reins)
 • La chaîne énergétique est liée au système
   nerveux, hormonal…
 • Le système de défense: inflammation, immunité

       Les interventions zoosanitaires
                 alternatives
• Lien Environnement - animal:
  – Bâtiments et maladies
  – Alimentation
  – Attitude de l’éleveur
• Médecines
  –   Phytothérapie: plantes
  –   Aromathérapie: essences
  –   Homéopathie: effet de signal (information physiologique)
  –   Ostéopathie

                                                                        45
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L’apport de Bernard Chevassus-au-Louis
• La défense des cultures utilise un langage guerrier. Il
  traduit une volonté d’éradication des ravageurs. On sait
  que cette stratégie de défense va à l’échec. Elle est
  l’expression d’une vision de l’humanité “au dessus” de
  toutes les espèces.
• On se dirige vers une autre approche: celle de la la
  gestion des populations adverses
• Cette conception correspond à l’idée de remettre les
  humains dans l’écosystème, à partager l’espace entre
  habitants humains et tous êtres vivants (territoires
  communs), donc à inventer un nouvel humanisme
  élargi à l’ensemble du vivant.

    Eradiquer ou composer avec?
• Stratégies d’éradication directe d’un
  “bioagresseur” mène à leur résistance (sauf
  arme fatale)
• Stratégies de composition avec un “agent” de
  l’écosystème: maîtrise (containment-
  endiguement) de l’agent à effet négatif
  (bioagresseur); c’est le choix de l’Ecologie
  intensive

                                                                    46
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   Donc les expériences s’accumulent, et la
 philosophie de l’action évolue : Chacun devra
        donc choisir un mode d’action
• Eradiquer directement le ravageur ou le pathogène en
  particulier avec des solutions chimiques, sans
  considération pour son environnement: c’est une
  conception qui passera
• “Composer” avec leur environnement i.e. prendre en
  compte l’écosystème productif
  – Avec peu de solutions chimiques à risque avec des
    exceptions rares: l’agriculture et l’élevage biologiques
  – Entrer en transition afin de réduire le plus possible les
    solutions chimiques présentant des risques
  – Viser des solutions composites

Exemple: maîtriser les “mauvaises herbes” –ou
    composer avec les différentes espèces
• Eradication directe:
  – Herbicide mais risque de résistance et risque
    environnemental
  – “mécanique”: élimination par arrachage, labour
    “agronomique”, broyage, chaleur (voie agronomique)

• Composition avec l’écosystème (agroécologie):
  – Couvert végétal de plantes coopératives occupant tout
    l’espace et réduisant les adventices
  – Utilisation de la compétition entre plantes (compétition pour
    la lumière et l’espace racinaire, allélopathie) au détriment
    des advcentices

                                                                           47
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  Exemple: éradiquer ou maîtriser une
    pullulation d’insectes ravageurs
• Eradication directe:
  – Insecticide   risque de résistance, pollutions
• Composition avec l’écosystème et agroécologie
  – Utilisation prédateurs et parasites par lâchers ou
    installation dans un habitat
  – Suppression de l’habitat du ravageur
  – Utilisation de phénotypes résistants au ravageur:
    variétés sélectionnées, variétés issues de
    biotechniques
  –…

     Schéma fonctionnel de la relation
      plante cultivée – bioagresseurs

     Habitat      Prédateur   Parasite

                                              Climat et
    Habitat           Bioagresseur         environnement
                                             favorables

    Plante en             Plante              Plante en
  “cooperation”          cultivée            compétition

                                                                  48
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                Stratégie herbicide

   Habitat         Prédateur   Parasite

                                             Climat et
  Habitat              Bioagresseur       environnement
                                            favorables

  Plante en                Plante
“cooperation”             cultivée

Strétégie herbicide - conséquences

   Habitat         Prédateur   Parasite

                                             Climat et
  Habitat              Bioagresseur       environnement
                                            favorables

                                             Nouvelle
  Plante en                Plante           Plante en
“cooperation”             cultivée         compétition

                                                                 49
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  Schéma fonctionnel de la relation
plante cultivée – bioagresseur insecte

   Habitat      Prédateur   Parasite

                                          Climat et
  Habitat           Bioagresseur       environnement
                                         favorables

  Plante en             Plante           Plante en
“cooperation”          cultivée         compétition

Stratégie éradication du bioagresseur

   Habitat      Prédateur   Parasite

                                          Climat et
  Habitat                              environnement
                                         favorables

  Plante en             Plante           Plante en
“cooperation”          cultivée         compétition

                                                              50
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                Conséquences

   Habitat      Prédateur   Parasite

                                          Climat et
                    Bioagresseur       environnement
  Habitat
                      résistant          favorables

  Plante en             Plante           Plante en
“cooperation”          cultivée         compétition

Pour les animaux, c’est un peu la même
  problématique: une maladie dans un élevage
  est un pathogène (parasite) qui a trouvé son
  hôte ou un hôte qui lui permet son
  développement dans un environnement
  favorable. Le pathogène peut provenir d’un
  autre hote (vecteur) et participer à une
  épidémie.
On peut donc avoir une conception éradicatrice
  ou “gestionnaire” et écologique.

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