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RAPPORT ÉGALITÉ FEMMES - HOMMES LA MANCHE S’ENGAGE 2020 Document présenté à la session des orientations budgétaires 2021 du 4 décembre 2020
SOMMAIRE LE CADRE JURIDIQUE ET LES OBLIGATIONS DU DÉPARTEMENT 4 L’ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES EN 2020 5 A. ACTUALITÉS NATIONALES ET INTERNATIONALES 2019-2020 5 1. Les évolutions législatives 5 2. La libération de la parole des victimes en France 6 3. La société française évolue rapidement et les mots sont là pour en témoigner 7 4. Retour sur l’égalité domestique durant le confinement 7 B. L’OBSERVATION DES INÉGALITÉS EXISTANTES DANS LA MANCHE, INSEE 2017 7 L’ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES AU SEIN DE LA COLLECTIVITÉ 9 A. LA MIXITÉ DES MÉTIERS 10 1. Approche globale concernant la répartition sexuée des agents de la collectivité 10 2. Analyse croisée des femmes et des hommes selon les catégories d’emplois (A, B, C) et les statuts 11 3. Agents affectés sur un poste à temps complet ou sur un poste à temps non complet 12 4. Approche croisée par catégorie et par filière professionnelle 12 5. Pyramide des âges des agents de la collectivité 14 6. Mixité dans la fonction d’encadrement 15 B. LA GESTION DES PARCOURS 16 1. Classification des postes 16 2. Gestion de l’emploi et politique de recrutement 19 3. Rémunération des agents 21 4. Développement des compétences 23 5. Déroulement de carrière 25 6. Positions statutaires spécifiques (congés non rémunérés) 26 C. L’ARTICULATION DES TEMPS 26 1. Congé paternité 26 2. Agents bénéficiant d’un dispositif d’aménagement de leur organisation de travail 26 3. Télétravail 28 4. Prestations sociales 29 D. LES CONDITIONS DE TRAVAIL 30 1. Durée du temps de travail 30 2. Absentéisme 31 L’ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES DANS LES POLITIQUES PUBLIQUES 33 A. UNE POLITIQUE INTÉGRÉE DE LUTTE CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES 33 1. Comprendre les phénomènes de violences et croiser les regards pour les prévenir 33 2. Adopter une organisation interne en faveur d’un accompagnement sécurisé et efficace 35 3. Accompagner les victimes dans leurs parcours de sortie des violences 36 4. La prise en charge des auteurs et la prévention de la récidive 37 5. Organiser la réussite de la politique départementale 37 de lutte contre les violences faites aux femmes 37 B. L’INTÉGRATION DE LA PROBLÉMATIQUE DE L’ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES DANS LES POLITIQUES PUBLIQUES DU DÉPARTEMENT 38 1. La politique autonomie 38 2. La politique insertion 39 3. La politique enfance 42 4. La politique d’appui à la transition écologique et au développement durable 43 2
ÉDITO C ette année 2020 aura été marquée le cadre de la protection de l’enfance et des par deux actualités majeures. Deux personnes vulnérables dont il a la compétence actualités qui se sont croisées, parfois et de sa politique volontariste en matière même percutées. Les élections d’égalité entre les femmes et les hommes. municipales et la crise du coronavirus. Pour accompagner les victimes et les mettre D’abord les élections municipales, c’est-à-dire en sécurité, le Département de la Manche a le renouvellement de nos élus de proximité, lancé cette année un premier appel à projet « celles et ceux qui œuvrent au plus proche des violences conjugales : prévention et protection habitants. Sur cette question, il nous faut faire des personnes », qui a permis de soutenir six un constat, celui d’une meilleure représentation associations manchoises. des femmes à la tête de ces exécutifs. Certes, En intégrant les droits des femmes à sa nous n’avons pas encore atteint la parité gouvernance en 2015, le Département lutte sans attendue, espérée, mais les chiffres parlent… relâche contre les violences et place l’égalité À l’échelle nationale, après les élections entre les femmes et les hommes au cœur de ses municipales de 2020, la proportion de femmes politiques publiques. parmi les maires augmente. Elle atteint 19,8 %, soit 1 000 communes de plus par rapport à la fin du mandat précédent, soit 6 858 communes. Sur Marc LEFÈVRE les 446 communes que compte la Manche, ont Président du conseil été élus 193 nouveaux maires, dont 57 femmes. départemental L’autre actualité est celle de la crise sanitaire. de la Manche Crise qui est venue percuter la démocratie locale et qui continue de perturber notre vie au quotidien. Le premier confinement a exacerbé des inégalités qui n’étaient pas forcément visibles jusqu’ici. Qu’elles soient sociales, économiques, Anne HAREL générationnelles, scolaires, d’accès à Internet… Vice-présidente ces inégalités sont bien-là ! du conseil Les métiers les plus sollicités pendant cette départemental période ont été majoritairement occupés par de la Manche des femmes. Nous pensons aux assistantes familiales, assistantes maternelles, aidants familiaux, services d’aide à domicile, hôtesses de caisse… Une enquête de l’Institut national d’études Chantal BARJOL démographiques (INED) a aussi révélé que le Conseillère télétravail avait fait apparaître des inégalités départementale entre les femmes et les hommes au sein du foyer. en charge des droits Plus souvent entourées d’enfants (48 % des des femmes femmes en travail à distance vivaient avec un ou plusieurs enfants au moment du confinement, contre 37 % des hommes), elles disposaient moins souvent d’une pièce à elles. Face à la maltraitance des femmes et des enfants, qui a considérablement augmenté pendant le confinement, le conseil départemental de la Manche réaffirme son engagement dans la lutte contre les violences intra familiales, dans 3
LE CADRE JURIDIQUE ET LES OBLIGATIONS DU DÉPARTEMENT L’ article 61 de la loi du 4 août 2014 prescrit à certaines collectivités, Ainsi, à titre d’illustration, prenons l’exemple dont les départements, de présenter d’une politique d’insertion qui axerait un rapport sur la situation en ses outils d’insertion professionnelle matière d’égalité entre les femmes logiquement vers des secteurs porteurs et les hommes préalablement au débat sur les d’emplois comme la métallurgie et le orientations budgétaires. Le décret du 24 juin bâtiment : 2015 est venu préciser le contenu de ce rapport, -sans approche intégrée, les femmes selon deux thématiques : seraient en grande majorité exclues de -L a politique des ressources humaines du ces dispositifs. Leur positionnement Département en matière d’égalité profession- étant empêché par les stéréotypes qui nelle entre les femmes et les hommes ; y sont fortement liés (métiers d’homme, - l es politiques menées par le Département sur nécessitant de la force, difficultés liés à son territoire en faveur de l’égalité entre les la mixité, …) ; femmes et les hommes, dans « la conception, -avec une approche intégrée, un travail la mise en œuvre et l’évaluation des politiques préalable de déconstruction des publiques ». stéréotypes pourrait être mené afin de favoriser le positionnement par les La loi pour l’égalité réelle entre les femmes et professionnels sociaux, l’engagement les hommes du 4 août 2014 : une approche des femmes elles-mêmes sur ces projets INTÉGRÉE de l’égalité femmes-hommes dans porteurs d’emplois et l’adaptation du les politiques publiques. management du dispositif d’insertion à la mixité du public. Si elle ne tient pas compte des éventuels déséquilibres entre femmes et hommes existants En complémentarité de cette approche intégrée, dans la société, une politique publique, pourtant devenue la règle, des démarches SPÉCIFIQUES conçue à destination de toute une population, sont également menées. Il s’agit dans ce cas peut s’avérer discriminante. L’approche INTÉGRÉE d’actions correctives d’inégalités constatées de l’égalité femmes-hommes vise à agir en dans divers domaines tels que les violences, conscience et en prévention des inégalités l’accès à l’emploi, les sports par exemple. existantes en engageant une dynamique de changement structurel. 4
L’ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES EN 2020 A. ACTUALITÉS NATIONALES ET INTERNATIONALES 2019-2020 1. LES ÉVOLUTIONS LÉGISLATIVES POUR L’ÉGALITÉ PARENTALE : L’ALLONGEMENT DU CONGÉ PATERNITÉ Le congé paternité sera allongé de 14 à 28 jours, dont 7 obligatoires, à partir de l’été 2021, au profit de 4 enjeux : • le bien-être de l’enfant ; • l’implication des pères dans l’éducation des enfants ; • le rééquilibrage des tâches familiales ; • l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. LA LOI DU 30 JUILLET 2020, CONCRÉTISATION DU GRENELLE NATIONAL DE LUTTE CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES Fruit des débats du Grenelle 2019 de lutte contre les violences faites aux femmes, la loi n° 2020-936 du 30 juillet 2020 visant à LE SAVIEZ-VOUS ? protéger les victimes de violences conjugales est promulguée. En janvier 2019, l’INSEE a Elle vise une meilleure protection des victimes par : repris les fichiers électoraux • la suspension du droit de visite et d’hébergement de l’enfant municipaux pour créer un mineur au parent violent ; répertoire électoral unique • en cas de violence au sein du couple, l’inscription (REU), sur lequel les seuls automatique au fichier judiciaire des auteurs d’infractions noms repris sont les noms de sexuelles ou violentes (sauf décision contraire du juge) pour naissance. En conséquence, les infractions les plus graves ; les documents électoraux • la considération du harcèlement au sein du couple comme envoyés à domicile sont une circonstance aggravante et l’aggravation des peines désormais adressés aux en cas de violation du secret des communications ou de femmes à leur nom de géolocalisation par le conjoint ; naissance. Il peut donc arriver que les femmes mariées, dont • l’encadrement de la procédure de médiation en matière pénale le nom de naissance n’est pas et en matière civile dans les cas de violences conjugales ; indiqué sur la boîte aux lettres, • la décharge de l’obligation alimentaire pour les ascendants, ne les reçoivent pas. descendants, frères ou sœurs de personnes condamnées Les femmes mariées, ainsi pour un crime ou un délit portant atteinte à l’intégrité de la que les hommes ayant opté personne commis par un parent sur l’autre parent ; pour le nom de leur épouse • la punition d’une peine de dix ans de prison et de 150 000 comme nom marital, qui euros d’amende du harcèlement moral au sein du couple veulent que leur nom qui a conduit au suicide ou à sa tentative ; d’épouse, veuve ou divorcée, • la levée du secret médical possible lorsque les violences mettent figure sur leur carte la vie de la victime majeure en danger immédiat et que celle-ci se d’électeur, peuvent en faire trouve sous l’emprise de son auteur ; la demande au service état civil, avec la copie de leur • la protection des mineurs contre les messages pornographiques. carte nationale d’identité. 5
55e ANNIVERSAIRE DE LA LOI DU 13 JUILLET 1965 Les femmes peuvent désormais gérer leurs biens, ouvrir un compte en banque et exercer une profession sans l’accord de leur mari. « IL EST DES PROCÈS QUI FONT AVANCER LE DROIT ET LA SOCIÉTÉ, CELUI-CI EN EST UN. » (Ministère de la justice, 2020) En 1972, Marie-Claire Chevalier, une mineure jugée pour avoir avorté après un viol, obtient la relaxe. Gisèle Halimi, auteure, femme politique et avocate de la jeune fille à l’époque, est décédée le 28 juillet 2020, à l’âge de 93 ans. En parvenant à mobiliser l’opinion, elle ouvrait alors la voie à la dépénalisation de l’avortement. Début 1975, la loi portée par Simone Veil autorisait l’interruption volontaire de grossesse sous certaines conditions. 2. LA LIBÉRATION DE LA PAROLE DES VICTIMES EN FRANCE En 2017, l’affaire Weinstein éclatait aux États-Unis et déclenchait les mouvements de libération de la parole de femmes victimes sur les réseaux sociaux dans le monde. En 2020 en France, de nombreuses résonances à cette affaire impactent différents milieux artistiques, médiatiques et sportifs. LE MONDE DE L’ÉDITION Ouverture d’une enquête pour « viols sur mineurs de moins de 15 ans » visant l’écrivain Gabriel Matzneff, suite à la sortie du livre de Vanessa Springora, en janvier 2020, dans lequel elle raconte sa relation sous emprise avec l’écrivain, au milieu des années 1980. Elle avait alors 14 ans et lui 50. LE MONDE DU CINÉMA Le césar du meilleur réalisateur est décerné à Roman Polanski, accusé de viol par plusieurs femmes, et divise le monde du 7e art. L’ensemble des membres de l’Académie démissionne collectivement dans un contexte d’accusations d’opacité, de favoritisme et de sexisme. Le duo Véronique Cayla, ancienne patronne d’Arte et Éric Toledano, réalisateur, ont été élus à la direction à l’automne 2020 pour réformer et redorer les Césars. L’INDUSTRIE MUSICALE Plusieurs accusations de violences sexistes et sexuelles dans les milieux du rap et de la musique classique ébranlent l’industrie musicale française. Des initiatives de soutien aux victimes se structurent. LE MONDE DU SPORT FÉDÉRAL 21 février 2020 : ouverture de la première convention nationale de prévention des violences sexuelles dans le sport, organisée à l’initiative de la Ministre des sports, Roxana Maracineanu. Cela fait suite à la publication de témoignages de sportives sur les agressions sexuelles dont elles ont été victimes, à commencer par celui de la patineuse artistique Sarah Abitbol. RETOUR SUR : L’AFFAIRE WEINSTEIN Le 24 février 2020, Harvey Weinstein est déclaré coupable de viol et d’agression sexuelle, mais disculpé de la circonstance aggravante de « comportement prédateur ». C’est la première reconnaissance de culpabilité de l’ère « post #MeToo ». Le juge a motivé son choix par l’absence totale de remords de l’accusé, la gravité de ses crimes et la nécessité de dissuader de commettre ce type de crime. 6
3. LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE ÉVOLUE RAPIDEMENT ET LES MOTS SONT LÀ POUR EN TÉMOIGNER L’entrée de nouveaux mots dans les dictionnaires illustrent l’évolution de comportements et de faits sociaux. Alors que le Petit Robert et le Larousse intégraient « violences faites aux femmes » en 2018, les éditions 2020 adoptent des termes exprimant des formes multiples de genres et de sexualités. Les termes «polyamour», «pansexuel», «transitionner», «non binaire» sont ainsi officialisés. 4. RETOUR SUR L’ÉGALITÉ DOMESTIQUE DURANT LE CONFINEMENT La prise en charge des enfants a été davantage assurée par les femmes […] Parmi les personnes en emploi qui n’ont pas été en autorisation spéciale d’absence pour garde d’enfant, 80 % des femmes passaient plus de quatre heures quotidiennement auprès des enfants (contre 52 % des hommes) et 45 % assuraient une « double journée » professionnelle et domestique, cumulant quotidiennement plus de quatre heures de travail et quatre heures auprès des enfants, contre 29 % des hommes. B. L’OBSERVATION DES INÉGALITÉS EXISTANTES DANS LA MANCHE, INSEE 2017 Composition de la population manchoise 51 % 49 % Femmes Dans son ensemble, la population manchoise est composée Hommes d’autant de femmes que d’hommes. Un déséquilibre apparaît chez les plus de 65 ans et se creuse avec l’avancée des Manchois dans l’âge, allant jusqu’à trois femmes pour un homme chez les 90 ans et plus. Composition des familles monoparentales de la Manche 79 % Femmes Selon l’INSEE, une famille monoparentale sur trois vit sous le seuil de pauvreté. 79 % des 16 964 familles monoparentales de la Manche étaient composées de femmes seules avec enfant(s). Les écarts de salaire entre les femmes et les hommes dans la Manche De 18 à 25 ans -5,9 % Les Manchoises touchaient en moyenne un salaire De 26 à 50 ans - 13,5 % inférieur de 16 % à celui de Manchois1. Le montant moyen de la pension de droit direct Plus de 50 ans - 22,8 % (retraite) perçue par les femmes, résidentes en France en 2007, est inférieur à 42 % à celui des Total - 16 % hommes. Les violences conjugales dans la Manche En septembre 2020, la préfecture de la Manche constate une hausse du nombre de violences conjugales de 20 % depuis le début de l’année par rapport à 2019. + 20 % 1. Champ : secteur privé et entreprises publiques hors agriculture. Source : Insee, Déclaration annuelle de données sociales (DADS), fichier salariés au lieu de résidence en géographie au 1er janvier 2020. 7
La parité des fonctions électives dans la Manche Pour le Département : 100 % 55 % 45 % 50 % 50 % Hommes Femmes Femmes Hommes Hommes 0% Femmes CONSEILLERS PRÉSIDENCE VICE-PRÉSIDENCE DÉPARTEMENTAUX Pour les municipalités : 77 % 60 % 56 % 44 % Hommes Hommes 40 % Hommes 23 % Femmes Femmes Femmes CONSEILLERS MAIRES ADJOINTS MUNICIPAUX Source : Préfecture de la Manche, 2020 En amont des élections communales et communautaires de mars 2020, le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes a émis un communiqué de vigilance quant à la parité au sein des organes délibérants. Trois objectifs sont préconisés : • rechercher la parité au sein des organes délibérants et des exécutifs dans les communes de moins de 1 000 habitants, non visées par les règles paritaires ; • se donner comme objectif la parité au plus haut niveau des collectivités ; • veiller à attribuer des délégations sans stéréotypes de sexe. 8
L’ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES AU SEIN DE LA COLLECTIVITÉ Déclarée grande cause nationale par le Président de la République, l’égalité femmes-hommes figure parmi les six titres de la loi de transformation de la fonction publique du 6 août 2019. Au-delà des obligations juridiques et des impulsions nationales, l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes constitue depuis longtemps un axe fort de la politique des ressources humaines du Département de la Manche. Elle se décline de différentes façons : la recherche d’une meilleure mixité professionnelle, l’accompagnement des parcours professionnels favorisant la professionnalisation et l’accès aux responsabilités, la promotion de l’équilibre des temps de vie et l’amélioration des conditions de travail sont pour la collectivité des leviers essentiels pour mettre en œuvre une véritable politique axée sur l’égalité professionnelle. Le Département souhaite également être exemplaire en développant une culture professionnelle exempte de sexisme, préservant de bonnes relations de travail entre les femmes et les hommes, le bien-être de chacun et la qualité du service rendu aux usagers. L’accord du 30 novembre 2018, relatif à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans la fonction publique, prévoit l’élaboration et la mise en œuvre par les employeurs publics d’un plan d’action correspondant à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. C’est en référence à cet accord que le Département de la Manche a engagé, début 2020, un chantier de dialogue social sur l’égalité professionnelle avec les représentants du personnel, accompagné par l’Agence régionale pour l’amélioration des conditions de travail de Normandie (ARACT). Afin d’aboutir à la formalisation d’un plan d’action, un diagnostic exhaustif de la situation comparée des femmes et des hommes a été élaboré au sein de la collectivité, présentant des données sexuées relatives à l’égalité professionnelle. C’est ce diagnostic qui vous est présenté. À partir de ce diagnostic, une 5e rencontre est programmée le 10 décembre 2020 avec les représentants du personnel, avant d’analyser les données chiffrées et d’en comprendre les écarts. Il s’agira également de construire une méthodologie, l’objectif étant de faire partager ce diagnostic auprès des agents, sous la forme d’ateliers interactifs ouverts aux volontaires, favorisant le travail collaboratif et l’intelligence collective sur ce thème. Ces ateliers déconcentrés sur l’ensemble du territoire, se déroulant durant le 1er semestre 2021, permettront d’entendre leur ressenti et de recueillir leurs propositions afin de corriger les écarts constatés. Un premier protocole d’accord avec les représentants du personnel sera donc formalisé avant le 31 décembre 2020, permettant de présenter le diagnostic élaboré à partir du rapport social comparé, de préciser les axes de réflexion ainsi que la méthodologie qui sera mise en œuvre durant l’année 2021 afin de compléter ce premier diagnostic. De ces données analysées et des propositions recueillies lors des ateliers, un plan d’action sera conçu avec les représentants du personnel, dans le cadre du chantier de dialogue social durant le 2e semestre 2021, devant aboutir à un 2e protocole d’accord fin 2021. 9
DIAGNOSTIC DE LA SITUATION COMPARÉE DES FEMMES ET DES HOMMES AU SEIN DU DÉPARTEMENT DE LA MANCHE SOURCES DES DONNÉES Les données sont issues du système d’information des ressources humaines de la collectivité. La majorité des données produites se base sur l’année 2019, retenue comme année de référence. Afin de mesurer l’évolution des données dans le temps, deux autres années de référence ont souvent été retenues (très souvent les années 2012 et 2016). Pour une meilleure lisibilité des chiffres, les décimales sont parfois arrondies au demi entier le plus proche. A. LA MIXITÉ DES MÉTIERS 1. APPROCHE GLOBALE CONCERNANT LA RÉPARTITION SEXUÉE DES AGENTS DE LA COLLECTIVITÉ Sur les 2 021 agents de la collectivité affectés sur un emploi permanent au 1er janvier 2020 (hors assistants familiaux), 59 % sont des femmes et 41 % sont des hommes. Ce niveau de mixité évolue très nettement. En 2012, les femmes représentaient 60,8 % des effectifs de la collectivité. Sur les 2 021 agents permanents payés au 1er janvier 2020, 93,4 % sont des personnels ayant le statut de fonctionnaires. On constate une évolution à la baisse puisqu’en 2012, 96 % des agents avaient ce statut. Il n’y a pas de déséquilibre entre les femmes et les hommes concernant la répartition entre les statuts (93,3 % des femmes sont fonctionnaires ; 93,4 % des hommes sont fonctionnaires). AGENTS FONCTIONNAIRES Les 1 887 agents fonctionnaires se répartissent de la façon suivante : 59 % de femmes et 41 % d’hommes. Cette répartition femme-homme est exactement la même que celle constatée en 2012. Les hommes sont essentiellement présents dans la filière technique. Répartition des F-H fonctionnaires par filière 2% 2% 7% 87,5 % 1% 2,5 % 38 % 18,5 % 6,5 % 31 % Filière administrative Filière sociale Filière médico-sociale 3,5 % Filière technique Filière culturelle Autre filière AGENTS CONTRACTUELS Les 134 agents contractuels se répartissent de la même manière que les agents fonctionnaires : 60 % de femmes et 40 % d’hommes. Globalement, on constate une évolution du nombre de contractuels (81 en 2012 ; 134 en 2020) de façon significative au sein de la filière administrative. Cette progression est aussi bien notoire chez les femmes (+ 74 %) que chez les hommes (+ 54 %). C’est dans la filière administrative que la présence des agents contractuels est la plus forte. Ils représentent 29 % des effectifs de la filière. En catégorie A de cette filière, les contractuels représentent 40 % des effectifs (49 % chez les hommes et 37 % chez les femmes). Il est constaté une très forte augmentation du nombre de contractuels dans cette filière passant de 27 % en 2012 à 51 % en 2020. Répartition des F-H contractuels par filière 41 % 4% 35 % 20 % 57,5 % 21,5 % 11 % 10 % Filière administrative Filière sociale Filière technique Autre filière 10
57,5 % des femmes contractuelles appartiennent à la filière administrative et 41 % des hommes. Viennent en deuxième position, la filière sociale pour les femmes (21,5 %) et la filière technique pour les hommes (35 %). La population de contractuels en catégorie C est très faible et concerne très peu les femmes. Il s’agit principalement d’agents d’exploitation recrutés comme contractuels pendant un an avant d’être intégrés comme fonctionnaires stagiaires. 2. ANALYSE CROISÉE DES FEMMES ET DES HOMMES SELON LES CATÉGORIES D’EMPLOIS (A, B, C) ET LES STATUTS Globalement, les agents de la collectivité se situent majoritairement en catégorie C (53 %) puis en catégorie A (25 %) et enfin en catégorie B (22 %). Cette répartition globale est différente selon les deux statuts qui cohabitent. Par exemple, les agents contractuels de catégorie A représentent plus de 55 % des agents ayant ce statut. Répartition des effectifs par catégorie et par statut (en %) 60 % 57 % 56 % 53 % 50 % 40 % 30 % 29 % 23 % 25 % 21 % 22 % 20 % 14 % 10 % 0% Catégorie A Catégorie B Catégorie C Tous statuts confondus Statut fonctionnaire Statut contractuel La répartition des femmes et des hommes dans chaque catégorie est également différente selon le statut d’appartenance. Taux de femmes par catégorie (en général, par statut) 100 % 80 % 82 % 80 % 68,5 % 65,5 % 65,5 % 61,5 % 60 % 47 % 47 % 40 % 21 % 20 % 0% Catégorie A Catégorie B Catégorie C Total F F fonctionnaires F contractuelles Le reclassement des travailleurs sociaux en catégorie A est venu modifier profondément la répartition sexuée des agents entre les catégories A et B. • En 2016, les femmes composaient 69 % des effectifs de la catégorie A ; elles représentent désormais 80 % des effectifs de cette catégorie ; • Par voie de conséquence, la répartition F-H en catégorie B a également été modifiée ; en 2016, 74 % des effectifs de cette catégorie B étaient des femmes. En 2020, elles représentent 65 % des effectifs. Concernant la catégorie C, la répartition F-H reste stable depuis toutes ces dernières années (F : 47 % ; H : 53 %). La répartition par sexe entre les trois catégories se trouve forcément modifiée du fait du reclassement des travailleurs sociaux. 1/3 des femmes détiennent un grade de catégorie A (avant le reclassement, elles étaient 15 %). Si les agents relevant du cadre d’emploi des assistants socio-éducatifs n’avaient pas été intégrés en catégorie A, la répartition en pourcentage des effectifs F-H par catégorie resterait très stable ces dernières années. 11
Répartition F-H par catégorie 12,3 % 18,4 % 69,3 % 33,7 % 24 % 42,3 % A B C 3. AGENTS AFFECTÉS SUR UN POSTE À TEMPS COMPLET OU SUR UN POSTE À TEMPS NON COMPLET Très peu d’agents de la collectivité occupent un poste à temps non complet : 7 au 1er janvier 2020. La collectivité a depuis plusieurs années déployé une politique de résorption des postes à temps non complet visant à sécuriser les agents qui y sont affectés (le nombre d’agents sur des postes à temps non complet a été divisé par deux depuis 2012). Il est prévu en 2021 de transformer 3 des 7 postes concernés à temps complet. Actuellement sur ces 7 agents, 6 sont de sexe féminin. 4. APPROCHE CROISÉE PAR CATÉGORIE ET PAR FILIÈRE PROFESSIONNELLE AGENTS DE LA CATÉGORIE A Fonctionnaires Catégorie A Contractuels 351 81,8 % 403 79,8 % 52 68,4 % 78 18,2 % 102 20,2 % 24 31,6 % Trois filières professionnelles dénotent nettement de l’équilibre F-H de catégorie A constaté au niveau de la collectivité (-/+ 15 % d’écart). La filière sociale où la féminisation des métiers se poursuit (88 % des agents étaient des femmes en 2012 ; 93 % aujourd’hui). Fonctionnaires Catégorie A Contractuels 204 93 % 403 80 % 17 89 % 16 7% 102 20 % 2 11 % La filière médico-sociale demeure historiquement une filière très féminisée Fonctionnaires Catégorie A Contractuels 73 96 % 403 80 % 4 100 % 3 4% 102 20 % 0 - La filière technique reste très majoritairement marquée par la présence d’agents masculins, même si on constate une légère évolution de postes occupés par des femmes (23 % des agents étaient des femmes en 2012 ; elles sont 32 % en 2020). Fonctionnaires Catégorie A Contractuels 18 32 % 403 80 % 1 20 % 38 68 % 102 20 % 4 80 % 12
AGENTS DE LA CATÉGORIE B Fonctionnaires Catégorie B Contractuels 263 66 % 287 65,5 % 24 61,5 % 137 34 % 152 34,5 % 15 38,5 % Les réalités sont très différentes selon les filières ; aucune des filières principales présentes en catégorie B ne représente la répartition globale constatée au niveau de la collectivité (écart de +/- 20 % est à chaque fois constatée). La filière administrative demeure une filière très féminisée. La proportion n’a pas évolué depuis 2012. Fonctionnaires Catégorie B Contractuels 189 92 % 287 65,5 % 15 75 % 16 8% 152 34,5 % 5 25 % La filière culturelle est également une filière professionnelle très féminisée, qui semble s’accentuer au fil des années (73 % étaient des femmes en 2012 ; elles représentent 84 % des agents en 2020) Fonctionnaires Catégorie B Contractuels 26 84 % 287 65,5 % 2 50 % 5 16 % 152 34,5 % 2 50 % La filière technique reste, contrairement aux autres filières, très marquée par une proportion d’hommes importante. Il est intéressant de noter que les recrutements par voie contractuelle permettent d’arriver une répartition F-H davantage équilibrée. Fonctionnaires Catégorie B Contractuels 19 15 % 287 65,5 % 6 46 % 110 85 % 152 34,5 % 7 54 % AGENTS DE LA CATÉGORIE C Fonctionnaires Catégorie C Contractuels 501 47,5 % 505 47 % 4 21 % 557 53 % 572 53 % 15 79 % Une filière professionnelle dénote nettement de l’équilibre F-H de catégorie C constaté au niveau de la collectivité (+/- 20 % d’écart). 13
La filière administrative demeure une filière très féminisée dans les mêmes proportions que celle de la catégorie B. Celle-ci n’a pas évolué depuis 2012. Fonctionnaires Catégorie C Contractuels 183 90 % 505 47 % 2 100 % 20 10 % 572 53 % 0 - Concernant la filière technique, la réalité est très différente selon les deux grades entités ayant une proportion d’agents de catégorie C très importante. En agences techniques départementales, les hommes sont très majoritaires, à hauteur de 96 %. Cette représentation n’évolue pas au fil des ans (même proportion que celle de 2016). Dans les collèges, la répartition est plus équilibrée, avec une majorité de femmes (63 %). Elle reste identique au fil des années (même proportion que celle de 2016). EN SYNTHÈSE Filières avec un écart Filières avec un écart Filières avec un écart entre +/- 15 à 30 % < à 15 % / à la moyenne > à 30 % / à la moyenne / à la moyenne Filières administrative et Filières sociale et Catégorie A Filière technique culturelle médico-sociale Filières administrative, Catégorie B - - culturelle et technique Filières culturelle et Filières administrative Catégorie C technique (collèges) et technique (ATD) Caroline Calipel, référente égalité pour la direction des infrastructures et de l’entretien routier « Notre domaine professionnel se féminise progressivement depuis quelques années. À l’exception des fonctions d’agent d’exploitation des routes, qui sont occupées exclusivement par des hommes. Des femmes sont recrutées dans notre direction comme chez nos partenaires techniques. Des élues prennent aussi plus souvent en charge les questions de voirie et de développement des réseaux dans les communes. Il y a toujours des freins d’ordre culturel, comme le manque de connaissance des métiers de la direction auprès des habitants de la Manche, a fortiori auprès des habitantes de la Manche et les fausses idées reçues qui persistent autour de ces métiers. Domaine routier, travail en extérieur, conduite d’engins… seraient une affaire d’hommes. Il faut les déconstruire pour que les femmes y trouvent leur place. » 5. PYRAMIDE DES ÂGES DES AGENTS DE LA COLLECTIVITÉ Au 1er janvier 2020, la moyenne d’âge des agents de la collectivité est de 48,4 ans. Elle était de 47,10 ans en 2017 et 46,6 ans en 2013. Les hommes ont une moyenne d’âge plus élevée que les femmes (F : 48,2 ; H : 48,5). La collectivité rencontre des difficultés importantes pour atténuer le vieillissement de sa population. Le nombre d’agents de moins de 35 ans est en baisse continue ; il représentait 12,5 % des effectifs au 1er janvier 2012 ; huit ans plus tard, il ne représente que 8,5 % des effectifs. Cette réalité est plus marquée chez les hommes, où les moins de 35 ans ne représentent plus que 6,5 % des effectifs. Mais, c’est chez les plus de 55 ans, que le vieillissement de la population est le plus notoire. Ces agents représentaient, au 1er janvier 2012, 17 % des effectifs ; huit ans plus tard, ils représentent 27 % des effectifs. 14
Répartition F-H par tranche d’âge 6,5 % 23,5 % 43,5 % 26,5 % 10 % 23 % 39 % 28 % < 35 ans 35 à 45 ans 45 à 55 ans > 55 ans Deux filières se détachent de la situation globale par un âge moyen nettement inférieur à celui constaté au niveau de la collectivité : la filière culturelle et la filière sociale. On constate néanmoins quelques situations critiques avec une moyenne d’âge élevée : • en catégorie A, les hommes des filières administratives et techniques (une majorité d’entre eux exerce une fonction d’encadrement) ; • en catégorie B, des femmes de la filière administrative ; • en catégorie C, des femmes de la filière technique qui exercent principalement des métiers pénibles. < 48 ans 48 ans – 49 ans 49 ans F filière administrative (45,3) F (45,5) et H filière culturelle (44,7) H filière administrative (49,6) Catégorie A F filière médico-sociale (47,5) H filière médico-sociale (49,8) F (46) – H (47,1) H filière technique (51,4) filière sociale F filière technique (46,6) Âge moyen : 48,4 H filière administrative (45,5) F (44,7) – H (44,5) filière Catégorie B F filière administrative (49,5) culturelle F filière technique (41,8) F (47,5) – H (47,9) filière H filière administrative (49,6) Catégorie C culturelle F filière technique (50,8) Carine Lemaignen, référente égalité pour la direction du patrimoine départemental « Notre direction est composée de postes administratifs et techniques. Elle est globalement mixte, mais les femmes occupent plus fréquemment les fonctions administratives et les hommes, les fonctions techniques. Nous avons tous la possibilité d’intégrer les études techniques, comme les concours de la fonction publique qui y sont liés, mais ce sont les idées reçues qui font obstacle lors de l’orientation professionnelle. Accueillir des jeunes en stage, pour dépasser cela, pourrait contribuer à faire évoluer cette situation. » 6. MIXITÉ DANS LA FONCTION D’ENCADREMENT 207 agents exercent une fonction d’encadrement. Il y a presque autant de femmes (100) que d’hommes (107). En référence aux effectifs globaux, il y a davantage d’encadrants chez les hommes (13 % des effectifs H) que chez les femmes (8,3 %). 61 % des encadrants détiennent un grade relevant de la catégorie A. Les femmes encadrantes ont des grades de catégorie A (73 %) et B (27 %) relevant de différentes filières, dont principalement la filière administrative (67 % des femmes encadrantes). Elles ne sont que 8 % à avoir un grade de la filière technique et donc à exercer un emploi dans cette filière. Les hommes encadrants relèvent des trois catégories. La moitié a un grade de catégorie A et l’autre moitié se répartit entre des grades des catégories B et C. 2/3 des hommes encadrants ont un grade relevant de la filière technique. 15
Répartition par sexe et par catégorie des agents encadrants 35 % 26 % 13 % 17 % 8% F encadrantes de cat. A H encadrants de cat. A F encadrantes cat. B H encadrants cat. B H encadrants cat. C Remarques : • les chefs de cuisine n’ont pas été comptabilisés comme des encadrants, l’autorité hiérarchique étant exercée très majoritairement par les gestionnaires des collèges ; • de nombreux encadrants de la filière sociale ont choisi d’opter pour un grade de la filière administrative, filière plus attractive en matière de déroulement de carrière. Répartition des encadrants F-H par filière 2% 28 % 65 % 5% 67 % 8% 17 % 8% Filière administrative Filière technique Filière sociale/médico-sociale Autres filières B. LA GESTION DES PARCOURS 1. CLASSIFICATION DES POSTES AGENTS POSITIONNÉS SUR DES POSTES DE CATÉGORIE A (HORS EFFECTIFS MIS À DISPOSITION À L’EXTÉRIEUR) Classification générale des postes de catégorie A : • 78,3 % des postes de catégorie A sont positionnés sur le 1er niveau (A6) ; • 15 % des postes de catégorie A sont positionnés sur le 2e niveau (A7) ; • 3,2 % des postes de catégorie A sont positionnés sur le 3e niveau (A8) ; • 3,6 % des postes de catégorie A sont positionnés sur dernier (A9). 82 % des postes permanents de la collectivité de catégorie A sont tenus par des femmes. Occupant 89 % des postes A6 correspondant au 1er niveau des postes de la catégorie A, la représentation des femmes s’inverse lorsque l’on progresse dans les niveaux de fonctions : sur le niveau A7, 62 % des postes sont occupés par des femmes ; sur le niveau, A8, 46 % ; sur le niveau A9, 41 %. Répartition F-H sur les postes classifiés en catégorie A Postes A9 710 ' &* !!$ )* ' ( )) Postes A8 78 $' Postes A7 44 27 Postes A6 332 40 0 50 100 150 200 250 300 350 400 Femmes Hommes Cette évolution, avec une très nette représentation dans la filière administrative, et une majorité de femmes sur les postes de niveaux A6, A7 et A8 (entre 65 % et 85 %), s’inverse sur le niveau A9, puisqu’elles ne représentent plus que 45 % des agents occupant les postes de ce niveau. 16
Dans la filière technique, les postes de catégorie A sont tenus majoritairement par des hommes, quel que soit le niveau de fonction. En revanche, dans les filières sociales et médico-sociales, les postes sont occupés très majoritairement par des femmes, sachant qu’il s’agit des postes positionnés sur les deux premiers niveaux de la catégorie A. Quant aux postes de catégorie A de la filière culturelle, la mixité semble complète. 1er janvier 2020 Filières Classification A9 5 45 % 6 55 % FILIÈRE A8 5 71 % 2 29 % ADMINISTRATIVE A7 27 66 % 14 34 % A6 41 85 % 7 15 % A8 1 50 % 1 50 % FILIÈRE CULTURELLE A7 2 50 % 2 50 % A6 2 100 % 0% A8 FILIÈRE MÉDICO- A7 12 100 % 0% SOCIALE A6 64 97 % 2 3% FILIÈRE SOCIALE A6 218 92 % 18 8% A9 2 33 % 4 67 % A8 1 17 % 5 83 % FILIÈRE TECHNIQUE A7 3 21 % 11 79 % A6 7 35 % 13 65 % AGENTS POSITIONNÉS SUR DES POSTES DE CATÉGORIE B (HORS EFFECTIFS MIS À DISPOSITION À L’EXTÉRIEUR) Classification générale des postes de catégorie B : • 65,7 % des postes de catégorie B sont positionnés sur le 1er niveau (B4) ; • 30,3 % des postes de catégorie B sont positionnés sur le 2e niveau (B5) ; • 4 % des postes de catégorie B sont positionnés sur le dernier niveau (B6). 70,2 % des postes permanents de la collectivité de catégorie B sont tenus par des femmes. Occupant 74 % des postes B4, correspondant au 1er niveau de fonction de la catégorie B, la représentation des femmes s’inverse progressivement lorsque l’on progresse dans les niveaux de fonctions supérieurs : sur le niveau B5, 65 % des postes sont occupés par des femmes ; sur le dernier niveau B6, elles n’occupent que 29 % de ces postes, sachant qu’il s’agit principalement de fonctions d’encadrement des filières technique et culturelle. Répartition F-H sur les postes classifiés en catégorie B 12)) Postes B6 5' &* $' Postes B5 ' ( 82 44 Postes B4 202 72 0 50 100 150 200 250 300 Femmes Hommes La situation est très contrastée, avec deux filières (administrative et culturelle) ayant une présence des femmes très majoritaire, ceci à tous les niveaux de classification et une filière technique historiquement marquée par une très forte présence des hommes. 17
2020 Filières Classification B6 1 50 % 1 50 % FILIÈRE B5 52 88 % 7 12 % ADMINISTRATIVE B4 178 93 % 13 7% B6 2 67 % 1 33 % FILIÈRE CULTURELLE B5 12 86 % 2 14 % B4 16 80 % 4 20 % B6 1 9% 10 91 % FILIÈRE TECHNIQUE B5 13 28 % 33 72 % B4 3 5% 55 95 % AGENTS POSITIONNÉS SUR DES POSTES DE CATÉGORIE C (HORS EFFECTIFS MIS À DISPOSITION À L’EXTÉRIEUR) Classification générale des postes de catégorie C : • 33,3 % des postes de catégorie C sont positionnés sur le 1er niveau (C1) ; • 54,5 % des postes de catégorie C sont positionnés sur le 2e niveau (C2) ; • 12,2 % des postes de catégorie C sont positionnés sur le dernier niveau (C3). 54,7 % des postes permanents de la collectivité de catégorie C sont tenus par des hommes. Occupant 81,4 % des postes C1, correspondant au 1er niveau de fonction de la catégorie C, la représentation des femmes s’inverse dès le 2e niveau : sur le niveau C2, 72,4 % des postes sont occupés par des hommes ; sur le dernier niveau C3, ils occupent 73,8 % des postes. Répartition F-H sur les postes classifiés en catégorie C Postes C3 33 )) 93$' Postes C2 ' ( 155 407 Postes C1 ' &* 280 64 0 100 200 300 400 500 600 Femmes Hommes Dans la filière administrative, le faible niveau de mixité existe sur l’ensemble des niveaux de fonction. Dans la filière technique, il y a une majorité très nette de femmes sur le 1er niveau de postes existant principalement dans le domaine des collèges avec un inversement très net de la situation dans le 2e niveau de postes existant notamment dans le domaine de l’entretien routier. Dans la filière culturelle, la mixité est davantage équilibrée. 2020 Filières Classification C3 7 100 % 0% FILIÈRE C2 139 90 % 16 10 % ADMINISTRATIVE C1 7 70 % 3 30 % C3 2 50 % 2 50 % FILIÈRE CULTURELLE C2 5 38 % 8 62 % C3 24 21 % 91 79 % FILIÈRE TECHNIQUE C2 11 3% 378 97% C1 273 82 % 61 18 % 18
2. GESTION DE L’EMPLOI ET POLITIQUE DE RECRUTEMENT 224 recrutements ont été réalisés en 2019. Ils se répartissent en trois catégories : • les recrutements internes par le biais de la mobilité, qui sont les plus importants (47 % des recrutements réalisés) ; • les recrutements externes (réalisés soit par voie de la mutation pour les fonctionnaires, soit par voie contractuelle), représentant 40 % des recrutements ; • puis les recrutements participant à la résorption de l’emploi précaire (agents du centre de gestion en renfort ou en remplacement au sein de la collectivité), représentant 13 % des recrutements. APPROCHE GLOBALE 144 femmes et 80 hommes ont été recrutés durant l’année 2019. La mobilité interne demeure la voie première de comblement des postes pour toutes les filières et toutes les catégories. On peut néanmoins noter que l’importance des autres voies de recrutement diffère selon le sexe. Ainsi, le recrutement par voie contractuelle est bien plus fréquent chez les hommes. En revanche, chez les femmes, la résorption de l’emploi précaire est une réalité très présente et quasi inexistante chez les hommes, élément révélateur d’une mixité très faible entre les personnes en situation de renfort et de remplacement. Formes de recrutement des F-H 0,5 % 48 % 21,5 % 25 % 46 % 18 % 18 % 18 % Mobilité interne Recrut. externe Recrut. externe contractuels Résorption emplois précaires APPROCHE PAR FILIÈRE Comme cela a été indiqué précédemment, les recrutements par mobilité interne ou par voie statutaire (mutation) restent les voies principales de recrutement, quelles que soient les filières, mais avec quelques spécificités : • un nombre important de recrutements dans le cadre de la résorption de l’emploi précaire pour les femmes de la filière technique, alors que pour les hommes de cette filière, le recrutement reste très marqué par un taux de mobilité interne très important ; • un nombre important de recrutement par voie contractuelle dans la filière administrative, qui est une forme de recrutement très présente, voire majoritaire pour les hommes. Type de recrutement des 80 hommes par filière 2 Filière culturelle H 1 Filière sociale/ médico-sociale H 3 Filière administrative H 8 1 2 3 Filière technique H 12 16 32 0 5 10 15 20 25 30 30 Résorption emploi précaire Recrut. externe contract. Recrut. externe fonct. Recrut. interne 19
Type de recrutement des 144 femmes par filière 1 Filière culturelle F 4 2 3 7 Filière sociale/ 12 24 médico-sociale F 5 18 Filière administrative F 4 27 17 Filière technique F 6 14 0 5 10 15 20 25 30 30 Résorption emploi précaire Recrut. externe contract. Recrut. externe fonct. Recrut. interne MOBILITÉ INTERNE En 2019, sur les 105 recrutements en mobilité interne, 67 concernent des femmes (63,8 %) et 38 des hommes (36,1 %). Nous sommes donc devant une répartition F-H qui n’est pas très éloignée de celle de la collectivité (59 %-41 %). Au fil des ans, le taux de recrutement des femmes augmente (en 2012, elles représentaient 57,3 % des mobilités internes). À l’inverse, celui des hommes a tendance à diminuer (42,6 % en 2012). La proportion des femmes et des hommes, effectuant une mobilité interne sur l’ensemble des recrutements, est très proche : 46,5 % pour les femmes, 47,5 % pour les hommes. La moitié des mobilités internes se fait en catégorie C. Le taux de mobilité interne dans chaque filière est compris en 4,5 % et 5,5 % des effectifs de la filière, sauf dans les filières sociales et médico-sociales, où l’on remarque un taux de mobilité interne multiplié par deux (9,1 %), filière essentiellement féminine. La mobilité interne dans cette filière s’est accentuée au fil des années (3,8 % en 2012). En 2019, par poste ouvert en mobilité interne, il y a eu en moyenne 1,42 candidature reçue. Le taux de répartition des candidatures d’agentes et d’agents correspond à la répartition sexuée des agents de la collectivité (sur les candidatures internes reçues, 59,7 % concernent des femmes, 40,3 % des hommes). RECRUTEMENTS EXTERNES Globalement, le nombre de recrutements externes a plus que doublé entre 2012 (42) et 2019 (88). Concernant les contractuels, la progression est sans commune mesure (8 en 2012 ; 45 en 2019). En 2019, les 88 recrutements externes se partagent de façon équitable entre des recrutements de fonctionnaires (43) et des recrutements de contractuels (45). Il en est de même dans une approche sexuée (F : 26-25 ; H : 17-20). Les recrutements externes ne viennent pas modifier sensiblement la répartition F-H de la collectivité (F : 58 % ; H : 42 %). Les recrutements externes de fonctionnaires se font pour moitié dans la filière technique (58 %) puis dans les filières sociales et médico-sociales (42 %). Les recrutements externes de contractuels sont principalement localisés dans la filière administrative (58 %) avec un nombre important en catégorie A, puis à un niveau moindre dans la filière technique (27 %) ; dans cette filière, il s’agit des agents d’exploitation recrutés lors de leur 1re année comme contractuel, avant leur intégration comme fonctionnaires stagiaires. RÉSORPTION DE L’EMPLOI PRÉCAIRE Donner aux agents en remplacement du centre de gestion la possibilité d’intégrer la collectivité demeure un axe important de la collectivité (30 en 2019). Cette possibilité d’intégration concerne principalement les emplois de catégorie C (70 %) appartenant à la filière technique (collèges en premier lieu). 87 % de ces agents en remplacement, intégrés dans la collectivité, sont des femmes. 20
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