Im Zeichen der Pandemie Sous le signe de la pandémie

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Im Zeichen der Pandemie Sous le signe de la pandémie
Im Zeichen
Das Magazin zum Geschäftsbericht 2020

                                        der Pandemie                                                 Le magazine du Rapport de gestion 2020

                                        Das Jahr 2020, von         L’année 2020, racontée par les
                                        Mitarbeitenden erzählt   collaborateurs et collaboratrices

                                                             Sous le signe
                                                           de la pandémie
Im Zeichen der Pandemie Sous le signe de la pandémie
Ein Zentrumsspital, das sich in
Krisenzeiten bewährt

Liebe Leserin, lieber Leser

Im Jahr 2020 wurde Realität, was Fachleute       Ob in Krisenzeiten oder in Phasen
schon länger befürchten: eine virulente      des Courant normal, die Bevölkerung
Pandemie, die das Gesundheitswesen           der Region Biel-Seeland-Berner Jura hat
weltweit fordern und in Mitleidenschaft      Anspruch auf eine umfassende medizi-
ziehen würde. Was für die Spitalzentrum      nische Versorgung, rund um die Uhr und
Biel AG (SZB AG) ein ergiebiges Geschäfts-   365 Tage im Jahr, bilingue und wohnorts-
jahr zu werden versprach, verwandelte        nah. Noch ist die Pandemie nicht aus-
sich im Zeichen der Covid-19-Pandemie in     gestanden, aber die Bevölkerung weiss
eine Gesundheitskrise, die ihr im Rahmen     jetzt eins mit Sicherheit: Auf ihr Zentrums-
ihres öffentlichen Versorgungsauftrags       spital ist Verlass.
neue und komplexe Aufgaben auferlegte.
                                             Unser Dank gilt unseren
Innovativ und handlungsstark                 Mitarbeitenden
    Die SZB AG hat in diesem Ausnahme-           Doch ohne das Engagement unserer
jahr nicht nur Krisenfestigkeit, sondern     Mitarbeitenden hätten wir den Service-
auch Handlungsbereitschaft und Inno-         public-Auftrag in diesem Ausnahmejahr
vationskraft bewiesen. Das Zentrumsspi-      nicht wahrnehmen können. Ein grosses
tal der Region Biel-Seeland-Berner Jura      Dankeschön an unsere Pflegenden, Ärz-
behandelte über 22% aller hospitali-         tinnen und Ärzte sowie die vielen anderen
sierten Covid-19-Patienten des Kantons       Berufsgruppen, deren eingespielte Zusam-
Bern. Parallel sicherte es die Akut- und     menarbeit Medizin erst ermöglicht!
Notfallmedizin und bot – trotz verordne-
ten Unterbruchs der Wahleingriffe – auch
allen anderen Patientinnen und Patienten     Thomas von Burg
die benötigten Behandlungen. Mit eigens      Präsident des Verwaltungsrats
geschaffenen Test- und Impfstrukturen
stellte die SZB AG rasch Angebote bereit,    Kristian Schneider
die bis heute für die gesamtgesellschaft-    Spitaldirektor / CEO
liche Bewältigung der Gesundheitskrise
relevant sind. Gleichzeitig trug sie mit
intensiver Öffentlichkeitsarbeit dazu bei,
das Bedürfnis der Bevölkerung nach ver-
trauenswürdiger Expertise zu stillen. Sie
nutzte das Jahr zudem, um innovative
Kooperationen einzugehen und Investi-
tionen zu tätigen.
Im Zeichen der Pandemie Sous le signe de la pandémie
Un centre hospitalier qui fait ses
preuves en temps de crise
                                                                                          3

Chère lectrice, cher lecteur,

En 2020, ce que les spécialistes crai- a en outre effectué des investissements et
gnaient depuis longtemps est devenu lancé des coopérations innovantes.
réalité: une grave pandémie qui allait          Que ce soit en période de crise ou en
mettre le domaine de la santé à rude temps normal, la population de la région
épreuve dans le monde entier. Alors Bienne-Seeland-Jura bernois a droit à des
que pour le Centre hospitalier Bienne SA soins médicaux complets, bilingues et de
(CHB SA), tout semblait présager un proximité, 24 heures sur 24 et 365 jours
exercice fructueux, dû à la pandémie de par année. Si, certes, la pandémie n’est
Covid-19, celui-ci s’est transformé en pas encore terminée, la population se voit
crise sanitaire imposant à l’hôpital des désormais rassurée: en temps de crise, son
tâches nouvelles et complexes dans le centre hospitalier est là, à ses côtés.
cadre de sa mission de service public.
                                             Un grand merci à notre
Volonté d’agir et inventivité                personnel
    Au cours de cette année exception-          Cependant, sans l’engagement de nos
nelle, le CHB SA a non seulement démon- collaboratrices et collaborateurs, en cette
tré sa capacité à faire face, mais aussi sa année d’exception, nous n’aurions pas
volonté d’agir et sa force d’innovation. été en mesure d’assurer notre mission de
En effet, le centre hospitalier de la région service public. Aussi tenons-nous à adres-
Bienne-Seeland-Jura bernois a traité plus ser nos chaleureux remerciements à notre
de 22% de tous les patients atteints de personnel soignant, nos médecins et aux
Covid-19 hospitalisés dans le canton. nombreuses autres professions dont seule
Parallèlement, il a garanti les soins rele- la collaboration parfaitement rodée rend
vant de la médecine aiguë et d’urgence la médecine possible.
et – malgré l’interruption imposée des
opérations électives – a également fourni
les traitements requis à tous les autres Thomas von Burg
patients et patientes. En outre, en déve- Président du conseil d’administration
loppant des structures de dépistage et de
vaccination, le CHB SA a rapidement pro- Kristian Schneider
posé des offres importantes pour maîtri- Directeur général / CEO
ser la crise sanitaire à tous les échelons
de la société. En intensifiant son travail
de relations publiques, l’hôpital a aussi
contribué à offrir à la population l’exper-
tise de confiance dont elle avait besoin. Il
Im Zeichen der Pandemie Sous le signe de la pandémie
Das Jahr eins
der Corona-Pandemie
Anfang 2020 verbreitete sich eine neuartige Atemwegserkrankung
von einem Nassmarkt der zentralchinesischen Millionenstadt
Wuhan aus in Windeseile über den gesamten Globus. Am Spital-
zentrum Biel wird der erste Covid-19-Patient am 28. Februar 2020
behandelt, zwei Wochen bevor der Bundesrat Mitte März die
«ausserordentliche Lage» ausruft – und das öffentliche Leben in
der Schweiz zum Stillstand bringt. Doch das Spital ist nicht zur
Ruhe gekommen. Die Mitarbeitenden haben ein turbulentes
Jahr hinter sich, wie sich in Gesprächen mit fünf Personen an der
Corona-Front zeigt. Ein Rückblick in vier Kapiteln.

Autor: Ori Schipper

                                 1. Kapitel

                                 Ein Schreckensszenario
                                 trifft ein

                                 «Schon seit langem halte ich jedes Jahr
                                 einen Vortrag über Infektionskrankhei-
                                 ten – und warne dabei immer auch vor
                                 der Möglichkeit einer neuen Pandemie»,
                                 sagt Dr. med. Urs Führer, Leitender Arzt
                                 Infektiologie & Spitalhygiene. Und doch
                                 hat auch Führer, der sich selbst als rational
                                 denkende Person beschreibt, den neuen
                                 Erreger zuerst unterschätzt. «Ich habe die
                                 ersten Berichte, dass Sars-CoV-2 auch asym-
                                 ptomatisch übertragen wird, schlicht ver-
                                 drängt», erinnert sich Führer ein knappes
                                 Jahr später.
                                     Wir sitzen maskiert in seinem Büro, auch
                                 sein Kollege PD Dr. med. Charles Béguelin
                                                              Fortsetzung Seite 8
Im Zeichen der Pandemie Sous le signe de la pandémie
L’an un de la pandémie
de coronavirus
Au début de l’année 2020, une nouvelle maladie des voies respira­
toires est apparue sur un marché de Wuhan, une métropole du
centre de la Chine, et s’est propagée à toute vitesse dans le monde
entier. Le Centre hospitalier Bienne a pris en charge le premier
patient atteint de Covid-19 le 28 février 2020, soit deux semaines
avant que le Conseil fédéral place la Suisse en état de «situation
extraordinaire» – mettant ainsi la vie publique à l’arrêt dès la
mi-mars. L’hôpital cependant n’a connu aucun répit. Ses collabora-
trices et collaborateurs ont vécu une année mouvementée, comme
en témoignent les entretiens menés avec cinq d’entre eux qui tra-
vaillent sur le front du coronavirus. Rétrospective en quatre actes.

Auteur: Ori Schipper

                                   Premier acte

                                   Scénario catastrophe

                                   «Ça fait déjà longtemps que je tiens
                                   chaque année un exposé sur les mala-
                                   dies infectieuses et que j’en profite pour
                                   rappeler qu’une nouvelle pandémie peut
                                   apparaître à tout moment», explique le
                                   Dr med. Urs Führer, médecin adjoint en
                                   infectiologie et hygiène hospitalière. Le
                                   médecin, qui se décrit lui-même comme
                                   quelqu’un de rationnel, reconnaît cepen-
                                   dant qu’il a dans un premier temps aussi
                                   sous-estimé le nouveau virus. «J’ai tout
                                   bonnement refoulé les premiers rapports
                                   qui mentionnaient que le Sars-CoV-2 pou-
                                   vait également être transmis par des per-
                                   sonnes asymptomatiques», se souvient-il
                                   un an après.
Im Zeichen der Pandemie Sous le signe de la pandémie
Im Zeichen der Pandemie Sous le signe de la pandémie
Le visage protégé par un masque, nous         nouveau virus en Chine, il a pensé que la
         menons cette discussion dans son bureau,         situation s’apaiserait rapidement, comme
         en présence de son collègue le PD Dr med.        cela avait été le cas pour la grippe aviaire
         Charles Béguelin. En tant qu’infectiolo-         ou le premier virus Sars. Malheureuse-           7
         gues, les deux médecins sont entre autres        ment, les choses n’ont pas évolué comme
                                                          escompté: «Le Sars-CoV-2 peut rendre cer-
                                                          taines personnes très malades et poten-
«Toutes les collaboratrices et tous                       tiellement complètement submerger le
les collaborateurs ont fait preuve                        système de santé», précise Marcus Laube.
quotidiennement d’une grande                                  En règle générale, un patient passe en
flexibilité et d’une solidarité exem-                     moyenne deux jours et demi dans l’unité
plaire. Le travail en équipe a parfai-                    de médecine intensive. Pour les personnes
tement fonctionné.                                        gravement atteintes de Covid-19, la durée
                                                          moyenne du séjour est de 14 jours, pen-
Dr med. Urs Führer,
médecin adjoint en infectiologie
                                                          dant lesquels il faut régulièrement gérer
                                                          des situations critiques. «Pour moi, il s’agit
                                                          des cas les plus difficiles auxquels j’ai fait
                                                          face en 20 ans d’expérience», assure
         chargés de définir les directives internes       le Dr Laube. Si le tableau clinique est si
         de l’hôpital concernant la manière de pro-       éprouvant, c’est parce que l’évolution
         céder en présence d’agents pathogènes.           est souvent imprévisible et peut prendre
         Cependant, lorsqu’un nouvel agent patho-         une tournure inattendue. «A un certain
         gène dont on ne sait encore pratiquement         moment, le patient se trouve dans un état
         rien apparaît, on avance un peu à l’aveu-        stable, mais il peut à nouveau décompen-
         glette sur le plan médical. «Au début, nous      ser d’une seconde à l’autre», explique-t-il.
         devions parfois adapter les directives tous          «Il est très difficile d’accepter qu’un
         les jours», explique Charles Béguelin. «Se       malade ne fasse aucun progrès pen-
         tenir informés de tout ce qui était publié       dant plusieurs semaines malgré tous nos
         sur le sujet constituait un défi considérable,   efforts», déplore Franziska Stolz, infir-
         mais cette période a aussi été extrême-          mière-cheffe de l’unité de soins Covid. Elle
         ment captivante.» Pour bon nombre de             évoque l’image d’un tunnel lorsqu’elle se
         patientes et patients cependant, l’incer-        remémore l’année de pandémie pendant
         titude a été difficile à supporter. «Nous        notre entretien. Avec son équipe, elle a
         étions incapables de fournir aux personnes       dû renoncer à des procédures bien rodées
         malades les informations qu’elles espé-          pour se concentrer sur l’urgence. «Lors
         raient. Cela a bien sûr été très compliqué       d’une crise, il faut être rapide et faire au
         pour elles», déclare le Dr Béguelin.             plus simple», explique-t-elle.

         Avancer à l’aveuglette                           Réagir rapidement dans
             Pour le Dr med. Marcus Laube, méde-          tout l’hôpital
         cin-chef de l’unité de médecine intensive,           Elle cite pour exemple la manipulation
         l’année écoulée a semblé durer bien plus         du matériel de protection. Au début, on
         que 12 mois. Quand il a entendu parler           utilisait dix masques différents. «D’habi-
         pour la première fois de l’apparition du         tude, nous testons d’abord le nouveau
Im Zeichen der Pandemie Sous le signe de la pandémie
nimmt am Gespräch teil. Als Infektiolo-        Zustand, aber im nächsten Moment kann
    gen sind die beiden unter anderem dafür        er plötzlich wieder dekompensieren», sagt
    zuständig, die spitaleigenen Richtlinien für   Laube.
8   den Umgang mit Erregern zu definieren.             «Es ist schwer auszuhalten, wenn
    Bei einem neuen Erreger, über den noch         Kranke trotz aller Bemühungen wochen-
    so gut wie nichts bekannt ist, gleicht das     lang keine Fortschritte machen», sagt Fran-
    allerdings einem medizinischen Blindflug.      ziska Stolz, die Leiterin der Covid-Station.
    «Anfangs mussten wir die Richtlinien mit-
    unter täglich anpassen», sagt Béguelin. «Die
    Übersicht über die Literatur zu behalten,            «Alle Mitarbeitenden haben eine
    erfordetrte einen riesigen Aufwand, aber es                 grosse Flexibilität und Hilfs-
    war auch eine hochspannende Zeit.» Aller-           bereitschaft an den Tag gelegt. Die
    dings war die Ungewissheit für viele Patien-               Teamleistung hat geklappt.»
    tinnen und Patienten schwer zu ertragen.
                                                                                    Dr. med. Urs Führer,
    «Wir konnten den Erkrankten keine Aus-                                  Leitender Arzt Infektiologie
    kunft darüber geben, was sie erwartet. Das
    hat sie natürlich belastet», sagt Béguelin.
                                                   Die Pflegefachfrau beschwört das Bild
    Medizinischer Blindflug                        von einem Tunnel herauf, wenn sie im
        Dr. med. Marcus Laube, Chefarzt Inten-     Gespräch auf das Pandemiejahr zurück-
    sivmedizin, kommt das letzte Jahr viel län-    blickt. Sie und ihr Team haben einge-
    ger vor als zwölf Monate. Als er erstmals      spielte Abläufe fallenlassen – und men-
    von einem neuen Virus in China hörte,          tal auf Notfall umschalten – müssen. «In
    hoffte er, dass sich die Sache – wie etwa      einer Krise zählt die Schnelligkeit, man
    bei der Vogelgrippe oder dem ersten Sars-      muss einfach machen», weiss Stolz.
    Virus – rasch legen würde. Doch unter unter-
    dessen hat sich leider gezeigt: «Sars-CoV-2    Gesamtspitalweit schnell reagieren
    macht einige Personen sehr krank – und es          Als Beispiel erwähnt sie den Umgang
    hat das Potenzial, das Gesundheitssystem       mit dem Schutzmaterial. Anfangs kamen
    zu überfluten», sagt Laube.                    zehn verschiedene Masken zum Ein-
        Normalerweise liegt ein Patient im         satz. «Wir waren es uns gewohnt, neues
    Schnitt zweieinhalb Tage auf der Inten-        Material zuerst in einem Pilotversuch zu
    sivstation. Doch für schwer an Covid-19        testen – und dann geordnet einzufüh-
    erkrankte Personen beträgt die durch-          ren», erzählt Stolz. «Aber jetzt hatten wir
    schnittliche Aufenthaltsdauer 14 Tage,         keine Zeit zum Hinterfragen.» Dass sich
    während deren es immer wieder zu kriti-        die Vorräte rasch dem Ende zuneigten
    schen Situac tionen kommt. «Für mich sind      und zu Beginn nur noch für zwei Wochen
    das die schwierigsten Patienten in meiner      gereicht hätten, behielt Stolz für sich, um
    20-jährigen intensivmedizinischen Erfah
                                          Erfah-   in ihrem Team keine zusätzlichen Unsi-
    rung», meint Laube. Das Krankheitsbild         cherheiten aufkommen zu lassen.
    ist so belastend, weil der Verlauf wegen           «Niemand von uns war pandemieer-
    unerwarteter Wendungen oft unvorher-           fahren», sagt Dr. med. Sabine Thomke,
    sehbar bleibt. «Der Patient präsentiert sich   Chefärztin Notfallmedizin. «Wir hatten
    in einem Moment noch in einem stabilen         die Bilder aus Norditalien im Kopf, die
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matériel dans le cadre d’un essai pilote       protection et blouses nécessaires de toute
avant de l’introduire définitivement»,         urgence par exemple – ou de l’exploita-
explique Franziska Stolz. «Mais là, nous       tion technique des bâtiments, ainsi que
n’avions plus le temps de nous poser des       des personnes responsables d’installer                9
questions.» Pour éviter d’accroître le sen-    notamment des dispositifs de dépressu-
timent d’insécurité au sein de son équipe,     risation aux soins intensifs pour empêcher
l’infirmière n’a dit à personne que les        la propagation du virus.
stocks diminuaient rapidement et qu’au             Les interlocuteurs saluent à l’unani-
début, le matériel à disposition suffisait     mité les échanges intenses et permanents,
pour deux semaines seulement.                  qui dépassaient les frontières liées aux
    «Personne parmi nous n’avait été           différentes professions: le Dr Führer, infec-
confronté à une pandémie auparavant»,          tiologue, a par exemple été agréablement
raconte la Dr med. Sabine Thomke, méde-        surpris par «tant de solidarité». Quant à
cin-cheffe en médecine d’urgence. «Nous        Marcus Laube, spécialiste en soins inten-
avions en tête les images de l’Italie du       sifs, le «soutien mutuel» lui donnait «un
Nord, la peur était intense.» Début février,   sentiment positif».
le Dr Führer a créé une première task force        Le 16 mars 2020, le Conseil fédé-
interne dédiée au coronavirus. Elle s’est      ral a placé le pays en état de «situation
très rapidement transformée en véri-           extraordinaire» et ordonné aux hôpitaux
table état-major de crise dès la mise sur      de reporter à la fin avril l’ensemble des
pied du «dispositif pour situations par-       opérations et traitements non urgents. Le
ticulières». «Avec l’avantage qu’il était      Centre hospitalier Bienne a fermé sa cli-
désormais possible de réagir rapidement        nique de jour ambulatoire 48 heures plus
dans tout l’hôpital», comme l’explique la      tard. «Comme il n’y avait plus de patients
Dr Thomke.                                     devant subir une arthroscopie du genou,
                                               des ressources et des lits ont été libérés»,
                                               explique Franziska Stolz.
Deuxième acte
                                               En mode Covid
Première vague                                     Beaucoup de collaboratrices et col-
                                               laborateurs ont eu du mal à gérer le fait
                                               qu’en dehors de l’hôpital, tout le pays était
L’état-major de crise – dirigé par le          plus ou moins à l’arrêt. Comme l’explique
directeur général Kristian Schneider et        le Dr Béguelin, cela a été particulièrement
l’économiste d’entreprise Pascal Brai-         compliqué pour les personnes qui vivent
chet – rassemblait non seulement des col-      seules et qui ne pouvaient donc pas échan-
laboratrices et collaborateurs du cœur de      ger sur d’autres thèmes après des journées
métier, mais aussi des représentants de        de travail intenses. L’infirmière nuance: «Le
toutes les fonctions d’importance systé-       confinement m’a aidé à me concentrer sur
mique, par exemple du laboratoire, de la       mon travail. Je savais qu’il n’y avait pas
pharmacie, de la sécurité, de l’informa-       d’alternative, que la vie à l’extérieur était
tique ou de la communication. Il compre-       à l’arrêt et qu’il ne se passait rien.»
nait aussi des collaborateurs chargés des          Pour tous les interlocuteurs, la première
achats – des masques, gants, lunettes de       vague reste une période vécue «en mode
                                                                          lire la suite en page 13
Angst war gross.» Anfang Februar rief       befahl den Spitälern, alle nicht dringend
     Führer eine erste spitaleigene Corona-      angezeigten Eingriffe und Behandlun-
     Taskforce ins Leben, die sehr bald darauf   gen auf nach Ende April zu verschie-
10   mit der Auslösung des sogenannten «Dis-     ben. Das Spitalzentrum Biel machte die
     positivs für besondere Lagen» zum eigent-
     lichen Krisenstab erweitert wurde. Ein
     grosser Vorteil, denn: «Dadurch konnten
     wir gesamtspitalweit schnell reagieren»,          «Niemand von uns war pandemie-
     sagt Thomke.                                         erfahren. Wir hatten die Bilder
                                                      aus Norditalien im Kopf, die Angst
                                                                             war gross.»
     2. Kapitel                                                            Dr. med. Sabine Thomke,
                                                                          Chefärztin Notfallmedizin
     Die erste Welle

                                                ambulante Tagesklinik zwei Tage danach
     Im Krisenstab unter der Leitung des Direk- zu. «Dass die Patienten mit Kniespiege-
     tors Kristian Schneider und des Betriebs- lungen fehlten, hat natürlich Betten
     wirtschafters Pascal Braichet waren nicht und Ressourcen freigeschwemmt», sagt
     nur Mitarbeitende aus dem Kerngeschäft, Stolz.
     sondern auch Mitarbeitende aller system-
     relevanten Funktionen vertreten, also Reiner Covid-Betrieb
     etwa aus Labor, Apotheke, Sicherheit,          Dass ausserhalb des Spitals die
     IT und Kommunikation. Aber auch Per- Schweiz mehr oder weniger stillstand,
     sonen, die sich um den Einkauf – etwa war für viele Mitarbeitende schwierig.
     der dringend benötigten Masken, Hand- Wohl besonders für die Alleinstehenden,
     schuhe, Schutzbrillen und Mäntel – oder die sich nach intensiven Arbeitstagen
     den technischen Betrieb der Anlagen daheim nicht noch über andere Themen
     kümmerten. Und die also beispielsweise austauschen konnten, meint Béguelin.
     auf der Intensivstation Unterdruck-Dis- Andererseits aber sagt Stolz: «Mir hat der
     positive installierten, die es braucht, um Lockdown geholfen, mich auf die Arbeit
     eine Ausbreitung des Virus verhindern zu fokussieren. Ich wusste, es gibt keine
     zu können.                                 Alternative, wenn das Aussenleben abge-
         Den regen und kontinuierlichen Aus- stellt und also sonst nichts los ist.»
     tausch über die Berufsgrenzen hinweg           Die erste Welle bleibt bei allen
     loben unabhängig voneinander aus- Gesprächspartnern als «Zeit im reinen
     nahmslos alle Gesprächspartner: So war Covid-Betrieb» in Erinnerung. Sogar
     etwa Führer, der Infektiologe, vom Aus- die Notfallstation verzeichnete einen
     mass der «gelebten Solidarität» positiv starken Rückgang der Fallzahlen. Thomke
     überrascht. Und dem Intensivmediziner kann sich diesen Rückgang nur zum
     Laube gab «die gegenseitige Unterstüt- Teil erklären: «Dass sich die Bevölkerung
     zung» ein «gutes Gefühl».                  im Lockdown ruhig hält und sich dadurch
         Am 16. März 2020 erklärte der Bun- weniger Unfälle ereignen, ist nachvoll-
     desrat die «ausserordentliche Lage» und ziehbar. Aber plötzlich waren – ausser
Covid – alle anderen Erkrankungen wie         ersten Welle an Bedeutung. «Bei Werten
     weggeblasen. Blieben die Leute in die-        von 80 Prozent Sauerstoffsättigung im
     ser Zeit trotz akuter Verschlechterungen      Blut war ich vor Corona sehr, sehr beun-
12   ihres Gesundheitszustands zuhause, weil       ruhigt. Heute habe ich dafür eine gewisse
     sie sich nicht mehr ins Spital trauten?»      Toleranz entwickelt», sagt Laube. «Die Her-
         Auf der Intensivstation hingegen          ausforderung besteht darin, die Nerven zu
     herrschte Hochbetrieb. «Wir konnten           behalten.»
     einige Betten aus dem Aufwachraum
     fremdnutzen und hatten so neun Bet-           Frischer Wind
     ten für Covid-Patienten zur Verfügung,            Übereinstimmend berichten alle
     sechs davon mit Beatmungsgeräten»,            Gesprächspartner vom frischen Wind,
     sagt Laube. Über eine Whats-App-              der im Krisenmodus wehte. «Ich wollte
     Gruppe tauschte er sich täglich mit seinen    unsere hausärztliche Notfallpraxis schon
     intensivmedizinischen Kolleginnen und         seit langem auch tagsüber öffnen, um die
     Kollegen in den umliegenden Spitälern         Patientenströme regulieren und also die
     aus. Die Rega flog per Helikopter einige      dringlichen Patienten von den anderen
     Patienten aus Neuenburg und Fribourg          trennen zu können», sagt Thomke. «Aber
     ein, wo das Virus im Frühling noch stär-      bisher bin ich immer am Business Case
     ker wütete.                                   gescheitert.» Während der Krise liess sich
                                                   die Idee umsetzen. «Ich musste nicht mal
     Improvisieren angesagt                        Formulare ausfüllen», sagt die Notfallme-
         «Wir mussten uns im Dschungel der         dizinerin. In der Praxis führte das Team um
     weltweit entstehenden Empfehlungen            Thomke Coronavirus-Tests durch. Und: «Die
     zurechtfinden – und auf lokaler Ebene Ent-    Notfallpraxis diente uns auch als Auffang-
     scheidungen treffen», erzählt Laube. So       becken. So konnten wir vermeiden, dass
     wurden – trotz des zu Beginn der Pande-       der verstauchte Knöchel neben den Covid-
     mie noch geltenden Credos, möglichst alle     Fall zu sitzen kommt», sagt Thomke.
     schweren Covid-Fälle künstlich zu beat-           Die Sicherheit der Patientinnen und
     men – in Biel nie alle Patientinnen und       Patienten wie auch der Mitarbeitenden
     Patienten intubiert, weil nicht genügend      hatte auch mitten in der Krise sehr hohe
     Beatmungsgeräte zur Verfügung stan-           Priorität. «Es waren viele Fragen offen, und
     den. «Improvisieren war angesagt», sagt       wir waren uns bewusst, dass wir uns nur
     Laube.                                        auf den momentanen Stand des Wissens –
         Er und sein Team behalfen sich deshalb    oder Irrtums – berufen konnten», sagt der
     bei vielen Patienten mit so genannten High-   Intensivmediziner Laube. «Deshalb haben
     Flow-Geräten, mit denen sie mit Sauerstoff    wir einen sicheren Weg mit weniger Risi-
     angereicherte Luft durch die Nase blasen      ken gewählt.» Tatsächlich hat sich im
     konnten. Im Nachhinein erwies sich die        ganzen Jahr niemand aus seinem Team
     Not als richtige Entscheidung, denn die       von den Patienten angesteckt. Über die
     weniger intensive Behandlung war bes-         Aussage einer inzwischen pensionierten
     ser verträglich, setzte den Patientinnen      Pflegefachfrau hat sich Laube besonders
     und Patienten weniger zu – und erzielte       gefreut. «Sie hat gesagt, dass sie sich hier
     oft die besseren Resultate. Für Laube ver-    auf der Intensivstation jeweils am sichers-
     lieren einige Normwerte im Verlauf der        ten gefühlt hat», erzählt er.
                                                                               Fortsetzung Seite 18
Covid». Même les urgences ont enregis-       exemple, même si au début de la pandé-
         tré un net recul. Une diminution que la      mie, il était recommandé de mettre tous
         Dr Thomke s’explique en partie: «Comme       les patients gravement atteints sous respi-
         la population reste tranquille pendant le    ration artificielle, à Bienne, les patientes et   13
         confinement, il paraît logique que moins     patients n’ont pas tous été intubés parce
                                                      qu’il n’y avait pas suffisamment d’appa-
                                                      reils respiratoires à disposition. «Il a fallu
«Personne d’entre nous n’avait                        improviser», reconnaît le médecin.
été confronté à une pandémie                              Avec son équipe, ils se sont donc
auparavant, nous avions en tête                       contentés de soigner de nombreux
les images de l’Italie du Nord,                       patients avec des appareils high-flow,
la peur était intense.»                               qui  permettent de respirer de l’air enrichi
                                                      en oxygène par le nez. Avec le recul, l’ur-
Dr med. Sabine Thomke,
médecin-cheffe en médecine d’urgence                  gence a permis de prendre la bonne déci-
                                                      sion, car le traitement moins invasif était
                                                      plus facilement supportable et moins
                                                      éprouvant pour les patients, ce qui a
         d’accidents se produisent. Mais hormis souvent permis d’obtenir de meilleurs
         le Covid, c’était comme si subitement résultats. Pour le spécialiste en médecine
         toutes les autres maladies avaient dis- intensive, au cours de la première vague,
         paru. Pendant cette période, les malades certaines valeurs standards sont deve-
         restaient-ils à la maison malgré l’aggrava- nues moins importantes. «Avant le Covid,
         tion de leur état de santé parce qu’ils ne un taux de 80% de saturation en oxygène
         se sentaient plus en sécurité à l’hôpital?» dans le sang était très préoccupant pour
             Les soins intensifs tournaient en moi. Entre-temps, j’ai développé une cer-
         revanche à plein régime. «Nous avons pu taine tolérance face à de telles valeurs»,
         utiliser quelques lits de la salle de réveil affirme-t-il. «Le défi consiste à savoir gar-
         et nous avions donc neuf lits à disposition der son sang-froid.»
         pour les patients Covid, dont six étaient
         équipés d’appareils respiratoires», pré- Un peu de vent frais
         cise le Dr Laube. Il échangeait chaque           Tous les interlocuteurs racontent que
         jour sur un groupe WhatsApp avec ses la crise a fait également souffler du vent
         collègues travaillant dans les unités de frais. «Ça faisait longtemps que je vou-
         médecine intensive des hôpitaux environ- lais ouvrir notre cabinet d’urgence des
         nants. La Rega a acheminé par hélicoptère médecins de famille aussi pendant la
         quelques patients provenant de Neuchâ- journée, afin de pouvoir réguler les flux
         tel et Fribourg, où le virus se propageait de patients et d’être en mesure de sépa-
         encore plus fortement au printemps.          rer les cas urgents des autres», déclare par
                                                      exemple Sabine Thomke. «Mais jusque-là,
         Place à l’improvisation                      le business case avait toujours échoué.»
             «Nous devions nous orienter dans Pendant la crise, l’idée a fait son chemin.
         la jungle des recommandations mon- «Je n’avais plus besoin de remplir de for-
         diales – et prendre des décisions sur le mulaires», explique-t-elle. Dans le cabi-
         plan local», explique Marcus Laube. Par net, son équipe effectuait des tests Covid.
«Nous l’avons aussi utilisé comme site d’ac- nous a permis de nous concentrer sur nos
        cueil, ce qui nous a permis d’éviter qu’un patients sans devoir encore accompagner
        patient souffrant d’une cheville foulée se toute leur famille.» Franziska Stolz échan-
        retrouve assis à côté d’un cas Covid», pré- geait régulièrement par téléphone avec                  15
        cise encore la Dr Thomke.                      un proche des malades du Covid, qui se
                                                       chargeait ensuite de relayer les informa-
                                                       tions sur l’évolution de l’état de santé du
                                                       patient au reste de l’entourage.
«Les patients Covid sont les cas                           Les familles des patientes et patients
les plus difficiles auxquels j’ai                      hospitalisés dans l’unité de médecine
fait face en 20 ans d’expérience                       intensive recevaient un appel télépho-
de médecine intensive.»                                nique tous les jours. L’équipe dirigée par
Dr med. Marcus Laube,                                  le Dr Laube autorisait en outre de temps
médecin-chef en médecine intensive                     à autre les patients à effectuer un appel
                                                       vidéo avec leurs proches. Ceci dit, l’inter-
                                                       diction de visite a été traitée avec sou-
            Même en plein milieu de la crise, la plesse. «Nous avons aussi fait des excep-
        sécurité des patientes et patients ainsi que tions. Dans les situations critiques, nous
        celle des collaborateurs est restée priori- avons autorisé les visites», explique l’infec-
        taire. «De nombreuses questions restaient tiologue Urs Führer. Et son confrère Mar-
        ouvertes, et nous étions parfaitement cus Laube de préciser: «Nous avons pris
        conscients que nous pouvions unique- toutes les décisions difficiles ensemble
        ment nous reposer sur l’état momentané et sur place.» Lorsqu’il fallait arrêter les
        des connaissances, au risque de faire une machines, les proches étaient présents.
        erreur», explique le spécialiste en méde-
        cine intensive Marcus Laube. «C’est pour-
        quoi nous avons opté pour une voie sécu- Troisième acte
        risée comprenant moins de risques.» En
        fait, aucun membre de son équipe n’a été La vague automnale
        infecté par un patient au cours de l’année
        écoulée. Il rapporte avec satisfaction les
        propos d’une infirmière, qui est partie à La situation a commencé à se détendre
        la retraite dans l’intervalle. «Elle a déclaré à partir de la mi-avril. «L’été a été tout à
        que c’est ici, aux soins intensifs, qu’elle fait normal», déclare Dr Thomke. «Ensuite,
        s’était toujours sentie le plus en sécurité.» en automne, le Covid est venu s’ajouter
                                                       à la marche habituelle.» Par rapport au
        Interdiction des visites,                      printemps, le service des urgences était
        à quelques exceptions près                     toutefois mieux informé et disposait aussi
            Pour limiter autant que possible le de plus de matériel de protection, selon la
        risque de propagation du virus dans l’hô- médecin-cheffe.«Nous avons aussi fait plus
        pital, le 13 mars 2020, le Centre hospita- de place et transformé plusieurs postes
        lier Bienne décide d’interdire les visites. de bureau en couchettes de traitement.»
        Avec le recul, la responsable de l’unité Elle reconnaît cependant qu’en raison du
        de soins Covid salue cette mesure. «Cela nombre élevé de patients, il y a eu des
                                                                                 lire la suite en page 19
Das Jahr 2020                                                                        17 662
in Zahlen                                                                        Covid-19-Tests
                                                                                 Gesundheitszentrum MEDIN & Labor SZB
   L’année 2020                                                                       Tests Covid-19
                                                                                      Centre de santé MEDIN & laboratoire CHB
   en chiffres

      221,9 MIO. CHF
Betriebsertrag
      Produits d’exploitation
                                                   65 053
                                                Pflegetage
                                                     Journées de séjour

      219,2 MIO. CHF
Betriebsaufwand
      Charges d’exploitation

      2,6 MIO. CHF
Betriebsergebnis vor Zinsen, Steuern

                                                                                    267
und Abschreibungen (EBITDA)
      Résultat d’exploitation avant intérêts,
      impôts et amortissements (EBITDA)
                                                                               Medienanfragen
      –7,7 MIO. CHF                                                               Demandes médias
Jahresverlust
      Perte de l’exercice

                                                                                                  125
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                                                                                                  Collaborateurs et collabora

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                                                                  14 000
                                                             Schutzbrillen
                                                                  Lunettes de sécurité
79 308
                                                                      Patientinnen und Patienten
                                                                           Patientes et patients

                            63%
                       höherer Sauerstoffverbrauch
                           Consommation d’oxygène supérieure

                                                                                                     49 500

                       22%
                                                                                                FFP2-Masken
                                                                                                In Vorjahren: rund 3400 pro Jahr
                                                                                                     Masques FFP2
                                                                                                     Les années précédentes: env. 3400 par an

                   aller hospitalisierten Covid-19-Patientinnen
                   und -Patienten des Kantons Bern
                         de tous les patients hospitalisés pour le Covid-19
                         dans le canton de Berne

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atrices (postes)
                                                                              99 540
                                                                          Schutzmäntel
                                                                              Vestes de protection

                                                                                                               5400
                                                                                                         Telefonate auf Hotline
                            780 500                                                                           Appels de la hotline
                       Hygienemasken
                       In Vorjahren: rund 175 000 pro Jahr
                            Masques d’hygiène
                            Les années précédentes: env. 175 000 par an
auch besser mit Schutzmaterial ausgerüs-
     Besuchsverbot mit Ausnahmen                   tet gewesen, erzählt Thomke. «Wir haben
         Um das Ansteckungsrisiko innerhalb        auch mehr Platz geschaffen – und einige
18   des Spitals möglichst klein zu halten, ver-   Büroplätze in Behandlungskojen umfunk-
     fügt das Spitalzentrum Biel am 13. März       tioniert.» Trotzdem gab es im Herbst
     2020 ein Besuchsverbot. Im Nachhinein         wegen der hohen Patientenzahlen «brenz-
     ist Covid-Stationsleiterin Stolz froh um      lige Momente», meint die Notfallmedizi-
     diese Massnahme. «So konnten wir uns          nerin. «Wenn alle Kojen belegt sind, bleibt
     auf die Patienten konzentrieren und muss-     nur noch der Gang, den kann man aber
     ten nicht auch noch ihr gesamtes jeweili-     nicht isolieren», sagt Thomke. «Wir stan-
     ges Umfeld mitbetreuen.» Mit einer Per-       den eine Zeit lang jeden Tag kurz vor dem
     son aus dem Umkreis der Covid-Kranken         Chaos.»
     tauschte sich Stolz regelmässig telefonisch
     aus. Dann lag es an dieser Person, weitere
     Interessierte über die Entwicklung des
     Gesundheitszustands zu informieren.                           «Covid-Kranke sind die
         Die Familien der Patientinnen und               schwierigsten Patienten in meiner
     Patienten auf der Intensivstation erhalten                       20-jährigen intensiv-
     jeden Tag ein Telefon. Das Team um Laube                   medizinischen Erfahrung.»
     ermöglicht den Patienten, ihre Angehö-                                    Dr. med. Marcus Laube,
     rigen per Videoanruf ab und zu auch zu                                   Chefarzt Intensivmedizin
     sehen. Das Besuchsverbot wird undogma-
     tisch gehandhabt. «Wir haben immer auch
     Ausnahmen erlaubt. In kritischen Situatio-        Auf der Covid-Station klebt das Team
     nen waren Besuche möglich», sagt Führer,      um Stolz farbige Markierungen auf Böden
     der Infektiologe. Und der Intensivmedizi-     und Wände. So trennen sie die «kontami-
     ner Laube: «Wir haben alle schwierigen        nierte Zone» ab, welche die Pflegenden
     Entscheide gemeinsam vor Ort gefällt.» Die    nur mit Schutzkleidung betreten können.
     Angehörigen waren anwesend, wenn die          Konkret heisst das, dass bei jedem Zonen-
     Maschinen abgestellt werden mussten.          übertritt ein Wechsel von Mantel, Maske,
                                                   Brille und Handschuhen fällig ist. «Eine
                                                   Materialschlacht», sagt Stolz.

     3. Kapitel                                 Wenn aus dem Spurt ein
                                                Marathonlauf wird
     Die Herbstwelle                               Sowohl Stolz wie auch Laube erin-
                                                nern sich, dass sie zu Beginn der Pande-
                                                mie auf ein baldiges Ende gehofft hatten.
     Ab Mitte April begann sich die Lage wieder «Doch aus dem Spurt ist mittlerweile ein
     zu entspannen. «Der Sommer war normal», Marathonlauf geworden», sagt Laube. Im
     sagt Thomke. «Doch dann kam zum Nor- Frühling herrschte die Krise. «Es war aufre-
     malbetrieb im Herbst Covid hinzu.» Auf gend, und wir hatten viel Energie», erzählt
     der Notfallstation seien sie im Vergleich Stolz. Doch im Herbst verdüsterte sich die
     zum Frühjahr zwar besser informiert und Stimmung zusehends. «Ich bemerke eine
«moments chauds» en automne. «Quand           rement, nous avons toujours essayé de
toutes les couchettes sont occupées, il       laisser chacun exprimer ses émotions et
ne reste plus que le couloir, mais il n’est   de faire attention les uns aux autres. Cela
pas possible de l’isoler», explique-t-elle.   nous a souvent permis de nous soute-                 19
«Pendant une certaine période, nous           nir mutuellement. Deuxièmement, nous
avons évité le chaos de peu chaque jour.»     avons pris le temps de nous réjouir des suc-
    A l’unité Covid, l’équipe dirigée par     cès.» L’équipe a toujours brièvement célé-
Franziska Stolz pose des autocollants de      bré le retour d’une patiente à la maison
couleur au sol et sur les murs pour définir   après des semaines angoissantes d’hospi-
la «zone contaminée», à laquelle le per-      talisation. L’immense reconnaissance des
sonnel soignant peut accéder unique-          patientes et patients suscite également
ment après avoir revêtu l’équipement de       une vraie fierté.
protection. Concrètement, cela signifie           Aussi bien Franziska Stolz que Sabine
qu’il faut changer de blouse, de masque,      Thomke apprécient le fait que le personnel
de lunettes et de gants chaque fois qu’on     puisse s’adresser en toute discrétion au
quitte la zone. «Une véritable artillerie»,   service de psychologie interne de l’hôpi-
comme dit l’infirmière-cheffe.                tal, qui passe régulièrement pour propo-
                                              ser des entretiens. En même temps, «notre
Quand le sprint se transforme                 service des urgences est de plus en plus
en marathon                                   souvent confronté à des problèmes psy-
    Mme Stolz et le Dr Laube se sou- chiatriques. La solitude pèse sur le moral
viennent qu’au début de la pandémie, des gens», indique la Dr Thomke.
ils espéraient tous les deux que la crise
ne durerait pas. «Mais dans l’intervalle, Analyser la situation
le sprint s’est transformé en marathon», en permanence
affirme Marcus Laube. Au printemps, la            ««Le chemin est long et sinueux»,
crise sévissait. «C’était palpitant et nous s’exclament les infectiologues Führer et
avions beaucoup d’énergie», raconte Fran- Béguelin. «Au début, nous étions gui-
ziska Stolz. Mais en automne, l’ambiance dés par la peur», explique Urs Führer.
s’est rapidement dégradée. «Je constate «Cela nous a permis de prendre des déci-
une certaine lassitude, pour beaucoup de sions très rapidement et de les mettre en
collaboratrices et collaborateurs, il était œuvre.» A cause du rythme effréné, ils
de plus en plus difficile d’avoir l’empathie ont cependant dû renoncer à rechercher
requise», admet l’infirmière. «La résilience le consensus comme ils le font habituel-
diminue», ajoute-t-elle.                      lement. «Notre manière de procéder avait
    «Quand on s’active pendant plusieurs un aspect dictatorial», reconnaît-il. «Mais
semaines au chevet d’un patient souffrant depuis la vague automnale, tous parti-
de Covid-19, que son état se détériore cipent à nouveau à la discussion. Et nous
subitement et qu’il décède, c’est éprou- devons nous faire entendre.»
vant», explique-t-elle encore. Durant cette       «Il faut sans cesse analyser la situa-
période difficile, l’assistance réciproque au tion, puis informer l’ensemble du person-
sein de l’équipe l’a beaucoup aidée. Deux nel», ajoute le Dr Béguelin. «Les échanges
éléments ont été particulièrement impor- sont très importants, nous voulons que les
tants, témoigne Franziska Stolz: «Premiè- personnes restent ‹à bord› et soutiennent
                                                                        lire la suite en page 23
gewisse Abstumpfung», sagt Stolz, vielen     senssuche verzichten müssen. «Das Vor-
     Mitarbeitenden falle es immer schwerer,      gehen hatte etwas Diktatorisches», meint
     die nötige Empathie aufzubringen. «Die       Führer. «Doch nun, seit der Herbstwelle,
20   Resilienz schrumpft», sagt Stolz.            reden wieder alle mit. Und wir müssen
         «Wenn man sich wochenlang für die        uns Gehör verschaffen.»
     Genesung eines an Covid-19 erkrankten           «Es gilt, immer wieder die Lage zu
     Patienten einsetzt – und es ihm dann         analysieren – und alle Mitarbeitenden
     plötzlich rasant schlechter geht und er      zu informieren», führt Béguelin aus.
     verstirbt, dann nimmt es einen mit», sagt    «Der Austausch ist sehr wichtig, wir wol-
     Stolz. In diesen schwierigen Zeiten habe
     ihr der gegenseitige Beistand im Team
     geholfen. Besonders wichtig seien vor                 «Es gilt, immer wieder die Lage
     allem zwei Dinge gewesen. Erstens: «Wir                      zu analysieren – und alle
     haben immer versucht, den Emotionen                  Mitarbeitenden zu informieren.»
     Raum zu geben und aufeinander Rück-                                PD Dr. med. Charles Béguelin,
     sicht zu nehmen», sagt Stolz. Dadurch                               Leitender Arzt Infektiologie
     konnten sie sich oft gegenseitig auffan-
     gen. Und zweitens: «Wir haben uns sehr
     bewusst an den Erfolgen erfreut», sagt
     die Covid-Stationsleiterin. Sie hätten im  len, dass die Leute an Bord bleiben und
     Team jeweils kurz gefeiert, wenn eine      die Entscheide mittragen.» Das Team
     Patientin nach bangen Wochen wieder        der Infektiologie und Spitalhygiene hat
     nach Hause konnte. Die grosse Dankbar-     strenge Hygieneregeln für das Spital defi-
     keit der Patientinnen und Patienten bleibt niert. Das Spitalzentrum Biel braucht jede
     für Stolz unvergesslich.                   Woche zwischen 5000 und 10 000 neue
         Positiv werten sowohl Stolz wie auch   Schutzmasken.
     Thomke zudem die Initiative, dass sich         Im Gespräch erwähnt Béguelin ausser-
     Mitarbeitende vertraulich an den spital-   dem, dass das letzte Jahr insbesondere
     internen psychologischen Dienst wenden     auch für die jungen Ärztinnen und Ärzte
     können, der regelmässig vorbeikommt        in Ausbildung eine grosse Herausforde-
     und Gespräche anbietet. Derweil mel-       rung war. «Es ist schwierig, immer nur die
     den sich auf der Notfallstation vermehrt   gleichen Leiden zu behandeln. Und noch
     «psychiatrische Vorstellungen. Die Verein- schwieriger ist es, zuzusehen, wie viele
     samung macht den Leuten zu schaffen»,      Patienten trotz aller Bemühungen ster-
     sagt Thomke.                               ben», meint Béguelin. Ihn verwundert es
                                                nicht, dass im letzten Jahr auch die Fluk-
     Immer wieder Lage analysieren              tuation in der Pflege zugenommen hat.
         «Es ist ein langer und steiniger Weg», Personelle Veränderungen gehören für
     stellen auch Führer und Béguelin fest. «Zu die Covid-Stationsleiterin Stolz zu einer
     Beginn waren wir von der Angst getrie- Krise dazu. Wer schon vor der Krise Moti-
     ben», sagt Führer. «Dadurch haben wir vationsprobleme hatte, fühle sich durch
     sehr rasch Entscheide fällen und umsetzen die Krise wahrscheinlich eher zum Han-
     können.» Allerdings hätten sie zugunsten deln und Wechseln veranlasst. «Doch Per-
     des hohen Tempos auf die übliche Kon- sonen, die mit Leib und Seele dabei sind,
bleiben meist bei ihrem Job, auch wenn        keit weiss jetzt, was Intensivmedizin ist.»
     er anstrengend ist», sagt Stolz.              Ihm ist wichtig, dass das einseitige Bild von
                                                   kranken Menschen, umgeben von Schläu-
22   Zeichen der Wertschätzung                     chen und piepsenden Geräten, eine Kor-
         Dass der Pflege während der ersten        rektur erfährt. Dank der Fortschritte in der
     Welle grosse öffentliche Aufmerksamkeit       Medizin laute die zentrale Frage heute oft
     zuteil wurde, hatte sie natürlich berührt.    nicht mehr, ob es machbar sei, ein Leben
     Doch im Herbst, als Stolz und ihr Team den    zu erhalten, sondern, ob das auch ge-
     Applaus auf den Balkonen nötiger gehabt       wünscht sei.
     hätten als noch im Frühling, sei die Bevöl-
     kerung coronamüde geworden – und              «Vernünftige Therapieziele»
     jeder mit seiner eigenen psychischen               In seinem Alltag gehe es darum, weder
     Verfassung beschäftigt gewesen. Die zu        zu früh aufzugeben, noch «verbissen zu
     Beginn noch zahlreichen Zeichen der Soli-     therapieren», also unter allen Umständen
     darität blieben zusehends aus – und ver-      Leben zu retten, erklärt Laube. Er spricht
     pufften, ohne für die Pflegenden viel zu      von «vernünftigen Therapiezielen», die
     verändern. «Applaudieren tut nicht weh»,      sehr individuell seien – und die es zusam-
     sagt Stolz.                                   men mit den Angehörigen zu definieren
         Auch aus diesem Grund hat sie sich        gelte. «Wir führen viele aufwühlende und
     über die Covid-Prämie, die das Spital-        intensive Gespräche», sagt Laube.
     zentrum Biel allen Mitarbeitenden Ende            Der Intensivmediziner bedauert, dass
     2020 ausbezahlte, besonders gefreut. Es       sich Teile der Bevölkerung nicht an die
     sei alles andere als selbstverständlich,      Hygieneregeln halten. «Die beste Waffe,
     dass sich das Spital allen Mitarbeitenden     die wir im Kampf gegen das Virus haben,
     gegenüber eine wertschätzende Geste           ist der gesunde Menschenverstand», sagt
     leiste, obwohl es aufgrund der Pandemie       Laube. «Aber leider sind viele Leute unbe-
     in einem finanziellen Schlamassel stecke,     waffnet.» Und die Covid-Stationsleiterin
     meint Stolz.                                  Stolz stellt fest: «Alle haben die Nase voll
                                                   von der Pandemie.» Das heisse aber nicht,
                                                   dass auch alle bereit seien, zu einem ra-
     4. Kapitel                                    schen Ende beizutragen und sich impfen
                                                   zu lassen.
     Schlussfolgerungen
                                                   Erfahrungen prägen weitere
                                                   Zusammenarbeit
     Die Pandemie ist schlimm – und noch              Stolz ist überzeugt, dass die in die-
     lange nicht vorbei. Die Notfallmedizinerin    sem Jahr gemachten Erfahrungen die
     Thomke sieht jedenfalls keinen Grund,         weitere Zusammenarbeit prägen. Sie
     wieso es nicht noch zu einer dritten Welle    hat beobachtet, dass sich die Hierar-
     kommen sollte. Doch alle Gesprächspart-       chien im Krisenjahr verflacht haben. Und
     ner vermögen der Situation auch ein paar      wünscht sich für die Zukunft, dass der
     positive Aspekte abzuringen. Der Intensiv-    Mut, den es mitunter braucht, um Verän-
     mediziner Laube sagt: «Für unsere Diszi-      derungen anzustossen, erhalten bleibt.
     plin ist Covid eine Chance. Die Öffentlich-   Auch Thomke findet, dass Gräben über-
                                                                                Fortsetzung Seite 26
les décisions.» L’équipe du service d’in-      besoin qu’au printemps que les gens
         fectiologie a défini des règles strictes       applaudissent sur les balcons, ces derniers
         en matière d’hygiène pour l’hôpital. Le        commençaient à se lasser de la pandé-
         Centre hospitalier Bienne utilise chaque       mie – et chacun était préoccupé par son        23
         semaine entre 5000 et 10 000 nouveaux          propre état psychique. Les signes de soli-
         masques de protection.                         darité du début ont rapidement diminué
                                                        et fini par s’essouffler, sans que la situa-
                                                        tion change vraiment pour le personnel
«Il faut sans cesse analyser la                         soignant. «Applaudir ne fait pas mal», dit-
situation – et informer l’ensemble                      elle.
du personnel.»                                              C’est aussi pour cette raison que Fran-
PD Dr med. Charles Béguelin,
                                                        ziska Stolz est particulièrement heureuse
médecin adjoint en infectiologie                        que tous les collaborateurs et collabora-
                                                        trices du Centre hospitalier Bienne aient
                                                        reçu une prime Covid à la fin 2020. Selon
             Au cours de la discussion, Charles         elle, il n’est pas forcément évident pour
         Béguelin reconnaît que l’année écoulée a       un hôpital de faire un tel geste pour son
         aussi été un immense défi pour les jeunes      personnel alors qu’il se trouve dans une
         médecins en formation. «C’est difficile de     situation financière tendue à cause de la
         toujours soigner les mêmes maladies. Et        pandémie.
         c’est encore plus compliqué de voir de
         nombreux patients mourir malgré nos
         efforts», déclare-t-il. Il n’est pas surpris   Quatrième acte
         que l’an dernier, le roulement ait aug-
         menté dans le domaine des soins. Pour          Conclusions
         la responsable de l’unité Covid, les chan-
         gements au niveau du personnel font par-
         tie intégrante d’une crise. Une période    La pandémie est grave et loin d’être ter-
         compliquée incite probablement les per-    minée. La Dr Sabine Thomke ne voit guère
         sonnes qui avaient déjà des soucis de      indice qui permettrait d’exclure l’appari-
         motivation auparavant à agir et à concré-  tion d’une troisième vague. Tous les inter-
         tiser leur envie de changement. «Cepen-    locuteurs souhaitent cependant relever
         dant, les collaborateurs qui se dévouent   quelques aspects positifs. Le Dr Laube
         corps et âme restent en principe à leur    assure: «Pour notre discipline, le Covid
         poste, même lorsque c’est astreignant»,    est une chance. Désormais, la population
         explique Franziska Stolz.                  connaît le fonctionnement de la méde-
                                                    cine intensive.» Il voudrait que l’image des
         Marques de reconnaissance                  patients malades entourés de tuyaux et
             Elle a bien entendu été touchée par d’appareils qui bipent évolue. Aujourd’hui,
         les témoignages de reconnaissance que grâce aux progrès de la médecine, la ques-
         la population a adressés au personnel soi- tion fondamentale n’est souvent plus
         gnant pendant la première vague. Mais de savoir s’il est possible de maintenir
         en automne, alors que l’infirmière-cheffe quelqu’un en vie, mais si cela est souhai-
         et son équipe auraient encore eu plus table.
«Objectifs thérapeutiques                         nécessaire pour opérer des changements
         raisonnables»                                     ne disparaîtra pas. La Dr Sabine Thomke
             Dans son quotidien, «il ne s’agit ni          trouve quant à elle que des fossés ont été
         d’abandonner trop rapidement ni de faire          franchis et qu’au sein de l’hôpital, la qua-      25
         de l’acharnement thérapeutique, c’est-à-          lité de la coopération s’est renforcée.
                                                                «Le travail en équipe a parfaitement
                                                           fonctionné», se réjouissent Charles Bégue-
«Nous avons pris le temps de nous                          lin et Urs Führer. «Les collaborateurs et
réjouir des succès. L’équipe                               collaboratrices ont fait preuve quotidien-
a toujours brièvement célébré le                           nement d’une grande flexibilité et d’une
retour d’une patiente à la                                 solidarité exemplaire. Avec le recul, les
maison après des semaines                                  deux infectiologues ne changeraient pas
angoissantes d’hospitalisation.»                           grand-chose si la situation devait se repro-
                                                           duire. Si Sabine Thomke trouve aussi que,
Franziska Stolz,
                                                           dans l’ensemble, l’hôpital a plutôt bien
infirmière-cheffe de l’unité de soins Covid
                                                           géré l’organisation pendant cette année
                                                           de pandémie, elle reste cependant critique:
                                                           «Avons-nous toujours su faire preuve du
         dire de sauver des vies à tout prix», explique    doigté nécessaire que l’on attend de per-
         le Dr Laube. Il parle d’«objectifs thérapeu-      sonnes chargées de conduite en temps de
         tiques raisonnables» entièrement indivi-          crise? Avons-nous suffisamment fait pour
         dualisés qui doivent être déterminés d’en-        accompagner les collaboratrices et colla-
         tente avec les proches. «Nous avons des           borateurs sur le plan personnel et tenu
         discussions souvent intenses et boulever-         compte de leurs peurs et difficultés exis-
         santes», ajoute-t-il.                             tentielles?»
             Il regrette par ailleurs que certaines per-        Franziska Stolz, infirmière-cheffe de
         sonnes ne respectent pas les règles d’hy-         l’unité Covid, garde aussi de bons souve-
         giène. «Le bon sens reste la meilleure arme       nirs de cette première année de pandémie.
         pour combattre le virus», déclare-t-il. «Mal-     Elle a appris à mieux connaître de nom-
         heureusement, de nombreuses personnes             breuses personnes très compétentes au
         ne jouent pas le jeu.» Quant à la respon-         sein de l’état-major de crise et a apprécié
         sable de l’unité Covid, elle constate que         les relations directes ainsi que la fluidité de
         tout le monde en a marre, sans que cha-           la collaboration. «Je me suis toujours sentie
         cun soit pour autant prêt à se faire vacciner     soutenue dans mon travail», affirme-t-elle.
         pour permettre une sortie de crise rapide.        «Je suis heureuse de travailler au Centre
                                                           hospitalier Bienne.»
         Les expériences influencent
         la suite de la collaboration
             Franziska Stolz est convaincue que les
         expériences acquises au cours de cette
         année influenceront la suite de la colla-
         boration. Elle a constaté que pendant ces
         mois de crise, les rapports hiérarchiques se
         sont estompés. Elle espère que le courage
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