PANORAMA DE PRESSE - Préfecture de Paris 10/04/2020 08h09 - Panorama réalisé avec Tagaday - Driea
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SOMMAIRE PRÉFECTURE (1 article) De places pour les sans-abri malades (575 mots) Le préfet de région a réquisitionné les locaux de l’INSEP et du CREPS pour y Page 6 vendredi 10 au jeudi 16 accueillir des publics vulnérables susceptible… avril 2020 ENVIRONNEMENT (1 article) « Les rats sont moins gênés pour sortir en surface » (648 mots) Paris Par Franck Gineste Les images de canards profitant du confinement pour se Page 8 vendredi 10 avril 2020 balader dan… ECONOMIE (2 articles) Faire payer les familles pour la morgue du marché de Rungis, « c’est trop » (802 mots) Page 11 vendredi 10 avril 2020 val-de-marne Par Marine Legrand Perdre un proche à cause du Covid-19… Commerces, sorties... le confinement monte d’un cran (490 mots) seine-saint-denis Par Maxime François La préfecture de Seine-Saint-D… Page 13 vendredi 10 avril 2020 SANTÉ (5 articles) Au cœur de l’agence régionale de santé (1598 mots) par Carole Sterlé A voir le ballet des militaires en treillis, charrier des montagnes Page 16 vendredi 10 avril 2020 de cartons, on…
730 000 masques qui valent de l’or (453 mots) Seine-et-Marne Par Faustine Léo C’est le plus grand trésor du département. Un Page 19 vendredi 10 avril 2020 trésor partag… Des premiers signes encourageants (661 mots) Par Aurélie Sipos avec Florence Méréo et E.M. Une nouvelle semaine à égrener Page 20 vendredi 10 avril 2020 les victimes du Covid-1… LES VRAIS CHI FFRES DES HÔPITAUX (879 mots) La vague épidémique déferle sur le territoire et en révèle au fur et à mesure Page 22 vendredi 10 au jeudi 16 les disparités sanitaires. … avril 2020 Les hôpitaux d'Ile-de-France redoutent une deuxième vague (590 mots) vendredi 10 avril 2020 Page 25 Dans les hôpitaux franciliens, on ne se réjouit pas d'entendre parler de décélérat… SÉCURITÉ (3 articles) Se masquer n’est plus obligatoire (299 mots) Sceaux I 92 Par Charles-Edouard Ama Koffi Le tribunal administratif de Cergy- Page 27 vendredi 10 avril 2020 Pontoise (Val-… Cracher dans la rue vous coûtera désormais 38 € (520 mots) Le Raincy I 93 Par Claire Guédon Il y a de sales habitudes que la municipalité Page 28 vendredi 10 avril 2020 du Raincy so… «On ne se promène plus avec notre blouse dans la rue pour ne pas se faire agresser» (1630 mots) Page 29 vendredi 10 avril 2020 «On est passé des applaudissements à la peur d’exercer.» Alors que plusieurs cas d’intimidations, voire d’agressions envers… SOCIÉTÉ (1 article) OU ÇA VA OÙ ? VRAIMENT COINCER? (5691 mots) “On” ou “off” ? Le pays ne fonctionne pas comme un appareil électroménager. La Page 33 vendredi 10 au jeudi 16 fin du confinement ne sonnera pas la fin des… avril 2020
POLITIQUE (1 article) Le président et la chloroquine (711 mots) Par Frédéric Mouchon L’hydroxychloroquine est en quelques semaines sortie de Page 41 vendredi 10 avril 2020 l’anonymat et figure au… SOLIDARITÉ (1 article) La Banque alimentaire continue de nourrir des milliers de Franciliens (573 mots) Page 44 vendredi 10 avril 2020 Solidarité Par Olivier Bureau Pas de chômage partiel pour les troupes de la Banque alimenta…
N° 1659 vendredi 10 au jeudi 16 avril 2020 Page 6 575 mots - 2 min ÎLE-DE-FRANCE CRISE SANITAIRE De places pour les sans-abri malades Le préfet de région a réquisitionné les locaux de l’INSEP et du CREPS pour y accueillir des publics vulnérables susceptibles d’être contaminés par le Covid-19. nagées pour accueillir ces publics. la prise en charge des personnes Depuis le 7 avril, le bâtiment de l’IN- sans-abri contaminées par le Co- SEP, occupé d’ordinaire par les sta- vid-19 : deux centres à Paris dans les giaires de l’institut, est ainsi en me- XIVe et XVIIIe arrondissements (de sure d’accueillir jusqu’à 69 personnes 143 places), un à Nanterre dans les sans-abri infectées par le virus. Des Hauts-de-Seine (48 places), un à sans-logis provenant de la rue ou de Saint-Maurice dans le Val-de-Marne Le CREPS a mis à dispo- centres d’hébergement et autres (19 places), un à Argenteuil dans le sition deux étages de structure d’accueil ne pouvant assu- Vald’Oise (40 places), un à Athis- l’un de ses bâtiments rer de manière satisfaisante leur Mons dans l’Essonne (48 places), un sur son site de Châte- nay-Malabry. confinement. Mis à disposition par la à Jouy-en-Josas dans les Yvelines (50 Région et le ministère des Sports, les places) et un à Tournan-en-Brie en M ajoritairement confinées de- locaux du CREPS, qui accueillent ha- Seine-et-Marne (72 places). Sur les hors, les personnes sans do- bituellement les futurs sportifs des 420 places disponibles dans ces micile fixe sont elles aussi bien évi- JO de Paris 2024, disposent, eux, structures, 133 étaient occupées le 7 demment exposées à la menace de d’une capacité d’hébergement de 25 avril. l’épidémie de Covid-19 et, parfois, places. L’hébergement dans ces deux contaminées sans le savoir, devenant structures est limité à 48 heures. Le « Par ce dispositif, les services de l’Etat de potentielles victimes ou, bien temps d’obtenir la confirmation ou souhaitent limiter les risques de propa- malgré elles, des facteurs de propa- non de la contamination de leurs gation de l’épidémie, tout en veillant à gation du virus. Pour accueillir ces pensionnaires. « Sur la base de ces ré- apporter aux plus fragiles, une possi- personnes vulnérables susceptibles sultats, les personnes seront orientées bilité d’être accueillis et d’être soignés d’être contaminées, le préfet de la ré- soit vers leurs structures d’origine s’il dans des conditions dignes », explique gion Michel Cadot a réquisitionné n’y a pas de contamination avérée, soit Michel Cadot qui salue « les établis- une partie des locaux de l’Institut na- vers des centres dédiés aux personnes sements qui font acte de solidarité en tional du sport, de l’expertise et de la sans-abri contaminées par le Covid-19 ouvrant leurs portes ». « Il est impor- performance (INSEP) à Paris (au si leur état ne nécessite pas d’hospitali- tant dans cette période difficile, que le cœur du bois de Vincennes) et une sation. Si leur état le nécessite, les per- CREPS fasse preuve de solidarité en- partie de ceux du Centre de Res- sonnes seront orientées vers un hôpital vers ces publics, c’est d’ailleurs une va- sources, d’Expertise et de Perfor- », détaille la préfecture. leur forte que l’on retrouve dans le mance Sportive (CREPS) Ile-de- sport », répond Michel Godard, le di- France à Châtenay-Malabry (Hauts- L’Ile-de-France dispose, pour recteur du centre. de-Seine). Sur ces deux sites, 94 l’heure, de huit structures dédiées à chambres individuelles ont été amé- Parution : Hebdomadaire Tous droits réservés 2020 L'Echo d'Ile-de-France ↑ fd75a56f6d908b07d21e16e7bf0e31ca4d91b14fe40902054faa4d4 6
vendredi 10 avril 2020 Édition(s) : Paris Page 33 648 mots - 3 min UNE DEP—SPORTS NATIONAUX « Les rats sont moins gênés pour sortir en surface » Alors qu’il y aurait entre 4 à 5 millions de rongeurs dans la capitale, Romain Lasseur, spécialiste en espèces invasives, explique les conséquences du confinement sur leur comportement. P aris Il n’y aura donc pas de pénurie On ne sait pas trop. Il y a peu pour eux ? d’études. A priori, ils ne sont pas ré- Par Franck Gineste servoirs. Le plus grand risque, c’est la Non. C’est une espèce opportuniste, contamination d’homme à homme. Les images de canards profitant du inventive et polyvalente. Ils vont confinement pour se balader dans compenser leurs besoins alimen- Y a-t-il un risque plus fort de Paris ou sur le périphérique ont fait le taires et aller chercher de la bouffe transmission d’autres maladies ? tour de la Toile. Mais qu’en est-il des (sic) dans des endroits où ils rats ? Il y aurait entre 4 et 5 millions n’avaient pas l’habitude d’aller. Leur Notre étude à Paris a montré que de rongeurs dans la capitale. Et ils aire de prospection est plus large. Ce 30 % des rongeurs étaient transpor- hésiteraient encore moins à s’aven- n’est pas dans les égouts qu’ils teurs de bactéries pathogènes. La turer dans les rues, les boulangeries mangent le plus, mais en surface. Chine a aussi des cas d’hantavirus, ou les commerces de bouche en quête Même si les poubelles publiques sont des virus très disséminés par les ex- de nourriture selon Romain Lasseur. moins remplies, celles des particu- créments et l’urine des rongeurs. liers le sont toujours autant. C’est Certains sont mortels pour l’homme. Ce docteur en toxicologie animale leur principale source. A partir du On voit fleurir des photos de ron- avait été missionné par Geoffroy moment où elles sont sorties le soir geurs dépelés, c’est le signe de la Boulard, le maire (LR) du XVII e mo- et ramassées le matin, ils ont toute la gale, transmissible à l’homme. Mais bilisé pour l’éradication des rats, afin nuit pour prospecter. je ne suis pas sûr que la période ac- de mener une étude sur le phéno- tuelle aggrave la situation sanitaire. mène de prolifération des rongeurs Quel impact la crise aura-t-elle sur Si les rats remontent, c’est parce qu’il dans la capitale, et dont les résultats leur population ? y a moins d’humains en surface, et ont été révélés en début d’année. Le donc il y a moins de risques de conta- biologiste nous explique les consé- Ce n’est pas un mois et demi de mination. quences du confinement sur leur confinement qui va changer quelque comportement. chose. Les populations sont capables Est-ce le bon moment pour réguler de se maintenir un temps assez long leur nombre ? Romain Lasseur malgré cette pression alimentaire. Ça ralentira peut-être leur expansion. Et Tout à fait. C’est un moment super Les rats sortent-ils plus pendant le encore. Ils ne vont pas disparaître. Il opportun et assez extraordinaire confinement ? y aura une modification des compor- pour réussir à réguler des popula- tements (ils pourraient être plus tions, ce qu’en temps normal on a du Ils sont moins gênés. En général, ils agressifs à cause de la faim) plus mal à faire. Si on leur met une source évitent de rentrer au contact des qu’une vraie régulation. Le rat de nourriture alternative, c’est-à- gens. Moins il y en a en surface, plus d’égout peut se mettre à la diète. Il dire les appâts, ils vont les consom- les rats vont sortir des égouts et res- est aussi capable de manger son mer sous la pression alimentaire. ter facilement et longtemps là-haut congénère. Mais le confinement touche les so- pour chercher de la nourriture. En ciétés de dératisation, certains ser- ville, les quantités sont telles qu’ils Peuvent-ils être des vecteurs du vices d’Etat ou des villes, qui sont vont trouver. coronavirus ? fermés. ↑ 8
Doit-on s’attendre à une proliféra- tion importante après le confine- ment ? Je suis réservé sur cette question. Les populations de rongeurs s’autoré- gulent en fonction de la quantité de nourriture. Dès qu’il y aura à nou- veau profusion, ça va repartir de fa- çon linéaire, mais pas sûr que ça ex- plose de façon exponentielle. Ce ne LP/Christine Henry sera pas dramatique. ■ Parution : Quotidienne Tous droits réservés Le Parisien 2020 Diffusion : 186 556 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV cb74e5306090c00c02a51c37e30351d847916e4cb42b05a42eaa6ff 2018-2019 ↑ 9 Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017
vendredi 10 avril 2020 Édition(s) : Oise, Seine-et-Marne, Essonne, Yvelines, Val de Marne… Page 36 802 mots - 3 min L'ACTU—VAL-DE-MARNE Faire payer les familles pour la morgue du marché de Rungis, « c’est trop » La présidente des Pompes funèbres de France a exprimé hier le malaise des employés qui doivent présenter la facture pour cette morgue provisoire. Hier soir, l’Etat a annoncé qu’il prendrait en charge une partie des frais. V al-de-marne térêt national (MIN). La préfecture de timait la présidente des Pompes fu- police a ensuite réquisitionné un nèbres de France. Par Marine Legrand opérateur funéraire, le groupe OGF. « C’est lui qui fixe les tarifs », indique Une demande entendue donc par le Perdre un proche à cause du Co- une source policière qui précise ministre de l’Intérieur, Christophe vid-19. Constater que la chambre qu’« aucun argent ne va à l’Etat ou à Castaner. « Il me semble anormal que mortuaire de l’hôpital est pleine. Ap- la police ». les contraintes liées à la situation de prendre que le corps est transféré confinement et à des mortalités mas- dans un entrepôt du marché inter- sives soient imputées financièrement L’Etat prendra en charge national de Rungis (Val-de-Marne) aux familles », a-t-il déclaré hier lors transformé en morgue provisoire. Et les 35 € par jour d’une audition devant la mission par- ensuite… devoir payer une facture lementaire sur l’épidémie de Co- supplémentaire au pouvant grimper jusqu’à 250 €. vid-19, avant d’annoncer plus tard la « C’est trop. On ne peut pas deman- dépositoire prise en charge partielle des frais par der cela aux familles… Elles sont déjà l’Etat, soit les 35 € par jour supplé- « Il faut compter 159 € de frais d’ad- exceptionnelles et très compréhen- mentaire au-delà des six jours régle- mission. Le cercueil fermé et scellé sives vu les circonstances, mais là mentaires. est alors mis au dépositoire, explique c’est trop. » Sandrine Thiefine. Ensuite, on a six Car il faut savoir que reposer dans la jours légalement pour inhumer le Voilà le cri du cœur de Sandrine chambre mortuaire d’un hôpital est corps. S’il reste plus longtemps, ce Thiefine, présidente du réseau les gratuit les premiers jours (une durée qui arrive actuellement, il faut ajou- Pompes funèbres de France, hier ma- qui varie selon les établissements). ter 35 € la journée supplémentaire. » tin. Alors que les premiers cercueils Celles-ci sont parfois pleines actuel- Puis compter 55 € pour la mise à dis- sont arrivés ce week-end au sein du lement, en raison des très nombreux position d’une salle de repos aux bâtiment de Rungis, plusieurs décès liés au coronavirus. Les corps proches le jour du départ du dépo- croque-morts ont fait remonter à des victimes peuvent alors être trans- sitoire, s’ils le souhaitent. Stéphane leur présidente leur malaise à l’idée portés à la morgue de Rungis, mise Layani, président de la Semmaris, de tendre une note aux familles. Des en place par l’Etat pour désengorger précise que Rungis n’a rien à voir propos qui ont suscité un début de les services funéraires. avec ces facturations et que le péage polémique. Après avoir demandé d’accès au MIN est gratuit pour les « un contrôle » des tarifications ré- familles. Il ajoute qu’il prête gratui- « Ce 9 avril, j’ai obtenu clamées aux familles endeuillées, le tement cet entrepôt à la préfecture ministère de l’Intérieur a annoncé un rendez-vous pour de police. hier soir que l’Etat « prendra en une crémation... le 21 charge les frais supplémentaires oc- « Vu les circonstances — décès dû à casionnés par les délais d’inhuma- !» l’épidémie, pas de toilette mortuaire tion ». autorisée, mise en bière directe, pas Selon nos informations, les prix pra- de possibilité de voir le défunt… — tiqués par OGF sont inférieurs à la L’entrepôt est réquisitionné par la et vu ce que vivent les familles, je moyenne pratiquée dans les préfecture de police de Paris depuis trouve que ce serait plutôt à l’Etat chambres funéraires privées. « Les début avril auprès de la Semmaris, de prendre en charge ces frais », es- prix y sont très variables mais il faut société gestionnaire du Marché d’in- ↑ 11
compter environ entre 400 et 700 € le haite rester anonyme. Je ne trouve Le groupe OGF, contacté à plusieurs forfait de trois jours », confirme San- pas les prix exorbitants, ils sont plus reprises, n’a pas donné suite à nos drine Thiefine. bas qu’en chambre funéraire clas- demandes. ■ sique car il s’agit d’un entrepôt et à Mais les délais de crémation sont ex- Rungis en plus. Mais cela s’est tou- trêmement longs actuellement, selon jours bien passé avec les proches. Ils une professionnelle du secteur, si- comprennent bien. On leur explique tuée dans le Val-de-Marne : « Ce que c’est un dépositoire, que c’est 9 avril, j’ai obtenu un rendez-vous presque comme un funérarium. On pour une crémation le… 21 avril ! » A les rassure : les cercueils ne sont pas Rungis, la facture d’OGF peut donc entreposés à côté de cagettes de lé- grimper vite si on compte 35 € par gumes. Tout est bien organisé, Rungis (Val-de-Marne), le 3 avril. Un en- jour supplémentaire. propre, identifiable. Comme en 2003 trepôt du marché international a été durant la canicule où Rungis avait transformé en morgue provisoire, d’une capacité d’accueil de 800 à 1 000 cer- « Nous avons déjà transporté plu- déjà fait office de morgue. Sauf que cueils. sieurs corps à la morgue de Rungis, là, notre volume de travail est mal- témoigne une société de pompes fu- heureusement bien plus impor- nèbres du Val-de-Marne, qui sou- tant… » Parution : Quotidienne Tous droits réservés Le Parisien 2020 Diffusion : 186 556 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2276c5ce6da03c00a2b411579304e19541211845746608bc978ec6d 2018-2019 ↑ 12 Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017
vendredi 10 avril 2020 Édition(s) : Seine St Denis Page 33 490 mots - 2 min UNE DEP—SEINE-SAINT-DENIS Commerces, sorties... le confinement monte d’un cran Fermetures des boutiques à 13 heures pour le week-end pascal, réouverture d’un marché à l’Ile-Saint-Denis, la préfecture du 93 a détaillé les nouveautés. S eine-saint-denis tard (au lieu de 21 heures jusqu’à cès aux berges et canaux du départe- présent). ment. Par Maxime François L’Ile-Saint-Denis rouvre Le sport possible à La préfecture de Seine-Saint-Denis a annoncé hier une nouvelle batterie son marché… avec un n’importe quelle heure de mesures destinées à faire face à seul stand Contrairement à Paris et au reste de l’épidémie de coronavirus, alors que l’Ile-de-France, où les activités spor- le département le plus pauvre de Après le marché du Bourget, qui avait tives sont désormais interdites France est en proie à une surmortali- déjà obtenu l’autorisation d’ouvrir de 10 heures à 19 heures, dans le té inquiétante. exceptionnellement le mercredi de 93 les adeptes du jogging ne seront 8 heures à 13 heures, c’est au tour de pas soumis à un encadrement des ho- l’Ile-Saint-Denis de bénéficier d’une Pâques : les commerces raires pour aller se défouler. dérogation : les habitants pourront fermeront plus tôt s’y approvisionner en fruits et lé- Ils devront cependant continuer à gumes trois fois par semaine. Prudence et anticipation sont de ri- respecter un périmètre d’1 km autour gueur pour les courses alimentaires de leur domicile. Une nouvelle dont se félicite le maire de ce week-end de Pâques : « Tous les (SE) de la commune, Mohamed Gna- commerces, à l’exception des phar- baly : « Il n’y aura qu’un seul expo- Des verbalisations qui macies, seront fermés dimanche 12 sant, le mardi esplanade Danielle- et lundi 13 avril à partir de repartent à la hausse Mitterrand, jeudi, devant le groupe 13 heures », a indiqué hier la préfec- scolaire Jean-Lurçat et le samedi sur « Près de 23 000 verbalisations ont ture. la place de la Libération. Ce sera ou- été dressées depuis le début du confi- vert de 8 h 30 à 13 heures ». Ces deux nement sur près de Un arrêté avait déjà été pris pour la seules dérogations accordées en 100 000 contrôles », soulignait hier la fermeture des commerces alimen- Seine-Saint-Denis le sont en raison préfecture, pour qui « le confinement taires le dimanche à partir de de la faible offre de commerces ali- est globalement bien respecté en 13 heures sur les communes de mentaires dans ces deux villes. Seine-Saint-Denis ». Saint-Denis, Aubervilliers et La Courneuve. Et gare à ceux qui ne Le 1 er avril, date de la dernière com- respecteront pas la règle, car, depuis Contrôles renforcés munication préfectorale, un total de le début du confinement, 48 com- dans les parcs 17 000 verbalisations avaient été merces ont été fermés par les services dressées, soit un bond de 6 000 en de l’Etat. « Nous y avions constaté Pas question de flâner à l’ombre des une semaine. Il y a trois semaines, des attroupements », a expliqué le arbres jusqu’à la fin du confinement : les policiers verbalisaient environ préfet, Georges-François Leclerc. la préfecture a annoncé le renforce- 1 000 fois par jour, contre « 400 à ment des contrôles, notamment au 500 personnes » il y a une semaine. ■ Depuis mercredi soir, le confinement cœur du parc Georges-Valbon, à avait été durci encore un peu plus, La Courneuve. tous les commerces du départe- ment ayant désormais l’obligation de Un arrêté, valable pour l’instant jus- baisser le rideau à 20 heures au plus qu’au 15 avril, interdit toujours l’ac- ↑ 13
LP/Delphine Goldsztejn Parution : Quotidienne Tous droits réservés Le Parisien 2020 Diffusion : 186 556 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 5877d5226660f800d26b15e7f20b11e44931bd4d0459012c7d5145b 2018-2019 ↑ 14 Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017
SANTÉ ↑ 15
vendredi 10 avril 2020 Édition(s) : Oise, Seine-et-Marne, Essonne, Yvelines, Val de Marne… Pages 34-37 1598 mots - 6 min VOTRE DÉPARTEMENT—ENQUETE Au cœur de l’agence régionale de santé EXCLUSIF. Ouvertures de lits, transferts, dépistages… L’ARS est le vaisseau amiral où se font les arbitrages pour l’Ile-de-France, région la plus touchée par le Covid-19 actuellement. P ar Carole Sterlé s’est porté volontaire auprès de publique l’ARS, il y a trois semaines. En A voir le ballet des militaires en quelques heures, il s’est retrouvé Lits de réanimation treillis, charrier des montagnes de propulsé au Millénaire, porte d’Au- cartons, on pourrait se croire dans un bervilliers, pour coordonner une Ce 7 avril, on flirte avec les 2 600 ma- entrepôt lointain, en période de équipe d’une trentaine de personnes, lades en réanimation en Ile-de- conflit. Nous sommes pourtant bien agents de l’établissement public ou France, alors que la capacité était de à Paris (XIX e), dans la cafétéria de fonctionnaires d’autres administra- 1 200 lits. Qui l’aurait imaginé lors de l’agence régionale de santé (ARS) tions, pompiers de Paris et militaires. la première réunion de crise, le d’Ile-de-France. L’ennemi, c’est le Des pharmaciens inspecteurs véri- 22 janvier ? Les murs ont été pous- Covid-19. fient que les masques sont conformes sés, les renforts, sont arrivés de pro- et pas souillés. En cas de doute, c’est vince. Une plate-forme numérique, Mardi, 8 e semaine de crise, on ap- l’Agence nationale du médicament et créée le 24 mars, permet de connaître proche des 24 000 malades et il y aura des produits de santé (ANSM) qui le stock pharmaceutique des hôpi- 240 morts de plus que la veille, rien doit donner son feu vert. taux en temps réel. que dans les hôpitaux franciliens. Les dizaines de cartons renferment près Les masques, tout le monde, ou 11 h 30, le « tableau de situation » de deux millions de masques chirur- presque, en porte au siège de l’ARS. vient de tomber : il reste 178 lits de gicaux et autant de FFP2, remis dans Si le personnel d’accueil les tend au réanimation disponibles, 3 en Seine- quelques heures aux participants aux bout d’une petite perche à tout nou- Saint-Denis, 2 dans le Val-d’Oise, maraudes sanitaires et aux soignants vel entrant, ce n’est pas par coquet- 7 en Essonne, 45 ailleurs… Ce ta- des hôpitaux et Ehpad au bord de la terie. Car ici aussi le Covid-19 a sévi. bleau Excel, réactualisé par la cellule rupture. Exclusivement des dons. Avec soixante malades en mars, le Bed management trois fois par jour siège où travaillent 600 personnes est un outil crucial. Il permet aux ser- avait tous les symptômes du cluster. vices d’urgence de gagner un temps Masquesde Chine Et à quelques mois de la retraite, précieux pour trouver une place. Les masques, c’est Santé publique Pierre Housieaux, agent du secréta- France qui se charge de les distribuer, riat général en est mort, le 30 mars. Mais c’est également un outil de stra- cela n’a jamais fait partie des mis- Il s’était porté volontaire au PFR, le tégie fondamental. « Quand on a vu, sions de l’ARS. Mais à situation ex- point focal régional, cette cellule té- la semaine dernière, qu’on n’avait ceptionnelle, dispositifs inédits. « Au léphonique créée depuis février pour plus qu’une trentaine de lits dispo- début, on recevait des dons prove- répondre aux appels des particuliers nibles, on a su qu’il fallait effectuer nant de stocks privés, maintenant, ce et des professionnels. En un mois, les des transferts vers d’autres régions ( sont davantage des gens qui ont des bureaux ont été espacés, le SHA (so- NDLR : 211 patients l’ont été dans contacts en Chine et proposent d’en lution hydroalcoolique) est partout. des hôpitaux de province) », explique commander pour nous », explique Au réfectoire, plus personne ne Didier Jaffre, directeur de l’offre de Damian Mathey, chef de cette cellule mange face à face. Et dans les cou- soins, qui a déjà appelé, en pleine masques inédite. loirs couverts de moquette, pour évi- nuit « le n °2 d’un grand groupe ter de toucher les portes, il arrive d’hospitalisation privée pour trouver Cet énarque, inspecteur des affaires qu’on les bloque avec des rames de des lits ». « Personne ne sera laissé sociales voulait se « sentir utile ». Il papiers ou de vieux codes de santé pour compte », répète-t-il. Comment ↑ 16
en être convaincu ? « L’âge moyen attaques nombreuses. Deux fois par testés en priorité, par des équipes des patients ( NDLR : autour de semaine, Isabelle Bilger, la directrice mobiles. 60 ans) n’a pas diminué, répond-il. de l’Autonomie, fait le point au télé- S’il y avait un tri des malades, la phone avec les représentants des Eh- Gestion des malades moyenne d’âge baisserait. » pad. Dès le 10 mars, l’ARS a pris l’ini- tiative d’interdire les visites. Une précaires Pour actualiser ce tableau trois fois note de 19 pages du 4 avril — une Ce même jour, deux nouveaux par jour, la vingtaine de membres de cinquantaine ont été produites de- centres pour précaires malades du la cellule Bed management, agents et puis le début de la crise — balaye tous Covid-19 ouvrent à Châtenay-Mala- volontaires, passent 3 500 appels té- les aspects de la prise en charge des bry (Hauts-de-Seine) et dans le bois léphoniques quotidiens. Les hôpi- personnes âgées en Ephad, dans les de Vincennes (Paris XII e) Il en existe taux les plus exposés sont même rap- moindres détails, jusqu’au soutien déjà 8 (deux pour les familles, six pelés une quatrième fois, la nuit. psychologique des équipes. pour des célibataires), montés dans Nombre de lits disponibles, cas Co- l’urgence et avec des associations. Un vid, morgue saturée… Les mêmes Mais comment être efficace dans des partenariat que salue Luc Ginot, doc- questions, une quinzaine, sont po- établissements où les résidents sont teur et directeur de la santé publique sées par les mêmes agents, aux très vulnérables et près du quart du à l’ARS. mêmes hôpitaux ou cliniques. « Ce personnel, en arrêt ? « Le Co- matin, vous disiez que vous étiez à vid-19 n’est pas une tempête dans un Cent soixante-quatre personnes ont saturation ? », demande au télé- ciel calme, c’était déjà très rude été admises, il reste 228 places. Cinq phone une volontaire. Au bout du fil, avant pour les Ehpad. Ce soir, on aura personnes malades, selon l’ARS, ont un établissement des Hauts-de-Seine une liste de tous leurs besoins en res- refusé de rejoindre ces centres. Le annonce quatre morts du coronavi- sources humaines avec le degré d’ur- docteur Luc Ginot cite l’exemple de rus. « Cette visibilité nous manquait, gence », insiste Aurélien Rousseau, le cette femme âgée vivant dans un bi- c’est un gain de temps et moins de directeur général de l’ARS, omnipré- donville malade du Covid-19, et qui stress … », remercie une directrice de sent. Un questionnaire est lancé de- a refusé de quitter sa famille. Alors, clinique, dont le message côtoie une puis le 24 mars pour recenser les si- son suivi se poursuit sur son lieu de trentaine d’autres Post-il sur un pan- gnalements et les besoins de chacun. vie. « C’est loin d’être ce qu’on re- neau appelé Mur des « merci ». « Ce « On les incite à avoir un médecin co- commande, mais on n’a encore ja- lien humain, c’est essentiel, on re- ordonnateur à plein temps, et l’ARS mais fait de santé publique sous la vient aux fondamentaux, au télé- prendra en charge l’intégralité des contrainte », ajoute le médecin, qui phone, on entend d’autres choses, on coûts que cela représente », répète le sait les défis nombreux. Il cite les peut dire : On n’en peut plus », directeur général, en contact perma- foyers de travailleurs migrants, où ajoute Romain Hellmann, à l’origine nent avec le ministère de la Santé. plusieurs décès ont été signalés. La du service Bed management. Il est ré- situation est aussi préoccupante der- férent médical Urgences-Samu-Smur Une plate-forme régionale a été mise rière les barreaux, où le recensement à l’ARS et toujours urgentiste à l’hô- en place pour répondre 24 heures sur fait état de 25 prisonniers contami- pital Bichat, où les premiers malades 24, 18 médecins scolaires et 57 infir- nés. Des partenariats sont recherchés du Covid-19 ont été admis. « On a ap- mières scolaires de Seine-et-Marne pour étoffer les équipes mobiles, ca- pris des Chinois, des Italiens et du et des Yvelines sont prêts et 400 in- pables de pratiquer des tests, et qui Grand-Est », insiste-t-il. firmiers et aide-soignants de la ré- ont effectué 42 sorties depuis une se- serve sanitaire de Santé publique maine. Autre sujet brûlant, les en- France (soit un dixième de la réserve) 2 000 tests réservés aux fants et leurs familles dans l’habitat arrivent en renfort. indigne. « Il faut que tout le monde Ehpad soit soigné de la même manière, sans Qui sera testé ? Quand ? Les journa- On ne connaît toujours pas le nombre perte de chances », insiste Luc Ginot, listes veulent savoir. La question sera exact de morts, mais on sait que la qui veut développer des actions en arbitrée à 14 heures, par la Craps moitié des 700 établissements d’hé- faveur des familles fragiles, à l’étroit. (cellule régionale d’appui et de pilo- bergement pour personnes âgées dé- tage sanitaire), dans une salle vitrée pendantes, au moins, sont en- « On va essayer de fournir aux pa- au 4 e étage : les trois établissements deuillés. Soixante mille résidents en rents des sites pédagogiques, leur de chaque département d’Ile-de- Ile-de-France et 20 à 25 % du person- montrer qu’on est là, à leurs côtés, et France ayant le plus de cas seront nel malade : le sujet est sensible, les leur rappeler que les services de san- ↑ 17
té sont accessibles, il faut qu’on aide plémentaires », résume Romain Hell- qu’on ne s’est pas battu de toutes nos les plus fragiles à passer le cap. » mann. Hier soir, le bilan s’est encore forces. Tout n’est peut-être pas par- alourdi avec 200 décès supplémen- fait mais, pour l’instant, la digue taires (3 077 en tout) mais, pour la tient. » ■ Déconfinement en première fois depuis le début de question l’épidémie, le nombre de lits de ré- LP/C.S. animation a baissé, passant de « On contribuera à la réflexion », ré- LP/C.S. 2 681 à 2 667. pond Cécile Somarriba directrice ad- jointe veille et sécurité sanitaire, à Paris (XIXe), mardi. La cafétéria de Quarante-huit nouveaux transferts l’ARS depuis sa création. Des cellules l’ARS sert à stocker les dons de vers la province sont déjà program- de crise, elle en a pilotées après les masques, redistribués chaque joura- més. « C’est comme un sprint qui du- attentats, les inondations, l’incendie vec l’aide, notamment, de militaires. rerait un marathon », illustre un de Notre-Dame. Mais jamais d’un tel Paris (XIXe), mardi. La cafétéria de l’ARS membre de l’ARS. « Mais ce n’est rien impact sur la population et le sys- sert à stocker les dons de masques, redis- par rapport à ce que vivent les soi- tribués chaque jouravec l’aide, notam- tème de soins. Ici, tous préfèrent in- gnants », recadre Aurélien Rousseau, ment, de militaires. sister sur l’urgence du confinement. qui « ne [laissera] personne dire « On ne pourra pas créer 300 lits sup- Parution : Quotidienne Tous droits réservés Le Parisien 2020 Diffusion : 186 556 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV ee7b05d467506f0b722f10873e0661614e31634e74520b71949906d 2018-2019 ↑ 18 Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017
vendredi 10 avril 2020 Édition(s) : Oise, Seine-et-Marne, Essonne, Yvelines, Val de Marne… Page 40 453 mots - 2 min L'ACTU—SEINE-ET-MARNE 730 000 masques qui valent de l’or Le département les attendait avec impatience. La cargaison est arrivée lundi de Chine et a été entreposée dans un site secret. S eine-et-Marne lottes, surchaussures et surblouses qui les reçoivent, apprécie Stéphane, pour un montant de 1,5 M€. « Ce un agent des routes. On se sent utile, Par Faustine Léo n’est pas de notre compétence, rap- c’est un petit moment de bonheur ». pelle Patrick Septiers, le président C’est le plus grand trésor du départe- (UDI) du département. Mais il en va Une commande de tests ment. Un trésor partagé depuis mer- de notre rôle de solidarité d’agir. credi avec ceux qui les attendent avec Comme nous l’avions déjà fait lors sanguins à l’étude une impatience proportionnelle aux des inondations de 2016 ». Selon le Ses collègues participent aussi à la risques qu’ils prennent face au Co- département, il n’y a pas eu d’inci- distribution de colis alimentaires vid-19. Pas moins de dent durant l’acheminement et l’Etat pour les Moldaves et les Roms, can- 730 000 masques chirurgicaux, com- n’a procédé à aucune réquisition. tonnés dans leurs camps, à Champs- mandés par le conseil départemen- « Sans doute parce que nous tra- sur-Marne ou Dammarie-les-Lys. Un tal pour 1,2 M€ sont arrivés lundi soir vaillons en étroite collaboration avec moment compliqué, face à la misère dans un aéroport de province, en l’Etat », précise le département. Près de ces populations démunies, que la provenance directe de Shenzhen de 550 000 masques de ce stock se- peur d’avoir faim peut rendre agres- (Chine). ront distribués selon les consignes sive. données par le préfet et l’agence ré- Pour des questions de sécurité, leur gionale de santé, aux hôpitaux et aux Le département envisage aussi de acheminement, tout comme leur lieu Ehpad. Les 180 000 restants sont des- commander 1 000 tests sanguins de stockage, doit rester secret. Ces tinés aux agents du département qui pour préparer la sortie du confine- 365 cartons ont d’ailleurs été trans- travaillent sur le terrain, comme ment de ses agents. Une première férés de l’avion à leur hangar sous l’aide sociale à l’enfance, les PMI, les piste a été abandonnée. Le prix pro- escorte de la gendarmerie de Seine- maisons de solidarités et bien sûr, les posé par l’entreprise contactée est en et-Marne. Ils sont sous vidéosur- agents des routes qui assurent la dis- effet passé de 2 € à 9 €. ■ veillance et gardés par deux vigiles. tribution des masques. Cette fois, ils Il en sera de même la semaine pro- les apporteront aux conseillers dé- chaine avec l’arrivée d’un million de partementaux, chargés d’une réparti- masques FFP2 dont la valeur repré- tion au plus près des besoins. Depuis sente 1,7 M€. trois semaines, les agents ont déjà distribué, selon les indications de l’agence régionale de santé, le ma- La distribution se fait en tériel médical donné par des entre- accord avec l’Etat prises ou des particuliers. « Quand on Les masques chirurgicaux commandés donne les cartons, on voit une étin- Le département attend également la par le conseil départemental de Seine-et- celle de joie dans le regard de ceux Marne présidé par Patrick Septiers (UDI) livraison d’une commande de char- Parution : Quotidienne Tous droits réservés Le Parisien 2020 Diffusion : 186 556 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 277ec5c76f707e07727914574404a1694b51d24224320e736d62128 2018-2019 ↑ 19 Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017
vendredi 10 avril 2020 Édition(s) : Edition Principale, Paris, Oise, Seine-et-Marne, Yvelines… Pages 10-13 661 mots - 3 min _SOCIÉTÉ—SOCIETE Des premiers signes encourageants Pour la première fois hier, le nombre de personnes en réanimation a baissé par rapport à la veille. P ar Aurélie Sipos avec Florence territoire ces derniers jours. Selon le meilleur des scénarios de Méréo et E.M. l’Assistance publique-Hôpitaux de Mais on est loin d’amorcer un véri- Paris (AP-HP), qui regroupe 39 éta- Une nouvelle semaine à égrener les table reflux de l’épidémie, selon Sé- blissements, une baisse de la pres- victimes du Covid-19 s’achève. Si elle bastien Gette, chef du service réani- sion interviendrait vers le 11 avril a permis d’établir le triste record de mation du CHR Metz-Thionville. (demain). Au pire, vers le 16 ( jeudi). 10 000 décès en France atteint dès « Sur la Moselle, depuis vendredi der- Aujourd’hui, pour continuer à désen- mardi, 12 210 hier, elle est aussi por- nier, le nombre de patients admis est gorger les services franciliens au bord teuse d’une bonne nouvelle : pour la stable. Mais stable ne veut pas dire de la saturation, 40 malades vont être première fois hier, le nombre de pa- absorbable », prévient-il. « Nous transférés par TGV sanitaire vers des tients en réanimation — l’indicateur fonctionnons encore avec six entrées hôpitaux de Nouvelle-Aquitaine. clé mesurant la pression sur le sys- en Covid-19 par jour en réanimation, tème de santé —est légèrement en quand dans une journée standard, La Nouvelle-Aquitaine baisse : 82 patients de moins que la c’est normalement trois. Nous veille dans ces services de pointe où sommes à un plateau, c’est clair, moins touchée sont accueillis les cas les plus graves. mais si on doit porter ce plateau du- Cette région est, avec la Bretagne, rant des semaines, ça va être compli- l’une des plus « épargnées » de qué », s’inquiète Sébastien Gette. Stabilisation dans le l’Hexagone par la vague de Covid-19. Pour comparaison, 797 personnes y Grand-Est L’Ile-de-France toujours étaient hospitalisées mercredi « Le confinement commence à porter contre 4 819 dans le Grand-Est. Si du en surchauffe ses fruits », a confirmé hier soir Jé- côté de l’ARS régionale, on pointe le rôme Salomon, le directeur général Cette fin de semaine était particuliè- caractère agricole du territoire, avec de la Santé, parlant de « premier rement scrutée par les autorités sani- de grands espaces ralentissant la pro- signe de ralentissement ». « On peut taires. Pour cause, en Ile-de-France, pagation du virus, un autre phéno- espérer un plateau », c’est-à-dire une le pic était attendu lundi, date à la- mène pourrait être à l’œuvre. « Le ca- stabilisation de l’épidémie. « Mais quelle les chiffres « devraient cesser lendrier des vacances scolaires nous c’est un plateau très haut et il faut de grimper », comme l’espérait Jean- a été très bénéfique, les enfants rester prudent », insiste-t-il. Est-ce à Paul Mira, chef du service de réani- étaient les derniers à être en va- dire que la « vague » de l’épidémie est mation de l’hôpital Cochin (Paris XIV cances et ne sont retournés à l’école passée ? Loin de là. Alors, où en e) dans nos colonnes il y a une se- que quelques jours avant le confine- sommes-nous précisément ? Au sein maine. Selon les derniers chiffres, ment, ce qui a évité un mélange de du foyer historique de l’épidémie en hierce, 2 500 personnes sont hospita- la population », analyse Benjamin France, « le nombre de patients en lisées en réanimation dans les hôpi- Clouzeau, médecin réanimateur au réanimation est globalement stable taux franciliens. Un nombre qui CHU de Bordeaux (Gironde). pour l’ensemble de la région », notait « augmente trois fois moins vite que l’agence régionale de santé (ARS) du la semaine dernière », avec environ Autre point, selon le docteur : la ré- Grand-Est, mercredi, avec précisé- 50 entrées par jour contre 150 au gion a pu bénéficier de son expé- ment 849 patients en réanimation. plus fort de la crise, constate l’ARS, rience de… l’épidémie de rougeole — Une tendance encourageante, d’au- loin de crier victoire. « On constate une maladie très contagieuse — qui tant qu’aucun transfert de ma- un ralentissement des arrivées, mais s’est déclarée en décembre 2017 dans lades n’a été effectué en dehors du la crise est loin d’être derrière nous. » un campus universitaire de la ville. ↑ 20
« Cela a pu permettre à l’ARS et aux contacts », pointe-t-il, sans pour au- LP/Philippe de Poulpiquet infectiologues d’être très réactifs dès tant crier victoire. « L’histoire n’est que les premiers cas sporadiques de pas derrière nous, la vague peut arri- LP/Philippe de Poulpiquet Covid-19 sont apparus. Ils savent ver », remarque-t-il, prudent.n ■ comment retracer et limiter les cas Parution : Quotidienne Tous droits réservés Le Parisien 2020 Diffusion : 186 556 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2a74f5516ca0210412bc1a773100715e4281724a54810ce8bc05941 2018-2019 ↑ 21 Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017
N° 1204 vendredi 10 au jeudi 16 avril 2020 Pages 34-35 879 mots - 4 min ACTU SANTÉ—DÉCÈS, SOINS, GUÉRISONS LES VRAIS CHI FFRES DES HÔPITAUX La vague épidémique déferle sur le territoire et en révèle au fur et à mesure les disparités sani- taires. D'aucuns louent avec un délice Antoine-Béclère de Clamart (92). Ce cuité de l'habitat, donc touchent les suspect et malséant la « vertu égali- membre du Collectif inter-hôpitaux ménages les plus modestes des aires taire » du virus, voué à toucher sans (CIH) pointe les inégalités dans la urbaines. Le Pr André Grimaldi, dia- distinction d'origine ou de classe so- densité d'établissements. Paris et les bétologue à la Pitié-Salpêtrière, fi- ciale. Eh bien, au risque de les dé- Hauts-de-Seine, deux des départe- gure du Mouvement de défense de cevoir, le coronavirus fait apparaître ments les plus riches de France, dis- l'hôpital public (MDHP), insiste sur des disparités territoriales évidentes. posent d'une « énorme offre de soins » une autre fracture, celle des « comor- Il faut bien entendu rester prudent à alors que, en Seine-Saint-Denis, « les bidités » (diabète, problèmes cardio- ce stade de l'épidémie. Tous nos in- hôpitaux soit sont en ruine ou en vasculaires, obésité...). « Il y a par terlocuteurs insistent d'ailleurs sur la faillite, comme celui d'Aulnay-sous- exemple beaucoup plus de diabétiques difficulté, pour l'instant, d'interpré- Bois, soit ont été vidés de leurs activi- dans les Hauts-de-France et le Grand ter les données que nous leur sou- tés, comme Jean-Verdier, à Bondy ». Est que dans l'ouest de la France. Et on mettons. Mais cette prudence ne sait que les comorbidités majeures sont peut éteindre le devoir de vigilance, liées aux conditions sociales. » Et si « le “Comorbidités” tant se dessine une inquiétante ten- virus ne choisit pas ses victimes, cette dance à la surmortalité dans certains Si tirer des conclusions reste « très triple crise – sanitaire, économique et départements moins favorisés. « Il y a hasardeux », il serait néanmoins « ex- sociale – va d'abord frapper les plus un grand biais d'organisation de l'offre trêmement intéressant de voir l'origine démunis ». Voilà déjà une triste certi- de soins : les habitants des Hauts-de- sociale des gens hospitalisés », abonde tude... ■ Seine, malgré un âge en moyenne plus Anne Geffroy-Wernet, présidente du élevé, sont plus chanceux que ceux du SNPHARE (Syndicat national des par Youness Bousenna et Emma- 93 », s'alarme ainsi le Pr François praticiens hospitaliers anesthésistes- nuel Lévy Boué, chef du service de médecine réanimateurs élargi). Les contamina- interne et d'immunologie à l'hôpital tions sont favorisées par la promis- ↑ 22
ENCADRÉS DE L'ARTICLE DÉCÈS : LE NORD-EST PAIE LE PLUS LOURD TRIBUT (*) Seuls figurent les départements de plus de 400 000 habitants. Peu peuplés, le Cantal, la Lozère, la Creuse et le Lot ne déplorent aucun décès. Source : Santé publique France. Le 27 mars, le Haut-Rhin déplo- rait 1 074 morts depuis le 1er mars. A partir des chiffres de décès publiés désormais par l'Insee et ceux de Santé publique France, il est pos- sible de déduire la part liée spécifi- quement au coro- navirus au 31 ↑ 23
mars : 791 morts, soit 1 pour 1 000 habitants du département. Ce bilan additionne les morts en milieu hos- pitalier (411) et en milieu hors hospitalier (380) à partir des données Insee. Cette dernière donnée est une estimation fondée sur l'hypothèse que la mortalité observée en 2019 pouvait être considérée comme la mortalité « ordinaire » en 2020 (590). Cette surmortalité due au Covid hors milieu hospitalier, estimée à 380 le 31 mars, est d'ailleurs cohérente avec les 314 morts officiellement recensés par l'agence régionale de santé du Grand Est dans les Ehpad. Sources : Insee, Santé publique France ; à partir du 28 mars, la mortalité hors milieu hospitalier est une es- timation réalisée par Marianne. HOSPITALISATION : DES INÉGALITÉS DEVANT L'ACCÈS AUX SOINS 4,2% LE CAS DES BOUCHES-DU-RHÔNE Le département compte 1 552 hospitalisés depuis le début de l'épidémie. Au 2 avril, 65 décès ont été enregistrés et 606 patients sont rentrés chez eux. Quelle part attri- buer aux méthodes du Pr Raoult à Marseille ? (1) Compte tenu du nombre de personnes qui ont été ou demeurent hospitalisées (entre le début de l'épidémie et le 2 avril). (2) Seuls les départements de plus de 400 000 habitants ont été pris en compte. Source : cal- culs Marianne d'après les chiffres de Santé publique France. Parution : Hebdomadaire Tous droits réservés 2020 Marianne Diffusion : 123 330 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD DSH 567cb5186290c30f92f316c75d03010742d1cd46f41d0c144025d31 2018-2019 ↑ 24 Audience : 1 195 000 lect. (LDP) - © AudiPresse One 2017
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