TARTINI VIOLIN CONCERTOS - CHOUCHANE SIRANOSSIAN - CHANDOS RECORDS

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TARTINI VIOLIN CONCERTOS - CHOUCHANE SIRANOSSIAN - CHANDOS RECORDS
TARTINI
           Violin concertos

Chouchane Siranossian
Venice Baroque Orchestra
        Andrea Marcon
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giuseppe tartini (1692-1770)
		   violin concerto in e minor, D56
1    I. allegro                                                                6’11
2    II. adagio                                                                4’59
3    iii. allegro                                                              5’17

		   violin concerto in a major, D96
4    I. allegro                                                                5’22
5    II. largo andante                                                         4’49
6    iii. presto                                                               4’58

		   violin concerto in d minor, D45
7    I. allegro assai                                                          6’22
8    II. grave                                                                 5’47
9    iii. presto                                                               5’23

		   concerto in g major*
10   I. allegro                                                                6’11
11   II. andante                                                               5’21
12   iii. allegretto                                                           3’43

		   concerto in d minor, D44
13   I. allegro assai                                                          5’38
14   II. grave                                                                 5’14
15   iii. allegro                                                              3’58

		   TOTAL TIME:     79’22
     *Unpublished concerto, discovered by the musicologist Margherita Canale
      and receving its modern premiere on this recording
chouchane siranossian violin
venice baroque orchestra
andrea marcon conductor

Gianpiero Zanocco, Giacomo Catana, Mauro Spinazzè, Matteo Marzaro VIOLIN i
Giorgio Baldan, Francesca Bonomo, David Mazzacan, Giuseppe Cabrio VIOLIN ii
Alessandra Di Vincenzo, Marialuisa Barbon VIOLa
Massimo Raccanelli, Federico Toffano cello
Alessandro Pivelli double bass
Giulio De Nardo organ
andrea marcon harpsichord

                                                                              › MENU
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Voilà trois ans que nous avons décidé de nous lancer dans ce projet des concertos de
Tartini, après nous être rencontrés musicalement pour la première fois à Bâle. Andrea a
fait part de son désir d’enregistrer des concertos de ce grand compositeur injustement
peu connu, et l’aventure nous a emballés tous deux.
L’héritage de Giuseppe Tartini est sans conteste présent dans toute l’histoire ultérieure
du violon. Son Traité des agréments, sa lettre à Maddalena Lombardini Sirmen, ainsi
que son « Traité de musique d’après la vraie science de l’Harmonie » sont des sources
d‘informations extrêmement riches qui nous ont beaucoup inspirés pour la présente
interprétation.
Nous avons la chance d’avoir une copie du manuscrit des ornements originaux des
deuxièmes mouvements des concertos D 44 et D 45. Les autres mouvements lents ainsi
que les cadences ont été agrémentés en tâchant de rester fidèle au style de Tartini et
s’inspirant de sa palette infinie de trilles, fioritures, rubatos, gammes, appoggiatures,
messa di voce...
Le diapason des orgues Nacchini de l’époque, dans la Basilica del Santo, accordés à
432Hz, montant significativement en été avec la chaleur (0,8Hz par degré), nous avons
opté pour un diapason à 440Hz.
Cela va sans dire que nous avons utilisé un tempérament Tartini-Vallotti.
                                              Chouchane Siranossian & Andrea Marcon
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concertos
par le « Maître des Nations »
par margherita canale
Giuseppe Tartini (Piran d’Istrie 1692 - Padoue 1770) compte parmi les personnalités musicales les
plus originales du milieu du XVIIIe siècle : violoniste virtuose, compositeur, théoricien et professeur,
il fut aussi une référence culturelle du monde musical européen de l’époque. À partir des
années 1720, son activité fut indissolublement liée aux destinées de l’ensemble orchestral de la
basilique Saint-Antoine de Padoue. Il avait été engagé en 1721 sur sa seule réputation, sans autre
procédure, comme premier violon ou « violon chef de concert » de la chapelle musicale de Saint-
Antoine, ce poste, qui avait été défini spécialement à son intention, comprenant probablement la
programmation et la direction de la musique instrumentale exécutée pendant les offices. C’est
dans ce contexte qu’est née la vaste production de concertos pour violon et orchestre, écrits en
grande partie pour être joués pendant les célébrations liturgiques dans la Basilique. Le catalogue
du musicologue Dounias (D), rédigé en 1935, étude désormais dépassée de ce riche corpus,
répertorie cent vingt-cinq concertos et sept œuvres d’attribution douteuse, auxquels les dernières
recherches et la découverte de nouvelles sources ont ajouté d’autres compositions qui portent le
total à quelque cent soixante concertos.
Ce disque présente le premier enregistrement mondial de l’inédit Concerto en sol majeur pour
violon et orchestre (absent du catalogue Dounias), que j’ai découvert et identifié. La partition
nous en est parvenue sous forme d’une copie manuscrite du XVIIIe siècle, conservée aux archives
musicales de la Cappella Antoniana à Padoue. L’analyse des caractéristiques stylistiques et de la
façon d’écrire pour le violon a permis d’attribuer ce concerto à Tartini et de le dater de ses années
de maturité. Les accompagnements des passages solistes par les seuls violons I et II (sans basse)
sont caractéristiques de l’écriture de la dernière période de Tartini : ce procédé découle de sa
théorie de physique acoustique sur le « terzo suono », ou son résultant, selon laquelle la basse est
le produit de l’intonation parfaite des voix supérieures. Dans cette œuvre en trois mouvements, la
partie du violon soliste est d’une grande virtuosité mélodique. L’Andante central est d’une grande
beauté : la mélodie en mi mineur du violon solo y est suspendue dans des élans extatiques et se
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retourne sur elle-même dans un chant au phrasé syncopé plein de modulations, presque comme
un monologue intérieur. Le troisième mouvement à 3/4 fait entendre un thème en notes pointées
évoquant une danse paysanne, repris et enrichi par le soliste avec des passages en doubles cordes.
Les autres concertos de ce disque sont tous des œuvres qui n’ont pas été publiées du vivant du
compositeur : ils appartiennent à différentes périodes de son évolution créatrice et nous sont tous
parvenus sous forme de partitions autographes.
Dounias date le Concerto en ré mineur D 45 de la dernière période de Tartini (1750-1770). C’est
l’une de ses œuvres les plus célèbres, encore jouée de nos jours : on en a retrouvé de nombreuses
versions manuscrites du XVIIIe siècle qui témoignent de sa notoriété d’alors. L’incipit mélodique
simple et expressif du premier mouvement, aux notes répétées, se développe en une écriture
limpide, organisée en phrases de caractère préclassique, typiques du Tartini de la maturité. Ce
concerto est d’une forme équilibrée, ce qui se traduit par des éléments de symétrie entre le
premier mouvement et l’allure et le matériau musical du troisième mouvement (Presto, à 2/4),
qui conclut l’œuvre par un brusque mouvement ascendant et affirmatif dans la mélodie. Entre
ces deux mouvements est placé un Grave en do, dominée par un chant tendu et mélancolique,
avec de longs traits d’archet dans le phrasé du soliste, et qui correspond bien à la définition du
mode mineur donnée par Tartini dans son Traité de musique : « L’harmonie de tierce mineure est
languissante, mélancolique et douce » (1754, p. 152).
Les concertos D 44, D 56 et D 96 comportent tous un ou plusieurs textes manuscrits en écriture
codée. Ces « devises » que Tartini a notées sur ses partitions (parfois dans un alphabet crypté) sont
des expressions ou des strophes brèves, tirées de vers de Métastase, de livrets d’opéras d’autres
auteurs ou de textes poétiques. Elles suggèrent une atmosphère émotionnelle et évoquent l’affect
de la pièce par référence à des modèles vocaux, mais définissent aussi l’articulation musicale
et indiquent l’allure et le phrasé du thème. Tartini et ses élèves, ainsi que d’autres musiciens de
son entourage, étaient célèbres pour leur capacité à faire chanter leur instrument, à tel point que
Burney devait dire dans son Voyage musical en Italie à propos d’Antonio Vandini, violoncelliste et
ami de Tartini, qu’il « joue de manière à faire parler son instrument ». La conception qu’avait Tartini
de l’interprétation et son esthétique trouvent en effet dans le chant et dans l’imitation de la parole
la voie à suivre pour donner de l’expressivité à la musique instrumentale et la rapprocher de la
nature, qu’il choisit comme guide.
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Les concertos D  44 et D  56 remontent sans doute à la première période créatrice de Tartini
(1720-1735) en raison de leur virtuosité mélodique, de la richesse de leur ornementation et de
leur construction par brèves interventions, en imitation entre les voix de la texture orchestrale. Le
concerto D 44 présente des harmonies recherchées caractéristiques du style de Tartini, tandis que,
dans le premier mouvement, la mélodie de l’incipit brusque renvoie à la devise « Torna all’[amato ?]
torna » (« reviens à l’[aimé ?], reviens »), pour continuer avec d’abondantes appoggiatures
descendantes dans la réponse du soliste, selon un procédé d’élaboration du matériau musical
typique de Tartini. Dans l’Adagio, l’introduction est confiée au tutti orchestral avec des passages
en imitation, avant que le soliste n’intervienne avec une ligne mélodique lyrique et abondamment
ornementée, presque un discours parlé qui s’enrichit progressivement de chromatismes, tandis
que la devise dit : « Ombra diletta anch’io… » (« ombre chère, moi aussi… »). L’Allegro final est
tressé de courtes incises qui passent entre les voix.
Le concerto D 56 est très chantant. La mélodie du Grave, sur un rythme de Sicilienne à 12/8,
rappelle le thème de la sonate des « trilles du diable ». Elle est parfaitement modelée sur la devise
inscrite en tête de cette partie : « Bagna le piume in Lete o placido, placido sonno, e me le spargi in
volto, e me le spargi in sen » (« trempe les plumes dans le Léthé, ô sommeil paisible, et répands-
les sur mon visage, répands-les sur mon sein »). Le brillant troisième mouvement à 2/4 répond
quant à lui à l’expressivité de sa devise : « Se a me non vieni, se a te non torno e qual conforto »
(« si tu ne viens pas à moi, si je ne vais pas à toi, et quel réconfort… »).
Dounias situe le concerto D 96 dans la période centrale de la production musicale de Tartini (1735-
1750). L’allure presque martiale du tutti orchestral est reprise et transformée dans les passages
du soliste avec des traits de virtuosité pétillants et parcourus d’une expressivité languissante. Le
thème est le même que celui du concerto D 26 (qui nous est parvenu lui aussi dans une partition
autographe), transposé à la quinte supérieure. Le deuxième mouvement, Largo andante, est une
sérénade simple et merveilleuse dans laquelle domine le soliste, introduite et guidée par la devise :
« A’ rivi, a fonti, a fiumi, correte amare lacrime, sin tanto che consumi l’acerbo mio dolor » (« Aux
rivières, aux sources, aux fleuves, courez, larmes amères, jusqu’à ce que se consume mon âpre
douleur »).
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Chouchane siranossian
                    «C’est le privilège des artistes d’exception d’attirer sur eux toute la lumière.
                            La violoniste Chouchane Siranossian est de cette espèce.» Diapason
Chouchane Siranossian est une violoniste qui atteint le sommet dans son art. Pas seulement
parce que c’est une alpiniste passionnée, mais également car elle est aujourd’hui une des plus
grandes virtuoses sur la scène baroque internationale, en solo, ainsi qu’aux côtés de nombreux
orchestres prestigieux. Sa maîtrise de l’instrument, nourrie de ses recherches musicologiques
et de son parcours exemplaire, a fait d’elle une musicienne très recherchée et d’une grande
singularité. Elle commence le violon avec Tibor Varga à Sion, puis est admise à 15 ans au CNSM
à Lyon dans la classe de Pavel Vernikov. En 2002 elle rejoint Zakhar Bron à la Musikhochschule
de Zürich où elle obtient son diplôme de soliste en 2007 avec les plus hautes distinctions. Peu
après elle devient premier violon solo de l’Orchestre symphonique de St Gall (Suisse) où elle reste
jusqu’à sa rencontre décisive avec Reinhard Goebel. Elle se consacre alors intensément avec
lui à l’étude de la musique ancienne à la Mozarteum de Salzburg. Elle participe parallèlement à
des créations d’œuvres nouvelles et collabore avec des compositeurs tels que Daniel Schnyder,
Marc-André Dalbavie, Michael Rosin, Bechara El-Khoury, Eric Tanguy, Benjamin Attahir,
Thomas Demenga. Chouchane Siranossian joue en soliste aussi bien sur violon moderne que
baroque, se produit avec Leonardo García Alarcón, Kristian Bezuidenhout, Bertrand Chamayou,
Andrea Marcon, Daniel Ottensamer, Thomas Demenga, Jos Van Immerseel, Christophe Coin,
Václav Luks, Andreas Spering, Rudolf Lutz, Alexis Kossenko, Thomas Hengelbrock, Ivor Bolton,
Francois-Xavier Roth. Elle est leader de l’ensemble Esperanza, récemment primé d’un Opus
Classic. Son premier CD solo Time Reflexion est récompensé par un « Diapason Découverte »,
son enregistrement du concerto de Mendelssohn avec Anima Eterna In Time, ainsi que le CD
L’Ange et le Diable en duo avec Jos Van Immerseel, reçoivent de nombreux prix, dont deux ICMA
(International Classical Music Awards). Chouchane joue un violon baroque de Joseph et Antoine
Gagliano et un violon de Domenico Montagnana, mis à disposition par Fabrice Girardin, luthier
à la Chaux de Fonds.
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Andrea marcon
Chef d’orchestre, organiste et claveciniste, Andrea Marcon est l’un des musiciens les plus
renommés dans le domaine de la musique ancienne. Né à Trévise, il a obtenu un diplôme de
musique ancienne de la Schola Cantorum Basiliensis après ses études d’orgue et de clavecin
avec Jean-Claude Zehnder et de direction avec Hans-Martin Linde. Il a remporté le premier prix
au concours d’orgue d’Innsbruck en 1986 et, en 1991, le premier prix de clavecin à Bologne. Il
a également étudié avec Luigi Ferdinando Tagliavini, Hans van Nieuwkoop, Jesper Christensen,
Harald Vogel et Ton Koopman. Aujourd’hui, Andrea Marcon est internationalement reconnu
comme un grand interprète des périodes classique et préromantique.
Fondateur du légendaire Orchestre baroque de Venise, Andrea Marcon s’est produit dans les
grandes salles de concert d’Europe, d’Amérique du Nord et du Japon. Il accompagne de grandes
voix, mais aussi de célèbres solistes instrumentaux comme les violonistes Viktoria Mullova et
Giuliano Carmignola, ou les pianistes Katia et Marielle Labèque. En tant que chef invité, Andrea
Marcon a dirigé l’Orchestre philharmonique de Berlin, l’Orchestre symphonique de la Radio
bavaroise, l’Orchestre symphonique de Bamberg et bien d’autres. Il est directeur artistique de
l’Orchestre baroque et de l’Ensemble vocal La Cetra depuis 2009, et de l’Orchestre de la ville
de Grenade depuis 2012. Il déploie également une activité intense dans le domaine de l’opéra,
dans des théâtres et des festivals renommés comme le festival d’Aix-en-Provence, le Théâtre
du Bolchoï, celui de La Fenice, Amsterdam, Francfort, etc.
Il a enregistré plus de soixante-dix CD. Pour ses disques comme organiste et claveciniste, il a
remporté à quatre reprises le Prix de la critique discographique allemande. Ses enregistrements
comme chef ont également reçu plusieurs distinctions, dont un Diapason d’or, un Choc du
Monde de la musique, le Prix Vivaldi de la Fondation Cini, le Prix Echo Klassik allemand, le Prix
Edison et deux nominations aux Grammys.
En outre, il partage ses connaissances avec des étudiants dans de nombreux conservatoires
et universités à travers le monde, notamment là où il a lui-même fait une grande partie de ses
propres études – comme professeur de clavecin et d’orgue à la Schola Cantorum Basiliensis.
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orchestre baroque de venise
Fondé en 1997 par le claveciniste Andrea Marcon, l’Orchestre baroque de Venise est reconnu
comme l’un des meilleurs ensembles d’instruments anciens actuels. Il se consacre depuis
longtemps à la redécouverte des chefs-d’œuvre des XVIIe et XVIIIe siècles. Sous la direction
d’Andrea Marcon, il a donné les premières exécutions à l’époque moderne de L’Orione de
Francesco Cavalli, d’Andromeda liberata de Vivaldi, de La morte d’Adone et d’Il trionfo della
poesia e della musica de Benedetto Marcello, de La Clementina de Boccherini, de L’Olimpiade
de Cimarosa, de Siroe de Haendel et de L’Olimpiade de Galuppi, et a repris Siroe à la Brooklyn
Academy of Music de New York pour la première production scénique aux États-Unis.
L’orchestre se produit régulièrement dans certaines des plus grandes salles au monde, dont le
Royal Albert Hall (Proms), le Barbican Centre, le Wigmore Hall, le Théâtre des Champs-Élysées,
le Théâtre du Châtelet, le Konzerthaus de Berlin, le Concertgebouw d’Amsterdam, le Musikverein
et le Konzerthaus de Vienne, le Carnegie Hall, le Lincoln Center, le Tokyo Opera City, le Kioi Hall,
l’Auditorium Tchaïkovski, le Théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg, l’Alte Oper de Francfort, le
Teatro Colón. L’orchestre collabore avec de nombreux artistes, dont Avi Avital, Cecilia Bartoli,
Mario Brunello, Gautier Capuçon, Giuliano Carmignola, Franco Fagioli, Vivica Genaux, Roberta
Invernizzi, Philippe Jaroussky, Magdalena Kožená, Katia et Marielle Labèque, Sara Mingardo,
Victoria Mullova, Anna Netrebko, Patricia Petibon et Andreas Scholl.
L’orchestre a été vu dans le monde entier grâce à plusieurs émissions de télévision spéciales,
notamment des films de la BBC, d’ARTE, de la NTR (Pays-Bas) et de la NHK, et ses interprétations
ont également été entendues à la télévision suisse dans un documentaire de Richard Dindo,
Vivaldi à Venise.
Plusieurs enregistrements de la vaste discographie de l’Orchestre baroque de Venise ont été
récompensés par des prix, notamment un Diapason d’or, un Choc du Monde de la musique, le
Prix Echo Klassik, le Prix Edison, outre une nomination pour un Grammy.

                                                                                                       › MENU
It was three years ago that we decided to embark on this Tartini project, after our
first musical encounter in Basel. Andrea expressed his wish to record concertos by

                                                                                               english
this great and unjustly neglected composer, and the adventure has been a thrilling
experience for both of us.
The legacy of Giuseppe Tartini is an indisputable presence throughout the subsequent
history of the violin. His Traité des agréments (Treatise on embellishments), letter
to Maddalena Lombardini Sirmen and Trattato di musica secondo la vera scienza
dell’armonia (Treatise on music according to the true science of harmony) are extremely
rich sources of information on which we relied greatly for our performances.
We are fortunate to have a copy of the manuscript of the original ornaments of the
second movements of the concertos D44 and D45. The other slow movements and the
cadenzas have been ornamented with the aim of remaining faithful to Tartini’s style,
taking our inspiration from his infinite palette of trills, embellishments, rubatos, scales,
appoggiaturas, messa di voce and so on.
Since the pitch of the period organ Nacchini in the Basilica del Santo, tuned at 432Hz,
rises significantly in summer with the heat (0.8Hz per degree), we opted for the pitch
of 440Hz.
It goes without saying that we used a Tartini-Vallotti temperament.
                                               Chouchane Siranossian & Andrea Marcon
concertos
by the ‘maestro delle nazioni’
by margherita canale

                                                                                                             english
Giuseppe Tartini (Piran, Istria, 1692 - Padua 1770) was one of the most original musical personalities
of the mid-eighteenth century: a virtuoso violinist, composer, theorist and teacher, but also a cultural
reference point for the European musical world of the time. From the 1720s onwards, his career
was inextricably bound up with the activities of the orchestra of St Anthony’s Basilica in Padua. In
1721 he was engaged, on the basis of his reputation alone and without any obligation to audition,
as Primo violino e Violino capo di concerto of the Cappella Antoniana – a title coined specifically for
him, which probably entailed the programming and direction of instrumental music played during
services in the basilica. It is in this context that his extensive output of violin concertos was written,
mostly for performance at liturgical celebrations. The standard but now dated study of this rich
corpus of compositions is the catalogue of the musicologist Minos Dounias (D), drawn up in 1935,
which lists 125 concertos plus seven doubtful works. More recent research and the identification
of new sources have added further compositions to the total, which is now around 160 concertos.
This CD presents the first recording of the unpublished Violin Concerto in G major (D deest),
identified and brought to public attention by the present writer. The manuscript score, which
has come down to us in an eighteenth-century copy, is held in the music archive of the Cappella
Antoniana in Padua. Analysis of stylistic characteristics and of the violin writing made it possible
to confirm Tartini’s authorship and to identify the concerto as belonging to his maturity. The
accompaniments of the passages a solo performed exclusively by violin I and II (without bass) are
typical of the style of Tartini’s final period and are the result of his physical and acoustic theories
concerning what he called the ‘terzo suono’ (difference tone), whereby the bass is generated
by perfect intonation in the upper voices. The three-movement work displays great melodic
virtuosity in the solo violin part. The middle movement, an Andante in E minor, is very beautiful:
the violin hovers in ecstatic impulses, then subsides, in a melody with syncopated phrasing
and rich in modulations, almost an interior monologue. The third movement in 3/4 has a theme
in dotted notes suggesting a rustic dance, which is taken up and enriched by the soloist with
passages in double stops.
None of the other concertos on this CD was published during Tartini’s lifetime. They belong to
different compositional periods, and have all come down to us in manuscript score.
Dounias attributes the Concerto in D minor D45 to Tartini’s late period (1750-70). It is one of

                                                                                                         english
his most famous pieces, still performed today, and has been transmitted in many eighteenth-
century manuscripts, which attest to its diffusion even at the time. The first movement’s simple
and expressive melodic incipit in repeated notes is developed in a limpid texture, structured in
phrases of a pre-Classical cut typical of the mature Tartini. The balanced form of the concerto
displays elements of symmetry with the first movement in the character and musical material
of the third (Presto in 2/4), which concludes the piece with an ascending, affirmative spurt in the
melody. These two movements frame the Grave in C, dominated by a tense, melancholic melody,
with long arching phrases from the soloist, which corresponds well to the definition of the minor
mode given by Tartini in his Trattato di musica (Treatise on music): ‘The harmony of the minor third
is languid, melancholic and sweet.’
The concertos D44, D56 and D96 all feature one or more texts handwritten in code. The ‘mottos’
that Tartini wrote on his scores (sometimes in a ciphered alphabet) are short phrases or stanzas
taken from verse by Metastasio, opera librettos by other authors, or poems. In addition to setting the
emotional mood and suggesting the affect of the piece through the use of vocal models, they define
the musical articulation and indicate the gait and phrasing of the theme. Tartini and his students,
as well as other musicians in his circle, were famous for their ability to make the instrument sing,
to such an extent that Charles Burney says in his travel diary The Present State of Music in France
and Italy that the cellist and friend of Tartini Antonio Vandini ‘plays and expresses a parlare, that
is, in such a manner as to make his instrument speak’. Tartini’s conception of interpretation and
aesthetics, in fact, found in vocality and the imitation of speech and singing the means to make
instrumental music expressive and bring it closer to Nature, which he had chosen as his guide.
Of these three concertos, D44 and D56 can be assigned to the composer’s first period (1720-35) on
account of their melodic virtuosity and richness of ornamentation and their construction from brief
imitative motifs passed between the voices in the orchestral texture. The Concerto D44 presents
the refined harmonies typical of Tartini’s style, while in the first movement the melody with its
snappy incipit refers to the motto ‘Torna all’[amato?] torna’ (Return to the [beloved?], return)
and continues with numerous descending appoggiaturas in the soloist’s response, following a
characteristically Tartinian procedure of elaboration of the musical material. In the Adagio the
introduction is allotted to the orchestral tutti with passages in imitation, then the soloist intervenes
with a lyrical, highly ornamented melodic line, almost like speech, which is gradually enriched by

                                                                                                           english
chromaticisms, while the motto says ‘Ombra diletta anch’io . . .’ (Beloved shade, I too . . .). The
concluding Allegro is interwoven with short motifs that move between the voices.
The Concerto D56 is notable for its highly cantabile style. The melody of the Grave recalls the
theme of the ‘Trillo del diavolo’ (Devil’s Trill) Sonata and is perfectly moulded, in a 12/8 siciliana
rhythm, on the motto marked on the solo part: ‘Bagna le piume in Lete o placido, placido sonno,
e me le spargi in volto, e me le spargi in sen’ (Bathe your feathers in the waters of Lethe, O
tranquil Sleep, and sprinkle them on my face, and sprinkle them on my breast). The brilliant third
movement in 2/4, for its part, is a response to the expressiveness of the motto ‘Se a me non vieni,
se a te non torno e qual conforto . . .’ (If you do not come to me, if I do not come back to you, and
what consolation . . .).
Dounias places the Concerto D96 in the central period of Tartini’s output (1735-50). The almost
martial gait of the orchestral tutti is taken up and transformed in the solos by passages of bubbling
virtuosity shot through with a languid expressiveness. The theme is the same as that of the
Concerto D26 (which has also come down to us in manuscript) transposed up a fifth. The second
movement, Largo andante, is a simple and wonderful serenade in which the soloist dominates,
introduced and guided by the motto ‘A’ rivi, a fonti, a fiumi, / correte amare lacrime, / sin tanto
che consumi / l’acerbo mio dolor’ (To brooks, to springs, to rivers, / hasten, bitter tears, / until my
sharp grief / is consumed).
Chouchane siranossian
                                  ‘It is the privilege of exceptional artists to attract the limelight.
                       The violinist Chouchane Siranossian belongs to that category.’ Diapason
Chouchane Siranossian is a violinist who reaches the peak of her art. Not only because she is a

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passionate mountaineer, but also because she is one of the leading virtuosos on the international
Baroque scene today, both as a soloist and alongside many prestigious orchestras. Her mastery
of the instrument, nourished by her musical research and her exemplary experience, has made
her a highly sought-after musician of marked individuality. She began studying the violin with
Tibor Varga in Sion, then was admitted at the age of fifteen to Pavel Vernikov’s class at the
Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon. In 2002 she began training with Zakhar
Bron at the Musikhochschule Zürich, where she obtained her soloist’s diploma with the highest
honours in 2007. Shortly afterwards she became concertmaster of the Sinfonieorchester St.
Gallen (Switzerland), where she remained until her decisive encounter with Reinhard Goebel.
She then devoted herself intensely to the study of early music with him at the Salzburg
Mozarteum. She also participates in the creation of new works, collaborating with such
composers as Daniel Schnyder, Marc-André Dalbavie, Michael Rosin, Bechara El-Khoury, Eric
Tanguy, Benjamin Attahir and Thomas Demenga. Chouchane Siranossian performs as a soloist
on both modern and Baroque violin, with partners including Leonardo García Alarcón, Kristian
Bezuidenhout, Bertrand Chamayou, Andrea Marcon, Daniel Ottensamer, Thomas Demenga, Jos
Van Immerseel, Christophe Coin, Václav Luks, Andreas Spering, Rudolf Lutz, Alexis Kossenko,
Thomas Hengelbrock, Ivor Bolton and Francois-Xavier Roth. She is the leader of the Esperanza
ensemble, which recently won an Opus Classic award. Her first solo CD, Time Reflexion, was
awarded a ‘Diapason Découverte’, and her recording of the Mendelssohn Concerto with Anima
Eterna (In Time) and the CD L’Ange et le Diable in duo with Jos Van Immerseel both received
numerous prizes, including two ICMA (International Classical Music Awards). Chouchane plays a
Baroque violin by Giuseppe and Antonio Gagliano and a violin by Domenico Montagnana, made
available to her by Fabrice Girardin, luthier at La Chaux de Fonds.
andrea marcon
Conductor, organist and harpsichordist Andrea Marcon is one of the most renowned artists
specialising in early music. He was born in Treviso and received a diploma in Early Music from
the Schola Cantorum Basiliensis in Basel after studying organ and harpsichord with Jean-Claude

                                                                                                     english
Zehnder and conducting with Hans-Martin Linde. He won first prize in the organ competition at
Innsbruck in 1986 and, in 1991, first prize for harpsichord at Bologna. He also studied with Luigi
Ferdinando Tagliavini, Hans van Nieuwkoop, Jesper Christensen, Harald Vogel and Ton Koopman.
Today Andrea Marcon is internationally acknowledged as a leading interpreter of music of the
Classical and Early Romantic periods.
As founder of the legendary Venice Baroque Orchestra, Andrea Marcon has appeared in the leading
concert halls of Europe, North America and Japan. He performs with both leading singers and
well-known instrumental soloists such as the violinists Viktoria Mullova and Giuliano Carmignola
and the pianists Katia and Marielle Labèque. As a guest conductor, he has worked with the
Berliner Philharmoniker, the Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks, the Bamberger
Symphoniker and many more. He has been artistic director of La Cetra Barockorchester and
Vokalensemble since 2009 and of the Orquesta de la Ciudad de Granada since 2012. He also
pursues a busy schedule in the operatic field, in such prestigious opera houses and festivals as
the Bolshoi Theatre, La Fenice, Amsterdam, Frankfurt and Aix-en-Provence.
He has recorded more than seventy CDs. For his recordings as organist and harpsichordist, he
has received the Preis der Deutschen Schallplattenkritik four times. Andrea Marcon’s recordings
as conductor have also received several accolades, including the Diapason d’Or, the Choc du
Monde de la Musique, the Vivaldi Award of the Cini Foundation, the Echo Klassik Award in
Germany, the Edison Prize and two Grammy nominations.
In addition, he shares his knowledge with students in numerous conservatories and universities
all over the world, not least where he completed a large part of his own studies – as professor
of harpsichord and organ at the Schola Cantorum Basiliensis.
venice baroque orchestra
Founded in 1997 by harpsichordist Andrea Marcon, the Venice Baroque Orchestra is recognised
as one of the premier ensembles devoted to period-instrument performance. The VBO has long
been committed to the rediscovery of seventeenth- and eighteenth-century masterpieces.

                                                                                                      english
Under Marcon’s direction, they gave the modern-day premieres of Francesco Cavalli’s L’Orione,
Vivaldi’s Andromeda liberata, Benedetto Marcello’s La morte d’Adone and Il trionfo della poesia e
della musica, Boccherini’s La Clementina, Cimarosa’s L’Olimpiade, Handel’s Siroe and Galuppi’s
L’Olimpiade, and revived Siroe at the Brooklyn Academy of Music in New York in its first full
staging in the United States.
The orchestra performs regularly at many of the world’s leading halls, including the Royal Albert
Hall (Proms), the Barbican Centre, Wigmore Hall, the Théâtre des Champs-Élysées, the Théâtre
du Châtelet, the Berlin Konzerthaus, the Amsterdam Concertgebouw, the Vienna Musikverein
and Konzerthaus, Carnegie Hall, Lincoln Center, Tokyo Opera City, Kioi Hall, the Tchaikovsky
Concert Hall in Moscow, the Mariinsky Theatre in St Petersburg, the Alte Oper Frankfurt and the
Teatro Colón. The VBO collaborates with many artists, among them Avi Avital, Cecilia Bartoli,
Mario Brunello, Gautier Capuçon, Giuliano Carmignola, Franco Fagioli, Vivica Genaux, Roberta
Invernizzi, Philippe Jaroussky, Magdalena Kožená, Katia and Marielle Labèque, Sara Mingardo,
Victoria Mullova, Anna Netrebko, Patricia Petibon and Andreas Scholl.
The orchestra has been seen worldwide in several television specials, including films by the
BBC, ARTE, NTR (Netherlands) and NHK, and its performances were also featured on Swiss
television in Richard Dindo’s documentary Vivaldi in Venice.
Several recordings from the Venice Baroque Orchestra’s extensive discography have been
honoured with awards, including the Diapason d’Or, Choc du Monde de la Musique, Echo Klassik
Award and Edison Music Award, and with a Grammy nomination.

                                                                                                    › MENU
Nachdem wir uns musikalisch zum ersten Mal in Basel kennengelernt hatten,
beschlossen wir vor drei Jahren, Tartinis Konzerte herauszubringen. Andrea gab ihren
Wunsch kund, Konzerte dieses großen, zu Unrecht wenig bekannten Komponisten
aufzunehmen. Dieses Abenteuer schlug uns alle beide in seinen Bann.
Giuseppe Tartinis Vermächtnis ist zweifellos in der gesamten Geschichte der Violine
präsent. Seine Abhandlung über die Verzierungen, sein Brief an Magdalena Sirmen

                                                                                          deutsch
sowie sein „Traktat ueber die Musik: gemaess der wahren Wissenschaft von der
Harmonie“ sind äußerst reiche Informationsquellen, die uns bei der hiervorliegenden
Interpretation sehr inspiriert haben.
Glücklicherweise verfügen wir über eine Abschrift des Manuskripts, das die
Originalverzierungen der zweiten Sätze der Konzerte D44 und D45 verzeichnet. Die
anderen langsamen Sätze sowie die Kadenzen wurden so ornamentiert, dass sie
Tartinis Stil möglichst treu blieben und sich in seine unendliche Palette von Trillern,
Schnörkeln, Rubati, Tonleitern, Appoggiaturen, Messa di voce usf. einfügten.
Da die Tonhöhe der alten Nacchini-Orgel der Basilika del Santo (432Hz) im Sommer bei
Hitze deutlich steigt (um 0,8Hz pro Grad), haben wir uns zu einer Stimmung auf 440Hz
entschlossen.
Selbstverständlich haben wir eine Tartini-Vallotti-Temperierung benutzt.
                                             Chouchane Siranossian & Andrea Marcon
Konzerte
des „Meisters aller Nationen“
von margherita canale
Giuseppe Tartini (* 1692 in Piran/Istrien, † 1770 in Padua) war eine der originellsten Musikerpersönlichkeiten
der Mitte des 18. Jahrhunderts: ein virtuoser Geiger, Komponist, Theoretiker und Pädagoge, aber
auch ein kultureller Bezugspunkt für die europäische Musikwelt der damaligen Zeit. Seit den
1720-er Jahren war seine Tätigkeit untrennbar mit dem Schicksal des Orchesters an der Basilica
di Sant’Antonio in Padua verbunden. 1721 wurde er wegen seines hervorragenden Rufs und ohne

                                                                                                                 deutsch
Vorspiel als erster Geiger und Konzertmeister der Kapelle an der Basilika verpflichtet, mit einer
speziell für ihn geschaffenen Position, die wahrscheinlich die Programmgestaltung und die Leitung der
Instrumentalmusik während der Gottesdienste beinhaltete. In diesem Zusammenhang entstand sein
umfangreiches Œuvre mit Konzerten für Violine und Orchester, die meist für die Aufführung während
der liturgischen Festgottesdienste in der Basilika bestimmt waren. Es gibt eine, wenn auch bereits
recht alte Untersuchung über sein umfangreiches Schaffen, nämlich den 1935 verfassten Katalog des
Musikwissenschaftlers Minos Dounias (D), der 125 Konzerte und sieben zweifelhafte Werke enthält. Zu
diesen Werken kommen nach der neuesten Forschung sowie durch die Identifizierung neuer Quellen
weitere Werke, sodass man von insgesamt etwa 160 Konzerte ausgehen kann.
Auf dieser CD wird die Ersteinspielung des unveröffentlichten Konzertes in G-Dur (D-Deest) für Violine
und Orchester vorgestellt, das die Musikwissenschaftlerin Margherita Canale identifizierte und
bekanntmachte. Die handschriftliche Partitur, die in einer Abschrift aus dem 18. Jahrhundert überliefert
ist, befindet sich im Musikarchiv der Cappella Antoniana in Padua. Die Analyse der stilistischen und
geigenidiomatischen Eigenschaften ließ sich bestätigen, dass Tartini der Verfasser des Konzerts ist
und dass es aus seiner reifen Kompositionsperiode stammt. Die Begleitung der Solopassagen, die
ausschließlich von den ersten und zweiten Geigen (ohne Bass) gespielt wird, ist typisch für den
Kompositionsstil der letzten Schaffensphase Tartinis und ist das Ergebnis seiner physikalischen
und akustischen Theorien über Kombinationstöne, so dass der Bass aus der perfekten Intonation
der Oberstimmen entsteht. Das dreisätzige Stück bietet eine große melodische Virtuosität in der
Sologeige. Das zentrale Andante ist besonders schön; hier schwebt die e-Moll-Melodie der Sologeige
in ekstatischen Impulsen und kehrt in einer gesanglichen Linie mit synkopierter, modulationsreicher
Phrasierung, die quasi einen inneren Monolog bildet, zu sich selbst zurück. Der dritte Satz steht im
¾-Takt und hat ein Thema mit punktierten Noten, das an bäuerliche Tänze erinnert und vom Solisten
wieder aufgenommen und mit Passagen mit Doppelgriffen angereichert wird.
Bei den anderen Konzerten auf dieser CD handelt es sich um Werke, die zu Lebzeiten des Komponisten
nicht veröffentlicht wurden, sie gehören zu verschiedenen Schaffensphasen und sind alle in
autographen Partituren überliefert.
Das Konzert in d-Moll D45 schreibt Dounias der letzten Kompositionsperiode Tartinis (1750-1770) zu.
Es ist eines seiner berühmtesten Werke und wird immer noch regelmäßig aufgeführt. Das Werk ist in
zahlreichen handschriftlichen Versionen aus dem 18. Jahrhundert überliefert, die belegen, dass es auch

                                                                                                             deutsch
damals schon umfassend verbreitet war. Das einfache und ausdrucksstarke melodische Incipit des ersten
Satzes mit seinen Tonrepetitionen entwickelt sich zu einer klaren Schreibweise, die sich aus Phrasen
vorklassischer Prägung zusammensetzt, wie sie für den reifen Tartini typisch sind. Die ausgewogene
Form des Konzertes schlägt sich darin nieder, dass Elemente aus dem ersten Satz im Verlauf und im
musikalischen Material des dritten Satzes (Presto in 2/4) symmetrisch wieder aufgegriffen werden. Dieser
schließt mit einem aufsteigenden und affirmativen Lauf in der Melodiestimme ab. Zwischen diesen beiden
Sätzen steht ein Grave in C, das vom spannungsreichen und melancholischen Gesang dominiert wird, mit
langen Phrasierungsbögen des Solisten. Das stimmt mit der Definition der Molltonarten überein, die Tartini
in seiner Abhandlung gegeben hat: „Der Klang der Mollterz ist schwach, melancholisch und süß.“
Die Konzerte D44, D56 und D96 enthalten in den Autographen jeweils einen oder mehrere
verschlüsselte Texte. Diese „Mottos“, die Tartini in seine Partituren schrieb (manchmal in einem
verschlüsselten Alphabet), sind kurze Sätze oder Verse, die aus Gedichten von Metastasio oder aus
Opernlibretti anderer Verfasser stammen oder auf weitere Gedichtzitate zurückgehen. Sie geben
die emotionale Atmosphäre des Stücks wieder und verweisen auf durch Bezugnahme auf vokale
Vorbilder auf den zugrundeliegenden Affekt. Darüber hinaus definieren sie auch die musikalische
Ausdrucksweise und zeigen den Verlauf und die Phrasierung des Themas an. Tartini und seine Schüler
sowie andere Musiker in seinem Kreis waren berühmt für ihre Fähigkeit, das Instrument zum Singen
zu bringen, so sehr, dass Burney in seinem Reisebericht „The Present State of Music in France and
Italy“ über den Cellisten Antonio Vandini, der auch ein Freund Tartinis war, schrieb, „erlasse sein
Instrument sprechen“. Tartini findet in der Tat bei seinen Vorstellungen über Interpretation und Ästhetik
bei der Stimme und der Nachahmung des Wortes und des Liedes einen Weg, um den Ausdruck von
Instrumentalmusik zu stärken und natürlich wirken zu lassen, was für ihn ganz wesentlich war.
Die Konzerte D44 und D56 können aufgrund ihrer melodischen Virtuosität, ihres Reichtums an
Ornamenten und des Aufbaus aus kurzen imitatorischen Einwürfen, die sich auf die Stimmen der
Orchestertextur verteilen, auf die frühe Kompositionsperiode Tartinis (1720-1735) datiert werden.
In D44 finden sich die raffinierten Harmonien, die für den Tartini-Stil typisch sind, während sich die
Melodie des rasanten Beginns des ersten Satzes auf das Motto „Torna all‘[amato?] torna“ [Wende,
ach wende dich (dem Geliebten?) zu] bezieht und in der Antwort des Solisten in einem für Tartini
charakteristischen Verfahren der Ausarbeitung des musikalischen Materials weiterhin reich an
absteigenden Appoggiaturen ist. Im Adagio wird die Einleitung dem Orchestertutti mit imitatorischen

                                                                                                           deutsch
Passagen anvertraut, dann setzt der Solist mit einer lyrischen Melodielinie im Parlato-Stil ein, die
stark verziert ist und allmählich chromatisch angereichert wird; das Motto des Satzes lautet „Ombra
diletta anch‘io...“ [Auch mich erfreut der Schatten…]. Das abschließende Allegro besteht aus einer
Textur aus kurzen Einwürfen, die sich zwischen den Stimmen abwechseln.
D56 ist ein sehr kantables Konzert. Die Melodie des Grave erinnert an das Thema der „Teufelstriller-
Sonate“ und ist perfekt herausmodelliert; der Satz steht im Siciliano-Rhythmus im 12/8-Takt, passend
zum in der Stimme notierten Motto: „Bagna le piume in Lete o placido, placido sonno, e me le spargi in
volto, e me le spargi in sen“ [Befeuchte die Schwingen in der Lethe, oh ruhiger Schlaf, und spreize sie
über meinem Gesicht und spreize sie über meiner Brust]. Der brillante dritte Satz im 2/4-Takt spiegelt
dagegen das expressive Motto wider: „Se a me non vieni, se a te non torno e qual con torto...“ [Wenn
du nicht zu mir kommst, wenn ich nicht zu dir zurückkehrte, ist das ein Unrecht...].
Das Konzert D96 wird von Dounias in der zentralen Schaffensphase Tartinis (1735-1750) angesiedelt.
Die fast kämpferische Gangart des Orchestertuttis wird in den Solopassagen mit überschäumender
Virtuosität wieder aufgegriffen, die von einer schmachtenden Expressivität durchzogen sind, wodurch
die Stimmung verwandelt wird. Das Thema ist das gleiche wie beim Konzert D26 (das ebenfalls in
einer autographen Partitur überliefert ist) und wurde um eine Quinte nach oben transponiert. Der
zweite Satz Largo andante ist eine einfache und wunderbare Serenade, in der der Solist dominiert.
Dem Satz steht das einführende Motto voran: „A‘ rivi, a fonti, a fiumi, correte amare lacrime, sin tanto
che consumi l‘acerbo mio dolor“ [Eilt zu den Bächen, Quellen und Flüssen, meine bitteren Tränen,
damit mein herber Schmerz mich nicht verzehrt].
Chouchane siranossian
            „Es ist das Privileg außergewöhnlicher Künstler, das ganze Licht auf sich zu lenken.
                           Die Violinistin Chouchane Siranossian gehört zu dieser Art.“ Diapason
Chouchane Siranossian ist eine Violinistin, die den Gipfel ihrer Kunst erreicht. Nicht nur, weil sie
eine begeisterte Bergsteigerin ist, sondern auch, weil sie heute sowohl als Solistin wie auch an
der Seite zahlreicher renommierter Orchester eine der größten Virtuosinnen der internationalen
Barockszene ist. Ihre Beherrschung des Instruments, bereichert durch ihre musikwissenschaftlichen
Forschungen und eine beispielhafte Laufbahn, haben sie zu einer sehr gefragten, ja einzigartigen
Musikerin gemacht. Sie lernte bei Tibor Varga in Sion (Schweiz) Violine zu spielen; mit 15 Jahren

                                                                                                       deutsch
wurde sie in Pavel Vernikovs Klasse an der Musikhochschule Lyon aufgenommen. 2002 wechselte
sie zu Zakhar Bron an die Musikhochschule Zürich, wo sie 2007 ihr Studium mit den höchsten
Auszeichnungen abschloss, um schon kurz darauf die Position einer Ersten Violinistin und
Konzertmeisterin beim Sinfonieorchester St. Gallen zu übernehmen. Entscheidend für ihre weitere
Laufbahn war eine Begegnung mit Reinhard Goebel, die sie veranlasste, sich in seiner Klasse
am Mozarteum in Salzburg intensiv dem Studium der Alten Musik zu widmen. Sie beteiligte sich
auch an der Aufführung neuer Werke; dabei arbeitete sie mit Komponisten wie Daniel Schnyder,
Marc-André Dalbavie, Michael Rosin, Bechara El-Khoury, Eric Tanguy, Benjamin Attahir, Thomas
Demenga zusammen. Mit Musikern wie Leonardo Garcia Alarcón, Kristian Bezuidenhout, Bertrand
Chamayou, Andrea Marcon, Daniel Ottensamer, Thomas Demenga, Jos van Immerseel, Christophe
Coin, Vaclav Luks, Andreas Spering, Rudolf Lutz, Alexis Kossenko, Thomas Hengelbrock, Ivor
Bolton, François Xavier Roth konzertiert Chouchane Siranossian als Solistin, die in der historischen
Aufführungspraxis ebenso bewandert ist wie in der Neuen Musik. Sie ist die Leiterin des Ensembles
Esperanza, das kürzlich einen Opus Classic gewonnen hat. Ihre erste Solo-CD Time Reflexion wurde
mit einem „Diapason Discovery“ belohnt, ihre Aufnahme von Mendelssohns Konzert mit Anima
Eterna unter dem Titel In Time sowie die CD L’Ange et le Diable, die sie im Duo mit dem Dirigenten
und Cembalisten Jos van Immerseel gestaltete, erhielten zahlreiche Auszeichnungen, darunter
zwei ICMA (International Classical Music Awards). Chouchane spielt auf einer Barockvioline von
Joseph und Antoine Gagliano und einer Violine von Domenico Montagnana, die Fabrice Girardin,
Geigenbauer in La Chaux de Fonds, zur Verfügung stellte.
andrea marcon
Der Dirigent, Organist und Cembalist Andrea Marcon ist einer der renommiertesten Musiker,
die sich auf Alte Musik spezialisiert haben. Der in Treviso geborene Marcon erwarb an der
Basler Schola Cantorum ein Diplom in Alter Musik in den Fächern Orgel und Cembalo bei Jean-
Claude Zehnder und Dirigieren bei Hans Martin Linde. Er gewann 1986 den ersten Preis beim
Orgelwettbewerb in Innsbruck und 1991 den ersten Preis für Cembalo in Bologna. Er studierte
außerdem bei Luigi Ferdinando Tagliavini, Hans van Nieuwkoop, Jesper Christensen, Harald
Vogel und Ton Koopman. Heute ist Andrea Marcon international n einer der führenden Interpret
für Musik der Klassik und Frühromantik anerkannt.

                                                                                                deutsch
Als Gründer des legendären Venice Baroque Orchestra trat Andrea Marcon in den großen
Konzertsälen Europas, Nordamerikas und Japans auf. Er konzertiert mit führenden Sängern,
aber auch mit namhaften Instrumentalsolisten wie Viktoria Mullova und Giuliano Carmignola
(Violine) oder Katia und Marielle Labèque (Klavier). Als Gastdirigent arbeitete Andrea Marcon
mit den Berliner Philharmonikern, dem Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks, den
Bamberger Symphonikern und vielen anderen zusammen. Seit 2009 ist er künstlerischer Leiter
des La Cetra Barockorchesters und Vokalensembles sowie seit 2012 des Orquesta de la Ciudad
de Granada. Intensive Tätigkeit auch auf dem Gebiet der Oper an renommierten Theatern und
bei Festivals (Aix en Provence, Bolshoi , La Fenice, Amsterdam, Frankfurt etc.).
Andrea Marcon hat mehr als 70 CDs aufgenommen. Für seine Einspielungen als Organist und
Cembalist erhielt er viermal den Preis der Deutschen Schallplattenkritik. Marcons Aufnahmen
als Dirigent wurden ebenfalls mehrfach ausgezeichnet, unter anderem mit dem Diapason D‘Or,
dem Choc du Monde de la Musique, dem Vivaldi-Preis der Fondazione Cini, dem Echo Klassik
Award, dem Edison-Preis und zwei Grammy-Nominierungen.
Darüber hinaus gibt er sein Wissen an zahlreichen Konservatorien und Universitäten auf
der ganzen Welt weiter, nicht zuletzt dort, wo er einen großen Teil seines eigenen Studiums
absolvierte - als Professor für Cembalo und Orgel an der Schola Cantorum Basiliensis.
venice baroque orchestra
Das 1997 vom Barockmusikforscher und Cembalisten Andrea Marcon gegründete Venice
Baroque Orchestra gilt als eines der führenden Ensembles auf dem Gebiet der historisch
informierten Aufführungspraxis. Das VBO engagiert sich seit Langem für die Wiederentdeckung
von Meisterwerken des 17. und 18. Jahrhunderts. Unter der Leitung von Andrea Marcon spielte
das Ensemble die die modernen Uraufführungen von Francesco Cavallis L‘Orione, Vivaldis
Andromeda liberata, Benedetto Marcellos La morte d‘Adone und Il trionfo della poesia e della
musica sowie von Boccherinis La Clementina, Cimarosas L‘Olimpiade, Händels Siroe und
Galuppis L‘Olimpiade. An der Brooklyn Academy of Music in New York wurde Siroe für die ersten
Gesamtaufführung in den Vereinigten Staaten wiederaufgenommen.

                                                                                                       deutsch
Das Orchester tritt regelmäßig in einigen der bedeutendsten Konzertsäle der Welt auf, wie
z.B. Royal Albert Hall (Proms), Barbican Center, Wigmore Hall, Théâtre des Champs-Élysées,
Théâtre du Châtelet, Berliner Konzerthaus, Concertgebouw Amsterdam, Wiener Musikverein und
Konzerthaus, Carnegie Hall, Lincoln Center, Tokyo Opera City, Kioi Hall, Tchaikovski Concert Hall,
Mariinsky Theatre in St. Petersburg, Alte Oper Frankfurt und Teatro Colón. Das VBO arbeitet
mit vielen Künstlern zusammen, unter anderem mit Avi Avital, Cecilia Bartoli, Mario Brunello,
Gautier Capuçon, Giuliano Carmignola, Franco Fagioli, Vivica Genaux, Roberta Invernizzi, Philippe
Jaroussky, Magdalena Kožená, Katia und Marielle Labèque, Sara Mingardo, Victoria Mullova,
Anna Netrebko, Patricia Petibon und Andreas Scholl.
Das Orchester war in mehreren Fernsehspecials weltweit zu sehen, darunter Filme der BBC, von
ARTE, NTR (Niederlande) und NHK. Aufführungen des Ensembles wurden auch im Schweizer
Fernsehen in einem Dokumentarfilm von Richard Dindo mit dem Titel Vivaldi in Venedig gezeigt.
Mehrere Aufnahmen der umfangreichen Diskographie des Venice Baroque Orchestra wurden
mit Preisen ausgezeichnet, darunter der Diapason d‘Or, Choc du Monde de la Musique, Echo
Klassik Award, Edison Music Award und eine Grammy-Nominierung.

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We would like to express our gratitude to the donors who made this project possible; to the Alpha label which
immediately said yes to the idea; to Margherita Canale, who introduced us to the unpublished concerto in
G major and kindly made it available for the recording; to Marco Ruggeri for the transcription of the same
work; and to the Cassamarca di Treviso Foundation, which allowed us to record at the Teatro Eden in Treviso.
Many thanks also to my family for their support in all circumstances!
                                                                                     Chouchane Siranossian
Our thoughts go out to Xavier and Sévane, who left us far too young, and to the great violinist
Hansheinz Schneeberger, who particularly appreciated the music of Tartini and who passed on recently.

RECORDED in september 2019 at teatro eden, treviso (italy)

markus heiland (tritonus) recording producer, editing & mastering

charles johnston english TRANSLATION
laurent cantagrel french TRANSLATION
susanne lowien german TRANSLATION
valérie lagarde design & aline lugand-gris souris artwork
thibault stipal cover & inside photo (p.11)
daniele caminiti inside photo (p.3)
D.R. inside photos (p.13 & 14-15)

ALPHA CLASSICS
DIDIER MARTIN DIRECTOR
LOUISE BUREL PRODUCTION
AMÉLIE BOCCON-GIBOD EDITORIAL COORDINATOR

ALPHA 596
P Alpha Classics / Outhere Music France 2020
C Alpha Classics / Outhere Music France 2020

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