TARTINI VIOLIN CONCERTOS - CHOUCHANE SIRANOSSIAN - CHANDOS RECORDS
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giuseppe tartini (1692-1770) violin concerto in e minor, D56 1 I. allegro 6’11 2 II. adagio 4’59 3 iii. allegro 5’17 violin concerto in a major, D96 4 I. allegro 5’22 5 II. largo andante 4’49 6 iii. presto 4’58 violin concerto in d minor, D45 7 I. allegro assai 6’22 8 II. grave 5’47 9 iii. presto 5’23 concerto in g major* 10 I. allegro 6’11 11 II. andante 5’21 12 iii. allegretto 3’43 concerto in d minor, D44 13 I. allegro assai 5’38 14 II. grave 5’14 15 iii. allegro 3’58 TOTAL TIME: 79’22 *Unpublished concerto, discovered by the musicologist Margherita Canale and receving its modern premiere on this recording
chouchane siranossian violin venice baroque orchestra andrea marcon conductor Gianpiero Zanocco, Giacomo Catana, Mauro Spinazzè, Matteo Marzaro VIOLIN i Giorgio Baldan, Francesca Bonomo, David Mazzacan, Giuseppe Cabrio VIOLIN ii Alessandra Di Vincenzo, Marialuisa Barbon VIOLa Massimo Raccanelli, Federico Toffano cello Alessandro Pivelli double bass Giulio De Nardo organ andrea marcon harpsichord › MENU
FRAnçais Voilà trois ans que nous avons décidé de nous lancer dans ce projet des concertos de Tartini, après nous être rencontrés musicalement pour la première fois à Bâle. Andrea a fait part de son désir d’enregistrer des concertos de ce grand compositeur injustement peu connu, et l’aventure nous a emballés tous deux. L’héritage de Giuseppe Tartini est sans conteste présent dans toute l’histoire ultérieure du violon. Son Traité des agréments, sa lettre à Maddalena Lombardini Sirmen, ainsi que son « Traité de musique d’après la vraie science de l’Harmonie » sont des sources d‘informations extrêmement riches qui nous ont beaucoup inspirés pour la présente interprétation. Nous avons la chance d’avoir une copie du manuscrit des ornements originaux des deuxièmes mouvements des concertos D 44 et D 45. Les autres mouvements lents ainsi que les cadences ont été agrémentés en tâchant de rester fidèle au style de Tartini et s’inspirant de sa palette infinie de trilles, fioritures, rubatos, gammes, appoggiatures, messa di voce... Le diapason des orgues Nacchini de l’époque, dans la Basilica del Santo, accordés à 432Hz, montant significativement en été avec la chaleur (0,8Hz par degré), nous avons opté pour un diapason à 440Hz. Cela va sans dire que nous avons utilisé un tempérament Tartini-Vallotti. Chouchane Siranossian & Andrea Marcon
FRAnçais concertos par le « Maître des Nations » par margherita canale Giuseppe Tartini (Piran d’Istrie 1692 - Padoue 1770) compte parmi les personnalités musicales les plus originales du milieu du XVIIIe siècle : violoniste virtuose, compositeur, théoricien et professeur, il fut aussi une référence culturelle du monde musical européen de l’époque. À partir des années 1720, son activité fut indissolublement liée aux destinées de l’ensemble orchestral de la basilique Saint-Antoine de Padoue. Il avait été engagé en 1721 sur sa seule réputation, sans autre procédure, comme premier violon ou « violon chef de concert » de la chapelle musicale de Saint- Antoine, ce poste, qui avait été défini spécialement à son intention, comprenant probablement la programmation et la direction de la musique instrumentale exécutée pendant les offices. C’est dans ce contexte qu’est née la vaste production de concertos pour violon et orchestre, écrits en grande partie pour être joués pendant les célébrations liturgiques dans la Basilique. Le catalogue du musicologue Dounias (D), rédigé en 1935, étude désormais dépassée de ce riche corpus, répertorie cent vingt-cinq concertos et sept œuvres d’attribution douteuse, auxquels les dernières recherches et la découverte de nouvelles sources ont ajouté d’autres compositions qui portent le total à quelque cent soixante concertos. Ce disque présente le premier enregistrement mondial de l’inédit Concerto en sol majeur pour violon et orchestre (absent du catalogue Dounias), que j’ai découvert et identifié. La partition nous en est parvenue sous forme d’une copie manuscrite du XVIIIe siècle, conservée aux archives musicales de la Cappella Antoniana à Padoue. L’analyse des caractéristiques stylistiques et de la façon d’écrire pour le violon a permis d’attribuer ce concerto à Tartini et de le dater de ses années de maturité. Les accompagnements des passages solistes par les seuls violons I et II (sans basse) sont caractéristiques de l’écriture de la dernière période de Tartini : ce procédé découle de sa théorie de physique acoustique sur le « terzo suono », ou son résultant, selon laquelle la basse est le produit de l’intonation parfaite des voix supérieures. Dans cette œuvre en trois mouvements, la partie du violon soliste est d’une grande virtuosité mélodique. L’Andante central est d’une grande beauté : la mélodie en mi mineur du violon solo y est suspendue dans des élans extatiques et se
FRAnçais retourne sur elle-même dans un chant au phrasé syncopé plein de modulations, presque comme un monologue intérieur. Le troisième mouvement à 3/4 fait entendre un thème en notes pointées évoquant une danse paysanne, repris et enrichi par le soliste avec des passages en doubles cordes. Les autres concertos de ce disque sont tous des œuvres qui n’ont pas été publiées du vivant du compositeur : ils appartiennent à différentes périodes de son évolution créatrice et nous sont tous parvenus sous forme de partitions autographes. Dounias date le Concerto en ré mineur D 45 de la dernière période de Tartini (1750-1770). C’est l’une de ses œuvres les plus célèbres, encore jouée de nos jours : on en a retrouvé de nombreuses versions manuscrites du XVIIIe siècle qui témoignent de sa notoriété d’alors. L’incipit mélodique simple et expressif du premier mouvement, aux notes répétées, se développe en une écriture limpide, organisée en phrases de caractère préclassique, typiques du Tartini de la maturité. Ce concerto est d’une forme équilibrée, ce qui se traduit par des éléments de symétrie entre le premier mouvement et l’allure et le matériau musical du troisième mouvement (Presto, à 2/4), qui conclut l’œuvre par un brusque mouvement ascendant et affirmatif dans la mélodie. Entre ces deux mouvements est placé un Grave en do, dominée par un chant tendu et mélancolique, avec de longs traits d’archet dans le phrasé du soliste, et qui correspond bien à la définition du mode mineur donnée par Tartini dans son Traité de musique : « L’harmonie de tierce mineure est languissante, mélancolique et douce » (1754, p. 152). Les concertos D 44, D 56 et D 96 comportent tous un ou plusieurs textes manuscrits en écriture codée. Ces « devises » que Tartini a notées sur ses partitions (parfois dans un alphabet crypté) sont des expressions ou des strophes brèves, tirées de vers de Métastase, de livrets d’opéras d’autres auteurs ou de textes poétiques. Elles suggèrent une atmosphère émotionnelle et évoquent l’affect de la pièce par référence à des modèles vocaux, mais définissent aussi l’articulation musicale et indiquent l’allure et le phrasé du thème. Tartini et ses élèves, ainsi que d’autres musiciens de son entourage, étaient célèbres pour leur capacité à faire chanter leur instrument, à tel point que Burney devait dire dans son Voyage musical en Italie à propos d’Antonio Vandini, violoncelliste et ami de Tartini, qu’il « joue de manière à faire parler son instrument ». La conception qu’avait Tartini de l’interprétation et son esthétique trouvent en effet dans le chant et dans l’imitation de la parole la voie à suivre pour donner de l’expressivité à la musique instrumentale et la rapprocher de la nature, qu’il choisit comme guide.
FRAnçais Les concertos D 44 et D 56 remontent sans doute à la première période créatrice de Tartini (1720-1735) en raison de leur virtuosité mélodique, de la richesse de leur ornementation et de leur construction par brèves interventions, en imitation entre les voix de la texture orchestrale. Le concerto D 44 présente des harmonies recherchées caractéristiques du style de Tartini, tandis que, dans le premier mouvement, la mélodie de l’incipit brusque renvoie à la devise « Torna all’[amato ?] torna » (« reviens à l’[aimé ?], reviens »), pour continuer avec d’abondantes appoggiatures descendantes dans la réponse du soliste, selon un procédé d’élaboration du matériau musical typique de Tartini. Dans l’Adagio, l’introduction est confiée au tutti orchestral avec des passages en imitation, avant que le soliste n’intervienne avec une ligne mélodique lyrique et abondamment ornementée, presque un discours parlé qui s’enrichit progressivement de chromatismes, tandis que la devise dit : « Ombra diletta anch’io… » (« ombre chère, moi aussi… »). L’Allegro final est tressé de courtes incises qui passent entre les voix. Le concerto D 56 est très chantant. La mélodie du Grave, sur un rythme de Sicilienne à 12/8, rappelle le thème de la sonate des « trilles du diable ». Elle est parfaitement modelée sur la devise inscrite en tête de cette partie : « Bagna le piume in Lete o placido, placido sonno, e me le spargi in volto, e me le spargi in sen » (« trempe les plumes dans le Léthé, ô sommeil paisible, et répands- les sur mon visage, répands-les sur mon sein »). Le brillant troisième mouvement à 2/4 répond quant à lui à l’expressivité de sa devise : « Se a me non vieni, se a te non torno e qual conforto » (« si tu ne viens pas à moi, si je ne vais pas à toi, et quel réconfort… »). Dounias situe le concerto D 96 dans la période centrale de la production musicale de Tartini (1735- 1750). L’allure presque martiale du tutti orchestral est reprise et transformée dans les passages du soliste avec des traits de virtuosité pétillants et parcourus d’une expressivité languissante. Le thème est le même que celui du concerto D 26 (qui nous est parvenu lui aussi dans une partition autographe), transposé à la quinte supérieure. Le deuxième mouvement, Largo andante, est une sérénade simple et merveilleuse dans laquelle domine le soliste, introduite et guidée par la devise : « A’ rivi, a fonti, a fiumi, correte amare lacrime, sin tanto che consumi l’acerbo mio dolor » (« Aux rivières, aux sources, aux fleuves, courez, larmes amères, jusqu’à ce que se consume mon âpre douleur »).
FRAnçais Chouchane siranossian «C’est le privilège des artistes d’exception d’attirer sur eux toute la lumière. La violoniste Chouchane Siranossian est de cette espèce.» Diapason Chouchane Siranossian est une violoniste qui atteint le sommet dans son art. Pas seulement parce que c’est une alpiniste passionnée, mais également car elle est aujourd’hui une des plus grandes virtuoses sur la scène baroque internationale, en solo, ainsi qu’aux côtés de nombreux orchestres prestigieux. Sa maîtrise de l’instrument, nourrie de ses recherches musicologiques et de son parcours exemplaire, a fait d’elle une musicienne très recherchée et d’une grande singularité. Elle commence le violon avec Tibor Varga à Sion, puis est admise à 15 ans au CNSM à Lyon dans la classe de Pavel Vernikov. En 2002 elle rejoint Zakhar Bron à la Musikhochschule de Zürich où elle obtient son diplôme de soliste en 2007 avec les plus hautes distinctions. Peu après elle devient premier violon solo de l’Orchestre symphonique de St Gall (Suisse) où elle reste jusqu’à sa rencontre décisive avec Reinhard Goebel. Elle se consacre alors intensément avec lui à l’étude de la musique ancienne à la Mozarteum de Salzburg. Elle participe parallèlement à des créations d’œuvres nouvelles et collabore avec des compositeurs tels que Daniel Schnyder, Marc-André Dalbavie, Michael Rosin, Bechara El-Khoury, Eric Tanguy, Benjamin Attahir, Thomas Demenga. Chouchane Siranossian joue en soliste aussi bien sur violon moderne que baroque, se produit avec Leonardo García Alarcón, Kristian Bezuidenhout, Bertrand Chamayou, Andrea Marcon, Daniel Ottensamer, Thomas Demenga, Jos Van Immerseel, Christophe Coin, Václav Luks, Andreas Spering, Rudolf Lutz, Alexis Kossenko, Thomas Hengelbrock, Ivor Bolton, Francois-Xavier Roth. Elle est leader de l’ensemble Esperanza, récemment primé d’un Opus Classic. Son premier CD solo Time Reflexion est récompensé par un « Diapason Découverte », son enregistrement du concerto de Mendelssohn avec Anima Eterna In Time, ainsi que le CD L’Ange et le Diable en duo avec Jos Van Immerseel, reçoivent de nombreux prix, dont deux ICMA (International Classical Music Awards). Chouchane joue un violon baroque de Joseph et Antoine Gagliano et un violon de Domenico Montagnana, mis à disposition par Fabrice Girardin, luthier à la Chaux de Fonds.
FRAnçais Andrea marcon Chef d’orchestre, organiste et claveciniste, Andrea Marcon est l’un des musiciens les plus renommés dans le domaine de la musique ancienne. Né à Trévise, il a obtenu un diplôme de musique ancienne de la Schola Cantorum Basiliensis après ses études d’orgue et de clavecin avec Jean-Claude Zehnder et de direction avec Hans-Martin Linde. Il a remporté le premier prix au concours d’orgue d’Innsbruck en 1986 et, en 1991, le premier prix de clavecin à Bologne. Il a également étudié avec Luigi Ferdinando Tagliavini, Hans van Nieuwkoop, Jesper Christensen, Harald Vogel et Ton Koopman. Aujourd’hui, Andrea Marcon est internationalement reconnu comme un grand interprète des périodes classique et préromantique. Fondateur du légendaire Orchestre baroque de Venise, Andrea Marcon s’est produit dans les grandes salles de concert d’Europe, d’Amérique du Nord et du Japon. Il accompagne de grandes voix, mais aussi de célèbres solistes instrumentaux comme les violonistes Viktoria Mullova et Giuliano Carmignola, ou les pianistes Katia et Marielle Labèque. En tant que chef invité, Andrea Marcon a dirigé l’Orchestre philharmonique de Berlin, l’Orchestre symphonique de la Radio bavaroise, l’Orchestre symphonique de Bamberg et bien d’autres. Il est directeur artistique de l’Orchestre baroque et de l’Ensemble vocal La Cetra depuis 2009, et de l’Orchestre de la ville de Grenade depuis 2012. Il déploie également une activité intense dans le domaine de l’opéra, dans des théâtres et des festivals renommés comme le festival d’Aix-en-Provence, le Théâtre du Bolchoï, celui de La Fenice, Amsterdam, Francfort, etc. Il a enregistré plus de soixante-dix CD. Pour ses disques comme organiste et claveciniste, il a remporté à quatre reprises le Prix de la critique discographique allemande. Ses enregistrements comme chef ont également reçu plusieurs distinctions, dont un Diapason d’or, un Choc du Monde de la musique, le Prix Vivaldi de la Fondation Cini, le Prix Echo Klassik allemand, le Prix Edison et deux nominations aux Grammys. En outre, il partage ses connaissances avec des étudiants dans de nombreux conservatoires et universités à travers le monde, notamment là où il a lui-même fait une grande partie de ses propres études – comme professeur de clavecin et d’orgue à la Schola Cantorum Basiliensis.
FRAnçais orchestre baroque de venise Fondé en 1997 par le claveciniste Andrea Marcon, l’Orchestre baroque de Venise est reconnu comme l’un des meilleurs ensembles d’instruments anciens actuels. Il se consacre depuis longtemps à la redécouverte des chefs-d’œuvre des XVIIe et XVIIIe siècles. Sous la direction d’Andrea Marcon, il a donné les premières exécutions à l’époque moderne de L’Orione de Francesco Cavalli, d’Andromeda liberata de Vivaldi, de La morte d’Adone et d’Il trionfo della poesia e della musica de Benedetto Marcello, de La Clementina de Boccherini, de L’Olimpiade de Cimarosa, de Siroe de Haendel et de L’Olimpiade de Galuppi, et a repris Siroe à la Brooklyn Academy of Music de New York pour la première production scénique aux États-Unis. L’orchestre se produit régulièrement dans certaines des plus grandes salles au monde, dont le Royal Albert Hall (Proms), le Barbican Centre, le Wigmore Hall, le Théâtre des Champs-Élysées, le Théâtre du Châtelet, le Konzerthaus de Berlin, le Concertgebouw d’Amsterdam, le Musikverein et le Konzerthaus de Vienne, le Carnegie Hall, le Lincoln Center, le Tokyo Opera City, le Kioi Hall, l’Auditorium Tchaïkovski, le Théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg, l’Alte Oper de Francfort, le Teatro Colón. L’orchestre collabore avec de nombreux artistes, dont Avi Avital, Cecilia Bartoli, Mario Brunello, Gautier Capuçon, Giuliano Carmignola, Franco Fagioli, Vivica Genaux, Roberta Invernizzi, Philippe Jaroussky, Magdalena Kožená, Katia et Marielle Labèque, Sara Mingardo, Victoria Mullova, Anna Netrebko, Patricia Petibon et Andreas Scholl. L’orchestre a été vu dans le monde entier grâce à plusieurs émissions de télévision spéciales, notamment des films de la BBC, d’ARTE, de la NTR (Pays-Bas) et de la NHK, et ses interprétations ont également été entendues à la télévision suisse dans un documentaire de Richard Dindo, Vivaldi à Venise. Plusieurs enregistrements de la vaste discographie de l’Orchestre baroque de Venise ont été récompensés par des prix, notamment un Diapason d’or, un Choc du Monde de la musique, le Prix Echo Klassik, le Prix Edison, outre une nomination pour un Grammy. › MENU
It was three years ago that we decided to embark on this Tartini project, after our first musical encounter in Basel. Andrea expressed his wish to record concertos by english this great and unjustly neglected composer, and the adventure has been a thrilling experience for both of us. The legacy of Giuseppe Tartini is an indisputable presence throughout the subsequent history of the violin. His Traité des agréments (Treatise on embellishments), letter to Maddalena Lombardini Sirmen and Trattato di musica secondo la vera scienza dell’armonia (Treatise on music according to the true science of harmony) are extremely rich sources of information on which we relied greatly for our performances. We are fortunate to have a copy of the manuscript of the original ornaments of the second movements of the concertos D44 and D45. The other slow movements and the cadenzas have been ornamented with the aim of remaining faithful to Tartini’s style, taking our inspiration from his infinite palette of trills, embellishments, rubatos, scales, appoggiaturas, messa di voce and so on. Since the pitch of the period organ Nacchini in the Basilica del Santo, tuned at 432Hz, rises significantly in summer with the heat (0.8Hz per degree), we opted for the pitch of 440Hz. It goes without saying that we used a Tartini-Vallotti temperament. Chouchane Siranossian & Andrea Marcon
concertos by the ‘maestro delle nazioni’ by margherita canale english Giuseppe Tartini (Piran, Istria, 1692 - Padua 1770) was one of the most original musical personalities of the mid-eighteenth century: a virtuoso violinist, composer, theorist and teacher, but also a cultural reference point for the European musical world of the time. From the 1720s onwards, his career was inextricably bound up with the activities of the orchestra of St Anthony’s Basilica in Padua. In 1721 he was engaged, on the basis of his reputation alone and without any obligation to audition, as Primo violino e Violino capo di concerto of the Cappella Antoniana – a title coined specifically for him, which probably entailed the programming and direction of instrumental music played during services in the basilica. It is in this context that his extensive output of violin concertos was written, mostly for performance at liturgical celebrations. The standard but now dated study of this rich corpus of compositions is the catalogue of the musicologist Minos Dounias (D), drawn up in 1935, which lists 125 concertos plus seven doubtful works. More recent research and the identification of new sources have added further compositions to the total, which is now around 160 concertos. This CD presents the first recording of the unpublished Violin Concerto in G major (D deest), identified and brought to public attention by the present writer. The manuscript score, which has come down to us in an eighteenth-century copy, is held in the music archive of the Cappella Antoniana in Padua. Analysis of stylistic characteristics and of the violin writing made it possible to confirm Tartini’s authorship and to identify the concerto as belonging to his maturity. The accompaniments of the passages a solo performed exclusively by violin I and II (without bass) are typical of the style of Tartini’s final period and are the result of his physical and acoustic theories concerning what he called the ‘terzo suono’ (difference tone), whereby the bass is generated by perfect intonation in the upper voices. The three-movement work displays great melodic virtuosity in the solo violin part. The middle movement, an Andante in E minor, is very beautiful: the violin hovers in ecstatic impulses, then subsides, in a melody with syncopated phrasing and rich in modulations, almost an interior monologue. The third movement in 3/4 has a theme
in dotted notes suggesting a rustic dance, which is taken up and enriched by the soloist with passages in double stops. None of the other concertos on this CD was published during Tartini’s lifetime. They belong to different compositional periods, and have all come down to us in manuscript score. Dounias attributes the Concerto in D minor D45 to Tartini’s late period (1750-70). It is one of english his most famous pieces, still performed today, and has been transmitted in many eighteenth- century manuscripts, which attest to its diffusion even at the time. The first movement’s simple and expressive melodic incipit in repeated notes is developed in a limpid texture, structured in phrases of a pre-Classical cut typical of the mature Tartini. The balanced form of the concerto displays elements of symmetry with the first movement in the character and musical material of the third (Presto in 2/4), which concludes the piece with an ascending, affirmative spurt in the melody. These two movements frame the Grave in C, dominated by a tense, melancholic melody, with long arching phrases from the soloist, which corresponds well to the definition of the minor mode given by Tartini in his Trattato di musica (Treatise on music): ‘The harmony of the minor third is languid, melancholic and sweet.’ The concertos D44, D56 and D96 all feature one or more texts handwritten in code. The ‘mottos’ that Tartini wrote on his scores (sometimes in a ciphered alphabet) are short phrases or stanzas taken from verse by Metastasio, opera librettos by other authors, or poems. In addition to setting the emotional mood and suggesting the affect of the piece through the use of vocal models, they define the musical articulation and indicate the gait and phrasing of the theme. Tartini and his students, as well as other musicians in his circle, were famous for their ability to make the instrument sing, to such an extent that Charles Burney says in his travel diary The Present State of Music in France and Italy that the cellist and friend of Tartini Antonio Vandini ‘plays and expresses a parlare, that is, in such a manner as to make his instrument speak’. Tartini’s conception of interpretation and aesthetics, in fact, found in vocality and the imitation of speech and singing the means to make instrumental music expressive and bring it closer to Nature, which he had chosen as his guide. Of these three concertos, D44 and D56 can be assigned to the composer’s first period (1720-35) on account of their melodic virtuosity and richness of ornamentation and their construction from brief imitative motifs passed between the voices in the orchestral texture. The Concerto D44 presents
the refined harmonies typical of Tartini’s style, while in the first movement the melody with its snappy incipit refers to the motto ‘Torna all’[amato?] torna’ (Return to the [beloved?], return) and continues with numerous descending appoggiaturas in the soloist’s response, following a characteristically Tartinian procedure of elaboration of the musical material. In the Adagio the introduction is allotted to the orchestral tutti with passages in imitation, then the soloist intervenes with a lyrical, highly ornamented melodic line, almost like speech, which is gradually enriched by english chromaticisms, while the motto says ‘Ombra diletta anch’io . . .’ (Beloved shade, I too . . .). The concluding Allegro is interwoven with short motifs that move between the voices. The Concerto D56 is notable for its highly cantabile style. The melody of the Grave recalls the theme of the ‘Trillo del diavolo’ (Devil’s Trill) Sonata and is perfectly moulded, in a 12/8 siciliana rhythm, on the motto marked on the solo part: ‘Bagna le piume in Lete o placido, placido sonno, e me le spargi in volto, e me le spargi in sen’ (Bathe your feathers in the waters of Lethe, O tranquil Sleep, and sprinkle them on my face, and sprinkle them on my breast). The brilliant third movement in 2/4, for its part, is a response to the expressiveness of the motto ‘Se a me non vieni, se a te non torno e qual conforto . . .’ (If you do not come to me, if I do not come back to you, and what consolation . . .). Dounias places the Concerto D96 in the central period of Tartini’s output (1735-50). The almost martial gait of the orchestral tutti is taken up and transformed in the solos by passages of bubbling virtuosity shot through with a languid expressiveness. The theme is the same as that of the Concerto D26 (which has also come down to us in manuscript) transposed up a fifth. The second movement, Largo andante, is a simple and wonderful serenade in which the soloist dominates, introduced and guided by the motto ‘A’ rivi, a fonti, a fiumi, / correte amare lacrime, / sin tanto che consumi / l’acerbo mio dolor’ (To brooks, to springs, to rivers, / hasten, bitter tears, / until my sharp grief / is consumed).
Chouchane siranossian ‘It is the privilege of exceptional artists to attract the limelight. The violinist Chouchane Siranossian belongs to that category.’ Diapason Chouchane Siranossian is a violinist who reaches the peak of her art. Not only because she is a english passionate mountaineer, but also because she is one of the leading virtuosos on the international Baroque scene today, both as a soloist and alongside many prestigious orchestras. Her mastery of the instrument, nourished by her musical research and her exemplary experience, has made her a highly sought-after musician of marked individuality. She began studying the violin with Tibor Varga in Sion, then was admitted at the age of fifteen to Pavel Vernikov’s class at the Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon. In 2002 she began training with Zakhar Bron at the Musikhochschule Zürich, where she obtained her soloist’s diploma with the highest honours in 2007. Shortly afterwards she became concertmaster of the Sinfonieorchester St. Gallen (Switzerland), where she remained until her decisive encounter with Reinhard Goebel. She then devoted herself intensely to the study of early music with him at the Salzburg Mozarteum. She also participates in the creation of new works, collaborating with such composers as Daniel Schnyder, Marc-André Dalbavie, Michael Rosin, Bechara El-Khoury, Eric Tanguy, Benjamin Attahir and Thomas Demenga. Chouchane Siranossian performs as a soloist on both modern and Baroque violin, with partners including Leonardo García Alarcón, Kristian Bezuidenhout, Bertrand Chamayou, Andrea Marcon, Daniel Ottensamer, Thomas Demenga, Jos Van Immerseel, Christophe Coin, Václav Luks, Andreas Spering, Rudolf Lutz, Alexis Kossenko, Thomas Hengelbrock, Ivor Bolton and Francois-Xavier Roth. She is the leader of the Esperanza ensemble, which recently won an Opus Classic award. Her first solo CD, Time Reflexion, was awarded a ‘Diapason Découverte’, and her recording of the Mendelssohn Concerto with Anima Eterna (In Time) and the CD L’Ange et le Diable in duo with Jos Van Immerseel both received numerous prizes, including two ICMA (International Classical Music Awards). Chouchane plays a Baroque violin by Giuseppe and Antonio Gagliano and a violin by Domenico Montagnana, made available to her by Fabrice Girardin, luthier at La Chaux de Fonds.
andrea marcon Conductor, organist and harpsichordist Andrea Marcon is one of the most renowned artists specialising in early music. He was born in Treviso and received a diploma in Early Music from the Schola Cantorum Basiliensis in Basel after studying organ and harpsichord with Jean-Claude english Zehnder and conducting with Hans-Martin Linde. He won first prize in the organ competition at Innsbruck in 1986 and, in 1991, first prize for harpsichord at Bologna. He also studied with Luigi Ferdinando Tagliavini, Hans van Nieuwkoop, Jesper Christensen, Harald Vogel and Ton Koopman. Today Andrea Marcon is internationally acknowledged as a leading interpreter of music of the Classical and Early Romantic periods. As founder of the legendary Venice Baroque Orchestra, Andrea Marcon has appeared in the leading concert halls of Europe, North America and Japan. He performs with both leading singers and well-known instrumental soloists such as the violinists Viktoria Mullova and Giuliano Carmignola and the pianists Katia and Marielle Labèque. As a guest conductor, he has worked with the Berliner Philharmoniker, the Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks, the Bamberger Symphoniker and many more. He has been artistic director of La Cetra Barockorchester and Vokalensemble since 2009 and of the Orquesta de la Ciudad de Granada since 2012. He also pursues a busy schedule in the operatic field, in such prestigious opera houses and festivals as the Bolshoi Theatre, La Fenice, Amsterdam, Frankfurt and Aix-en-Provence. He has recorded more than seventy CDs. For his recordings as organist and harpsichordist, he has received the Preis der Deutschen Schallplattenkritik four times. Andrea Marcon’s recordings as conductor have also received several accolades, including the Diapason d’Or, the Choc du Monde de la Musique, the Vivaldi Award of the Cini Foundation, the Echo Klassik Award in Germany, the Edison Prize and two Grammy nominations. In addition, he shares his knowledge with students in numerous conservatories and universities all over the world, not least where he completed a large part of his own studies – as professor of harpsichord and organ at the Schola Cantorum Basiliensis.
venice baroque orchestra Founded in 1997 by harpsichordist Andrea Marcon, the Venice Baroque Orchestra is recognised as one of the premier ensembles devoted to period-instrument performance. The VBO has long been committed to the rediscovery of seventeenth- and eighteenth-century masterpieces. english Under Marcon’s direction, they gave the modern-day premieres of Francesco Cavalli’s L’Orione, Vivaldi’s Andromeda liberata, Benedetto Marcello’s La morte d’Adone and Il trionfo della poesia e della musica, Boccherini’s La Clementina, Cimarosa’s L’Olimpiade, Handel’s Siroe and Galuppi’s L’Olimpiade, and revived Siroe at the Brooklyn Academy of Music in New York in its first full staging in the United States. The orchestra performs regularly at many of the world’s leading halls, including the Royal Albert Hall (Proms), the Barbican Centre, Wigmore Hall, the Théâtre des Champs-Élysées, the Théâtre du Châtelet, the Berlin Konzerthaus, the Amsterdam Concertgebouw, the Vienna Musikverein and Konzerthaus, Carnegie Hall, Lincoln Center, Tokyo Opera City, Kioi Hall, the Tchaikovsky Concert Hall in Moscow, the Mariinsky Theatre in St Petersburg, the Alte Oper Frankfurt and the Teatro Colón. The VBO collaborates with many artists, among them Avi Avital, Cecilia Bartoli, Mario Brunello, Gautier Capuçon, Giuliano Carmignola, Franco Fagioli, Vivica Genaux, Roberta Invernizzi, Philippe Jaroussky, Magdalena Kožená, Katia and Marielle Labèque, Sara Mingardo, Victoria Mullova, Anna Netrebko, Patricia Petibon and Andreas Scholl. The orchestra has been seen worldwide in several television specials, including films by the BBC, ARTE, NTR (Netherlands) and NHK, and its performances were also featured on Swiss television in Richard Dindo’s documentary Vivaldi in Venice. Several recordings from the Venice Baroque Orchestra’s extensive discography have been honoured with awards, including the Diapason d’Or, Choc du Monde de la Musique, Echo Klassik Award and Edison Music Award, and with a Grammy nomination. › MENU
Nachdem wir uns musikalisch zum ersten Mal in Basel kennengelernt hatten, beschlossen wir vor drei Jahren, Tartinis Konzerte herauszubringen. Andrea gab ihren Wunsch kund, Konzerte dieses großen, zu Unrecht wenig bekannten Komponisten aufzunehmen. Dieses Abenteuer schlug uns alle beide in seinen Bann. Giuseppe Tartinis Vermächtnis ist zweifellos in der gesamten Geschichte der Violine präsent. Seine Abhandlung über die Verzierungen, sein Brief an Magdalena Sirmen deutsch sowie sein „Traktat ueber die Musik: gemaess der wahren Wissenschaft von der Harmonie“ sind äußerst reiche Informationsquellen, die uns bei der hiervorliegenden Interpretation sehr inspiriert haben. Glücklicherweise verfügen wir über eine Abschrift des Manuskripts, das die Originalverzierungen der zweiten Sätze der Konzerte D44 und D45 verzeichnet. Die anderen langsamen Sätze sowie die Kadenzen wurden so ornamentiert, dass sie Tartinis Stil möglichst treu blieben und sich in seine unendliche Palette von Trillern, Schnörkeln, Rubati, Tonleitern, Appoggiaturen, Messa di voce usf. einfügten. Da die Tonhöhe der alten Nacchini-Orgel der Basilika del Santo (432Hz) im Sommer bei Hitze deutlich steigt (um 0,8Hz pro Grad), haben wir uns zu einer Stimmung auf 440Hz entschlossen. Selbstverständlich haben wir eine Tartini-Vallotti-Temperierung benutzt. Chouchane Siranossian & Andrea Marcon
Konzerte des „Meisters aller Nationen“ von margherita canale Giuseppe Tartini (* 1692 in Piran/Istrien, † 1770 in Padua) war eine der originellsten Musikerpersönlichkeiten der Mitte des 18. Jahrhunderts: ein virtuoser Geiger, Komponist, Theoretiker und Pädagoge, aber auch ein kultureller Bezugspunkt für die europäische Musikwelt der damaligen Zeit. Seit den 1720-er Jahren war seine Tätigkeit untrennbar mit dem Schicksal des Orchesters an der Basilica di Sant’Antonio in Padua verbunden. 1721 wurde er wegen seines hervorragenden Rufs und ohne deutsch Vorspiel als erster Geiger und Konzertmeister der Kapelle an der Basilika verpflichtet, mit einer speziell für ihn geschaffenen Position, die wahrscheinlich die Programmgestaltung und die Leitung der Instrumentalmusik während der Gottesdienste beinhaltete. In diesem Zusammenhang entstand sein umfangreiches Œuvre mit Konzerten für Violine und Orchester, die meist für die Aufführung während der liturgischen Festgottesdienste in der Basilika bestimmt waren. Es gibt eine, wenn auch bereits recht alte Untersuchung über sein umfangreiches Schaffen, nämlich den 1935 verfassten Katalog des Musikwissenschaftlers Minos Dounias (D), der 125 Konzerte und sieben zweifelhafte Werke enthält. Zu diesen Werken kommen nach der neuesten Forschung sowie durch die Identifizierung neuer Quellen weitere Werke, sodass man von insgesamt etwa 160 Konzerte ausgehen kann. Auf dieser CD wird die Ersteinspielung des unveröffentlichten Konzertes in G-Dur (D-Deest) für Violine und Orchester vorgestellt, das die Musikwissenschaftlerin Margherita Canale identifizierte und bekanntmachte. Die handschriftliche Partitur, die in einer Abschrift aus dem 18. Jahrhundert überliefert ist, befindet sich im Musikarchiv der Cappella Antoniana in Padua. Die Analyse der stilistischen und geigenidiomatischen Eigenschaften ließ sich bestätigen, dass Tartini der Verfasser des Konzerts ist und dass es aus seiner reifen Kompositionsperiode stammt. Die Begleitung der Solopassagen, die ausschließlich von den ersten und zweiten Geigen (ohne Bass) gespielt wird, ist typisch für den Kompositionsstil der letzten Schaffensphase Tartinis und ist das Ergebnis seiner physikalischen und akustischen Theorien über Kombinationstöne, so dass der Bass aus der perfekten Intonation der Oberstimmen entsteht. Das dreisätzige Stück bietet eine große melodische Virtuosität in der Sologeige. Das zentrale Andante ist besonders schön; hier schwebt die e-Moll-Melodie der Sologeige
in ekstatischen Impulsen und kehrt in einer gesanglichen Linie mit synkopierter, modulationsreicher Phrasierung, die quasi einen inneren Monolog bildet, zu sich selbst zurück. Der dritte Satz steht im ¾-Takt und hat ein Thema mit punktierten Noten, das an bäuerliche Tänze erinnert und vom Solisten wieder aufgenommen und mit Passagen mit Doppelgriffen angereichert wird. Bei den anderen Konzerten auf dieser CD handelt es sich um Werke, die zu Lebzeiten des Komponisten nicht veröffentlicht wurden, sie gehören zu verschiedenen Schaffensphasen und sind alle in autographen Partituren überliefert. Das Konzert in d-Moll D45 schreibt Dounias der letzten Kompositionsperiode Tartinis (1750-1770) zu. Es ist eines seiner berühmtesten Werke und wird immer noch regelmäßig aufgeführt. Das Werk ist in zahlreichen handschriftlichen Versionen aus dem 18. Jahrhundert überliefert, die belegen, dass es auch deutsch damals schon umfassend verbreitet war. Das einfache und ausdrucksstarke melodische Incipit des ersten Satzes mit seinen Tonrepetitionen entwickelt sich zu einer klaren Schreibweise, die sich aus Phrasen vorklassischer Prägung zusammensetzt, wie sie für den reifen Tartini typisch sind. Die ausgewogene Form des Konzertes schlägt sich darin nieder, dass Elemente aus dem ersten Satz im Verlauf und im musikalischen Material des dritten Satzes (Presto in 2/4) symmetrisch wieder aufgegriffen werden. Dieser schließt mit einem aufsteigenden und affirmativen Lauf in der Melodiestimme ab. Zwischen diesen beiden Sätzen steht ein Grave in C, das vom spannungsreichen und melancholischen Gesang dominiert wird, mit langen Phrasierungsbögen des Solisten. Das stimmt mit der Definition der Molltonarten überein, die Tartini in seiner Abhandlung gegeben hat: „Der Klang der Mollterz ist schwach, melancholisch und süß.“ Die Konzerte D44, D56 und D96 enthalten in den Autographen jeweils einen oder mehrere verschlüsselte Texte. Diese „Mottos“, die Tartini in seine Partituren schrieb (manchmal in einem verschlüsselten Alphabet), sind kurze Sätze oder Verse, die aus Gedichten von Metastasio oder aus Opernlibretti anderer Verfasser stammen oder auf weitere Gedichtzitate zurückgehen. Sie geben die emotionale Atmosphäre des Stücks wieder und verweisen auf durch Bezugnahme auf vokale Vorbilder auf den zugrundeliegenden Affekt. Darüber hinaus definieren sie auch die musikalische Ausdrucksweise und zeigen den Verlauf und die Phrasierung des Themas an. Tartini und seine Schüler sowie andere Musiker in seinem Kreis waren berühmt für ihre Fähigkeit, das Instrument zum Singen zu bringen, so sehr, dass Burney in seinem Reisebericht „The Present State of Music in France and Italy“ über den Cellisten Antonio Vandini, der auch ein Freund Tartinis war, schrieb, „erlasse sein Instrument sprechen“. Tartini findet in der Tat bei seinen Vorstellungen über Interpretation und Ästhetik
bei der Stimme und der Nachahmung des Wortes und des Liedes einen Weg, um den Ausdruck von Instrumentalmusik zu stärken und natürlich wirken zu lassen, was für ihn ganz wesentlich war. Die Konzerte D44 und D56 können aufgrund ihrer melodischen Virtuosität, ihres Reichtums an Ornamenten und des Aufbaus aus kurzen imitatorischen Einwürfen, die sich auf die Stimmen der Orchestertextur verteilen, auf die frühe Kompositionsperiode Tartinis (1720-1735) datiert werden. In D44 finden sich die raffinierten Harmonien, die für den Tartini-Stil typisch sind, während sich die Melodie des rasanten Beginns des ersten Satzes auf das Motto „Torna all‘[amato?] torna“ [Wende, ach wende dich (dem Geliebten?) zu] bezieht und in der Antwort des Solisten in einem für Tartini charakteristischen Verfahren der Ausarbeitung des musikalischen Materials weiterhin reich an absteigenden Appoggiaturen ist. Im Adagio wird die Einleitung dem Orchestertutti mit imitatorischen deutsch Passagen anvertraut, dann setzt der Solist mit einer lyrischen Melodielinie im Parlato-Stil ein, die stark verziert ist und allmählich chromatisch angereichert wird; das Motto des Satzes lautet „Ombra diletta anch‘io...“ [Auch mich erfreut der Schatten…]. Das abschließende Allegro besteht aus einer Textur aus kurzen Einwürfen, die sich zwischen den Stimmen abwechseln. D56 ist ein sehr kantables Konzert. Die Melodie des Grave erinnert an das Thema der „Teufelstriller- Sonate“ und ist perfekt herausmodelliert; der Satz steht im Siciliano-Rhythmus im 12/8-Takt, passend zum in der Stimme notierten Motto: „Bagna le piume in Lete o placido, placido sonno, e me le spargi in volto, e me le spargi in sen“ [Befeuchte die Schwingen in der Lethe, oh ruhiger Schlaf, und spreize sie über meinem Gesicht und spreize sie über meiner Brust]. Der brillante dritte Satz im 2/4-Takt spiegelt dagegen das expressive Motto wider: „Se a me non vieni, se a te non torno e qual con torto...“ [Wenn du nicht zu mir kommst, wenn ich nicht zu dir zurückkehrte, ist das ein Unrecht...]. Das Konzert D96 wird von Dounias in der zentralen Schaffensphase Tartinis (1735-1750) angesiedelt. Die fast kämpferische Gangart des Orchestertuttis wird in den Solopassagen mit überschäumender Virtuosität wieder aufgegriffen, die von einer schmachtenden Expressivität durchzogen sind, wodurch die Stimmung verwandelt wird. Das Thema ist das gleiche wie beim Konzert D26 (das ebenfalls in einer autographen Partitur überliefert ist) und wurde um eine Quinte nach oben transponiert. Der zweite Satz Largo andante ist eine einfache und wunderbare Serenade, in der der Solist dominiert. Dem Satz steht das einführende Motto voran: „A‘ rivi, a fonti, a fiumi, correte amare lacrime, sin tanto che consumi l‘acerbo mio dolor“ [Eilt zu den Bächen, Quellen und Flüssen, meine bitteren Tränen, damit mein herber Schmerz mich nicht verzehrt].
Chouchane siranossian „Es ist das Privileg außergewöhnlicher Künstler, das ganze Licht auf sich zu lenken. Die Violinistin Chouchane Siranossian gehört zu dieser Art.“ Diapason Chouchane Siranossian ist eine Violinistin, die den Gipfel ihrer Kunst erreicht. Nicht nur, weil sie eine begeisterte Bergsteigerin ist, sondern auch, weil sie heute sowohl als Solistin wie auch an der Seite zahlreicher renommierter Orchester eine der größten Virtuosinnen der internationalen Barockszene ist. Ihre Beherrschung des Instruments, bereichert durch ihre musikwissenschaftlichen Forschungen und eine beispielhafte Laufbahn, haben sie zu einer sehr gefragten, ja einzigartigen Musikerin gemacht. Sie lernte bei Tibor Varga in Sion (Schweiz) Violine zu spielen; mit 15 Jahren deutsch wurde sie in Pavel Vernikovs Klasse an der Musikhochschule Lyon aufgenommen. 2002 wechselte sie zu Zakhar Bron an die Musikhochschule Zürich, wo sie 2007 ihr Studium mit den höchsten Auszeichnungen abschloss, um schon kurz darauf die Position einer Ersten Violinistin und Konzertmeisterin beim Sinfonieorchester St. Gallen zu übernehmen. Entscheidend für ihre weitere Laufbahn war eine Begegnung mit Reinhard Goebel, die sie veranlasste, sich in seiner Klasse am Mozarteum in Salzburg intensiv dem Studium der Alten Musik zu widmen. Sie beteiligte sich auch an der Aufführung neuer Werke; dabei arbeitete sie mit Komponisten wie Daniel Schnyder, Marc-André Dalbavie, Michael Rosin, Bechara El-Khoury, Eric Tanguy, Benjamin Attahir, Thomas Demenga zusammen. Mit Musikern wie Leonardo Garcia Alarcón, Kristian Bezuidenhout, Bertrand Chamayou, Andrea Marcon, Daniel Ottensamer, Thomas Demenga, Jos van Immerseel, Christophe Coin, Vaclav Luks, Andreas Spering, Rudolf Lutz, Alexis Kossenko, Thomas Hengelbrock, Ivor Bolton, François Xavier Roth konzertiert Chouchane Siranossian als Solistin, die in der historischen Aufführungspraxis ebenso bewandert ist wie in der Neuen Musik. Sie ist die Leiterin des Ensembles Esperanza, das kürzlich einen Opus Classic gewonnen hat. Ihre erste Solo-CD Time Reflexion wurde mit einem „Diapason Discovery“ belohnt, ihre Aufnahme von Mendelssohns Konzert mit Anima Eterna unter dem Titel In Time sowie die CD L’Ange et le Diable, die sie im Duo mit dem Dirigenten und Cembalisten Jos van Immerseel gestaltete, erhielten zahlreiche Auszeichnungen, darunter zwei ICMA (International Classical Music Awards). Chouchane spielt auf einer Barockvioline von Joseph und Antoine Gagliano und einer Violine von Domenico Montagnana, die Fabrice Girardin, Geigenbauer in La Chaux de Fonds, zur Verfügung stellte.
andrea marcon Der Dirigent, Organist und Cembalist Andrea Marcon ist einer der renommiertesten Musiker, die sich auf Alte Musik spezialisiert haben. Der in Treviso geborene Marcon erwarb an der Basler Schola Cantorum ein Diplom in Alter Musik in den Fächern Orgel und Cembalo bei Jean- Claude Zehnder und Dirigieren bei Hans Martin Linde. Er gewann 1986 den ersten Preis beim Orgelwettbewerb in Innsbruck und 1991 den ersten Preis für Cembalo in Bologna. Er studierte außerdem bei Luigi Ferdinando Tagliavini, Hans van Nieuwkoop, Jesper Christensen, Harald Vogel und Ton Koopman. Heute ist Andrea Marcon international n einer der führenden Interpret für Musik der Klassik und Frühromantik anerkannt. deutsch Als Gründer des legendären Venice Baroque Orchestra trat Andrea Marcon in den großen Konzertsälen Europas, Nordamerikas und Japans auf. Er konzertiert mit führenden Sängern, aber auch mit namhaften Instrumentalsolisten wie Viktoria Mullova und Giuliano Carmignola (Violine) oder Katia und Marielle Labèque (Klavier). Als Gastdirigent arbeitete Andrea Marcon mit den Berliner Philharmonikern, dem Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks, den Bamberger Symphonikern und vielen anderen zusammen. Seit 2009 ist er künstlerischer Leiter des La Cetra Barockorchesters und Vokalensembles sowie seit 2012 des Orquesta de la Ciudad de Granada. Intensive Tätigkeit auch auf dem Gebiet der Oper an renommierten Theatern und bei Festivals (Aix en Provence, Bolshoi , La Fenice, Amsterdam, Frankfurt etc.). Andrea Marcon hat mehr als 70 CDs aufgenommen. Für seine Einspielungen als Organist und Cembalist erhielt er viermal den Preis der Deutschen Schallplattenkritik. Marcons Aufnahmen als Dirigent wurden ebenfalls mehrfach ausgezeichnet, unter anderem mit dem Diapason D‘Or, dem Choc du Monde de la Musique, dem Vivaldi-Preis der Fondazione Cini, dem Echo Klassik Award, dem Edison-Preis und zwei Grammy-Nominierungen. Darüber hinaus gibt er sein Wissen an zahlreichen Konservatorien und Universitäten auf der ganzen Welt weiter, nicht zuletzt dort, wo er einen großen Teil seines eigenen Studiums absolvierte - als Professor für Cembalo und Orgel an der Schola Cantorum Basiliensis.
venice baroque orchestra Das 1997 vom Barockmusikforscher und Cembalisten Andrea Marcon gegründete Venice Baroque Orchestra gilt als eines der führenden Ensembles auf dem Gebiet der historisch informierten Aufführungspraxis. Das VBO engagiert sich seit Langem für die Wiederentdeckung von Meisterwerken des 17. und 18. Jahrhunderts. Unter der Leitung von Andrea Marcon spielte das Ensemble die die modernen Uraufführungen von Francesco Cavallis L‘Orione, Vivaldis Andromeda liberata, Benedetto Marcellos La morte d‘Adone und Il trionfo della poesia e della musica sowie von Boccherinis La Clementina, Cimarosas L‘Olimpiade, Händels Siroe und Galuppis L‘Olimpiade. An der Brooklyn Academy of Music in New York wurde Siroe für die ersten Gesamtaufführung in den Vereinigten Staaten wiederaufgenommen. deutsch Das Orchester tritt regelmäßig in einigen der bedeutendsten Konzertsäle der Welt auf, wie z.B. Royal Albert Hall (Proms), Barbican Center, Wigmore Hall, Théâtre des Champs-Élysées, Théâtre du Châtelet, Berliner Konzerthaus, Concertgebouw Amsterdam, Wiener Musikverein und Konzerthaus, Carnegie Hall, Lincoln Center, Tokyo Opera City, Kioi Hall, Tchaikovski Concert Hall, Mariinsky Theatre in St. Petersburg, Alte Oper Frankfurt und Teatro Colón. Das VBO arbeitet mit vielen Künstlern zusammen, unter anderem mit Avi Avital, Cecilia Bartoli, Mario Brunello, Gautier Capuçon, Giuliano Carmignola, Franco Fagioli, Vivica Genaux, Roberta Invernizzi, Philippe Jaroussky, Magdalena Kožená, Katia und Marielle Labèque, Sara Mingardo, Victoria Mullova, Anna Netrebko, Patricia Petibon und Andreas Scholl. Das Orchester war in mehreren Fernsehspecials weltweit zu sehen, darunter Filme der BBC, von ARTE, NTR (Niederlande) und NHK. Aufführungen des Ensembles wurden auch im Schweizer Fernsehen in einem Dokumentarfilm von Richard Dindo mit dem Titel Vivaldi in Venedig gezeigt. Mehrere Aufnahmen der umfangreichen Diskographie des Venice Baroque Orchestra wurden mit Preisen ausgezeichnet, darunter der Diapason d‘Or, Choc du Monde de la Musique, Echo Klassik Award, Edison Music Award und eine Grammy-Nominierung. › MENU
We would like to express our gratitude to the donors who made this project possible; to the Alpha label which immediately said yes to the idea; to Margherita Canale, who introduced us to the unpublished concerto in G major and kindly made it available for the recording; to Marco Ruggeri for the transcription of the same work; and to the Cassamarca di Treviso Foundation, which allowed us to record at the Teatro Eden in Treviso. Many thanks also to my family for their support in all circumstances! Chouchane Siranossian Our thoughts go out to Xavier and Sévane, who left us far too young, and to the great violinist Hansheinz Schneeberger, who particularly appreciated the music of Tartini and who passed on recently. RECORDED in september 2019 at teatro eden, treviso (italy) markus heiland (tritonus) recording producer, editing & mastering charles johnston english TRANSLATION laurent cantagrel french TRANSLATION susanne lowien german TRANSLATION valérie lagarde design & aline lugand-gris souris artwork thibault stipal cover & inside photo (p.11) daniele caminiti inside photo (p.3) D.R. inside photos (p.13 & 14-15) ALPHA CLASSICS DIDIER MARTIN DIRECTOR LOUISE BUREL PRODUCTION AMÉLIE BOCCON-GIBOD EDITORIAL COORDINATOR ALPHA 596 P Alpha Classics / Outhere Music France 2020 C Alpha Classics / Outhere Music France 2020 › MENU
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