Tumeur cérébrale informations pour le patient et ses proches - Lobe pariétal - Harvey Cushing Center

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Tumeur cérébrale informations pour le patient et ses proches - Lobe pariétal - Harvey Cushing Center
Tumeur
                cérébrale
                 informations
                pour le patient
                et ses proches

     Lobe pariétal

                       Lobe
                      occipital

Lobe temporal

                  Cervelet
Tumeur cérébrale informations pour le patient et ses proches - Lobe pariétal - Harvey Cushing Center
Avant-
    Avant-propos
          propos
    Depuis 1984, les psychologues du            leurs rencontres quotidiennes avec les
    Centre Harvey Cushing                       patients et leur famille.
    participent au quotidien à                  Ce projet a été réalisé en collaboration
    l’amélioration de la qualité de vie des     avec le CHR de la Citadelle et s’inscrit
    personnes atteintes d’une tumeur            dans le cadre d’une recherche financée
    cérébrale en leur proposant une aide        par le Service public fédéral (SPF) de
    psychologique adaptée à leurs besoins.      Santé publique.
    Afin d’optimiser les soins apportés au
    patient et à sa famille, le Centre Harvey   Le Centre Harvey Cushing tient à
    Cushing a réalisé cette brochure qui        remercier tous ses partenaires pour leur
    vous est particulièrement destinée.         contribution à ce projet :
    Nous espérons qu’elle répondra au
    mieux à vos besoins d’informations.         Le SPF Santé Publique de Belgique,
    Vous y trouverez des réponses à             Le CHR de la Citadelle à Liège,
    certaines de vos questions, ainsi que       Les équipes de neurochirurgie du CHR
    des sujets de réflexion à partager avec     Citadelle à Liège, de l’UZ Brussel,
    vos proches ou avec l’équipe soignante.     de l’hôpital Erasme, des Cliniques
                                                Universitaires Saint-Luc à Bruxelles,
    Les informations reprises dans cette        La Fondation contre le Cancer,
    brochure sont le fruit d’une étroite        Les patients et leurs proches.
    collaboration entre les psychologues
    et les équipes soignantes spécialisées
    dans la prise en charge de patients
    atteints de tumeurs cérébrales.
    Les thèmes abordés ont été choisis
    sur base des nombreux témoignages
    recueillis par les psychologues au
    travers de questionnaires et lors de

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Tumeur cérébrale informations pour le patient et ses proches - Lobe pariétal - Harvey Cushing Center
Introduction
Introduction

Le cerveau* est un organe complexe         vous est accessible à tout moment
et fascinant. Il est le siège de notre     et vous pouvez la consulter à votre
personnalité, de notre pensée, de          rythme, en fonction de votre évolution
notre parole. Lorsqu’il est touché, nous   et des circonstances que vous allez
sommes atteints dans ce que nous           rencontrer. Elle a été conçue pour vous
avons de plus intime. C’est une réalité    aider à mieux comprendre ce qui vous
à laquelle nous sommes rarement            arrive et à en parler avec votre médecin
préparés et qui suscite de nombreuses      ou l’équipe soignante.
questions et l’apparition d’une foule de
sentiments.                                Toutefois, ce document ne parle pas de
                                           votre cas en particulier. Il reprend des
En tant que patient ou proche, vous        informations générales, communes à
souhaitez sans doute trouver réponse       toutes les personnes touchées par une
à vos questions. Par ce document           tumeur au cerveau*. Or, chacun a son
accessible à tous, notre intention est     histoire personnelle et une situation
de fournir une information de base sur     médicale qui lui est propre. C’est
les tumeurs cérébrales. La brochure        pourquoi nous vous conseillons de vous
s’articule autour de questions simples     adresser à votre médecin de référence
que vous pourriez vous poser. Le           en vue d’évoquer votre situation
corps du texte s’adresse directement       médicale personnelle, et obtenir ainsi
au patient tandis que certains             les précisions qui vous concernent
encadrés concernent les proches.           spécifiquement.
Des astérisques (*) signalent les mots
expliqués dans le lexique.                 Aucune question n’est inutile. Si vous
                                           êtes préoccupé par quelque chose,
Au travers d’explications générales,       n’hésitez pas à en parler à l’équipe.
cette brochure est donc un
complément aux informations données
par le médecin et son équipe. Elle

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Anatomie &
            Diagnostic
    Anatomie & Diagnostic

    Que m’arrive-t-il ?
    Cette question, vous vous l’êtes peut-être posée après avoir ressenti une douleur
    ou observé un dysfonctionnement de votre corps :

       maux de tête qui ne cèdent pas avec     Ces symptômes* fort variables peuvent
       des antidouleurs                        apparaître lorsque le cerveau* fonc-
       perte de sensibilité et/ou de force     tionne moins bien. Et ils peuvent
       dans une partie du corps                s’expliquer par diverses raisons.
       trouble du langage, de la vue, de       Le cerveau* peut être en souffrance à
       la motricité, de l’équilibre, de la     cause d’un choc, un saignement, un
       mémoire, du comportement…               surplus de liquide céphalo-rachidien*,
       crise d’épilepsie* (tremblements,       une inflammation, un kyste, une
       perte de repères, incapacité à          lésion*… Ce sont autant de situations
       trouver ses mots, perte de contact,     où l’activité du cerveau peut être
       convulsions…)                           modifiée.
                                                            Pour savoir exactement
                                                             pourquoi le fonctionne-
                                                             ment de votre corps est
                                                             ainsi perturbé, vous devez
                                                             d’abord consulter votre
                                                             médecin généraliste ou
                                                              un spécialiste. Celui-ci va
                                                              observer vos symptômes*
                                                              à travers différents tests :
                                                              test visuel, test auditif,
                                                               test de réflexe, test
                                                               d’équilibre et de coordi-
                                                               nation, test de motricité,
                                                               test de mémoire…

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Au terme de ce premier examen, le            Le cerveau se compose de deux
médecin évoque une ou plusieurs              hémisphères* quasi symétriques, d’un
hypothèses diagnostiques*. S’il pense        cervelet* et d’un tronc cérébral*. Reliés
que l’origine de ces symptômes* est liée     entre eux, les hémisphères cérébraux
à une souffrance cérébrale, vous êtes        présentent chacun cinq régions : les
orienté vers un ou plusieurs examens         lobes* frontaux, temporaux, parié-
complémentaires qui permettent de            taux, occipitaux et insulaires*. Sous
visualiser le cerveau* ou son activité.      les hémisphères et logés dans la fosse
                                             postérieure* du crâne se trouvent le
                                             cervelet et le tronc cérébral qui relie
Qu’avons-nous                                les hémisphères cérébraux à la moelle
                                             épinière*.
dans la tête ?
                                             Dans le prolongement du tronc céré-
Le cerveau* ! C’est un organe primor-        bral*, la moelle épinière* transmet
dial. Siège de la personnalité, support      l’information nerveuse entre le cer-
de la pensée et de la parole, centre des     veau* et le reste du corps. Cerveau et
mouvements et des sensations… Le             moelle épinière forment ensemble le
cerveau traite toutes les informations       système nerveux* central.
que nous percevons de l’extérieur et
de l’intérieur de notre corps. Il nous       Le cerveau compte environ 100 mil-
permet de réagir en fonction de ce que       liards de neurones* ! Le neurone est
nous vivons et il assure le fonctionne-      une cellule nerveuse et l’élément de
ment coordonné de tous nos organes :         base du système nerveux*. Connectés
cœur, poumons, système digestif…             les uns aux autres, les neurones
                                             forment des réseaux complexes où
À l’abri sous les os de la boîte crâ-        circulent les messages nerveux. Les
nienne, le cerveau est recouvert par         neurones sont nourris, soutenus et
trois enveloppes protectrices : la           protégés par les cellules gliales. Les
dure-mère, l’arachnoïde et la pie-mère.      astrocytes, oligodendrocytes et cellules
Ce sont les méninges*, trois mem-            épendymaires sont des cellules gliales
branes entre lesquelles circule le liquide   qui composent ensemble la glie*.
céphalo-rachidien* qui amortit les
chocs de nos mouvements quotidiens.

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Tumeur cérébrale informations pour le patient et ses proches - Lobe pariétal - Harvey Cushing Center
Comment fonctionne le cerveau ?
     Chaque hémisphère cérébral commande la moitié opposée du corps. L’hémisphère
     gauche contrôle la partie droite et l’hémisphère droit, la partie gauche.

     Chaque zone du cerveau* est associée à des fonctions précises du corps. Mais les
     fonctions complexes comme le langage, la mémoire ou la personnalité sont gérées
     en même temps par plusieurs régions cérébrales fonctionnant en réseau.

                   Lobe frontal                Lobe pariétal                Lobe occipital
      Contrôle musculaire (motricité),       Sensibilité, orientation                Vision.
     pensée, mémoire, raisonnement                     dans l’espace.
    et associations, parole (formation
           des mots par les sons ou par
    écrit), personnalité (selon certains
                           chercheurs).

    Lobe insulaire ou insula*
    (en profondeur sous le sillon latéral)
    Sensations corporelles (viscérales)
    conscientes et associées à certaines                                Lobe temporal
    émotions (colère, peur, dégoût,                                     Audition, goût,
    joie, tristesse), douleur, dépendance                               mémoire, personnalité,
    (nourriture, drogue…).                                              compréhension du langage
                                                                        (sens donné aux mots).
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Tumeur cérébrale informations pour le patient et ses proches - Lobe pariétal - Harvey Cushing Center
Nerfs
Les nerfs* sont le prolongement des neurones* à
l’extérieur du cerveau*.
– 12 paires de nerfs crâniens à l’intérieur du
   crâne : ils contrôlent les cinq sens (vue, ouïe,
   odorat, goût, toucher), les mouvements
   du visage, la déglutition et la phonation
   (production de sons).
– 31 paires de nerfs rachidiens sortant de la
   moelle épinière* : ils transmettent les signaux
   nerveux entre le cerveau et le reste du corps.

                      Hypophyse
          (glande pituitaire)
               Production d’hormones
                 régulant la croissance,
                                                                                Cervelet*
           l’allaitement, la puberté, la              Tronc cérébral*           Équilibre,
                               fertilité…             Fonctions vitales :       coordination des
                                                      respiration, battements   mouvements.
                                                      du cœur, tension
                                                      artérielle, digestion,
                                                      température, réflexes.
                                                                                              7
Tumeur cérébrale informations pour le patient et ses proches - Lobe pariétal - Harvey Cushing Center
Comment savoir                             Comme le diagnostic* est encore
                                               imprécis, on parle souvent dans un
    ce qui ne va pas ?                         premier temps de kyste, de lésion* ou
                                               de masse. Ces mots sont précisés au fur
    Si après une première consultation         et à mesure de la mise au point.
    médicale le médecin suspecte une
    souffrance cérébrale, vous êtes orienté
    vers un ou plusieurs examens complé-
    mentaires qui permettent de visualiser     En quoi consistent ces
    le cerveau* ou son activité.               examens médicaux ?
    L’objectif de cette mise au point médi-    Scanner, IRM, PET-scan… Ce sont de
    cale est de vérifier toutes les hypo-      précieux outils d’investigation pour
    thèses émises dans un premier temps        les médecins. Grâce à ces techniques
    par le médecin et de trouver la cause      d’imagerie médicale, il est possible de
    de vos symptômes*. Ces examens             visualiser le cerveau* de manière non
    médicaux peuvent révéler diverses          invasive. Une lésion* peut ainsi être
    anomalies et ce n’est qu’après les avoir   détectée, localisée et mesurée. Par ces
    réalisés que le diagnostic* d’une tumeur   examens, les médecins évaluent aussi
    cérébrale peut être évoqué.                les effets que la lésion a ou pourrait
                                               avoir sur le cerveau.

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Scanner                                     IRM (Imagerie par
Par l’utilisation de rayons X, le scanner   Résonance Magnétique)
permet de voir tant les tissus mous         Par l’utilisation combinée d’ondes
que les os. Les rayons X sont absorbés      radios et d’un puissant aimant, l’IRM
différemment selon la nature des            produit des images du cerveau* d’une
tissus traversés. Les tissus anormaux       plus grande précision que celles obte-
se distinguent ainsi des tissus sains.      nues par scanner.
L’examen permet d’obtenir des images        Scanner et IRM donnent essentielle-
de la lésion* et de sa localisation par     ment des renseignements «morpholo-
rapport au cerveau*.                        giques» (anatomie du cerveau).

L’examen n’est pas douloureux et est        L’examen par IRM n’est pas douloureux,
bien toléré. Vous êtes allongé sur une      mais bruyant. Vous êtes couché sur une
table placée au centre d’un anneau          table placée au centre d’un profond
peu profond. Cet anneau génère un           cylindre. L’injection d’un produit de
faisceau de rayons qui tourne autour de
vous. Parfois l’injection d’un produit de
contraste à base d’iode est nécessaire.
                                              Astuces
                                                                                  mal à
                                              -	Si vous êtes claustrophobe ou
                                                                                  men par
                                                 l’aise à l’idée de passer un exa
Précautions SCANNER :                                                             nte. Un
                                                 IRM, dites-le à l’équipe soigna
                                                                             é peu t vous
– Prévenez l’équipe médicale si vous              médicament contre l’anxiét
  êtes allergique à l’iode.                       aider.
                                                                                   yeux et
                                               - Détendez-vous en fermant les
– Présentez-vous à jeun.                                                  .
                                                   en respirant calmement
  Vous pourrez boire et manger                                                     ir agréable
                                               - Concentrez-vous sur un souven
  aussitôt après l’examen.                                                           hine.
                                                   ou comptez les bruits de la mac
                                                                                   peut vous
– Prévenez si vous êtes enceinte ou             -	Une personne de votre choix
  si vous pensez être au début d’une                accompagner.
  grossesse.
– Buvez beaucoup après l’examen
  si un produit de contraste vous
  a été injecté. Cela favorisera son
  élimination.

                                                                                                 9
Tumeur cérébrale informations pour le patient et ses proches - Lobe pariétal - Harvey Cushing Center
contraste est parfois nécessaire. Durant
     l’examen, vous restez en contact avec        Précautions IRM :
     l’équipe médicale grâce à un micro.
                                                  – En raison du champ magnétique
                                                    qui attire les métaux et dérègle
                                                    les appareils électriques, enlevez
                                                    boucles d’oreilles, piercing,
                                                    bagues ou tout autre accessoire
                                                    métallique.
                                                  – Prévenez l’équipe médicale
                                                    si vous êtes porteur d’un
                                                    pacemaker ou d’une dérivation
                                                    ventriculo-péritonéale.

                                                Électro-encéphalographie
                                                (EEG)
                                                Par l’application d’électrodes sur le cuir
                                                chevelu, l’électro-encéphalographie
                                                permet l’enregistrement de l’activité
     Dans le cas d’une IRM fonctionnelle,       électrique du cerveau* et la détec-
     l’équipe vous demandera par le micro       tion d’anomalies comme les crises
     d’accomplir certaines tâches comme         épileptiques. Le tracé obtenu est un
     compter, remuer un membre ou regar-        électro-encéphalogramme.
     der un objet. Cet examen particulier
     permet de localiser les régions céré-      Votre tête est coiffée d’un bonnet dans
     brales associées aux activités deman-      lequel sont intégrées des électrodes.
     dées (langage, motricité, mémoire…).       Après l’enregistrement d’une activité
                                                de base, il est possible que vous soyez
                                                stimulé afin de déceler une éventuelle
                                                activité cérébrale anormale. Une forte
                                                respiration et l’exposition à des flashes
                                                lumineux sont deux techniques de
                                                stimulation.

10
PET-scan (Tomographie                       Après l’injection du produit de
par Émission de Positrons)                  contraste et un temps de repos, vous
Par l’utilisation d’une caméra sensible     êtes couché sur une table avec votre
aux très faibles quantités de radioacti-    tête placée dans un anneau peu pro-
vité, le PET-scan donne des images de       fond. La durée, la position et l’immo-
l’activité des tissus sains et anormaux.    bilité nécessaires peuvent rendre
L’examen nécessite l’injection d’un         l’examen inconfortable. Soyez patient.
produit légèrement radioactif à base
de glucose (sucre) ou d’acides ami-
nés (protéines). Les tissus anormaux          Précautions PET-SCAN :
ont des besoins élevés en énergie et          – Soyez à jeun au moins 6 heures
sont avides de ce produit. Une forte            avant l’examen.
concentration du produit révèle donc la
                                              – Dites à l’équipe soignante si vous
présence de tissus anormaux et donne
                                                êtes enceinte ou si vous pensez
des informations concernant l’activité
                                                être au début d’une grossesse.
métabolique de ceux-ci.
                                              – Prévenez si vous êtes diabétique.
                                              – Buvez bien après l’examen.

                                           Astuces
                                           - Détendez-vous en fermant
                                             les yeux et en respirant
                                             calmement.
                                           - Concentrez-vous sur une
                                              image agréable.

                                                                                     11
Angiographie                                 de l’examen. Vous devrez ensuite rester
     L’angiographie est un examen radio-          immobile et garder la jambe à plat
     logique nécessitant l’injection dans la      pendant au moins 4 heures.
     circulation sanguine d’un produit de
     contraste à base d’iode. Ce produit
     opaque aux rayons X permet de voir les         Précautions ANGIOGRAPHIE :
     vaisseaux sanguins.
                                                    – Soyez à jeun au moins 6 heures
     L’examen n’est pas douloureux,                   avant l’examen.
     mais requiert sous anesthésie                  – Prévenez l’équipe médicale si vous
     locale l’introduction d’un cathéter              êtes allergique à l’iode, si vous
     dans l’artère fémorale (niveau de la             souffrez d’une insuffisance rénale
     cuisse). Durant un court instant, vous           ou si vous suivez un traitement
     ressentirez une légère sensation de              anticoagulant.
     chaleur lors de l’injection du produit
                                                    – Signalez si vous êtes enceinte ou
     par ce petit tube. Pour refermer le
                                                      si vous pensez être au début d’une
     petit orifice créé au pli de l’aine (entre
                                                      grossesse.
     le bas-ventre et la cuisse), un bandage
     compressif vous sera appliqué à la fin

                         Conseils
                         X Si   vous avez des questions supplémentai
                                                    ens auxq uels  vous
                                                                            res
                                                                         êtes
                             conc erna nt les  exam
                                                                     questions
                             soumis, n’hésitez pas à poser ces
                                                tech nolo gues  qui les  réalisent.
                             aux médecins ou
                                                                        rmat isé, il
                             Grâce au dossier médical unique info
                                                               tout mome nt  votre
                             est aussi aisé d’informer à
                                                     qui  rest e l’in terl ocut eur
                             médecin généraliste
                             privilégié   et  de prox imit é.

                          X Avant   une consultation médicale, notez vos
                                                                       r au
                              questions et n’hésitez pas à les pose
                                              nt venu . Vous pouv ez auss i
                              médecin le mome
                                      des note s et vous  fair e acco mpag ner
                              prendre
                              par un proche.

12
Tumeur
       cérébrale
Tumeur cérébrale

Une tumeur  :
c’est un cancer ?
Une tumeur n’est pas nécessairement       de mourir naturellement. Ces cellules
un cancer ! Une tumeur est une masse      forment alors une tumeur.
plus ou moins grosse due à la multipli-
cation anormale de cellules. La cellule   Les tumeurs bénignes ne sont pas
est l’unité de base de tout organisme     cancéreuses. Elles se développent
vivant. Les cellules sont regroupées      lentement et sont délimitées. Les
en tissus pour constituer les organes.    tumeurs malignes sont cancéreuses.
Après avoir joué un rôle précis, chaque   Elles se développent plus vite et ont
cellule meurt avant d’être rempla-        tendance à envahir les tissus voisins ou
cée par une autre. Mais il arrive que     éloignés. Enfin, certaines tumeurs sont
certaines d’entre elles dysfonctionnent   évolutives : bénignes au départ, elles
et continuent à se multiplier au lieu     deviennent malignes.

                                                                                     13
Qu’est-ce qu’une
     tumeur cérébrale ?
     Une tumeur cérébrale est une tumeur         Selon ses rapports avec le tissu sain
     localisée dans le crâne. Sa position peut   environnant, une tumeur est expansive
     varier. En fonction de la zone concer-      ou infiltrante. La tumeur expansive est
     née, la tumeur cérébrale entraîne des       bien délimitée. En grandissant, elle
     troubles différents, car chaque zone du     repousse et comprime le tissu sain.
     cerveau* est associée à des fonctions       La tumeur infiltrante n’est pas bien
     différentes du corps (motricité, langage,   délimitée. En grandissant, elle pénètre
     mémoire…).                                  et envahit le tissu sain, modifiant ainsi
                                                 le fonctionnement et la structure des
     Une tumeur cérébrale peut se déve-          cellules saines.
     lopper à partir de n’importe quelles
     cellules du système nerveux*. À titre       Contrairement à la tumeur intra-céré-
     d’exemples :                                brale qui se développe à partir du tissu
         Les gliomes se développent à partir     cérébral, la tumeur extra-cérébrale se
         des cellules gliales (glie*).           développe à l’extérieur du cerveau*, mais
         Les gangliogliomes se développent à     à l’intérieur de la boîte crânienne. Elle se
         partir des neurones*.                   situe au niveau des méninges*, à la péri-
         Les angiomes se développent à partir    phérie ou entre les hémisphères céré-
         des vaisseaux sanguins.                 braux*, au niveau d’un nerf* crânien…
         Les méningiomes se développent à
         partir des méninges*.                   Suivant son degré d’agressivité, une
         Les neurinomes ou schwannomes se        tumeur se définit selon une échelle
         développent à partir de l’enveloppe     de 4 grades d’évolution. Le grade 1
         des nerfs*.                             correspond à une tumeur strictement
                                                 bénigne. Les tumeurs de grade 4 sont
     Selon l’endroit de sa naissance, une        cancéreuses. Les grades 2 et 3 sont
     tumeur du système nerveux* est primi-       intermédiaires. Cette échelle graduée
     tive ou secondaire. La tumeur primitive     permet une distinction plus nuancée
     naît dans le cerveau* ou la moelle          entre tumeurs bénignes et malignes.
     épinière* et ne se propage pratiquement     Pour définir la nature et l’évolution d’une
     jamais ailleurs. La tumeur secondaire est   tumeur cérébrale, les médecins doivent
     une métastase* et a une origine cancé-      prendre en considération de nombreux
     reuse située ailleurs dans le corps.        critères.

14
Comment préciser la
nature d’une tumeur ?
Les examens d’imagerie médicale               on fera des prélèvements pour
apportent de précieuses informa-              analyse. Dans ce cas, l’objectif de
tions sur la localisation et l’extension      l’intervention est à la fois diagnos-
des tumeurs. Mais ce n’est qu’après           tique et thérapeutique.
l’analyse d’un échantillon de cellules
tumorales qu’il est possible d’identi-     Les médecins spécialisés en anatomo-
fier précisément la nature et le degré     pathologie* se chargent de l’examen du
d’agressivité d’une tumeur cérébrale.      prélèvement qui complète le diagnos-
                                           tic*. Entre 5 et 10 jours ouvrables sont
L’échantillon de la tumeur peut s’obte-    nécessaires avant d’avoir le résultat
nir de deux manières :                     d’un examen d’anatomopathologie. Le
    Soit par une biopsie* qui est une      prélèvement fait l’objet d’une prépa-
    intervention chirurgicale spécifique   ration avant d’être analysé. Une fois
    où seul un prélèvement d’échan-        le résultat obtenu du laboratoire, les
    tillon est réalisé. L’objectif de      médecins peuvent poser un diagnostic*
    l’intervention est diagnostique.       définitif et proposer les traitements
    Soit par l’intervention chirurgicale   adéquats.
    destinée à enlever la tumeur dont

                                                                                      15
Comment expliquer
     mes symptômes ?
     Jusqu’à un certain point, notre cerveau*     céphalo-rachidien*. Ces maux de tête
     s’adapte aux perturbations qu’il subit.      apparaissent le plus souvent le matin et
     Si une tumeur l’envahit, ses connexions      peuvent être accompagnés de nausées
     nerveuses se réorganisent pour assurer       ou de vomissements. Ils sont résistants
     la continuité de son fonctionnement.         aux antidouleurs.
     Ce sont parfois même les zones
     voisines toujours saines qui prennent le     Si la tumeur perturbe l’activité des
     relais. Mais cette faculté d’adaptation      neurones*, une ou plusieurs crises
     du cerveau a ses limites et une fois ces     d’épilepsie* peuvent surgir.
     limites dépassées, les symptômes*
     apparaissent. Jusque-là passée inaper-       Selon la localisation de la tumeur, le
     çue, la tumeur révèle alors sa présence.     patient peut présenter des troubles
                                                  fonctionnels différents.
     Étant donné le grand nombre de
     tumeurs cérébrales différentes, les          Troubles fonctionnels
     symptômes* sont très variés. Ils             liés à la localisation de la
     diffèrent selon la nature, la localisation   tumeur
     et le degré d’agressivité de la tumeur.      Au début, l’origine des troubles peut
     Ils peuvent apparaître de manière            ne pas apparaître de manière évidente.
     soudaine ou de manière insidieuse et         Pris isolément, ces symptômes* ne sont
     progressive.                                 pas spécifiques d’une tumeur cérébrale.
     La boîte crânienne n’étant pas exten-        D’autres causes peuvent les expliquer.
     sible, l’apparition progressive d’une        Mais présenter en même temps un ou
     hypertension intracrânienne occasion-        plusieurs de ces symptômes oriente
     nera des maux de tête. Cette hyperten-       déjà le diagnostic*. Le caractère inha-
     sion est provoquée par un gonflement         bituel de ces symptômes, leur persis-
     du cerveau (œdème cérébral*), une            tance et leur résistance aux traitements
     pression exercée par la tumeur ou            doivent alerter le patient.
     une mauvaise circulation du liquide

16
Lobes frontaux                 Lobes pariétaux                          Lobes
                Changements dans la personnalité             Troubles de la sensibilité,       occipitaux
               ou le comportement, perturbations           engourdissement, troubles           Troubles visuels.
                       intellectuelles, diminution de        du langage, de l’écriture,
                   l’émotivité, confusion, baisse de           de la lecture, du calcul,
               l’attention, déficit moteur, troubles            troubles d’orientation.
                      de la parole, perte de l’odorat.

              Lobes
         insulaires*
             Douleur…

                   Lobes
         temporaux
  Troubles du langage, de
la mémoire, de l’audition,
   de la vision, difficulté à
 reconnaître et à nommer
                 les choses.

       Hypophyse                               Tronc cérébral*                             Cervelet*
          Dérèglements                      Difficultés pour la marche,                    Troubles de la marche,
    hormonaux (absence                     engourdissement, manque                         difficultés dans l’exécution
       de règles avant la                 de coordination, troubles de                     des mouvements, manque
   ménopause, retard de                   la vision, perte de l’audition,                  de coordination, perte
          croissance …).                             difficultés à avaler.                 d’équilibre, tremblements.

                                                                                                                          17
Pourquoi moi ?
     Le développement d’une tumeur             vinyle qui entre dans la composition
     cérébrale est complexe et ses causes      de certains plastiques. Pour certains
     sont encore mal connues à l’heure         cancers, ces pistes apportent parfois
     actuelle. Mais par leurs nombreuses       des réponses, mais à ce jour rien n’est
     études scientifiques, les chercheurs      démontré concernant les cancers du
     progressent dans la connaissance des      cerveau.
     facteurs de risques susceptibles de
     favoriser l’apparition d’une tumeur au    Pour la grande majorité des tumeurs
     cerveau*. Les risques liés à l’environ-   cérébrales, l’hérédité n’a aucune
     nement, à l’hérédité et aux virus font    influence. Rarement, certaines d’entre
     l’objet d’études.                         elles se développent en relation avec
                                               des maladies génétiques comme la
     Parmi les facteurs environnementaux,      neurofibromatose.
     les scientifiques s’intéressent aux       Les études actuelles n’ont pas permis
     conséquences d’une exposition aux         d’établir de lien entre l’action d’un virus
     champs électromagnétiques, aux            et l’apparition d’une tumeur cérébrale.
     radiations ionisantes et aux substances   Seul le virus du Sida peut jouer un
     chimiques comme les pesticides, les       rôle indirect par l’affaiblissement des
     dérivés du pétrole ou le chlorure de      défenses immunitaires du corps.

18
Être soigné
Être soigné

Comment puis-je
être soigné ?
Le choix de la prise en charge théra-      traitements contribuent à éliminer ce
peutique la plus adéquate se fait selon    qui reste de la tumeur et à limiter le
la nature, la localisation et le degré     risque de récidive.
d’agressivité de la tumeur. Ce choix est
le fruit de la concertation d’une équipe
médicale pluridisciplinaire composée
de neurochirurgiens, oncologues,
                                           Qu’est-ce qu’une
neuroradiologues, radiothérapeutes et      neurochirurgie ?
anatomopathologistes. Les différents
traitements possibles seront proposés      Une opération chirurgicale n’est envisa-
seuls ou en association.                   gée qu’après avoir évalué les risques et
                                           les bénéfices attendus pour votre état
Dans certains cas, il s’agira d’un suivi   de santé général. Différentes interven-
thérapeutique régulier et à long terme.    tions neurochirurgicales sont possibles
Dans la majorité des cas, la chirurgie     selon les objectifs poursuivis :
sera proposée, et ce avec un double
objectif : retirer la plus grande partie   La biopsie* est une intervention neuro-
possible de la tumeur et permettre son     chirurgicale où seul un échantillon de
analyse par un examen d’anatomopa-         la tumeur est prélevé. Par un petit trou
thologie*. Le résultat de cet examen       pratiqué dans l’os du crâne, le neuro-
complétera le diagnostic* et permettra     chirurgien enlève un morceau de la
si nécessaire de définir les traitements   tumeur afin de l’analyser en laboratoire
complémentaires.                           d’anatomopathologie*. L’objectif est
La radiothérapie*, la radiochirurgie*      diagnostique. Sur base des résultats
et la chimiothérapie* sont des             d’analyse, les médecins de l’équipe
traitements non chirurgicaux qui           pluridisciplinaire proposeront le traite-
peuvent être proposés et dans certains     ment le plus approprié.
cas compléter une chirurgie. Ces

                                                                                       19
Que se passe-t-il
                                                 avant une
                                                 neurochirurgie ?
     L’exérèse complète consiste à enlever       Une chirurgie cérébrale nécessite en
     la lésion* au maximum en évitant            moyenne une hospitalisation de 7 à 10
     autant que possible d’entraîner des         jours. La durée du séjour est habituelle-
     séquelles postopératoires. Une fois la      ment plus courte pour une biopsie* ou
     tumeur enlevée, plusieurs fragments de      une intervention pratiquée par le nez
     la tumeur sont envoyés au laboratoire       dans la région de l’hypophyse.
     pour analyse. L’objectif poursuivi est à
     la fois diagnostique et thérapeutique.      Quelques jours avant l’opération, vous
                                                 rencontrez l’anesthésiste. Pour prépa-
     Quand la tumeur ne peut être enlevée        rer au mieux votre endormissement
     entièrement sans risquer d’abîmer           et votre réveil, il vous pose quelques
     les zones essentielles du cerveau*, le      questions sur vos médicaments actuels,
     neurochirurgien pratique une exérèse        vos allergies connues, vos précédentes
     partielle. Le médecin enlève la plus        opérations, vos autres problèmes
     grande partie possible de la tumeur         médicaux ou maladies… Si l’anesthésie
     et ce qui reste sera surveillé ou traité    suscite chez vous des inquiétudes,
     par d’autres moyens. Si la tumeur est       n’hésitez pas à lui en parler.
     inopérable, l’équipe soignante peut
     proposer une surveillance ou d’autres       Peu avant l’intervention, vous recevez
     traitements non chirurgicaux.               des médicaments pour vous détendre.
                                                 À l’entrée du bloc opératoire, les
     Une tumeur cérébrale peut empêcher          infirmières et l’anesthésiste vous
     la bonne circulation du liquide céphalo-    accueillent. Ils vous expliquent ce qu’ils
     rachidien*. Ceci provoque une hyper-        vont faire et vous préparent avant l’arri-
     tension intracrânienne responsable de       vée du neurochirurgien. Durant toute la
     maux de tête. Dans ce cas, le neuro-        durée de l’intervention, l’anesthésiste
     chirurgien pose parfois une dérivation      reste à vos côtés.
     ventriculaire pour faciliter l’évacuation
     du liquide accumulé.

20
Conseil
                                   t susciter une
X Une opération au cerveau peu
                             *

                             vous le souhaitez,
  certaine inquiétude. Si
                             à un psychologue.
  vous pouvez faire appel
                            et  à celle de votre
  Il sera à votre écoute
                       hôp ita ux  travaillent
  famille. Plusieurs
                      ues  et  cer tains d’entre
  avec des psycholog
                              s l’accompagnement
  eux sont spécialisés dan
                               tumeur cérébrale.
  des patients atteints de
                            g a développé cette
   Le Centre Harvey Cushin
                               ée et de haut
   aide spécifique, spécialis
                             non  payante pour les
   niveau, mais néanmoins
   malades et les familles.
                                                    )
                            logue peut-il m’aider?»
   (cf. «Pourquoi un psycho

                                                        21
Comment se passe                           Grâce aux examens d’imagerie médi-
                                                cale réalisés à l’avance, un ordinateur
     concrètement une                           dresse avec une précision millimétrique
     neurochirurgie ?                           les «cartes» du cerveau* dans ses trois
                                                dimensions.
     Le neurochirurgien dispose de plu-
     sieurs techniques pour définir avec        Avant l’opération, ces «cartes» per-
     précision le trajet à emprunter pour       mettent au neurochirurgien de localiser
     atteindre la tumeur. Le médecin choisit    précisément la tumeur et les zones
     la plus appropriée au cas par cas.         importantes du cerveau* à préserver.
     Ces techniques ont révolutionné la         Par simulation sur l’ordinateur, le
     neurochirurgie.                            médecin planifie et optimise sa trajec-
                                                toire pour atteindre sa cible.
     Pour voyager, un GPS vous permet de
     localiser avec précision votre desti-      Pendant l’opération, les «cartes» de
     nation et de préparer avec soin votre      l’ordinateur de neuronavigation se
     itinéraire. Pour une opération neurochi-   superposent en temps réel à ce que voit
     rurgicale, la neuronavigation offre les    le neurochirurgien dans son micros-
     mêmes possibilités au chirurgien.          cope opératoire. Le geste chirurgical
                                                est ainsi assisté avec la plus grande
                                                précision.

                                                                    Si le réseau routier
                                                                    peut changer au
                                                                   cours du temps et
                                                                   nécessiter la mise à
                                                                   jour de votre GPS,
                                                                  le cerveau* peut lui
                                                                  aussi se modifier au
                                                                  cours de l’opération
                                                                  et nécessiter la mise
                                                                 à jour des «cartes» de
                                                                 neuronavigation dont
                                                                 le chirurgien dispose.

22
Conseil
                        X Si   vous souhaitez connaître les détails
                                                                   ssez-vous
                           spécifiques à votre opération, adre
                                                  ien.  Avan t sa  visite,
                           à votre neurochirurg
                                      ques tion s qui  vous  préo ccup ent
                           notez les
                           afin de ne pas les oublier.

Pendant l’opération, le neurochirurgien    de mesurer la réponse musculaire par
demande donc parfois une résonance         électromyographie.
magnétique per-opératoire. Cet
examen complémentaire d’imagerie           Parfois, la chirurgie éveillée est indi-
médicale actualise les données de          quée quand la tumeur est à l’intérieur
l’ordinateur de neuronavigation et offre   ou à proximité d’une zone du cerveau*
au chirurgien des images mises à jour      associée à une fonction complexe,
en temps réel. Son geste chirurgical       comme le langage par exemple.
est ainsi plus précis, plus sûr et plus
efficace.                                  Comme toute autre intervention, une
                                           chirurgie éveillée commence par une
Cette chirurgie assistée par ordinateur    anesthésie. Mais en concertation avec
est une aide précieuse pour le chirur-     le neurochirurgien et avec l’accord pré-
gien lors d’opérations complexes.          alable du patient, une période d’éveil
                                           est programmée. Pendant cet éveil, le
Un monitoring per-opératoire (pendant      patient ne ressent aucune douleur, car
l’opération) est utile si la tumeur est    le cerveau est un organe indolore.
localisée dans une zone du cerveau*
associée à la motricité. Cette zone qui    Dans l’exemple d’une tumeur proche de
contrôle les mouvements du corps           la zone du langage, le patient compte
est délicate et sa position exacte varie   à voix haute ou identifie des images sur
d’une personne à l’autre. Pour la situer   l’écran d’un ordinateur. Ces exercices
avec précision lors de l’opération, le     se font en présence de spécialistes
neurochirurgien, parfois aidé d’un         du langage. De faibles stimulations
neurologue, la stimule électriquement      électriques à la surface du cerveau
avec une fine électrode. Cela permet       pendant ces exercices permettent
                                           au neurochirurgien de délimiter en

                                                                                      23
À l’attention des proches
                                            En tant que proche du patient,
     temps réel la zone fonctionnelle       l’attente durant l’opération vous
     à préserver. Les hésitations du        semblera peut-être bien longue.
     patient aux exercices révèlent les     Une opération au cerveau* est déli-
     frontières de la zone à respecter.
                                            cate et peut durer plusieurs heures.
     Le neurochirurgien peut ainsi
     enlever la lésion* au maximum tout     Le réveil peut aussi durer davan-
     en préservant la qualité de vie du     tage que prévu, chacun réagissant
     malade. Les exercices terminés,        différemment aux produits d’anes-
     l’anesthésiste rendort le patient et   thésie. Sans pour autant que ce soit
     l’opération se termine de manière      alarmant, l’intervention peut donc
     classique.                             se prolonger et le neurochirurgien
                                            ne peut dire avec exactitude l’heure
                                            à laquelle il aura terminé. S’il vous
                                            a proposé une rencontre à la fin de
                                            l’opération, l’heure du rendez-vous
                                                           ne peut être qu’ap-
                                                           proximative. Selon
                                                            vos besoins, vous
                                                            pouvez rester à l’hô-
                                                            pital ou vous en aller
                                                            pendant l’opération.
                                                             Le temps vous sem-
                                                             blera moins long si
                                                             vous avez l’esprit
                                                             occupé et il est
                                                             toujours possible
                                                             d’être informé par
                                                             téléphone.

24
Que se passe-t-il
après l’opération ?
L’opération terminée, vous êtes             Posé à hauteur de la zone opérée,
transféré au service des soins intensifs.   un drain est parfois nécessaire pour
Une nuit minimum est généralement           évacuer les liquides qui restent après
prévue avant de regagner la chambre.        l’opération. Une infirmière l’enlèvera
L’équipe des soins intensifs assure une     dès qu’il ne sera plus utile.
surveillance permanente pour vous
garantir un réveil dans les conditions      Ne pouvant vous lever pendant un
optimales. Toutes les heures, une           moment, vous avez une sonde pour
infirmière vient surveiller vos para-       uriner. Progressivement, vous pourrez
mètres vitaux : température, rythme         recommencer à boire et à manger.
cardiaque…
                                            Si une sonnerie retentit et que per-
Vous êtes placé sous perfusion pour         sonne ne vient, pas de panique : l’infir-
assurer votre hydratation et vous           mière reçoit toujours le signal. Une
administrer les médicaments dont vous       sonnette placée à proximité permet
avez besoin.                                aussi d’appeler le service infirmier.

                                            À l’attention des proches
                                            Aux soins intensifs, les visites sont
                                            limitées, mais il est permis aux
                                            proches de voir le patient quelques
                                            minutes. De votre côté, pensez
                                            aussi à vous reposer.

                                                                                        25
Comment se passe                               Au minimum 5 jours ouvrables après
                                                    l’intervention, le neurochirurgien reçoit
     la suite du séjour                             du laboratoire d’anatomopathologie*
     hospitalier ?                                  les résultats d’analyse de la tumeur.
                                                    Une fois la nature exacte de la tumeur
     Durant votre hospitalisation, vous             connue, le neurochirurgien propose de
     êtes entouré par une équipe pluridis-          vous rencontrer pour vous expliquer
     ciplinaire. Les compétences et l’aide          si des traitements complémentaires
     apportées par chacun de ses membres            sont prévus afin de renforcer l’effica-
     sont complémentaires et tous veille-           cité de l’opération. D’autres médecins
     ront à votre confort et à votre bien-          spécialistes vous verront ensuite pour
     être, tant physique que psychologique.         vous expliquer la suite de votre prise en
     (cf. «À l’hôpital, sur quelle équipe puis-je   charge.
     compter ?»)
                                                    Vos points de suture ou agrafes sont
     Après l’opération, vous aurez des              retirés environ douze jours après l’opé-
     examens médicaux de contrôle. Ils              ration. Si vous rentrez chez vous avant
     servent au neurochirurgien à évaluer la        ce délai, le neurochirurgien vous fixe un
     situation.                                     rendez-vous pour les enlever. Parfois, il
                                                    autorise votre médecin généraliste ou
     Si nécessaire vous recevrez un traite-         une infirmière à domicile à le faire.
     ment contre l’épilepsie*, car comme            Si votre état nécessite une aide à
     toute autre irritation du cerveau*, une        domicile, une rééducation spécifique
     opération au cerveau* peut engendrer           ou des soins particuliers dans une
     un risque de crise d’épilepsie*.               autre institution, l’équipe médicale
                                                    vous propose le passage d’un assistant

                           Conseil
                           X N’hésitez    pas à solliciter les personnes
                                dont vous avez besoin. N’hésitez pas
                                                                      er
                                non plus à poser des questions, parl
                                                                    tre
                                d’éventuelles difficultés, transmet
                                des informations qui vous semblent
                                importantes, exprimer vos besoins…
                                L’équipe est là pour vous aider.
26
social. Il vous aidera à organiser les         plus sous forme d’un CDRom). Vous
choses avant votre sortie. (cf. «Quelles       recevez des attestations pour votre
sont les aides médicales ou sociales dont je   mutualité et votre employeur, ainsi
peux bénéficier ?»)                            qu’une lettre à remettre à votre méde-
Le jour de votre sortie, vous pouvez           cin généraliste.
récupérer tous vos clichés (de plus en

Quels sont les
traitements non
chirurgicaux ?
La radiothérapie*, la radiochirurgie* et       Ce sont des traitements qui ne néces-
la chimiothérapie* sont des traitements        sitent pas une hospitalisation continue.
non chirurgicaux. Comme ils ne sont            Ils peuvent se suivre en ambulatoire.
pas systématiques, nous n’allons pas ici       Vous pouvez rester à votre domicile et
nous y attarder longuement.                    vous rendre de chez vous aux séances
                                               planifiées par le médecin spécialiste.
Si vous êtes concerné par l’un de ces
traitements, vous recevrez de plus
amples informations auprès du méde-
cin spécialiste qui s’occupera de vous. Il      Astuce
existe aussi des brochures spécifiques
qui vous expliqueront en détail chacun          - Le nombre de trajets entre
de ceux-ci.                                       le domicile et l’hôpital est
                                                  parfois contraignant. N’hésitez
                                                   pas à faire appel aux services
                                                   de transport des malades.
                                                   (Mutuelle, bénévoles, Fondation
                                                   contre le Cancer...).

                                                                                          27
En quoi consiste
     la radiothérapie ?
     La radiothérapie* utilise des
     rayons pour détruire les
     cellules tumorales. Ce trai-
     tement est le plus souvent
     prescrit après une chirurgie.
     Il permet de supprimer les
     cellules tumorales qui n’ont
     pas pu être enlevées lors de
     l’opération.

     Le traitement nécessite plusieurs
     séances étalées sur une période de
     plusieurs jours ouvrables. La première   En quoi consiste
     séance est une séance de simulation de
     30 à 60 minutes où le radiothérapeute
                                              la radiochirurgie ?
     prend des repères et identifie avec      Les rayons sont à la radiochirurgie*, ce
     précision la zone à traiter. Sur votre   que le bistouri est à la chirurgie. Cette
     visage, il moule un masque qui vous      technique de radiothérapie* consiste à
     permettra d’une séance à l’autre de      concentrer un faisceau de rayons sur la
     toujours conserver la même position.     lésion* pour la détruire. Ces rayons sont
     Les séances proprement dites durent      émis par plusieurs sources et sont de
     de 10 à 30 minutes.                      faible intensité. Focalisés sur la tumeur,
                                              ils exercent une action destructrice
     Les effets secondaires d’une radiothé-   maximale à l’endroit où ils convergent.
     rapie cérébrale ne sont pas compa-       Isolément, chacun d’eux a une action
     rables à ceux d’une radiothérapie pour   minimale sur les tissus environnants
     d’autres organes. Avec le radiothéra-    qu’il traverse.
     peute, prenez le temps d’aborder la      La radiochirurgie est notamment indi-
     question des effets secondaires comme    quée pour les tumeurs de petite taille
     la fatigue ou l’éventuelle perte de      avec des contours bien délimités ou
     cheveux.                                 pour celles difficilement accessibles.

28
Comme la chirurgie, la radiochirurgie     métallique sert de repère pour localiser
traite la lésion en une fois. Son effet   la cible des rayons. Le cadre est utilisé
n’est toutefois pas aussi immédiat,       pour la radiochirurgie proprement dite
car l’action destructrice des rayons se   et pour les examens d’imagerie préa-
poursuit durant plusieurs mois après      lables au traitement.
lesquels le neurochirurgien prescrit
des examens de contrôle et revoit le      La pose du cadre stéréotaxique est une
patient.                                  étape inconfortable du traitement. Le
                                          matin même de la radiochirurgie*, la
Comparée à la chirurgie, l’hospitalisa-   structure est fixée au crâne sous anes-
tion est plus courte pour une radiochi-   thésie locale. Ce n’est pas douloureux,
rurgie. Comme le traitement n’entraîne    mais cela peut paraître gênant. Avec
pas d’effets secondaires importants,      le cadre, vous pouvez parler, parfois
une hospitalisation de un à trois jours   boire et manger. Vous ne ressentez
est suffisante.                           aucun sentiment d’enfermement, car il
                                          est ouvert. La radiochirurgie terminée,
La radiochirurgie nécessite une grande    le cadre est aussitôt enlevé et vous
précision dans le repérage en trois       pouvez rentrer chez vous le jour même
dimensions de la lésion. C’est pour-      ou le lendemain.
quoi un cadre stéréotaxique* est fixé
au crâne du patient. Cette structure      Avant votre sortie, le neurochirurgien
                                          vous informe s’il y a des précautions
                                          particulières à prendre et fixe avec vous
                                          les rendez-vous de suivi. De retour à
                                          votre domicile, vous pouvez reprendre
Astuce                                    vos activités habituelles.
- La journée semble parfois
  longue avec le cadre. Si vous
  êtes nerveux, demandez aux
   infirmières un calmant. Il vous
   aidera à vous détendre. Si
    vous avez mal, demandez un
    antidouleur.
                                                   cadre stéréotaxique

                                                                                      29
Conseil
     En quoi consiste                                   X N’hésitez   pas à parler à
     la chimiothérapie ?                                    votre médecin de votre vécu
                                                            des soins et des traitements.
     La chimiothérapie* consiste à                          Dites-lui si vous ressentez
     utiliser des médicaments à forte                       un inconfort.
     dose pour détruire la tumeur.
     Prescrit seul ou en complément,
     ce traitement empêche les cel-
     lules tumorales de se multiplier. Il n’est   Dans certains cas spécifiques, la
     pas systématique. Certaines tumeurs          chimiothérapie s’administre sous forme
     cérébrales sont insensibles aux médica-      de comprimés à avaler. Vous disposez
     ments chimiothérapeutiques.                  alors d’une plus grande autonomie car
                                                  vous ne devez pas venir à l’hôpital pour
     Le médecin oncologue dispose d’un            les prendre.
     grand nombre de médicaments diffé-
     rents qu’il utilise seuls ou en associa-     Chaque chimiothérapie est différente
     tion, selon la nature de la tumeur. Il       et les possibles effets secondaires
     choisira toujours le type de traitement      varient selon les patients et le type de
     qui vous convient le mieux en fonction       traitement. Pour atténuer les effets
     de votre parcours et de vos besoins          indésirables, il existe des médica-
     médicaux.                                    ments efficaces. Parlez-en avec votre
                                                  médecin.
     Si certaines chimiothérapies peuvent
     se prendre sous forme de médicaments
     à avaler, la plupart des chimiothérapies
     se font en ambulatoire. Arrivé le matin
                                                  Quel est le
     à l’hôpital, vous recevez le traitement      suivi après les
     pendant la journée sous forme de plu-        traitements ?
     sieurs perfusions avant de rentrer chez
     vous le soir. Le traitement s’étale sur      Pendant plusieurs années ou parfois
     quelques mois et alterne les cures avec      tout au long de votre vie, les médecins
     des périodes de plusieurs semaines de        surveilleront si la tumeur disparaît, se
     repos.                                       rétracte, reste identique ou se trans-
                                                  forme. Pour intervenir au plus tôt en

30
cas de récidive, le meilleur moyen est       le temps durant lequel la qualité de vie
d’assurer un contrôle médical par des        sera satisfaisante, tellement les situa-
examens de surveillance réguliers. Ces       tions sont variables et individuelles.
examens de contrôle sont identiques à
ceux prescrits pour établir le diagnos-      Il n’existe donc pas de réponse toute
tic* ou préparer une opération : scan-       faite au problème de l’évolution
ner, IRM, PET-scan… Leur fréquence           éventuelle d’une tumeur cérébrale. La
est fixée par les spécialistes en fonction   seule approximation possible passe par
de l’évolution de votre situation.           une réflexion médicale au cas par cas.
                                             Il faut savoir que la médecine n’est pas
                                             une science exacte et que les médecins
Comment la tumeur                            n’ont pas le don de prédire l’avenir avec
                                             exactitude.
cérébrale peut-elle
évoluer ?
L’évolution possible d’une tumeur
                                             Sur quels nouveaux
cérébrale est très variable, car chaque      traitements travaillent
patient est différent et chaque tumeur       les chercheurs ?
est différente.
                                             Chaque jour, les chercheurs s’ap-
Après les traitements, il est possible       pliquent à mieux comprendre les
que la tumeur récidive ou évolue. Dans       mécanismes de développement de
ces cas-là, l’équipe pluridisciplinaire      la maladie. Ils essaient de trouver de
qui vous soigne vous proposera une           nouveaux médicaments et de nouvelles
nouvelle prise en charge adaptée à la        manières de lutter contre les tumeurs
situation qui se présente.                   malignes. Grâce à la recherche, les
                                             patients bénéficient aujourd’hui de
Il faut être extrêmement prudent dans        traitements plus efficaces et mieux
l’interprétation de toute statistique        tolérés.
concernant un pronostic*, quelle qu’en
soit la source. La difficulté principale     Si pour vous les moyens thérapeu-
réside dans l’impossibilité pour les         tiques actuels s’avèrent insuffisants ou
médecins d’estimer avec certitude la         mal supportés, il se peut qu’un autre
manière dont la maladie va évoluer et        traitement vous soit proposé.

                                                                                         31
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