1566 FMH Une traumatologie moderne béné ficie aux patients âgés accidentés!

La page est créée Ludovic Raynaud
 
CONTINUER À LIRE
1566 FMH Une traumatologie moderne béné ficie aux patients âgés accidentés!
BMS – SÄZ Schweizerische Ärztezeitung – Bollettino dei medici svizzeri – Gasetta dals medis svizzers

                    Bulletin des
                    médecins suisses
                     1561 Editorial                                                    1562 FMH                                                       1594 «Et encore…»
                     Comment le politique aime-                                        Les budgets globaux,                                           par Hans Stalder
47 22. 11. 2017

                     rait déléguer le rationnement                                     une fausse bonne idée?                                         Savoir manger (et boire)
                     aux médecins

                                                                                       1566 FMH
                                                                                       Une traumatologie moderne b ­ éné­ficie
                                                                                       aux patients âgés accidentés!

                                                  Offizielles Organ der FMH und der FMH Services www.saez.ch
                                                  Organe officiel de la FMH et de FMH Services www.bullmed.ch
                                                  Bollettino ufficiale della FMH e del FMH Services
                                                  Organ ufficial da la FMH e da la FMH Services
                  Published under the copyright license “Attribution – Non-Commercial – NoDerivatives 4.0”. No commercial reuse without permission.       See: http://emh.ch/en/services/permissions.html
1566 FMH Une traumatologie moderne béné ficie aux patients âgés accidentés!
SOMMAIRE                                                                                                                                                                        1559

Rédaction                                                                                        Rédaction Ethique
Dr méd. et lic. phil. Bruno Kesseli, membre de la FMH (Rédacteur                                 Dr théol. Christina Aus der Au, p.-d.; Prof. Dr méd. Lazare Benaroyo,
en chef); biol. dipl. Tanja Kühnle (Managing Editor);                                            membre de la FMH; Dr phil., biol. dipl. Rouven Porz, p.-d.
Dr méd. vét. Matthias Scholer (Rédacteur Print et Online);                                       Rédaction Histoire de la médecine
Isabel Zwyssig, M.A. (Rédactrice coordinatrice);                                                 Prof. Dr méd. et lic. phil. Iris Ritzmann; Dr ès sc. soc. Eberhard Wolff, p.-d.
Dr méd. Werner Bauer, membre de la FMH; Prof. Dr méd. Samia Hurst;                               Rédaction Economie
Dr méd. Jean Martin, membre de la FMH; lic. oec. publ. Anna Sax, MHA;                            lic. oec. publ. Anna Sax, MHA
Dr méd. Jürg Schlup, président de la FMH; Prof. Dr méd. Hans Stalder,                            Rédaction Droit
membre de la FMH; Dr méd. Erhard Taverna, membre de la FMH;                                      Me Hanspeter Kuhn, chef du Service juridique de la FMH

FMH
       ÉDITORIAL:Jürg Schlup
 1561 Comment le politique aimerait déléguer le rationnement aux médecins

       ACTUEL:Bruno Kesseli
1562 Les budgets globaux, une fausse bonne idée? Les budgets globaux sont de plus en plus discutés sur le plan national. Dans ce
       contexte, la FMH et d’autres acteurs de la santé ont organisé à Berne le séminaire «Les répercussions des budgets globaux sur les
       patients – regards sur l’étranger, expériences suisses et aspects juridiques».

                                                      ACTUEL:Norbert Suhm, Franziska Saxer
1566                                                  Une traumatologie moderne bénéficie aux patients âgés accidentés! Que souhaite un
                                                      patient âgé avec une fracture du col du fémur pour son avenir? Quelle importance attachons-nous
                                                      à ce que nos proches puissent retourner dans leur appartement et éviter l’établissement médico-­
                                                      social? Pour les patients et leur entourage, les avantages d’une chirurgie traumatologique adaptée
                                                      sont bien réels.

       QUESTIONS TARIFAIRES:Thomas Kessler, Patrick Müller
1568 Deuxième intervention du Conseil fédéral dans le TARMED

       REMED:Mirjam Tanner, Peter Christen
1572 «Personne ne veut reprendre mon cabinet»

1574 Nouvelles du corps médical

Courrier / Communications
1576 Courrier au BMS

FMH Services
1580 Emplois et cabinets médicaux (version imprimée uniquement)

Published under the copyrightwww.emh.ch,     EMH –Schweizerischer
                              license “Attribution Non-CommercialÄrzteverlag AG, Farnsburgerstrasse
                                                                  – NoDerivatives 4.0”. No commercial 8, CH-4132
                                                                                                      reuse      Muttenz
                                                                                                            without permission.         See: http://emh.ch/en/services/permissions.html
1566 FMH Une traumatologie moderne béné ficie aux patients âgés accidentés!
SOMMAIRE                                                                                                                                                                              1560

Tribune
        THÈME: Andrea Eichmüller, Thomas Helbling, Sabina Heuss, Susan Göldi
1589 Patienteninformation und Krankenhausreputation La numérisation touche aussi les patients. L’Internet compte en 2017
        parmi les sources d’informations les plus utilisées lors de recherches en lien avec la santé. Les recommandations de référents, la
        réputation et le bouche-à-oreille continuent de jouer un rôle capital lors du choix d’un hôpital, mais ils se déplacent de plus en plus
        vers le numérique.

Horizons
        FILM:Erhard Taverna
1592 Kinder machen

Et encore…
        Hans Stalder
1594 Savoir manger (et boire)

HUBER

Impressum
Bulletin des médecins suisses                   personne de contact,                             Prix de l’abonnement: abonnement              de l’autorisation de EMH et sur la base
Organe officiel de la FMH                       tél. +41 (0)61 467 86 08,                        annuel CHF 320.–, port en sus.                d’un accord écrit.
et de FMH Services                              fax +41 (0)61 467 85 56,
                                                                                                 ISSN: version imprimée: 0036-7486 /           Note: Toutes les données publiées
Adresse de la rédaction: Elisa Jaun,            stellenmarkt@emh.ch
                                                                                                 version en ligne: 1424-4004                   dans ce journal ont été vérifiées avec
Assistante de rédaction BMS,
                                                «Office de placement»: FMH Consul-               Paraît le mercredi                            le plus grand soin. Les publications
EMH Editions médicales suisses SA,
                                                ting Services, Office de placement,                                                            signées du nom des auteurs reflètent
Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz,                                                               © FMH
                                                Case postale 246, 6208 Oberkirch,                                                              avant tout l’opinion de ces derniers,
tél. +41 (0)61 467 85 72,                                                                         Le Bulletin des médecins suisses est
                                                tél. +41 (0)41 925 00 77,                                                                      pas forcément celle de la rédaction du
fax +41 (0)61 467 85 56,                                                                          actuellement une publication en libre
                                                fax +41 (0)41 921 05 86,                                                                       [BMS]. Les doses, indications et
redaktion.saez@emh.ch, www.saez.ch                                                                accès (open access). Jusqu’à révoca-
                                                mail@fmhjob.ch, www.fmhjob.ch                                                                  formes d’application mentionnées
                                                                                                  tion, la FMH habilite donc EMH à ac-
Editeur: EMH Editions médicales                                                                                                                doivent en tous les cas être comparées
                                                Abonnements membres de la FMH:                    corder à tous les utilisateurs, sur la
­s uisses SA, Farnsburgerstrasse 8,                                                                                                            aux notices des médicaments utilisés,
                                                FMH Fédération des médecins                       base de la licence Creative Commons
 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 55,                                                                                                       en particulier pour les médicaments
                                                suisses, Elfenstrasse 18, 3000 Berne 15,          «Attribution – Pas d’utilisation com-
 fax +41 (0)61 467 85 56, www.emh.ch                                                                                                           récemment autorisés.
                                                tél. +41 (0)31 359 11 11,                         merciale – Pas de modification 4.0
Marketing EMH / Annonces:                       fax +41 (0)31 359 11 12, dlm@fmh.ch               International», le droit, non limité dans    Production: Schwabe SA, Muttenz,
Dr phil. II Karin Würz, responsable                                                               le temps, de reproduire, distribuer et       www.schwabe.ch
                                                Autres abonnements: EMH Editions                  communiquer cette création au public.
marketing et communication,
                                                médicales suisses SA, Abonnements,                Le nom de l’auteur doit dans tous les
tél. +41 (0)61 467 85 49, fax +41
                                                Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz,               cas être indiqué de manière claire et
(0)61 467 85 56, kwuerz@emh.ch
                                                tél. +41 (0)61 467 85 75, fax +41                 transparente. L’utilisation à des fins
«Offres et demandes d’emploi/Im-                (0)61 467 85 76, abo@emh.ch                       commerciales peut être possible              Photo de couverture:
meubles/Divers»: Matteo Domeniconi,
                                                                                                 ­uniquement après obtention explicite         © Mathew Hayward | Dreamstime.com
Published under the copyright license “Attribution – Non-Commercial – NoDerivatives 4.0”. No commercial reuse without permission.             See: http://emh.ch/en/services/permissions.html
1566 FMH Une traumatologie moderne béné ficie aux patients âgés accidentés!
FMH Editorial                                                                                                                                                                            1561

Comment le politique aimerait délé-
guer le rationnement aux médecins
Jürg Schlup
Dr méd., président de la FMH

                                  Voici quelques mois, notre système de santé a de nou-                            Si les besoins des patients dépassent le budget, les mé-
                                  veau été classé parmi les plus performants au niveau                             decins n’auront d’autre choix que de refuser des pres-
                                  international: le troisième rang parmi 195 pays en ce                            tations ou de subir des sanctions telles que des «ré­
                                  qui concerne la qualité et l’accès aux soins [1] . Les              1
                                                                                                                   ductions automatiques des tarifs» [7, p. 33]. La liberté
                                  primes de caisses-maladie payées pour cet accès                                  thérapeutique devient donc le lieu d’un conflit de
                                  ­général aux traitements de haute qualité s’élèvent en                           loyauté entre le respect des plafonds et l’intérêt des
                                  moyenne à 5,8% du revenu brut [2]. Et même si les                                ­patients.
                                  ­ménages suisses doivent consacrer toujours plus à la                            D’après le rapport d’experts, le patient ne serait pas
                                  santé, il leur reste aussi plus d’argent pour la consom-                         ­pénalisé, étant donné que 20% des prestations seraient
                                  mation ou les économies [3, p. 10]. Plus de trois
                                  ­citoyens sur quatre sont satisfaits du système de                          Si les besoins des patients dépassent la limite
                                  santé et attachent plus d’importance à la qualité et                        politique, le médecin doit refuser des presta-
                                  la quantité des prestations de santé qu’au prix [4].                        tions ou s’accommoder de sanctions financières.
                                  Face à cette appréciation positive y compris pour
                                  les coûts [3, p. 10], la priorité devrait être mise sur les                      de toute manière inutiles: il s’agit «d’exercer la pres-
                                  11% de la population pour qui les primes des caisses-                            sion nécessaire sur les différents acteurs» [7, p. 30]
                                  maladie représentent un problème persistant [4]. Une                             pour exploiter pleinement le potentiel d’efficacité. Les
                                  autre priorité serait de décharger les payeurs de primes                         ­auteurs prônent «un regard sur les situations à l’étran-
                                  en introduisant un financement uniforme des presta-                              ger» qui, selon eux, montre que «dans l’intérêt de la
                                  tions ambulatoires et hospitalières. Cette mesure à elle                         ­population, il est nécessaire d’intervenir plus ferme-
                                  seule présente un potentiel d’économies de plusieurs                             ment pour stimuler les gains d’efficience et les éco­
                                  milliards de francs par année [5].                                               nomies qui s’imposent» [7, p. 5]. Cela laisse perplexe
                                                                                                                   quand on sait que la médecine à deux vitesses prévaut
                               Il est prévu de confronter le budget limité                                         en Allemagne, avec 87% de la population (avec une
                               aux exigences croissantes auxquelles fait face                                      ­assurance de base) touchée par les budgets. En Rhéna-
                               le système de santé.                                                                nie-du-Nord-Westphalie, les assurés de base doivent
                                                                                                                   ­attendre 38 jours pour un rendez-vous chez l’ophtal-
                                  Au lieu de cela, le DFI a déjà annoncé en 2016 vouloir                           mologue et 42 jours pour aller chez le radiologue alors
                                  examiner un changement de système radical qui                                    que l’attente des assurés en privé n’est que de cinq
                                  consisterait à utiliser les budgets comme instrument                             jours [8]. Une enquête de l’AOK Rheinland/Hamburg a
                                  de pilotage [6]. Dans ce contexte, il n’est guère surpre-                        montré que les assurés de base doivent attendre
                                  nant que le groupe d’experts constitué pour appuyer                              71 jours pour un rendez-vous chez le cardiologue, soit
                                  ces travaux propose l’instauration de «plafonds                                  52 jours de plus que les assurés en privé [9].
                                  contraignants pour l’augmentation des coûts de l’AOS                             On peut donc légitimement s’interroger si les interven-
                                  [...] en tant que mesure centrale pour contenir la hausse                        tions budgétaires venant d’une administration hyper-
                                  des coûts de la santé » [7 , p. 27]. Il s’agit de confronter                     trophiée, pour la mise en œuvre du budget global, sont
                                  le budget limité aux exigences croissantes auxquelles                            susceptibles d’améliorer la couverture des soins. Les
                                  fait face le système de santé. Les «plafonds» prédéfinis                         Pays-Bas, la France et l’Allemagne, trois pays cités en
                                  seraient répartis sur les différents secteurs de soins, les                      exemple pour le budget global, occupent respective-
                                  experts proposant même explicitement «d’instaurer                                ment les 9e, 15e et 20e rangs dans le classement men-
                                  des plafonds sans connaissance détaillée du potentiel                            tionné plus haut. Ils se trouvent donc nettement der-
1 Les références se trouvent      d’amélioration de l’efficacité» [7, p. 33]. Il appartiendra                      rière la Suisse. Pour un système de santé à la 20e place,
  sous www.bullmed.ch
  → Numéro actuel ou
                                  ensuite aux médecins d’éviter les dépassements du                                les contribuables allemands consacrent 14,6% de leur
  → Archives → 2017→ 47.          budget fixé, en réduisant leur volume de prestations.                            salaire brut à l’assurance-maladie.

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI                                  2017;98(47):1561
Published under the copyright license “Attribution – Non-Commercial – NoDerivatives 4.0”. No commercial reuse without permission.                See: http://emh.ch/en/services/permissions.html
1566 FMH Une traumatologie moderne béné ficie aux patients âgés accidentés!
FMH Ac tuel                                                                                                                                                                          1562

Séminaire de la FMH et d’autres acteurs de la santé à Berne le 12 septembre

Les budgets globaux, une fausse
bonne idée?
Bruno Kesseli
Dr méd. et lic. phil, rédacteur en chef

                                Les budgets globaux sont de plus en plus discutés sur le plan national. Dans ce
                                contexte, la FMH et d’autres acteurs de la santé1 ont organisé à Berne le séminaire
                                «Les répercussions des budgets globaux sur les patients – regards sur l’étranger,
                                ­expériences suisses et aspects juridiques».

                                La manifestation avait pour objectif de permettre aux                              intervenant, le juriste Rainer Hess, s’est montré par­
                                experts de la santé qui travaillent sur le sujet de se faire                       ticulièrement efficace. Directeur général de l’Union
                                une image réaliste des avantages et inconvénients des                              fédéral­e des médecins conventionnés en Allemagne
                                budgets globaux dans le domaine de la santé. C’est                                 jusqu’en 2005, il a ensuite repris la présidence de la
                                pourquoi, comme l’a souligné dans son discours d’ou­                               Commission fédérale commune, dont les organisa­
                                verture Willy Oggier, économiste de la santé et anima­                             tions responsables sont les associations faîtières des
1 H+, interpharma,              teur du séminaire, l’accent a été mis sur l’expérience                             caisses-maladie obligatoires, l’Union fédérale des mé­
 pharmaSuisse, osp
 Organisation suisse des
                                pratique des orateurs venus d’Allemagne et de Suisse.                              decins conventionnés, l’Union fédérale des dentistes
 patients, santésuisse.         Tous ont largement répondu à cette attente. Le premier                             conventionnés et la Société allemande des hôpitaux.
                                                                                                                   Dans le cadre de ces fonctions, il a acquis de précieuses
                                                                                                                   expériences en matière de budgets globaux.

                                                                                                                   Une politique des dépenses
                                                                                                                   orientée sur les recettes
                                                                                                                   R. Hess a précisé d’emblée que le système de santé alle­
                                                                                                                   mand ne connaît pas un budget global au sens d’une
                                                                                                                   «limite des dépenses fixes englobant tous les do­
                                                                                                                   maines de soins». Une démarche législative dans ce
                                                                                                                   sens a échoué au Conseil fédéral allemand, la Chambre
                                                                                                                   des Länder. Le «principe de la stabilité du taux de
                                                                                                                   contribution» a en revanche été maintenu. Comme l’a
                                                                                                                   expliqué l’économiste Volker Ulrich, on entend par là
                                                                                                                   une «politique des dépenses orientée sur les recettes»,
                                                                                                                   qui se caractérise par le fait que «seule la somme
                                                                                                                   d’argent correspondant à celle de l’année précédente
                                                                                                                   peut être dépensée dans un domaine de dépenses dé­
                                                                                                                   terminé, par année civile, pour l’ensemble des assurés
                                                                                                                   de l’assurance obligatoire; cette somme peut être adap­
                                                                                                                   tée en fonction du pourcentage de l’augmentation de
                                                                                                                   la masse salariale de base». Le but est d’éviter que la
                                                                                                                   part de salaire nécessaire au financement de l’assu­
                                                                                                                   rance-maladie ne connaisse une croissance dispropor­
                                                                                                                   tionnée.
                                                                                                                   Pour les politiciens, cette idée peut sembler attrayante.
                                                                                                                   Mais comme l’ont expliqué les deux orateurs alle­
Willy Oggier                                                                                                       mands, R. Hess et V. Ulrich, sa mise en œuvre s’accom­

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI                                  2017;98(47):1562–1565
Published under the copyright license “Attribution – Non-Commercial – NoDerivatives 4.0”. No commercial reuse without permission.             See: http://emh.ch/en/services/permissions.html
1566 FMH Une traumatologie moderne béné ficie aux patients âgés accidentés!
FMH Ac tuel                                                                                                                                                                           1563

                                                                                                                   pagne de divers problèmes. Ces derniers requièrent des
                                                                                                                   mécanismes correctifs qui s’écartent considérable­
                                                                                                                   ment de la simplicité du modèle initial. Rainer Hess
                                                                                                                   s’est aussi montré surpris de l’intérêt de la Suisse mais
                                                                                                                   pour une autre raison. En Allemagne, l’assurance-ma­
                                                                                                                   ladie obligatoire fonctionne selon le principe des pres­
                                                                                                                   tations en nature, alors que la Suisse applique le prin­
                                                                                                                   cipe du remboursement des coûts. Cela signifie qu’en
                                                                                                                   Allemagne, les médecins conventionnés fournissent
                                                                                                                   leurs prestations sans avoir droit au versement d’un
                                                                                                                   montant fixe pour la prestation fournie. Ils ne peuvent
                                                                                                                   prétendre qu’à une participation à la répartition des
                                                                                                                   honoraires. Pour R. Hess, il est tout à fait possible d’éta­
                                                                                                                   blir des budgets dans ces conditions, alors qu’en Suisse,
                                                                                                                   il faudrait entièrement changer le système, chaque
                                                                                                                   prestation médicale étant rémunérée par un montant
                                                                                                                   fixe.

                                                                                                                   Bilan négatif des experts allemands
                                                                                                                   Le problème principal du système allemand réside
                                                                                                                   dans le fait que le montant de la rémunération totale
                                                                                                                   (du «budget global») n’est pas influencé par des fac­
                                                                                                                   teurs tels que l’évolution démographique, l’évolution
                                                                                                                   de la morbidité, le progrès médical ou l’évolution
Rainer Hess                                                                                                        du nombre de médecins. Seule l’augmentation de la
                                                                                                                   somme salariale de base, c’est-à-dire un paramètre
                                                                                                                   exté­rieur, est déterminante. Le bilan des experts alle­
                                                                                                                   mands appuie nettement sur les inconvénients par
                                                                                                                   rapport aux avantages des budgets globaux. Pour
                                                                                                                   R. Hess et V. Ulrich, les avantages se limitent au fait
                                                                                                                   que les budgets globaux constituent effectivement un
                                                                                                                   moyen de fixer une limite supérieure des dépenses
                                                                                                                   dans l’assurance obligatoire. Les problèmes com­
                                                                                                                   mencent déjà lorsqu’il s’agit de définir les critères sur la
                                                                                                                   base desquels fixer un budget global. Selon lui, une
                                                                                                                   chose est sûre, le médecin qui réussit à traiter le moins
                                                                                                                   de personnes malades est celui qui est le plus efficient
                                                                                                                   dans un budget global. Etant donné que le budget –
                                                                                                                   du moins en Allemagne – ne s’oriente pas selon les be­
                                                                                                                   soins de traitement, les coupes dans les soins sont iné­
                                                                                                                   vitables. Le rationnement des prestations médicales
                                                                                                                   augmente, ce qui engendre une médecine à deux
                                                                                                                   vitesse­s avec des listes d’attente et une sélection des
                                                                                                                   patients.

                                                                                                                   Le budget global dans l’assurance,
                                                                                                                   un corps étranger
                                                                                                                   Le juriste saint-gallois Ulrich Kieser a présenté un
                                                                                                                   aperçu juridique du thème du budget global et rappelé
                                                                                                                   que «l’assurance se caractérise par la prestation garan­
Volker Ulrich                                                                                                      tie en cas de survenance de l’évènement redouté». Le

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI                                  2017;98(47):1562–1565
Published under the copyright license “Attribution – Non-Commercial – NoDerivatives 4.0”. No commercial reuse without permission.             See: http://emh.ch/en/services/permissions.html
1566 FMH Une traumatologie moderne béné ficie aux patients âgés accidentés!
FMH Ac tuel                                                                                                                                                                           1564

                                                                                                                   besoin de financement est couvert par une «contre­
                                                                                                                   partie», généralement sous forme de prime. Il a aussi
                                                                                                                   rappelé que la Loi fédérale sur l’assurance-maladie
                                                                                                                   (LAMa­l) précise que les soins doivent être appropriés et
                                                                                                                   leur qualité de haut niveau, tout en étant le plus avan­
                                                                                                                   tageux possible. La question du montant total des
                                                                                                                   coûts est d’une certaine manière secondaire, a pour­
                                                                                                                   suivi U. Kieser. Un budget global ne peut pas limiter le
                                                                                                                   droit à la prestation et représente donc un «corps
                                                                                                                   étranger» dans l’assurance. U. Kieser a aussi souligné
                                                                                                                   qu’aucune branche dans l’assurance sociale suisse
                                                                                                                   (AVS, AI, assurance-­accidents, prévoyance profession­
                                                                                                                   nelle) n’applique un budget global. Il s’est rallié à l’avis
                                                                                                                   des orateurs précédents: le rattachement d’un budget
                                                                                                                   global à une valeur telle que l’évolution des salaires no­
                                                                                                                   minaux est inapproprié. U. Kieser a également rappelé
                                                                                                                   que l’atteinte de la limite du budget global soulève de
                                                                                                                   délicats problèmes juridiques. En effet, comme il n’est
                                                                                                                   pas possible de limiter le droit aux prestations, une
                                                                                                                   correction devrait s’effectuer par le biais de la rémuné­
                                                                                                                   ration des fournisseurs de prestations. Ce faisant, il
                                                                                                                   faudrait tenir compte du principe de l’égalité de traite­
                                                                                                                   ment et de l’interdiction de l’arbitraire. D’après U. Kie­
                                                                                                                   ser, il n’est pas admissible d’obliger des fournisseurs de
                                                                                                                   prestations n’ayant pas auparavant fourni des presta­
Ulrich Kieser                                                                                                      tions excessives à fournir les mêmes prestations à un
                                                                                                                   tarif ou à un prix inférieur.
                                                                                                                   Pour conclure, U. Kieser a constaté qu’un budget global
                                                                                                                   minerait le système d’assurance actuel et qu’il faudrait
                                                                                                                   par conséquent porter un regard critique, du point de
                                                                                                                   vue constitutionnel, sur l’introduction générale d’un
                                                                                                                   tel système. Sans oublier qu’un budget global rigide
                                                                                                                   s’accompagnerait d’épineuses questions de mise en
                                                                                                                   œuvre.

                                                                                                                   L’expérience des cantons de Vaud
                                                                                                                   et du Tessin
                                                                                                                   Oliver Peters, directeur général adjoint au CHUV à Lau­
                                                                                                                   sanne, et Christian Camponovo, directeur de la Clinica
                                                                                                                   Luganese à Lugano, ont parlé des expériences faites
                                                                                                                   dans des cantons qui travaillent déjà avec des budgets
                                                                                                                   globaux dans le domaine des soins hospitaliers. Dans
                                                                                                                   leurs cantons, un budget global est négocié pour
                                                                                                                   chaque institution. Dans son exposé, Ulrich Kieser
                                                                                                                   avait déjà rendu attentif au fait que les hôpitaux et éta­
                                                                                                                   blissements médico-sociaux sont pilotés selon les be­
                                                                                                                   soins, ce qui facilite et rend possible d’établir un budget
                                                                                                                   réaliste, tout en ajoutant que ce procédé ne peut pas
                                                                                                                   simplement être transposé dans le domaine ambula­
                                                                                                                   toire. Fin 2006, le canton de Vaud a d’ailleurs supprimé
                                                                                                                   les budgets globaux qui couvraient les domaines
Oliver Peters                                                                                                      hospi­talier et ambulatoire. Depuis 2007, les budgets

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI                                  2017;98(47):1562–1565
Published under the copyright license “Attribution – Non-Commercial – NoDerivatives 4.0”. No commercial reuse without permission.             See: http://emh.ch/en/services/permissions.html
1566 FMH Une traumatologie moderne béné ficie aux patients âgés accidentés!
FMH Ac tuel                                                                                                                                                                           1565

                                                                                                                   tion du volume. Pour être efficace, il doit cependant
                                                                                                                   être aménagé de façon globale et différenciée. Quant
                                                                                                                   aux effets de rationnement, ils peuvent être évités par
                                                                                                                   une correction des prestations et une obligation d’ad­
                                                                                                                   mission. Christian Camponovo a conclu que le bilan
                                                                                                                   positif tiré par son collègue du CHUV s’expliquait pro­
                                                                                                                   bablement du fait que, par rapport à une clinique pri­
                                                                                                                   vée comme celle qu’il dirige, un hôpital universitaire
                                                                                                                   dispose de meilleures cartes pour négocier un budget.
                                                                                                                   Quoi qu’il en soit, il n’a pas partagé le point de vue
                                                                                                                   d’Oliver Peters. D’après son expérience, les budgets glo­
                                                                                                                   baux ne résolvent pas – ou résolvent seulement en ap­
                                                                                                                   parence – les problèmes visés. Dans le meilleur des cas,
                                                                                                                   les coûts ne baissent qu’à brève échéance et un effet
                                                                                                                   posi­tif sur les taux d’hospitalisation n’est pas percep­
                                                                                                                   tible. En revanche, les budgets globaux amènent de
                                                                                                                   nombreux problèmes pratiques pour les patients et les
                                                                                                                   fournisseurs de prestations, notamment du fait qu’ils
                                                                                                                   génèrent de fausses incitations. Parmi les exemples de
                                                                                                                   répercussions négatives, Christian Camponovo a cité
                                                                                                                   une concurrence réduite, une baisse des investisse­
                                                                                                                   ments dans la qualité et des difficultés budgétaires
                                                                                                                   lorsqu’il s’agit d’engager rapidement de la main-
                                                                                                                   d’œuvre hautement qualifiée.

                                                                                                                   En fin de compte, le scepticisme règne
                                                                                                                   Dans leur grande majorité, les experts intervenant lors
                                Christian Camponovo
                                                                                                                   du séminaire n’ont guère trouvé d’avantages à l’appli­
                                                                                                                   cation de budgets globaux à large échelle. Ils n’y voient
                                                                                                                   pas une solution pour résoudre les problèmes de finan­
                                                                                                                   cement du système de santé suisse. Reste à voir si la
                                globaux ne concernent plus que les prestations hospi­
                                                                                                                   ­politique parviendra à des conclusions similaires.
                                talières.
                                Les deux gestionnaires d’hôpitaux ont tiré des bilans
                                très différents. Du point de vue d’Oliver Peters, un bud­                          Crédit photos
bkesseli[at]emh.ch              get global est un outil utile pour contrôler l’augmenta­                           Bruno Kesseli

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI                                  2017;98(47):1562–1565
Published under the copyright license “Attribution – Non-Commercial – NoDerivatives 4.0”. No commercial reuse without permission.             See: http://emh.ch/en/services/permissions.html
1566 FMH Une traumatologie moderne béné ficie aux patients âgés accidentés!
FMH Ac tuel                                                                                                                                                                           1566

Amélioration des soins médicaux: quels bénéfices en retour des dépenses consenties?

Une traumatologie moderne béné-
ficie aux patients âgés accidentés!
Norbert Suhm a , Franziska Saxer b
a
    Prof., Hôpital universitaire de Bâle, Clinique d’orthopédie et traumatologie; b Dr, Hôpital universitaire de Bâle, Clinique d’orthopédie et traumatologie

                                Que souhaite un patient âgé avec une fracture du col du fémur pour son avenir?
                                Quelle importance attachons-nous à ce que nos proches puissent retourner dans
                                leur appartement et éviter l’établissement médico-social? Pour les patients et leur
                                entourage, les avantages d’une chirurgie traumatologique adaptée sont bien réels.

                                Mission possible!                                                                  équilibre et rendre impossible le retour à domicile. La
                                                                                                                   ­question des conséquences d’un hébergement dans un
                                Permettre aux patients les plus fragiles de retourner                              ­établissement médico-social suite à une fracture a déjà
                                dans leur environnement habituel après un accident –                               été traitée dans un article de cette série paru précé-
                                telle pourrait être la déclaration d’intention d’un ser-                           demment [3].
                                vice de traumatologie de la personne âgée. Au cours
                                des dix dernières années, les établissements spécia­
                                                                                                                   Bouger c’est vivre – vivre c’est bouger
                                lisés dans ce domaine ont vu le jour dans le monde
                                ­entier, malgré des systèmes de santé très différents. De                          L’objectif principal du traitement est donc de sauvegar-
                                fait, ils répondent à un besoin de la société, car chez ces                        der la mobilité et l’indépendance. La perte de masse
                                patients, qui souffrent de maladies liées à la vieillesse                          musculaire, en raison d’une immobilisation prolongée
                                et de déficits fonctionnels, les chutes sont une cause                             par des traitements conservateurs (plâtre ou attelle),
                                d’hospitalisation parmi les plus fréquentes.                                       est souvent irréversible chez les patients âgés. Grâce
                                                                                                                   aux progrès de la technique chirurgicale avec de nou-
                                                                                                                   veaux implants, et surtout aux procédures moins agres-
                                Les fractures de la personne âgée – un défi
                                                                                                                   sives d’anesthésie, nous pouvons proposer, même aux
                                Les fractures de la personne âgée mettent à contribu-                              patients très âgés, des alternatives chirurgicales qui ne
                                tion le système de santé à cause de leur incidence et des                          nécessitent pas d’immobilisation prolongée. Il faut
                                frais de traitement qu’elles impliquent. Parmi les per-                            donc aussi jauger à cette aune la tendance actuelle vers
                                sonnes de plus de 65 ans, une sur trois au moins chute                             plus d’interventions chirurgicales!
                                une fois par an. Associé à la perte osseuse (ostéoporose)
                                fréquente avec l’âge, cela s’est traduit en 2010 chez les                          Exemple 1: Le traitement d’une fracture impactée du
                                personnes de plus de 50 ans en Suisse par environ                                  col du fémur illustre bien cette évolution. Il y a 20 ans,
                                74 000 nouvelles fractures [1], ce qui a été évalué à plus                         on proposait un traitement conservateur, c’est-à-dire
                                de deux milliards de francs de frais médicaux [2].                                 sans opération, avec une semaine de repos au lit et en-
                                                                                                                   suite une mobilisation partielle. On pensait alors que
                           La chirurgie moderne permet d’éviter une                                                trois quarts des patients guériraient ainsi, ce qui per-
                           immobilisation prolongée et donc une perte                                              mettrait d’éviter des opérations inutiles. Les études [4]
                           de masse musculaire irréversible.                                                       se référaient cependant à des patients d’un âge moyen
                                                                                                                   de 70 ans, sans comorbidités. Aujourd’hui, les patients
                                Pour le patient âgé, la baisse des réserves physio­                                atteints d’une fracture proximale sont en moyenne
                                logiques constitue le principal défi: les capacités phy-                           âgés de 82 ans et souffrent de trois comorbidités, ce
                                siques et mentales à faire face à une nouvelle situation                           qui rend une mobilisation même partielle illusoire.
                                et aux exigences qu’elle implique sont limitées. Déjà                              C’est pour cette raison qu’aujourd’hui nous traitons
                                avant l’accident, ces personnes se trouvent dans un                                en général la fracture impactée du col du fémur avec
                                équilibre précaire entre autonomie et dépendance.                                  une prothèse et une mobilisation totale dès le pre-
                                De petits accidents suffisent pour mettre en péril cet                             mier jour.

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI                                  2017;98(47):1566 –1567
Published under the copyright license “Attribution – Non-Commercial – NoDerivatives 4.0”. No commercial reuse without permission.             See: http://emh.ch/en/services/permissions.html
1566 FMH Une traumatologie moderne béné ficie aux patients âgés accidentés!
FMH Ac tuel                                                                                                                                                                            1567

                                 Exemple 2: Le traitement de la fracture du bassin avec                            du séjour de réadaptation. Sa mise en pratique, avec la
                                 ostéoporose est un autre exemple qui montre que le                                participation de toutes les disciplines (médecine d’ur-
                                 traitement adapté aux patients âgés se traduit par une                            gence, anesthésie, gériatrie, réadaptation et traumato-
                                 mobilité accrue. Autrefois, la radiographie du bassin                             logie) et professions impliquées (soins, physiothérapie,
                                 montrait souvent une «fracture de la branche supé-                                service social, conseil nutritionnel, service médical),
                                 rieure et inférieure du pubis» [5]. La thérapie se limitait                       nous a permis de réduire le taux de complications de
                                 au traitement de la douleur et, dans la mesure du pos-                            73% à 59% [7].
                                 sible, à la décharge du côté blessé, ou à un repos au lit
                                 de quatre à huit semaines.
                                                                                                                   Résumé
                                 Aujourd’hui, la tomodensitométrie du bassin permet                                Le souhait de poursuivre une vie autodéterminée et
                                 un classement des lésions osseuses de la ceinture pel-                            indépendante, même après une chute avec trauma-
                                                                                                                   ­
                                 vienne en quatre groupes avec des options thérapeu-                               tisme, est clairement prioritaire pour les patients âgés.
                                 tiques différenciées [6]. Le vissage percutané de la cein-                        Une mobilisation rapide est donc une nécessité mé­
                                 ture pelvienne antérieure, peu invasif et effectué sous                           dicale. Les options chirurgicales dont on dispose au-
                                                                                                                   jourd’hui sont sûres et efficaces, et n’entraînent que
                              L’objectif principal du traitement est de sauve-                                     ­rarement des complications. Elles nous permettent d’ai-
                              garder la mobilité et l’indépendance afin                                            der au mieux les patients concernés et leur entourage
                              de ­permettre le retour à domicile du patient.                                       pour atteindre leur objectif de mener une vie la plus
                                                                                                                   ­autonome possible. Dans le cadre d’un itinéraire cli-
                                 contrôle tomodensitométrique en moins de 60 minutes,                              nique adapté, on peut s’attendre à d’excellents résultats.
                                 compte parmi celles-ci. Nous pouvons sans crainte
                                 proposer cette intervention jusqu’à un âge très avancé
                                 – notre patiente la plus âgée avait 93 ans au moment de                           Références
                                 l’intervention! Déjà le premier jour après l’opération,                           1   Lippuner K, Johansson H, Kanis JA, Rizzoli R. Remaining lifetime
                                                                                                                       and absolute 10-year probabilities of osteoporotic fracture in Swiss
                                 les patients souffrent moins de douleurs et peuvent
                                                                                                                       men and women. Osteoporos Int. 2009;20:1131–40.
                                 être mobilisés, ce qui rend le retour à domicile nette-                           2   Svedbom A, Ivergård M, Hernlund E, Rizzoli R, Kanis JA. Epidemio-
                                                                                                                       logy and economic burden of osteoporosis in Switzerland. Arch
                                 ment plus accessible.
                                                                                                                       Osteoporos. 2014;9:187. DOI: 10.1007/s11657-014-0187-y.
                                                                                                                   3   Brandenberg JE. L’utilité des endoprothèses encore plus élevée que
                                                                                                                       leur coût. Bulletin des médecins suisses. 2017;98(33):1024–5.
                                 Opérer ne suffit pas                                                              4   Raaymakers EL, Marti RK. Non-operative treatment of impacted
                                                                                                                       femoral neck fractures. A prospective study of 170 cases. J Bone
                                 En raison des comorbidités et de leur condition phy-                                  Joint Surg Br. 1991;73(6):950–4.
                                                                                                                   5   Studer P, Suhm N, Zappe B, Bless N, Jakob M. Pubic rami fractures
                                 sique réduite, les patientes âgées victimes de fractures
                                                                                                                       in the elderly – a neglected injury? Swiss Med Wkly. 2013;143(19):
Correspondance:                  présentent plus souvent des complications post-opéra-                                 w13859.
Prof. Norbert Suhm               toires. Les techniques chirurgicales ne sont pleine-                              6   Rommens PM, Hofmann A. Comprehensive classification of fra­
Médecin adjoint Clinique                                                                                               gility fractures of hte pelvic ring: Recommendations for surgical
d’orthopédie et traumatolo-      ment efficaces que si elles sont intégrées dans un                                    treatment. Injury Int J Care Injured. 2013;44:1733–44.
gie / Orthopedic Osteology       concept global adapté. Il peut par exemple s’agir d’un                            7   Suhm N, Kaeling R, Studer P, Wang Q, Kressig RW, Rikli D, Jakob M,
Spitalstrasse 21                                                                                                       Pretto M. Orthogeriatric care pathway: a prospective survey of im-
CH-4031 Bâle
                                 itinéraire clinique qui décrit le chemin du patient âgé                               pact on length of stay, mortality and institutionalisation. Arch
norbert.suhm[at]usb.ch           accidenté de l’admission aux urgences jusqu’à la sortie                               Orthop Trauma Surg. 2014;134(9):1261–9.

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI                                  2017;98(47):1566 –1567
Published under the copyright license “Attribution – Non-Commercial – NoDerivatives 4.0”. No commercial reuse without permission.              See: http://emh.ch/en/services/permissions.html
FMH Ques tions tarifaires                                                                                                                                                            1568

L’ordonnance relative à la deuxième intervention tarifaire entrera en vigueur au 1er janvier 2018
et aura un impact important sur le secteur ambulatoire

Deuxième intervention du Conseil
fédéral dans le TARMED
Thomas Kessler a , Patrick Müller b
a Expert, division Médecine et tarifs ambulatoires, FMH; b chef de la division Médecine et tarifs ambulatoires, FMH

                                Le Conseil fédéral fait à nouveau usage de la compétence subsidiaire que lui confère
                                la loi en intervenant pour la deuxième fois dans la structure tarifaire nationale
                                TARMED. Cette deuxième intervention prévoit de nombreux et importants change­
                                ments dans le TARMED et concerne l’ensemble des médecins. L’ordonnance défi­
                                nitive avec tous les détails de l’intervention a désormais été publiée et entrera
                                en ­v igueur au 1er janvier 2018. Les principaux points sont présentés dans l’article
                                qui suit.

                                De nombreuses organisations médicales et quelques                                  Impact sur le domaine LAA
                                médecins particuliers ont profité des trois mois de
                                                                                                                   L’ordonnance du Conseil fédéral porte exclusivement
                                consultation sur la deuxième intervention subsidiaire
                                                                                                                   sur l’assurance-maladie sociale LAMal. Le 18 septembre
                                du Conseil fédéral dans le TARMED pour transmet­
                                                                                                                   2017, la CTM a décidé que la version actuelle du TARMED
                                tre leur prise de position à l’Office fédéral de la santé
                                                                                                                   (01.08.00_BR) restera en vigueur jusqu’au 31 mars 2018
                                publique (OFSP). Le 20 juin 2017, la FMH a tenu une
                                                                                                                   sans aucun changement, et que la nouvelle version
                                conférence de presse à Berne et présenté sa prise de
                                                                                                                   01.09.00_BR n’entrera en vigueur qu’au 1er avril 2018,
                                position rédigée en étroite collaboration avec de
                                ­
                                                                                                                   avec des positions LAA supplémentaires et une reva­
                                ­nombreuses organisations faitières et spécialisées. Un
                                                                                                                   lorisation de certaines prestations (p. ex. expertises).
                                extrait a été publié dans le Bulletin des médecins
                                                                                                                   ­Aucun détail n’est encore connu, mais cela signifie
                                suisses 28/29 du 12 juillet 2017 et peut être consulté sur
                                                                                                                   d’ores et déjà que deux structures tarifaires ambula­
                                le site internet de la FMH.
                                                                                                                   toires TARMED différentes seront appliquées en paral­
                                Le département Médecine et tarifs ambulatoires de la
                                                                                                                   lèle au moins pendant le premier trimestre 2018 (dif­
                                FMH a procédé à des analyses et simulations détaillées
                                                                                                                   férenciation selon la loi appliquée LAMal ou LAA).
                                des mesures de cette deuxième intervention avec les
                                                                                                                   Cette coexistence de deux structures tarifaires entraî­
                                sociétés de discipline médicale et les sociétés cantonales
                                                                                                                   nera des difficultés d’application considérables.
                                de médecine. Ces analyses montrent que les vastes
                                ­mesures d’économies prévues auront un impact consi­
                                dérable sur la prise en charge ambulatoire (restrictions                           Deuxième intervention du Conseil
                                de prestations sous la forme de «limitations»), mettant                            ­fédéral dans la structure tarifaire
                                en péril les objectifs de la stratégie «Santé2020» du                               ­TARMED au 1er janvier 2018: les mesures
                                Conseil fédéral. La pratique libérale et les services
                                                                                                                   Nous vous présentons ci-dessous les principales me­
                                ­ambulatoires des hôpitaux seront eux aussi en partie
                                                                                                                   sures de la deuxième intervention tarifaire du Conseil
                                fortement touchés sur le plan financier.
                                Les mesures de l’ordonnance du Conseil fédéral, désor­
                                mais définitive, affaibliront considérablement le sec­                             Important!
                                teur ambulatoire et n’inciteront aucunement à fournir                              N’oubliez pas de mettre à jour votre logiciel de facturation au
                                les prestations dans ce secteur, pourtant nettement                                cabinet avec la nouvelle structure tarifaire TARMED, version
                                                                                                                   ­
                                                                                                                   1.09.00_BR, afin de pouvoir continuer de facturer vos prestations
                                moins cher et plus efficace, menaçant ainsi la prise en
                                                                                                                   dans le cadre de l’assurance-maladie sociale LAMal à partir
                                charge ambulatoire de la population rurale déjà pro­                               du 1er janvier 2018. Votre fournisseur de logiciel vous épaulera
                                blématique aujourd’hui.                                                            ­volontiers.

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI                                  2017;98(47):1568–1571
Published under the copyright license “Attribution – Non-Commercial – NoDerivatives 4.0”. No commercial reuse without permission.             See: http://emh.ch/en/services/permissions.html
FMH Ques tions tarifaires                                                                                                                                                             1569

                                fédéral dans la structure tarifaire TARMED à partir du
                                1er janvier 2018:                                                                  Visualisez l’impact de l’intervention
                                                                                                                   tarifaire sur vos propres prestations
                                1.	Facteur de valeur intrinsèque uniforme pour                                    Quel sera l’impact de l’intervention tarifaire du Conseil fédéral et
                                    toutes les prestations                                                         de ses mesures sur mon cabinet? Dois-je m’attendre à subir des
                                                                                                                   pertes financières? Ce sont là quelques exemples des questions
                                Les «valeurs intrinsèques quantitatives» sont unifor­
                                                                                                                   qui parviennent chaque jour au département Médecine et tarifs
                                misées. Elles se voient toutes (FMH05 à FMH12) attri­
                                                                                                                   ambulatoires de la FMH.
                                buer un facteur de valeur intrinsèque uniforme de                                  L’outil Volumis Online permet à tous les membres de la FMH de
                                0,985. Si les points tarifaires de la prestation médicale                          répondre à ces questions et de visualiser l’impact de l’interven-
                                (PM) des positions avec la valeur intrinsèque quantita­                            tion tarifaire sur leurs propres prestations.
                                                                                                                   Vous trouverez de plus amples informations sur myFMH et sur
                                tive FMH5 (p. ex. 00.0010 Consultation, première pé­
                                                                                                                   notre site internet: www.fmh.ch → Tarifs ambulatoires → TARMED
                                riode de 5 min [consultation de base]) augmentent (fac­                            Tarif → Modifications du TARMED à partir du 1er janvier 2018
                                teur initial = 0,905), ceux de toutes les positions
                                tarifaires avec une «valeur intrinsèque quantitative»
                                plus élevée (FMH06 à FMH12) diminuent au facteur                                   prestations au sens restreint au cas où le spécialiste en
                                0,985. La prestation médicale (PM) du médecin prati­                               radiologie doit être présent pour un certain temps lors
                                cien est abaissée au facteur 0,93 (base des nouveaux                               d’un examen CT ou IRM. Cette position tarifaire est
                                points tarifaires PM).                                                             ­tarifée en tant que prestation à l’acte avec une presta­
                                                                                                                   tion au sens restreint de 5 minutes. De plus, le minu­
                                2.	Augmentation de la productivité médicale                                       tage pour l’établissement de rapports lors de CT ou
                                    pour les unités fonctionnelles des salles                                      d’IRM est tarifé de manière uniforme, respectivement
                                    d’opération                                                                    à 20 et 25 minutes.
                                La productivité des unités fonctionnelles des salles
                                d’opération (OPI à OPIII) est revue à la hausse. La pro­                           5.	Diminution du minutage pour des positions
                                ductivité des unités fonctionnelles OP I augmente de                                   tarifaires choisies
                                45% à 55% (OPII de 50% à 60% et OPIII de 55% à 65%), ré­                           Le minutage de la prestation au sens restreint respec­
                                duisant dans le même temps les taux de coûts des pres­                             tivement du temps d’occupation du local est abaissé
                                tations techniques (PT). En plus du revenu de référence,                           pour les prestations suivantes: opération de la cata­
                                du temps de travail annuel et de la «valeur intrinsèque                            racte, biopsie du corps vitré (et/ou injection intra­
                                quantitative», la productivité médicale est un para­                               vitréale), ECG d’effort et de Holter, coloscopie et radio­
                                mètre décisif pour le calcul du nombre de points tari­                             thérapie stéréotaxique.
                                faires de la prestation médicale.
                                                                                                                   6.	Modification du type de prestation:
                                3.	Baisse des taux de coûts dans certaines                                            l’«examen par le spécialiste» passe d’une
                                    unités fonctionnelles                                                              prestation à l’acte à une prestation au temps
                                Le taux de coûts des unités fonctionnelles avec des                                Les positions tarifaires «Examen par le spécialiste….»
                                coûts d’investissement pour installation, appareils et                             sont converties de prestations à l’acte en prestations au
                                instruments supérieurs à CHF 750 000 baisse de 10%.                                temps. Ces positions tarifaires seront facturées à l’ave­
                                Cette mesure concerne 25 unités fonctionnelles dont la                             nir par période de 5 minutes. Cette mesure concerne
                                salle d’opération de cabinet médical et la salle d’opéra­                          10 positions tarifaires dont 00.0410 Petit examen par
                                tion OP I. Les unités fonctionnelles UBR (salle de traite­                         le spécialiste de premier recours (15 min) remplacée
                                ment et d’examen), dont par exemple UBR médecin de                                 par la position 00.0415 Petit examen par le spécialiste
                                premier recours, UBR chirurgie et chirurgie pédia­                                 de premier recours, par période de 5 min, et 00.0420
                                trique, UBR ophtalmologie, UBR ORL, UBR urologie,                                  Examen complet par le spécialiste de premier recours
                                UBR dermatologie et UBR angiologie, ainsi que l’unité                              (25 min) remplacée par 00.0425 Examen complet par
                                fonctionnelle Endoscopie gastroentérologique, grande,                              le spécialiste de premier recours, par période de 5 min.
                                ne sont pas concernées par cette mesure.
                                                                                                                   7.	Application des limitations de facturation
                                4.	Adaptation du minutage pour les prestations                                        aussi aux spécialistes qui facturent par voie
                                    au sens restreint lors d’examens CT et IRM                                         électronique
                                La prestation au sens restreint est supprimée sur les                              La mention «Cette restriction ne concerne pas les spé­
                                positions tarifaires pour les examens CT et IRM. Désor­                            cialistes facturant par voie électronique» est suppri­
                                mais, il existe une position tarifaire séparée pour les                            mée (sans aucun remplacement) sur 20 positions tari­

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI                                  2017;98(47):1568–1571
Published under the copyright license “Attribution – Non-Commercial – NoDerivatives 4.0”. No commercial reuse without permission.             See: http://emh.ch/en/services/permissions.html
FMH Ques tions tarifaires                                                                                                                                                             1570

                                faires. Cette mesure concerne par exemple 00.0020 +                                mais introduites. Les raisons justifiant les besoins plus
                                Consultation, par période de 5 min en plus (supplé­                                importants en soins d’un patient doivent être inscrites
                                ment de consultation), 00.0070 + Visite, par période                               dans le dossier du patient et dûment motivées auprès
                                de 5 min en plus (supplément de visite) ou 00.0120 +                               de l’assureur.
                                Consultation téléphonique par le spécialiste, par                                  En plus des prestations déjà inscrites dans l’interpré­
                                ­période de 5 min en plus. Les limitations à 20 min sont                           tation de la position 00.0140, une nouvelle position
                                doublées à 40 min pour les enfants 75 ans. Pour les patients présentant des besoins en                               la participation aux tumorboards.
                                soins plus importants, les limitations peuvent égale­                              La même différenciation s’applique aux positions tari­
                                ment être doublées. Pour les enfants 75 ans ainsi que les patients présentant des                              ­patient (y compris l’étude du dossier), par le spécialiste
                                ­besoins en soins plus importants, des positions sépa­                             en psychiatrie, par période de 5 min, et 02.0160 Pres­
                                rées sont désormais introduites. Les raisons justifiant                            tation en l’absence du patient, par le psychologue ou
                                les besoins plus importants en soins d’un patient doi­                             psychothérapeute traitant, par période de 5 min.
                                vent être inscrites dans le dossier du patient et dûment
                                motivées auprès de l’assureur.                                                     9.	Suppléments pour l’indemnité forfaitaire
                                                                                                                       de dérangement en cas d’urgence
                                8.	Différenciation pour les «prestations en                                       L’interprétation des positions tarifaires comprenant
                                    l’absence du patient»                                                          la désignation «Indemnité forfaitaire de dérangement
                                La position tarifaire 00.0140 Prestation médicale en                               en cas d’urgence» est précisée. Les critères d’urgence
                                l’absence du patient (y compris étude de dossier), par                             durant la journée sont mieux délimités de façon à
                                période de 5 min, est supprimée en faveur des nou­                                 ­clarifier les cas dans lesquels l’indemnité forfaitaire
                                velles positions suivantes:                                                        peut être facturée. Les indemnités forfaitaires de
                                – 00.0141 Etude de dossier, en l’absence du patient,                               ­dérangement en cas d’urgence peuvent être facturées
                                    par période de 1 min                                                           aussi bien par les médecins que par les institutions de
                                – 00.0142 Obtention d’informations auprès de tiers,                                soins ambulatoires au sens de l’art. 36a LAMal.
                                    en l’absence du patient, par période de 1 min                                  Un point supplémentaire vient compléter les critères
                                – 00.0143 Renseignements donnés aux proches ou à                                   d’urgence utilisés jusqu’à présent pour l’indemnité for­
                                    d’autres personnes de référence du patient, en l’ab­                           faitaire de dérangement en cas d’urgence A (lu-ve 7–19,
                                    sence du patient, par période de 1 min                                         sa 7–12): si en cas de contact direct entre le patient et le
                                – 00.0144 Discussions avec des thérapeutes et des soi­                             médecin, un trouble des fonctions vitales est présent, à
                                    gnants, en l’absence du patient, par période de 1 min                          craindre ou ne peut pas être exclu, on se trouve désor­
                                – 00.0145 Envoi chez un médecin consultant, en l’ab­                               mais dans un cas d’urgence. Cette position peut aussi
                                    sence du patient, par période de 1 min                                         être facturée en cas de maladie aiguë, de traumatisme
                                – 00.0146 Etablissement d’ordonnances ou prescrip­                                 ou d’intoxication qui provoque ou qui peut provoquer
                                    tions en dehors des consultations, visites et consul­                          la lésion d’un ou plusieurs organes. Dans le domaine de
                                    tations téléphoniques, en l’absence du patient, par                            la psychiatrie, on partira du principe qu’il s’agit d’une
                                    période de 1 min                                                               urgence en cas d’état d’excitation, de mise en danger
                                – 00.0147 Prestations diagnostiques d’instituts de                                 de soi-même ou d’autrui, de troubles de la conscience
                                    ­pathologie, en l’absence du patient, par période de                           ou d’états stuporeux catatoniques. Lorsqu’il n’y a pas
                                    1 min                                                                          contact direct entre médecin et patient (p. ex. télé­
                                – 00.0148 Tumorboard en l’absence du patient, pour                                 phone), les critères actuels restent applicables.
                                    les personnes au-dessus de 6 ans et de moins de                                Pour les indemnités forfaitaires de dérangement en
                                    75 ans, par période de 1 min                                                   cas d’urgence B et C (lu–di 19-22, sa 12–19, di 7–19 et lu–di
                                                                                                                   22–7), les critères d’urgence sont complétés de sorte
                                La limitation actuelle de la position tarifaire est divi-                          que, lors d’un contact direct entre médecin et patient,
                                sée par deux. Les limitations pour les enfants 75 ans ne sont pas divisées par deux.                              saire par le spécialiste. Lorsqu’il n’y a pas contact direct
                                Pour les patients présentant des besoins en soins plus                             entre médecin et patient (p. ex. téléphone), les critères
                                importants, les limitations peuvent également être                                 actuels restent applicables, c.à.d. que le traitement
                                doublées. Pour les enfants 75 ans                           immédiat est médicalement nécessaire et/ou jugé
                                                                                                                   ­
                                ainsi que les patients présentant des besoins en soins                             mani­festement nécessaire par le patient, ses proches
                                plus importants, des positions séparées sont désor­                                ou des tiers. Enfin, la fenêtre temporelle pour les

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI                                  2017;98(47):1568–1571
Published under the copyright license “Attribution – Non-Commercial – NoDerivatives 4.0”. No commercial reuse without permission.             See: http://emh.ch/en/services/permissions.html
Vous pouvez aussi lire