La réactivation des cônes dormants dans la rétinite pigmentaire : deux méthodes innovatrices

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La réactivation des cônes dormants dans la rétinite pigmentaire : deux méthodes innovatrices
PAR LYNE KHARBOTLY, ÉTUDIANTE                                       ARTICLE 3
                     ÉCOLE D’OPTOMÉTRIE DE L'UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL

                                                 La réactivation des cônes
                                                 dormants dans la rétinite
                                                 pigmentaire : deux
                                                 méthodes innovatrices
                                                                      La rétinite pigmentaire est une
                                                                      maladie génétique dégénérative
                                                                      de la rétine qui affecte les photo-
                                                                      récepteurs, soit d’abord les bâton-
                                                                      nets puis les cônes. Il est connu
                                                                      que cette maladie est due à des
                                                                      mutations de gènes des bâton-
                                                                      nets causant alors leur mort. De
                                                                      ceci s’ensuit la mort des cônes. Or,
                                                                      le mécanisme entraînant la mort
                                                                      des cônes reste flou et est présen-
                                                                      tement un sujet de recherche d’in-
                                                                      térêt afin de mieux comprendre
                                                                      cette maladie et ainsi développer
                                                                      des méthodes efficaces de traite-
                                                                      ment. Une étude récente sur des
                                                                      porcs portant la mutation P23H
                                                                      dans le gène RHO (codant pour la
                                                                      rhodopsine) causant la rétinite pig-
                                                                      mentaire a démontré l’existence
                                                                      d’un stade de dormance chez les
                                                                      cônes et d’un lien important entre
                                                                      les bâtonnets et les cônes dans
                                                                      le transport et le métabolisme
                                                                      du glucose. La transplantation
                                                                      de précurseurs de bâtonnet dans
                                                                      la rétine ou le remplacement de
                                                                      glucose dans l’espace sous-réti-
                                                                      nien, en restaurant l’expression de
                                                                      Txnip supprimant l’Akt, régénère
                                                                      les structures fonctionnelles des
                                                                      cônes et les réactive, rétablissant
                                                                      une réponse électrophysiologique
                                                                      dans la rétine. Ceci représenterait
                                                                      une nouvelle piste dans la thérapie
                                                                      de la rétinite pigmentaire.

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La rétine contient deux types de photorécepteurs; d’une          de transmission pouvant être impliqués dans la maladie
part, les cônes, responsables de la vision centrale de           (6)
                                                                    . En effet, la rétinite pigmentaire étant un groupe de
haute résolution, de la vision diurne et de la vision des        maladies, les mutations la causant peuvent se produire
couleurs; d’autre part, les bâtonnets, responsables des          dans une grande variété de gènes (liés à la phototrans-
visions périphérique et nocturne (1). Leur préservation est      duction, au cycle visuel, à la structure des photorécep-
fondamentale pour assurer la vision.                             teurs, etc.) et peuvent se transmettre selon différents
                                                                 modes de transmission (gonosomale liée à X, autoso-
                                                                 male dominante ou récessive) (1-3). La rétinite pigmentaire
                                                                 peut aussi se présenter sous différentes formes (non
    Chez une personne atteinte de rétinite                       syndromique ou syndromique (exemple : le syndrome de
                                                                 Usher)) (1-3). Plusieurs modèles d’implants rétiniens sont
     pigmentaire, un groupe de maladies                          également en cours de développement, mais il ne s’agit
    génétiques rétiniennes causant la mort                       pas d’un traitement mais plutôt d’une prothèse excessive-
  des bâtonnets et affectant 1 personne sur                      ment coûteuse à effet limité à ce jour (2). Il serait donc utile
                                                                 de connaître le mécanisme qui cause la mort des cônes
   4000 en Amérique du Nord, il y a d’abord                      dont la perte est encore plus brutale que la perte des
  une difficulté d’adaptation à une baisse de                    bâtonnets afin de développer des traitements permet-
 lumière et une cécité nocturne rapportées à                     tant de réactiver ces photorécepteurs si indispensables
                                                                 à la vision.
 l’adolescence (2-3). À mesure que la maladie
  évolue, la dégénérescence des bâtonnets
 progresse, les champs visuels se réduisent                          Les premières hypothèses expliquant
         jusqu’à une vision en tunnel.                               la dégénérescence des cônes lors
                                                                     de la rétinite pigmentaire sont centrées
                                                                     autour d’une cause directe à la mort
                                                                     des bâtonnets.

                                                                 La mort des bâtonnets serait une cause directe de la
                                                                 mort des cônes, soit par le relâchement de substances
                                                                 toxiques lors de leur mort transmises aux cônes par des
                                                                 jonctions gap, par des dommages collatéraux de la mi-
                                                                 croglie éliminant les bâtonnets morts et/ou par l’arrêt de
                                                                 synthèse d’un facteur de survie produit par les bâtonnets,
                                                                 le « rod-derived cone viability factor » (RdCVF) (3-4-8-9-10).
                                                                 Cependant, ces hypothèses n’expliquent pas pourquoi la
                                                                 mort des cônes survient des années après la mort des
                                                                 bâtonnets chez les humains (3-4).
                                                                 Ce n’est que tout récemment, en 2016, qu’un groupe
                                                                 de chercheurs, Wang et ses collaborateurs, se sont in-
                                                                 téressés à la fois au stade de dormance des cônes peu
Des dépôts pigmentés, provenant de la dégénération des           décrit dans la littérature, au métabolisme du glucose
photorécepteurs, sont observables à l’ophtalmoscopie             dans les photorécepteurs et au potentiel de transplan-
dans la rétine périphérique; puis, à une phase avancée,          tation de cellules précurseurs embryonnaires des bâton-
les cônes commencent à dégénérer à leur tour par un              nets dans le but de réactiver les cônes (6). Avec un modèle
mécanisme méconnu (3). La résolution et la vision cen-           expérimental, le porc, portant une mutation P23H dans
trale photopique sont atteintes : la réduction des champs        le gène RHO (codant pour la rhodopsine), la mutation
visuels se poursuit jusqu’à aboutir à la cécité vers l’âge       autosomale dominante la plus commune en Amérique
de la quarantaine, rendant la maladie la cause majeure           du Nord causant la rétinite pigmentaire, ces chercheurs
de cécité héréditaire en Amérique du Nord (4-5). C’est la        ont décrit un stade de dormance des cônes : les cônes
phase la plus dévastatrice de la maladie, car la perte de        perdent graduellement leur segment externe jusqu’au
cônes implique une perte d’accomplissement de tâches             60e jour post-natum, où la totalité des bâtonnets sont
et d’activités quotidiennes comme la lecture et même             perdus (segment interne, externe et corps cellulaire)
la reconnaissance faciale (6). À l’heure actuelle, la rétinite
                                                                 et où il ne reste que des cônes dépourvus de segment
pigmentaire est incurable; seule une diète enrichie en
                                                                 externe (6). En guise de rappel, chaque photorécepteur
vitamines A et E peut être prescrite pour ralentir sa pro-
gression (7).                                                    est constitué d’un corps cellulaire, situé dans la couche
                                                                 nucléaire externe de la rétine, d’un segment interne riche
Bien que la thérapie génique semble être un mode de              en mitochondries responsable de la formation du seg-
traitement émergent, elle demeure compliquée en raison           ment externe, le « capteur » de lumière rempli de disques
de la diversité des gènes et de leurs différents modes           absorbant les photons (1).

                                                                                                       OPTOMÉTRISTE | MAI | JUIN 2019   25
pu suivre le cheminement du glucose (2-deoxy-glucose
                                                                  avec marqueur fluorescent) dans les rétines des souris
      C’est la perte des segments externes qui est                mutantes comparativement à celles des souris de type
                                                                  sauvage. Dans des conditions normales, la rétine externe
       déterminante dans la cécité, car, sans eux,                est perfusée par diffusion de la choriocapillaire l’approvi-
        aucun stimulus visuel ne peut être capté.                 sionnant en glucose qui est acheminé vers l’EPR, l’espace
          Les chercheurs ont aussi observé que,                   sous-rétinien et atteint finalement les photorécepteurs
                                                                  par les récepteurs Glut1 sur les segments internes (voir
                 après 4 mois post-natum,                         figure) (6-11). Chez les souris mutantes, le glucose reste pris
              le réticulum endoplasmique et                       dans l’EPR, tandis qu’il atteint les segments internes des
                                                                  photorécepteurs des souris de type sauvage (6). Les cher-
         les mitochondries de segments internes                   cheurs expliquent dans un article plus récent que ceci
          des cônes avaient migré dans le corps                   serait dû à la forme plus longue des segments externes
               cellulaire des cônes, causant                      des bâtonnets qui assure un contact avec les micro-
                                                                  villosités de l’EPR permettant le relâchement du glucose
        le désassemblage du segment interne (6).                  dans l’espace sous-rétinien (5).
                                                                  Les bâtonnets étant absents chez les souris mutantes, il
                                                                  y a séquestration du glucose dans l’EPR, causant ultime-
                                                                  ment la mort des cônes. Ceci concorde avec une étude
     Cependant, une persistance des corps cellulaires des
                                                                  antérieure effectuée par Punzo et ses collaborateurs (12).
     cônes dans la couche nucléaire externe des porcs mu-
                                                                  Wang et ses collaborateurs vont plus loin pour appuyer
     tants a été notée pendant au moins 4 ans post-natum.
                                                                  l’hypothèse de la dépendance des cônes aux bâtonnets
     C’est à ce dernier stade que Wang et ses collaborateurs
                                                                  dans le transport du glucose : en injectant chez les porcs
     se sont particulièrement intéressés. En transplantant
                                                                  portant la mutation P23H dans RHO 50 µL de solution de
     5 x 105 cellules précurseurs de bâtonnets provenant de
                                                                  glucose concentrée à 20 mM dans l’espace sous-rétinien
     porcs de type sauvage GFP+ (contenant la « green fuo-
                                                                  des rétines dépourvues de bâtonnets et de segments
     rescent protein ») âgés de 65 jours embryonnaires par
                                                                  externes des cônes (60e jour post natum), on assiste à
     injection dans l’espace sous-rétinien d’un œil de chacun
                                                                  une réactivation de la synthèse des segments externes
     des porcs mutants âgés de 18 mois, les chercheurs ont
                                                                  des cônes restaurant alors la vision; on note une mesure
     noté une restauration des segments interne et externe
                                                                  de l’activité électrophysiologique à l’électrorétinogra-
     des cônes dans un rayon de ~ 1,200 µm du site de trans-
                                                                  phie multifocale photopique plus importante que celle
     plantation et une réponse électrophysiologique, mesurée
                                                                  mesurée chez les porcs ayant eu la transplantation de
     par électrorétinographie multifocale photopique statis-
                                                                  bâtonnets et même de niveau comparable à celle des
     tiquement différente de l’œil controlatéral utilisé comme
                                                                  cônes des porcs de type sauvage. Toutefois, la présence
     témoin avec transplantation placébo (injection de di-
                                                                  des segments internes est un prérequis pour la réactiva-
     luant). Ceci démontre qu’il existe une phase de dormance
                                                                  tion de la synthèse de segments externes par injection
     chez les cônes et qu’il est possible de les réactiver : la
                                                                  de glucose : lorsque les chercheurs ont injecté la même
     transplantation de précurseurs de bâtonnets dans une
                                                                  quantité de glucose à des rétines ne contenant que
     rétine dépourvue de bâtonnets et ne contenant que les
                                                                  les corps cellulaires de cônes (4 mois post-natum sans
     corps cellulaires des cônes réactive la fonction électro-
                                                                  traitement), ni la restauration des segments internes et
     physiologique des cônes par la restauration de ses seg-
                                                                  externes des cônes, ni la réponse électrophysiologique
     ments interne et externe et implique donc une certaine
                                                                  n’a pu être obtenue.
     dépendance des cônes aux bâtonnets pour assurer leur
     fonction (6).

                                                                       Selon les chercheurs, la réactivation
          L’hypothèse des chercheurs est que                       de la synthèse du segment externe résulte
          la mort des bâtonnets affecte                            de l’expression de la protéine d’interaction
          le transport du glucose aux cônes.                         avec la thiorédoxine (Txnip) induite par
          En effet, ils ont pu démontrer que,                      la présence de glucose, une explication qui
          lors de la rétinite pigmentaire,                           se distingue de celle de Punzo et de ses
          le glucose devient séquestré dans                           collaborateurs basée sur la régulation
          l’épithélium pigmentaire                                         de la cible de la rapamycine
          de la rétine (EPR).                                            chez les mammifères (mTOR) (12).

     En ayant recours à des souris de type knockin portant        La Txnip permet de passer d’un métabolisme du glucose
     la mutation P23H dans RHO pour cette deuxième par-           anaérobique à un métabolisme aérobique en régulant à la
     tie de l’expérience, étant donné la plus grande facilité     baisse l’expression de l’Akt (ou protéine kinase B) (6). Une
     et rapidité qu’offre cette espèce dans l’analyse des ré-     grande expression d’Akt est un indicateur d’un métabo-
     tines après congélation, Wang et ses collaborateurs ont      lisme anaérobique du glucose (13).

26   OPTOMÉTRISTE | MAI | JUIN 2019
Puisque son métabolisme est très élevé, la rétine est          Même si la rétine du porc a un ratio bâtonnets/cônes
particulièrement dépendante du métabolisme aérobique           semblable à celui de l’humain et une area centralis rap-
du glucose de haut rendement énergétique pour obtenir          pelant la macula humaine, des études additionnelles sont
de l’ATP en grande quantité dans les segments internes         à réaliser pour savoir si ces résultats peuvent être trans-
riches en mitochondries et ainsi produire les segments         posés chez l’humain (3).
externes (11). C’est pourquoi la Txnip est un régulateur im-
portant pour assurer un métabolisme aérobique dans la          Enfin, le stress oxydatif dû à la mort des bâtonnets est
rétine (voir figure).                                          une nouvelle hypothèse présentée dans d’autres études
                                                               récentes à considérer pour expliquer la mort des cônes
                                                               lors de la rétinite pigmentaire (3-4).

       En effet, les chercheurs ont trouvé
 une expression de Txnip dans les segments
   internes statistiquement différente entre
  les porcs mutants et les porcs sauvages :
    elle est réduite chez les porcs mutants.

Ceci explique la hausse d’Akt observée chez les porcs
mutants. Un second rôle de la Txnip est, en diminuant le
taux d’Akt, de permettre la formation d’acides gras es-
sentiels aux segments externes (6). En effet, l’Akt inhibe
l’enzyme pyruvate déshydrogénase (PDH) responsable
de la transformation du pyruvate en acétyl-CoA qui,
en plus d’initier le cycle de Krebs, est un précurseur
d’acides gras par l’action des enzymes acetyl-Co-
Acaboxylase (ACC) et acide gras synthétase (FAS)
(voir figure) (6).

                                                               Figure : Voie métabolique du glucose chez les cônes médiée par les bâtonnets
    Ainsi, les deux méthodes                                   proposée par Wang et al. modifié d’après Wang (6).
    de réactivation des cônes dormants                         La choriocapillaire est la source principale de glucose des photorécepteurs. Le
    seraient efficaces, car, à la suite                        glucose provenant de la choriocapillaire est acheminé à l’EPR. Étant donné la
                                                               longueur plus importante des segments externes des bâtonnets, un contact est
    d’une transplantation de précurseurs                       assuré entre les bâtonnets et l’EPR permettant la transmission du glucose vers
                                                               les bâtonnets. Le glucose qui n’est pas utilisé pour alimenter les bâtonnets est
    de bâtonnets ou d’une injection de                         relâché dans l’espace sous-rétinien et accède aux cônes par les récepteurs Glut
    glucose dans l’espace sous-rétinien,                       1 situés sur leur segment interne. L’entrée de glucose dans le segment interne
                                                               des cônes active la Txnip supprimant l’Akt, ce qui lève l’inhibition de l’enzyme
    les chercheurs ont noté                                    PDH et permet de passer à un métabolisme aérobique par la production d’acé-
                                                               tyl-CoA, par le fait même d’initier le cycle de Krebs et, grâce à l’action des
    une restauration du taux de Txnip,                         enzymes ACC et FAS, de générer des acides gras essentiels à la formation du
                                                               segment externe des cônes.
    d’ACC et de FAS (6).

Conclusion
En conclusion, à la suite d’une analyse du stade de dor-
mance des cônes qui, selon l’hypothèse de Wang et ses                 Légende :
collaborateurs, serait causée par le manque de transmis-
sion de glucose résultant de la mort des bâtonnets et                         Active
le manque d’expression de Txnip, ces chercheurs ont pu                        Inhibe
mettre en œuvre deux méthodes permettant de réacti-                           Suppression de l’inhibition
ver les cônes dormants dans le contexte de la rétinite
pigmentaire chez des porcs avec la mutation P23H dans
RHO : la transplantation de précurseurs de bâtonnets
dans une rétine ne contenant que les corps cellulaires
des cônes et l’injection de glucose dans l’espace sous-ré-
tinien dans une rétine ayant des corps cellulaires et des
segments internes des cônes (6). Cette dernière serait la
méthode la plus favorable puisqu’elle rétablit une réponse
électrophysiologique comparable à celle des porcs sau-
vages (6).

                                                                                                               OPTOMÉTRISTE | MAI | JUIN 2019     27
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                           tral PMCID: PMC4833509.

              ATTEIGNEZ L’ENSEMBLE DES                                                                                                               VOLU
                                                                                                                                                            ME 40
                                                                                                                                                                    | NUMÉ
                                                                                                                                                                             RO 3
                                                                                                                                                                                      MAI |

              PROFESSIONNELS DE L’OPTIQUE DU
                                                                                                                                                                                              JUIN
                                                                                                                                                                                                     2018

              QUÉBEC AVEC LA REVUE L’OPTOMÉTRISTE.
                                                                                                                                        ARTI
                                                                                                                                               CLE
                                                                                                                                         Les bio     1
                                                                                                                                                 marqu
                                                                                                                                                          eurs de
                                                                                                                                                                   la DM
                                                                                                                                      ARTI                               LA
                                                                                                                                      La denCLE 2
                                                                                                                                     diabét sité des côn
                                                                                                                                    malad ique : un dép es dans
                                                                                                                                            ie grâ                    la
                                                                                                                                                   ce à l’opistage pré rétinopathi
                                                                                                                                                             tique     coc        e
                                                                                                                                   ARTI                            adaptate de la
                                                                                                                                          CLE 3                            ive
                                                                                                                                  Génétiq
                                                                                                                                  un po ue et DM
                                                                                                                                        int fin
                                                                                                                                               al ? LA :

              LA REVUE LA PLUS LUE
              PAR LES OPTOMÉTRISTES.

                               Tirage de la revue :
                               3 300 exemplaires                                                   Nous
                                                                                                  sur du
                                                                                                         imprim
                                                                                                                ons
                                                                                                  Une autpapier cer notre revue
                                                                                                 engage re facettetifié FSC.
                                                                                                 mental. ment env    de
                                                                                                                 ironne-notre

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28   OPTOMÉTRISTE | MAI | JUIN 2019
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