Mackenzie Express - Janvier 2020 - Mackenzie Investments

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Mackenzie Express - Janvier 2020 - Mackenzie Investments
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Express

Janvier 2020
Réservé aux conseillers
Mackenzie Express - Janvier 2020 - Mackenzie Investments
BILAN DE L’ANNÉE 2019
Paul Taylor | Page 4

PERSPECTIVES POUR LE PREMIER TRIMESTRE DE 2020 :
LE SYNDROME FOMO SERA-T-IL TOUJOURS PRÉSENT?
Paul Taylor | Page 8

REVENU FIXE 2020 – PERSPECTIVES POUR LE PREMIER TRIMESTRE
Steve Locke | Page 12

Équipe des stratégies multi-actifs Mackenzie                                          15
Indicateurs du marché                                                                 16
Rendement de la gamme de fonds Banque Laurentienne                                    54

SÉRIE LB                                                                             page
REVENU FIXE    Fonds canadien d’obligations Mackenzie                                 18
ET MARCHÉ      Fonds du marché monétaire canadien Mackenzie                           19
MONÉTAIRE      Fonds de revenu à court terme canadien Mackenzie                       20
               Fonds d’obligations de sociétés Mackenzie                              21
               Fonds d’obligations tactique mondial Mackenzie                         22
               Fonds d’obligations stratégique Mackenzie                              23

ÉQUILIBRÉS     Catégorie Mackenzie Équilibré canadien de croissance                   24
               Fonds équilibré canadien de croissance Mackenzie                       25
               Fonds de revenu Mackenzie                                              26
               Catégorie Mackenzie Revenu stratégique                                 27
               Fonds de revenu stratégique Mackenzie                                  28

ACTIONS     Catégorie Mackenzie Actions canadiennes                                   29
CANADIENNES Catégorie Mackenzie Canadien de croissance                                30
            Fonds canadien de croissance Mackenzie                                    31
            Catégorie Mackenzie Petites capitalisations canadiennes*                  32
            Fonds canadien Mackenzie Ivy                                              33

ACTIONS        Catégorie Mackenzie Croissance moyennes capitalisations américaines    34
AMÉRICAINES

ACTIONS        Fonds mondial de dividendes Mackenzie                                  35
MONDIALES      Catégorie Mackenzie Croissance mondiale                                36
               Fonds de petites capitalisations mondiales Mackenzie                   37
               Fonds international Mackenzie Ivy*                                     38

SECTORIELS     Fonds de ressources mondiales Mackenzie                                39

ACTIFS GÉRÉS   Portefeuille équilibré de revenu mensuel Mackenzie                     40
               Portefeuille prudent de revenu mensuel Mackenzie                       41
               Portefeuille revenu fixe Symétrie                                      42
               Portefeuille revenu prudent Symétrie                                   43
               Catégorie Portefeuille revenu prudent Symétrie                         44
               Portefeuille prudent Symétrie                                          45
               Catégorie Portefeuille prudent Symétrie                                46
               Portefeuille équilibré Symétrie                                        47
               Catégorie Portefeuille équilibré Symétrie                              48
               Portefeuille croissance modérée Symétrie                               49
               Catégorie Portefeuille croissance modérée Symétrie                     50
               Portefeuille croissance Symétrie                                       51
               Catégorie Portefeuille croissance Symétrie                             52
               Catégorie Portefeuille actions Symétrie                                53

               *Le 29 septembre 2017, ce fonds a changé de nom.
BILAN DE L’ANNÉE 2019

                     Paul Taylor, MBA, CFA
                     Vice-président et gestionnaire de portefeuille
                     Équipe des stratégies multi-actifs Mackenzie

                     Le sentiment à l’égard des marchés a changé vers la fin de l’année et s’est transformé en ce
                     que certains investisseurs appellent le syndrome FOMO (la peur de rater quelque chose, de
                     l’acronyme anglais de fear of missing out), ce qui n’est pas surprenant au cours d’une année où
                     l’indice MSCI monde tous pays a enregistré une hausse de 27,3 %. Les investisseurs qui avaient
                     adopté une position défensive au début de 2019 ont dû repenser le positionnement de leurs
                     placements lorsque les marchés ont commencé à se négocier à la hausse pendant le deuxième
                     semestre de l’année. Il s’agit vraiment d’une année pendant laquelle les marchés boursiers ont
                     escaladé le « mur d’inquiétudes » proverbial. La guerre commerciale entre les États-Unis et la
                     Chine, les difficultés au Capitole (le débat sur la procédure de destitution aux États-Unis),
                     le ralentissement économique en Chine et le spectre d’un scénario de fin de cycle pour la reprise
                     économique mondiale après la grande crise financière constituent certaines des principales
                     préoccupations. D’un point de vue macroéconomique, trois thèmes ont façonné les rendements
                     des marchés en général : 1) les hauts et les bas des tensions commerciales entre les États-Unis
                     et la Chine; 2) la volte-face de la Fed relative à la politique de taux d’intérêt; et 3) la vigueur
                     continue de l’économie américaine.

                     « BATAILLE DE BOUFFE »!
                     Les marchés boursiers mondiaux ont subi de la volatilité en 2019 en raison de la perception du marché à l’égard de la progression des
                     discussions (lire : désaccords ou « bataille de bouffe ») entre les États-Unis et la Chine dans le cadre de la première étape de l’entente
                     commerciale. Des progrès pouvaient parfois être observés, puis un gazouillis du président américain entraînait une baisse des marchés,
                     car Trump semble bien aimer exprimer ses différends dans le domaine public. Il est vrai que les tarifs constituent essentiellement des
                     mesures fiscales et que les taxes atténuent l’activité économique nationale. Par exemple, les taxes à l’importation sur les biens en provenance
                     de Chine augmenteront les prix des biens pour les consommateurs et les sociétés aux États-Unis, entraînant une baisse de la consommation.
                     Certains spécialistes estiment que, pour l’ensemble de l’année, les tarifs déjà imposés ont causé une baisse de croissance de l’économie
                     américaine allant jusqu’à 0,5 % en 2019. Les baisses de taux d’intérêt par le Federal Reserve Board des États-Unis (Fed) ont partiellement
                     (ou peut-être complètement) compensé ces répercussions.

                     LE SEUIL « POWELL PUT »
                     Parmi les banques centrales, la Fed a été au premier plan des tendances au cours de l’année. Dans un renversement de politique, la Fed a
                     entrepris un rajustement de milieu de cycle en réduisant les taux d’intérêt à trois reprises du milieu de l’été au milieu de l’automne, en tant
                     qu’assurance contre la faiblesse économique liée au commerce. Cette mesure constituait une volte-face par rapport à 2017 et à 2018,
                     lorsque la Fed a entraîné à la hausse le taux baromètre des fonds fédéraux afin de « normaliser » les taux d’intérêt et de fournir des munitions
                     pour aider à livrer de futures batailles contre l’inflation. La décision au milieu de l’année de réduire les coûts d’emprunt à court terme en 2019
                     a entraîné un aplatissement de la courbe de rendement après son inversion temporaire. Étant donné qu’une courbe de rendement inversée a
                     souvent constitué un signe précurseur de récession économique, les mesures de la Fed pour réduire les taux à court terme (et ainsi, accentuer
                     la courbe de rendement) ont soulagé les investisseurs en actions partout dans le monde. Le soi-disant seuil « Powell Put » (le président de la
                     Fed, Jerome Powell, ne voulait pas laisser les marchés chuter avant d’adopter des mesures de stimulation) existe après tout!.

                     LE CONSOMMATEUR-ROI
                     La vigueur du marché de l’emploi a été essentielle à la performance économique des États-Unis en 2019. Deux choses comptent le plus pour le
                     consommateur américain moyen. Premièrement, est-ce que ce consommateur a un emploi? Deuxièmement, est-ce que son salaire augmente
                     en termes réels à un taux qui dépasse le taux d’inflation? Heureusement, la création d’emplois est restée constante, car la moyenne nette
                     de postes créés sur trois mois a été de 205 000 jusqu’à la fin de novembre (source : Bureau of Labor Statistics, États-Unis) et le taux de
                     chômage, à 3,5 %, a atteint le niveau le plus bas depuis des décennies. Bref, presque toutes les personnes qui veulent vraiment un emploi aux
                     États-Unis peuvent en obtenir un. Pour ce qui est de l’augmentation des salaires, le rythme moyen de croissance de la rémunération horaire

4   MACKENZIE EXPRESS | Janvier 2020                                                                                              RÉSERVÉ AUX CONSEILLERS
Graphique 1 : Croissance des salaires vs inflation de base aux États-Unis                                             est largement supérieur aux indicateurs généraux d’inflation de base.
                 Gains horaires moyens et indice implicite des prix des dépenses personnelles                                          Cette croissance a favorisé une légère hausse des ventes de détail.
                 de consommation aux États-Unis                                                                                        Si une personne occupe un emploi et observe une croissance après
                                                                                                                                       inflation de son chèque de paie, elle sera plus portée à dépenser au
Variation (%)    4,0                                                                                                                   moins autant que l’année précédente (sinon plus) pour, disons, des
          a/a                                                                                                                          vêtements griffés à prix réduit chez Winners et des provisions chez IGA.
                 3,5
                                                                                                                                       À l’heure actuelle, il n’y a aucune raison de croire que le consommateur
                 3,0
                                                                                                                                       américain ne continuera pas de bénéficier de conditions de travail très
                 2,5                                                                                                                   solides et d’être une source de vigueur pour l’économie américaine.
                 2,0                                                                                                                   LES ÉTATS-UNIS
                  1,5
                                                                                                                                       Pendant le mandat de l’administration américaine actuelle,
                                                                                                                                       la croissance de l’économie américaine a réussi à dépasser la barre
                                                                                        Gains horaires moyens
                  1,0
                                                                                        Indice implicite des prix                      de 2,0 % enregistrée depuis la grande crise financière, avec des
                                                                                        des dépenses personnelles de consommation      années successives de performance supérieure à 2,0 %. Après avoir
                 0,5
                    1999    2001     2003     2005      2007       2009          2011      2013       2015        2017          2019   connu une croissance de 2,9 % en 2018 en raison de la Tax Cuts and
                                                                                                                                       Jobs Act, l’économie américaine a crû à un rythme de 2,2 % en 2019.
                 Source : Placements Mackenzie (données de BLS par Bloomberg)
                 Zones ombragées = Récession aux États-Unis                                                                            Cette croissance est remarquable étant donné que des différends
                                                                                                                                       commerciaux ont entravé l’économie américaine en 2019 et, malgré
                                                                                                                                       cela, la croissance économique est demeurée relativement forte.
                                                                                                                                       Quelle aurait été la vigueur de la croissance économique en 2019 en
                 Graphique 2 : Croissance des ventes au détail aux États-Unis                                                          l’absence des mesures controversées du président américain Trump?
                 Ventes au détail (ex automobile et carburant), var. sur 12 mois en %
                                                                                                                                       Les actions américaines, représentées par l’indice S&P 500, ont
                                                                                                                                       escaladé le « mur d’inquiétudes » proverbial en 2019 et gagné un
Variation (%)     8
          a/a
                                                                                                                                       respectable 31,5 %. Même si les marchés boursiers aux États-Unis
                                                                                                                                       et partout dans le monde ont été ébranlés par les préoccupations
                  4                                                                                                                    relatives au commerce, la Fed est venue à la rescousse avec trois
                                                                                                                                       baisses de taux « de garantie ». Ce faisant, la Fed a fourni l’assurance
                                                                                                                                       qu’elle était prête à compenser les difficultés créées par les tensions
                  0
                                                                                                                                       commerciales afin de prolonger la reprise économique mondiale.
                                                                                                                                       En 2019, les technologies de l’information (+50,3 %), les services
                 -4                                                                                                                    de communication (+32,7 %), les services financiers (+32,1 %) et les
                                                                                                                                       produits industriels (+29,3 %) ont obtenu les meilleurs rendements
                                                                                                  Valeur des ventes au détail
                                                                                                  aux États-Unis a/a                   sectoriels. Les actions de petites capitalisations américaines,
                 -8                                                                                                                    représentées par l’indice Russell 2000, ont augmenté de 23,7 %, tandis
                     2001   2003       2005      2007      2009           2011          2013        2015          2017          2019
                                                                                                                                       que l’indice composé NASDAQ à forte composante technologique a
                 Source : Placements Mackenzie (données du Bureau du recensement des États-Unis par Bloomberg)                         progressé de 36,7 %. Pour ce qui est du marché obligataire, au début
                 Zones ombragées = Récession aux États-Unis                                                                            de l’année, le rendement de l’obligation du Trésor américain à 10 ans
                                                                                                                                       était de 2,68 %, il a atteint 2,78 % et a clôturé l’année à 1,92 %.
                                                                                                                                       Il est important de se rappeler que la performance du marché a été
                 Graphique 3 : Croissance des salaires au Canada                                                                       particulièrement agitée récemment, non seulement au cours de l’année
                 Gains horaires moyens ou employés permanents, var. sur 12 mois en %
                                                                                                                                       qui vient de se terminer, mais pendant les 18 derniers mois. Depuis que
                                                                                                                                       l’administration américaine a entamé des discussions avec la Chine au
Variation (%)    6
                                                                                                    Croissance annuelle des gains      milieu de 2018 à propos des modalités commerciales, le rendement
          a/a
                 5
                                                                                                    horaires moyens, secteur privé     des marchés boursiers et obligataires a été étroitement lié aux
                                                                                                                                       pourparlers commerciaux. À la fin de 2019, l’optimisme régnait quant
                 4                                                                                                                     à la conclusion d’un accord initial de première étape. Malgré cette
                                                                                                                                       possibilité, il sera utile de voir si cette question reste à l’avant-scène en
                 3
                                                                                                                                       2020 ou si des progrès suffisants seront réalisés par l’administration
                 2
                                                                                                                                       Trump pour crier à la victoire et mettre cette question de côté pendant
                                                                                                                                       le cycle des élections présidentielles américaines.
                 1
                                                                                                                                       CANADA
                 0                                                                                                                     Le Canada a connu une performance économique modérée, sans
                  2004             2007        2009         2011           2013            2015            2017          2019
                                                                                                                                       toutefois être robuste, avec une hausse de 1,8 % comparable au rythme
                 Source : Placements Mackenzie (données de Statistique Canada par Datastream)
                                                                                                                                       de croissance en 2018. Le Canada s’est laissé porter par la vigueur
                 Zones ombragées = Récession aux États-Unis                                                                            continue des dépenses de consommation, qui a toutefois été touchée

                RÉSERVÉ AUX CONSEILLERS                                                                                                                            Janvier 2020 | MACKENZIE EXPRESS                    5
Graphique 4 : Inflation de base et inflation globale au Canada                                                  par les difficultés provenant du secteur immobilier tendu. Même s’il est
                  Paramètres d’inflation de base et inflation globale au Canada                                                   plus agité que son équivalent américain, le marché de l’emploi canadien
                                                                                                                                  a été relativement robuste. La création mensuelle d’emplois a été
Variation (%)     5                                                                                                               généralement positive (avec des exceptions sporadiques) et la croissance
          a/a                                                                                                                     des salaires a été solide. Par contre, les dépenses des entreprises ont été
                  4
                                                                                                                                  faibles et devraient le rester. L’inflation n’a pas été problématique
                  3
                                                                                                                                  et continue de se rapprocher étroitement de la cible de 2 % de la
                                                                                                                                  Banque du Canada. Dans l’ensemble, l’année a été remarquablement
                  2                                                                                                               peu mouvementée pour l’économie canadienne.

                  1                                                                                                               Dans ce contexte, l’indice composé S&P/TSX (S&P/TSX) a gagné
                                                                                                                                  22,8 % en 2019, enregistrant une nette reprise après les ventes massives
                  0                                                                                                               d’actions mondiales à la fin de 2018 entraînées principalement par
                                                                                    Inflation globale de l’IPC au Canada
                                                                                    Inflation de base, composante commune
                                                                                                                                  la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine. Les actions
                  -1
                   2002 2003       2005      2007          2009    2011      2013        2015          2017         2019
                                                                                                                                  canadiennes, comme les marchés boursiers d’autres économies
                                                                                                                                  développées, ont enregistré des gains de plus de 10 % au cours de
                  Source : Placements Mackenzie (Statistique Canada, par la Banque du Canada par Bloomberg)                       la dernière année, indication qu’une récession économique mondiale
                  Zones ombragées = Récession aux États-Unis                                                                      semble être reportée à plus tard. Les rendements dans tous les
                                                                                                                                  11 secteurs du S&P/TSX ont été extraordinaires, à l’exception des soins
                                                                                                                                  de santé. Les actions du secteur canadien des soins de santé ont reculé
                  Graphique 5 : Multiples des cours/bénéfices prévus Euro Stoxx 50 et S&P 500                                     de 10,9 %, entraînées par un « retour sur Terre » du rendement de bon
                  Ratio C/B prévu sur 12 mois par Bloomberg                                                                       nombre d’actions du cannabis qui ont connu une envolée fulgurante
                                                                                                                                  au cours des années précédentes. Les secteurs des technologies, des
Variation (%)     20                                                                                                              services publics, des produits industriels, des matériaux et des services
          a/a                                                                                                                     financiers ont affiché les meilleurs rendements en 2019. Aussi, la
                                                                                                                                  performance extraordinaire de Shopify Inc. (représentant 39 % des
                  15                                                                                                              gains du secteur des technologies de l’information, avec une hausse
                                                                                                                                  de 173,5 % pendant l’année) a favorisé les rendements.
                                                                                                                                  La Banque du Canada a joué un rôle de spectateur en 2019 et n’a
                  10                                                                                                              apporté aucun changement à son taux baromètre, qui est resté fixe à
                                                                                                                                  1,75 %. Stephen Poloz, le gouverneur sortant de la Banque du Canada,
                                                                                                                                  s’est contenté d’attendre et de voir si les conditions économiques
                                                                                                       Indice S&P 500
                                                                                                       Indice Stoxx Europe 50     intérieures empireraient avant de baisser les taux d’intérêt. Il existe
                   5
                       2007          2009           2011          2013         2015             2017              2019     2020
                                                                                                                                  toujours des préoccupations à propos de la faiblesse des taux d’intérêt
                                                                                                                                  depuis une génération, qui a déjà amené les consommateurs canadiens
                  Source : Placements Mackenzie (données par Bloomberg)                                                           à s’endetter, et du fait que des baisses d’intérêt supplémentaires
                  Zones ombragées = Récession aux États-Unis

                  pourraient exacerber le problème. À la fin du quatrième trimestre, il était difficile de savoir si la Banque du Canada sera contrainte de suivre la Fed et de réduire
                  les taux d’intérêt, car les indicateurs économiques sont mitigés. Au début de l’année, le rendement de l’obligation du gouvernement du Canada à 10 ans était de 1,97 %,
                  pour atteindre ensuite 2,04 % et terminer l’année à 1,70 %.

                  ZONE EURO
                  La zone euro a connu un ralentissement assez abrupt en 2019, car sa croissance enregistrée a été d’environ 1,1 %, après s’être rapprochée de 2,0 % en 2018.
                  Ce ralentissement de la croissance peut être directement lié à la Chine, étant donné que la zone euro est dépendante de la Chine en tant que source de demande de
                  biens manufacturés (comme les automobiles). De fait, l’Allemagne a subi un recul important de son activité industrielle, en raison de la baisse marquée de la production
                  d’automobiles principalement attribuable à la faible demande en Chine. Le climat d’incertitude engendré par le débat continu entourant le Brexit au Royaume-Uni
                  complique les choses. L’effet net se résume à des indicateurs économiques faibles tout au long de l’année accompagnés de quelques faibles signes de l’atteinte d’un
                  plancher vers la fin de l’année.
                 Malgré cela, la plupart des principaux marchés boursiers de la zone euro ont connu une forte hausse pendant l’année, dans le sillage des rendements solides aux
                 États-Unis et dans d’autres principaux marchés boursiers mondiaux. L’Italie (indice FTSE MIB en hausse de 33,8 %), la France (indice CAC 40 en hausse de 30,5 %)
                 et l’Allemagne (indice DAX en hausse de 25,5 %) ont été les chefs de file en 2019, en monnaies locales. Comme ailleurs, les actions de la zone euro se sont redressées
                 depuis leurs niveaux déprimés à la fin de 2018, car il devenait plus évident au fur et à mesure que l’année 2019 progressait qu’une récession économique mondiale
                 n’était pas imminente. Il convient de souligner que, malgré cette hausse, les actions de la zone euro se négocient à des niveaux d’évaluation nettement plus raisonnables
                 qu’aux États-Unis (les titres de l’indice Euro Stoxx 50 se négocient à environ 14,7 fois les bénéfices prévus contre ceux de l’indice S&P 500 qui se négocient à près de
                 18,7 fois les bénéfices prévus).

                6   MACKENZIE EXPRESS | Janvier 2020                                                                                                                 RÉSERVÉ AUX CONSEILLERS
Graphique 6 : Financement tous systèmes chinois                                                                ROYAUME-UNI
                 Milliards CNY, moyenne mobile sur 12 mois                                                                      « Neveremdum »… Finalement, après trois ans, le débat entourant
                                                                                                                                le Brexit a pris fin – du moins, nous l’espérons! Soutenu par une
   Milliards     2 000
                                                                                                                                victoire électorale décisive des conservateurs, Boris Johnson dispose
        CNY
                                                                                                                                maintenant d’un mandat clair pour sortir le Royaume-Uni de la zone
                  1 500                                                                                                         euro à la date limite du 31 janvier 2020 ou vers cette date. Le débat a
                                                                                                                                eu un effet marqué sur l’économie – la confiance des consommateurs
                                                                                                                                et des sociétés est faible et, pour une deuxième année consécutive, la
                  1 000                                                                                                         croissance globale au Royaume-Uni a été atone (de l’ordre de 1,25 % à
                                                                                                                                1,50 % pour les deux années).
                   500                                                                                                          L’indice FTSE 100 a enregistré une forte hausse (17,2 % en monnaies
                                                                                                 Moyenne mobile sur 12 mois
                                                                                                                                locale), de concert avec les autres principaux marchés boursiers
                       0
                                                                                                 du financement tous systèmes   mondiaux. Quant à la livre sterling, elle a terminé l’année sur une
                            2005     2007          2009            2011          2013          2015           2017              légère hausse par rapport au dollar américain. Le retrait de la prime
                                                                                                                                de risque liée au Brexit a aidé la monnaie britannique à se raffermir.
                 Source : Placements Mackenzie (données de la Banque populaire de Chine par Bloomberg)
                 Zones ombragées = Récession aux États-Unis                                                                     JAPON
                                                                                                                                En 2019, l’indice Nikkei 225 a tiré de l’arrière par rapport aux autres
                                                                                                                                principaux marchés boursiers, mais a tout de même enregistré un
                 Graphique 7 : Dette totale de la Chine en tant que % du PIB                                                    rendement de 20,7 %. La performance décevante du Japon est
                 Dette totale (ménages, sociétés, gouvernements, finances) en tant que % du PIB
                                                                                                                                principalement attribuable à l’intensification du conflit commercial
                                                                                                                                (les effets d’entraînement sur le Japon de la guerre commerciale
Variation (%)    300
                                                                                                                                entre les États-Unis et la Chine), au ralentissement de la croissance
          a/a
                                                                                                                                mondiale, à l’appréciation du yen (jusqu’à tard dans l’année), aux
                                                                                                                                bénéfices décevants et aux préoccupations à propos d’une hausse de
                 250                                                                                                            la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Le mandat du premier ministre Abe
                                                                                                                                devant prendre fin en septembre 2021, une importance particulière a
                                                                                                                                été accordée, et continuera de l’être, aux réformes structurelles dans
                 200
                                                                                                                                des domaines comme la gouvernance d’entreprise, la démographie (en
                                                                                                                                stimulant la participation des femmes et des étrangers au marché du
                                                                                                                                travail) et les réformes du marché du travail (application du principe
                                                                                           Dette totale en tant que % du PIB    « à travail égal, salaire égal » pour relever le salaire des travailleurs
                 150                                                                                                            à temps partiel). Le yen a été plus solide pendant une grande partie
                           2004    2006        2008         2010          2012          2014          2016           2018
                                                                                                                                de l’année jusqu’à septembre, lorsqu’il a fait marche arrière et s’est
                 Source : Placements Mackenzie (données par Bloomberg)                                                          affaibli jusqu’à la fin de l’année. Cette trajectoire est le reflet miroir du
                 Zones ombragées = Récession aux États-Unis                                                                     dollar américain et de la dynamique propre aux États-Unis.
                 CHINE
                 L’indice composé de Shanghai a enregistré une hausse de 25,3 %, tandis que le yuan a été relativement stable par rapport au dollar américain en 2019. L’élément clé
                 pour les investisseurs a été l’effet des tarifs imposés par l’administration américaine dans le cadre du différend commercial continu entre les États-Unis et la Chine.
                 Rappelons que la situation s’est aggravée lorsque Donald Trump a imposé un tarif de 25 % sur des produits (panneaux solaires, machines à laver, produits en acier et
                 autres produits) d’une valeur de 200 milliards de dollars américains en 2018 et a menacé d’imposer des tarifs supplémentaires en 2019 sur les autres produits chinois
                 importés aux États-Unis, afin d’accroître la pression dans les pourparlers commerciaux.
                  Les décideurs politiques de la Chine ont dû affronter trois principaux défis pendant l’année. Premièrement, ils ont dû convenir des détails de la première étape de
                  l’entente commerciale avec l’administration Trump pour réduire les tarifs punitifs imposés par les États-Unis. Deuxièmement, ils ont dû trouver des moyens de stimuler
                  l’économie nationale, mais en prenant des mesures visant à assurer que les niveaux d’endettement n’augmentent pas de façon trop abrupte pour pouvoir être gérés.
                  Finalement, les autorités chinoises ont dû porter leur attention sur les demandes des manifestants à Hong Kong qui revendiquent une plus grande autonomie à même
                  le cadre « un pays, deux systèmes » d’une manière respectueuse pour tous. Une chose toutefois a été claire : atteindre ces objectifs tout en conservant un taux de
                  croissance cible de 6,0 % a été difficile.

                 MARCHÉS ÉMERGENTS
                 L’année a été intéressante du côté des marchés émergents, car beaucoup de messages contradictoires ont ébranlé les rendements. D’une part, il y a eu des défis,
                 car la croissance économique a décéléré en Chine pour atteindre juste un peu plus de 6,0 %, ce qui a constitué une difficulté énorme étant donné que l’économie de
                 nombreux marchés émergents est fortement liée à la vigueur de la demande en Chine. Par exemple, le secteur manufacturier représente seulement 11 % de l’activité
                 économique aux États-Unis, mais il constitue 21 % de l’activité économique des marchés émergents. Ainsi, il n’a pas été étonnant que les actions des marchés émergents
                 aient nettement reculé au quatrième trimestre de 2018, lorsque les tensions commerciales se sont envenimées entre les États-Unis et la Chine. Le facteur positif en 2019
                 pour soutenir les cours des actions des marchés émergents a été le rajustement au milieu du cycle par la Fed, soit trois baisses du taux d’intérêt de 25 points de base
                 chacune qui ont eu lieu du milieu de l’été au milieu de l’automne pour s’assurer que le « bruit » des pourparlers commerciaux ne fasse pas dérailler la reprise économique
                 mondiale. Le tout a permis aux prix des actions mondiales et aux actions des marchés émergents de se négocier de façon nettement plus ferme.

                RÉSERVÉ AUX CONSEILLERS                                                                                                                      Janvier 2020 | MACKENZIE EXPRESS                   7
PERSPECTIVES POUR LE
                     PREMIER TRIMESTRE DE 2020 :
                     LE SYNDROME FOMO SERA-T-IL
                     TOUJOURS PRÉSENT?
                     Paul Taylor, MBA, CFA
                     Vice-président et gestionnaire de portefeuille
                     Équipe des stratégies multi-actifs Mackenzie

                     TOUR D’HORIZON DU MARCHÉ
                     Vers la fin de 2019, le sentiment à l’égard des marchés a changé et s’est transformé en ce que certains investisseurs appellent le syndrome
                     FOMO (la peur de rater quelque chose, de l’acronyme anglais de fear of missing out), ce qui n’est pas surprenant au cours d’une année où
                     l’indice MSCI monde tous pays a enregistré une hausse de 27,3 %. Ces investisseurs qui ont adopté une position défensive au début de 2019
                     ont dû repenser le positionnement de leurs placements lorsque les marchés ont commencé à se négocier à la hausse pendant le deuxième
                     semestre de l’année. Il s’agit vraiment d’une année pendant laquelle les marchés boursiers ont escaladé le proverbial « mur d’inquiétudes ».
                     La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, les difficultés au Capitole (le débat sur la procédure de destitution aux États-Unis), un
                     ralentissement économique en Chine et le spectre d’un scénario de fin de cycle pour la reprise économique mondiale après la grande crise
                     financière constituent certaines des principales préoccupations. Malgré ces préoccupations, la plupart des marchés boursiers ont atteint des
                     sommets historiques, avec l’indice S&P 500 en hausse de 31,5 %, l’indice composé S&P/TSX en hausse de 22,8 %, l’indice Euro Stoxx 50 en
                     hausse de 29,3 % et l’indice Nikkei 225 en hausse de 20,7 % pour l’année.

                     PERSPECTIVES ET STRATÉGIE – LE SYNDROME FOMO SERA-T-IL TOUJOURS PRÉSENT
                     PENDANT LE PREMIER TRIMESTRE DE 2020?
                     Selon nous, il n’y a aucun doute que la bouée de sauvetage envoyée par le Federal Reserve Board des États-Unis (Fed) par le biais de trois
                     baisses de taux d’intérêt, son soi-disant « ajustement de milieu de cycle », a offert une assurance que le cycle économique se poursuivra
                     malgré les défis économiques présentés par la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine. Il est vrai que les tarifs constituent
                     essentiellement des mesures fiscales et que les taxes atténuent l’activité économique nationale. Par exemple, les taxes à l’importation sur
                     les biens en provenance de Chine augmenteront les prix des biens pour les consommateurs et les sociétés aux États-Unis, entraînant une
                     baisse de la consommation. Certains spécialistes ont estimé que, pour l’ensemble de l’année, les tarifs imposés jusqu’à présent ont retranché
                     à l’économie américaine jusqu’à 0,5 % de croissance en 2019. Les baisses de taux d’intérêt par la Fed ont partiellement (ou peut-être
                     complètement) compensé ces répercussions.
                                     Graphique 1 : Croissance des salaires vs inflation de base aux États-Unis
                                     Gains horaires moyens et indice implicite des prix des dépenses personnelles de consommation aux États-Unis

                     Variation (%)   4,0
                               a/a
                                     3,5

                                     3,0

                                     2,5

                                     2,0

                                     1,5

                                     1,0                                                                         Gains horaires moyens
                                                                                                                 Indice implicite des prix
                                                                                                                 des dépenses personnelles de consommation
                                     0,5
                                        1999       2001      2003       2005       2007       2009       2011       2013       2015       2017     2019

                                     Source : Placements Mackenzie (données de BLS par Bloomberg). Zones ombragées = Récession aux États-Unis

8   MACKENZIE EXPRESS | Janvier 2020                                                                                                      RÉSERVÉ AUX CONSEILLERS
Graphique 2 : Croissance des ventes au détail aux États-Unis                                                      La vigueur du marché de l’emploi est essentielle à la performance
                 Ventes au détail (ex automobile et carburant), var. sur 12 mois en %                                              économique des États-Unis pendant le premier trimestre de 2020
                                                                                                                                   et l’ensemble de l’année. Selon nous, deux choses comptent le plus
Variation (%)     8                                                                                                                pour le consommateur américain moyen. Premièrement, est-ce que
          a/a                                                                                                                      ce consommateur a un emploi? Deuxièmement, est-ce que son salaire
                                                                                                                                   augmente en termes réels à un taux qui dépasse le taux d’inflation?
                  4
                                                                                                                                   Heureusement, la création d’emplois est restée constante, car la moyenne
                                                                                                                                   nette sur trois mois de postes ajoutés a été de 205 000 jusqu’à la fin
                  0                                                                                                                de novembre (source : Bureau of Labor Statistics des États-Unis) et le
                                                                                                                                   taux de chômage, à 3,5 %, atteint un plancher des dernières décennies.
                                                                                                                                   Bref, presque toutes les personnes qui veulent vraiment un emploi aux
                 -4
                                                                                                                                   États-Unis peuvent en obtenir un. Pour ce qui est de l’augmentation des
                                                                                              Valeur des ventes au détail          salaires, le rythme moyen de croissance de la rémunération horaire est
                                                                                              aux États-Unis a/a
                 -8                                                                                                                largement supérieur aux indicateurs généraux d’inflation de base. Cette
                   2001          2003          2005      2007      2009     2011     2013       2015         2017           2019   croissance a favorisé une légère hausse des ventes de détail. Si une
                                                                                                                                   personne occupe un emploi et observe une croissance après inflation de
                 Source : Placements Mackenzie (données du Bureau du recensement des États-Unis par Bloomberg)
                 Zones ombragées = Récession aux États-Unis                                                                        son chèque de paie, elle sera plus portée à dépenser au moins autant
                                                                                                                                   que l’an dernier (sinon plus) pour, disons, des vêtements de couturier à
                                                                                                                                   prix réduit chez Winners et des provisions chez IGA. À l’heure actuelle,
                                                                                                                                   il n’y a aucune raison de croire que le consommateur américain ne
                                                                                                                                   continuera pas de bénéficier de conditions de travail très solides et d’être
                 Graphique 3 : Croissance du secteur manufacturier américain                                                       une source de vigueur pour l’économie américaine.
                 Indice manufacturier ISM : composé et sous-indice des nouvelles commandes                                         Il y a, toutefois, l’autre facette de la très importante économie
                                                                                                                                   américaine, soit les dépenses des entreprises. Les dépenses
                 80
   Indice de                                                                                                                       d’immobilisation par les entreprises ont été perturbées par l’incertitude
   diffusion                                                                                                                       créée par la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine.
                  70
                                                                                                                                   L’imposition de tarifs douaniers sur les biens importés de Chine
                 60                                                                                                                fonctionne comme une taxe pour les consommateurs et les entreprises
                                                                                                                                   des États-Unis, et freine ainsi la croissance économique américaine,
                 50
                                                                                                                                   ce qui fait apparaître la possibilité d’une récession économique aux
                 40                                                                                                                États-Unis. Cet affaiblissement de la croissance entraîne une baisse
                                                                                                                                   de la confiance des entreprises, car les chefs de la direction éprouvent
                 30                                                                                                                de la réticence à aller de l’avant avec des dépenses importantes si
                                                                                            Enquête sur les fabricants             une récession se profile à l’horizon, ce dont témoignent les sondages
                                                                                            Sous-indice des nouvelles commandes
                 20                                                                                                                sur l’activité manufacturière. Comme pendant les ralentissements
                          2001          2003      2005      2007     2009     2011     2013       2015        2017          2019
                                                                                                                                   économiques précédents aux États-Unis en 2012 et en 2016, l’indice
                 Source : Placements Mackenzie (données d’ISM par Datastream)
                                                                                                                                   de l’Institute for Supply Management et le sous-indice des nouvelles
                 Zones ombragées = Récession aux États-Unis                                                                        commandes ont tous deux connu une baisse marquée sous la barre de

                 50 qui correspond généralement à la vitesse de décrochage pour l’économie nationale. Nous croyons que la situation ne fera que s’empirer au premier trimestre de 2020,
                 lorsque l’effet de l’arrêt de production des avions MAX de Boeing Co. viendra empirer la faiblesse de la production industrielle.
                 Nous nous attendons à ce que le Canada connaisse une performance économique modérée, sans toutefois être robuste. Le Canada devrait continuer de se laisser porter
                 par la vigueur continue des dépenses de consommation, qui sera affectée par les difficultés provenant du secteur immobilier tendu. La Banque du Canada est prête
                 à réduire davantage les taux d’intérêt si les indicateurs économiques se détériorent par rapport aux niveaux actuels. Les mesures de stimulant financier récemment
                 annoncées (les changements apportés au montant personnel de base par le ministre des Finances Bill Morneau) repousseront probablement le besoin d’une intervention
                 par la Banque du Canada, au moins jusqu’à ce qu’un nouveau gouverneur prenne la relève en juin 2020.

                 PERSPECTIVES POUR LE PREMIER TRIMESTRE 2020 – POSSIBILITÉ DE RÉCESSION FAIBLE
                 Chez Mackenzie, nous continuons de croire que la possibilité d’une récession économique aux États-Unis et ailleurs dans le monde en 2020 est faible.
                 Pour ce qui est des États-Unis, trois thèmes clés soutiennent notre point de vue.
                 Premièrement, la vigueur du marché de l’emploi fournit aux consommateurs américains une base solide. La création d’emplois reste élevée et la croissance des salaires
                 réels positive fournit aux consommateurs une plus grande capacité de financer sa consommation. Deuxièmement, les conditions financières (taux d’intérêt) resteront

                RÉSERVÉ AUX CONSEILLERS                                                                                                                        Janvier 2020 | MACKENZIE EXPRESS                   9
Graphique 4 : Financement tous systèmes chinois                                                               accommodantes, car la Fed a clairement indiqué qu’elle continuera
                  Milliards CNY, moyenne mobile sur 12 mois                                                                     d’offrir son soutien pour prolonger le rythme actuel de l’expansion
                                                                                                                                économique. Finalement, les élections présidentielles américaines,
   Milliards     2 000                                                                                                          même si elles bénéficieront certainement d’une grande visibilité et
        CNY                                                                                                                     seront source de beaucoup de « bruit », ne devraient pas entraîner des
                                                                                                                                résultats négatifs extrêmes. De fait, le résultat le plus probable est
                  1 500
                                                                                                                                que le pouvoir au Capitole restera divisé, avec les démocrates et les
                                                                                                                                républicains contrôlant chacun une des chambres du Congrès. Dans
                  1 000                                                                                                         l’ensemble, il y a peu de raison de croire que les excès qui apparaissent
                                                                                                                                habituellement vers la fin du cycle (comme une inflation galopante ou
                                                                                                                                un déluge de flux des investisseurs vers les actions) sont sur le point
                   500
                                                                                                                                d’apparaître pendant le trimestre actuel ou l’année en cours.
                                                                                                 Moyenne mobile sur 12 mois
                                                                                                 du financement tous systèmes   Nous nous attendons à ce que le Canada (tout comme le reste du
                        0
                            2005      2007         2009          2011            2013          2015           2017
                                                                                                                                monde) continue de se laisser porter par l’économie américaine.
                                                                                                                                Il se peut que le Canada connaisse un bref sursaut de croissance
                  Source: Placements Mackenzie (données de la Banque populaire de Chine par Bloomberg)                          au premier trimestre, les augmentations récemment annoncées de
                  Zones ombragées = Récession aux États-Unis                                                                    l’exemption personnelle de base seront intégrées aux chèques de paie,
                                                                                                                                possiblement dès le présent trimestre. Cependant, lorsque les effets
                                                                                                                                transitoires de la baisse d’impôt seront passés, probablement vers la fin
                                                                                                                                du deuxième trimestre, la croissance réelle du produit intérieur brut du
                                                                                                                                Canada devrait se rapprocher de nouveau de la tendance, soit environ
                  Graphique 5 : Dette totale de la Chine en tant que % du PIB                                                   1,75 %. Comme celle des États-Unis, la situation au Canada comporte
                  Dette totale (ménages, sociétés, gouvernements, finances) en tant que % du PIB                                deux volets, avec des dépenses de consommation solides et des
                                                                                                                                dépenses des sociétés faibles. Même s’il est plus agité que le marché
Variation (%)     300                                                                                                           de l’emploi américain, le marché canadien a été relativement robuste.
          a/a                                                                                                                   Les ajouts mensuels d’emplois ont été généralement positifs (avec
                                                                                                                                des exceptions sporadiques) et la croissance des salaires a été solide.
                                                                                                                                Par contre, les dépenses des entreprises ont été faibles et devraient
                  250
                                                                                                                                continuer de l’être. Nous croyons que le Canada évitera une récession,
                                                                                                                                mais éprouvera de la difficulté à enregistrer plus qu’un rythme modéré
                                                                                                                                de croissance économique.
                  200
                                                                                                                                La Chine affiche un fort empressement de stimuler l’économie,
                                                                                                                                mais doit affronter d’importants obstacles pour le faire.
                                                                                           Dette totale en tant que % du PIB
                                                                                                                                Lors des ralentissements précédents (2008, 2012 et 2016), les décideurs
                  150                                                                                                           politiques de la Chine étaient intervenus énergiquement. Cette
                            2004    2006         2008        2010         2012          2014           2016          2018
                                                                                                                                intervention a entraîné une reprise économique, en Chine et ailleurs,
                  Source : Placements Mackenzie (données par Bloomberg)
                                                                                                                                ainsi qu’une forte hausse de la taille de la dette par rapport à la taille
                  Zones ombragées = Récession aux États-Unis                                                                    de l’économie. Les décideurs politiques de la Chine devront affronter

                  trois défis importants pendant le trimestre. Premièrement, ils devront convenir des détails de la première étape de l’entente commerciale avec l’administration Trump
                  pour réduire les tarifs punitifs imposés par les États-Unis. Deuxièmement, ils devront trouver des moyens de stimuler l’économie nationale, mais en prenant des mesures
                  pour assurer que les niveaux d’endettement n’augmentent pas de façon trop abrupte pour pouvoir être gérés. Finalement, les autorités chinoises doivent adresser les
                  demandes des manifestants à Hong Kong qui revendiquent une plus grande autonomie à même le cadre « un pays, deux systèmes » d’une manière respectueuse pour
                  tous. Une chose toutefois a été claire : atteindre ces objectifs tout en conservant un taux de croissance cible de 6,0 % sera difficile en 2020.
                  La zone euro pourrait sortir de son ralentissement si les décideurs politiques trouvent le courage d’adopter des mesures de stimulation. Par contre, cette fois,
                  les mesures de stimulation pourraient provenir de l’Allemagne, l’administration qui, jusqu’à présent, a été la plus réticente à agir. La situation s’explique de la façon
                  suivante. Premièrement, le paysage politique en Allemagne a changé lorsque le parti de l’Union chrétienne-démocrate d’Angela Merkel a perdu beaucoup de terrain au
                  profit du parti vert lors des élections de septembre 2017. Depuis ce temps, le discours est passé de « l’Allemagne devrait-elle adopter des mesures de stimulation? »
                  à « quand l’Allemagne devrait-elle adopter des mesures? » en relâchant les cordons de la bourse du gouvernement. Deuxièmement, la croissance de la production
                  industrielle de l’Allemagne a ralenti en 2019, en raison de la faiblesse marquée de la production automobile (causée par le recul de la demande en provenance de la
                  Chine). Beaucoup de discussions ont eu lieu. Les règles du jeu pourraient changer dans la zone euro pendant le trimestre, ou à un certain moment cette année, lorsqu’il
                  deviendra évident qu’un plan de relance sera adopté en Allemagne.

                10   MACKENZIE EXPRESS | Janvier 2020                                                                                                              RÉSERVÉ AUX CONSEILLERS
POINT DE VUE SUR LES PLACEMENTS POUR LE PREMIER TRIMESTRE 2020
Les points de vue tactiques clés de l’équipe des stratégies multi-actifs de Mackenzie sont les suivants :
• Répartition de l’actif : une position surpondérée en actions par rapport aux espèces et aux obligations
• Devises : position surpondérée en dollars canadiens et américains par rapport au panier de devises G5
Au deuxième trimestre de 2019, notre équipe des stratégies multi-actifs de Mackenzie a adopté une position légèrement surpondérée en actions, principalement en
raison de son point de vue qu’une récession économique n’était pas imminente, ce qui constituait un changement par rapport à son point de vue au début de 2019,
nettement plus défensif. Le changement vers une position de risque plus constructive s’est avéré être la bonne décision, car les marchés boursiers ont nettement
augmenté, particulièrement à la fin de 2019, soutenus par la décision de la Fed de baisser les taux d’intérêt à trois reprises.
Nous continuons de favoriser ce point de vue constructif en nous appuyant sur la perspective que la croissance économique aux États-Unis reste fermement ancrée,
que la Fed continue d’offrir son soutien et que le pire du « bruit » lié à la guerre commerciale soit chose du passé. Ce que nous craignons le plus pour les marchés
boursiers – une récession économique – semble peu probable, du moins jusqu’à la fin de 2020. Ainsi, les bénéfices des sociétés américaines devraient continuer de se
raffermir pendant le trimestre et l’année. Il ne devrait donc pas y avoir de mauvaises surprises pour les investisseurs pendant le premier trimestre. Toutes les plateformes
que nous gérons dans nos Portefeuilles Symétrie, nos portefeuilles FNB, notre Fonds multistratégie à rendement absolu et nos Mandats Patrimoine privé tiennent compte
de notre point de vue favorable à une légère surpondération en actions.
Pour ce qui est des devises, nous continuons de favoriser celles de l’Amérique du Nord, financées largement par une position sous-pondérée en euros. Les taux de
change étrangers sont influencés par différents facteurs, dont la croissance économique relative, les rendements relatifs, les différentiels d’inflation et le flux des fonds.
Plus important encore, les différentiels de taux d’intérêt favorisent actuellement les dollars américains et canadiens, particulièrement lorsque les obligations souveraines
de la zone euro continuent d’offrir des rendements négatifs. La Banque centrale européenne et les décideurs politiques de la zone euro éprouvent de la difficulté à
relancer l’économie de la zone euro, ce qui limite la visibilité à court terme d’un renversement des différentiels de taux. En ce qui concerne nos modèles quantitatifs de
change, nos modèles macroéconomiques et de sentiment continuent de soutenir une sous-pondération de l’euro.

MISES EN GARDE EXPRESS :
Réservé aux conseillers.
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Les taux de rendement indiqués correspondent au rendement annuel composé historique total et présument la mise en œuvre de la stratégie d’investissement
recommandée par le service de répartition de l’actif, après déduction des frais liés audit service. Ces taux de rendement sont fondés sur le rendement annuel composé
historique total de chacun des fonds participants et tiennent compte des variations de la valeur unitaire et du réinvestissement de tous les dividendes ou de toutes les
distributions, exception faite des frais d’acquisition, frais de rachat, frais de distribution, autres frais accessoires ou impôts sur le revenu payables par tout porteur de
titres à l’égard d’un fonds participant et qui auraient réduit le rendement. Les fonds communs ne sont pas garantis, leur valeur varie fréquemment et leur rendement
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Ce document renferme des renseignements prospectifs reposant sur des prédictions pour l’avenir au 31 décembre 2019. La Corporation Financière Mackenzie ne
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les résultats réels à différer de manière importante des renseignements prospectifs ou des attentes. Parmi ces risques, notons entre autres des changements ou la
volatilité dans les conditions économiques et politiques, les marchés des valeurs mobilières, les taux d’intérêt et de change, la concurrence, les marchés boursiers, la
technologie, la loi ou lorsque des événements catastrophiques surviennent. Ne vous fiez pas indûment aux renseignements prospectifs. Par ailleurs, toute déclaration
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Contrairement aux fonds communs, les CPG ont des rendements et un capital garantis.

RÉSERVÉ AUX CONSEILLERS                                                                                                            Janvier 2020 | MACKENZIE EXPRESS              11
REVENU FIXE 2020 –
                    PERSPECTIVES POUR
                    LE PREMIER TRIMESTRE
                     Steve Locke, MBA, CFA
                     Vice-président principal et gestionnaire de portefeuille,
                     Chef de l’équipe des placements à revenu fixe Mackenzie

                     Les événements importants au quatrième trimestre de 2019 étaient        programme de relance budgétaire européen ou mondial qui
                     aussi présents pendant la majeure partie de l’année 2019. Il s’agit     accorde une importance particulière aux questions écologiques et
                     entre autres de la volte-face de la Réserve fédérale américaine (Fed)   climatiques. Pour bon nombre de banquiers centraux, l’absence
                     à propos de sa politique, de la guerre commerciale continue entre       de pressions inflationnistes nationales importantes malgré la
                     les États-Unis et la Chine, des manchettes interminables à propos       vigueur des marchés de l’emploi constitue maintenant une grave
                     du Brexit, de l’effondrement des taux d’intérêt et de leur reprise      préoccupation. Même si les mesures de relance paneuropéennes
                     partielle subséquente et des nombreux soulèvements politiques           prendront un certain temps avant de se matérialiser, nous
                     partout dans le monde. Ces événements ont entraîné des résultats        croyons qu’il s’agit d’un thème pour 2020 qui devrait contribuer à
                     inégaux pendant la période. La hausse de 30 % de l’indice S&P           l’accentuation de la courbe de rendements en Europe (et partout
                     500 en a surpris plus d’un, tout comme le rendement total de            dans le monde), particulièrement à partir du deuxième trimestre.
                     14 % du rendement élevé américain et un recul de 80 points de
                                                                                             Le thème de relance et d’accentuation de la courbe de rendement
                     base du rendement des obligations américaines à 10 ans. Entre-
                                                                                             s’explique en partie par la reconnaissance croissante que la Fed
                     temps, l’indice du dollar américain a été stable pour l’année.
                                                                                             œuvre actuellement à revoir son mandat en matière d’inflation
                     Même si la Fed est allée de l’avant avec trois baisses de taux          — ce que nous soulignons depuis le quatrième trimestre de 2018.
                     d’intérêt en 2019, la Banque du Canada, conformément à nos              Nous croyons que la Fed introduira cette année une cible d’inflation
                     attentes, n’a apporté aucun changement. Lorsque la Fed a entrepris      souple afin d’augmenter les attentes en matière d’inflation pour
                     son cycle d’assouplissement, nous pensions que la Banque du             les entreprises et les consommateurs. Cette cible d’inflation souple
                     Canada attendrait jusqu’à ce que la Fed réduise ses taux de             visera à « compenser » pour la cible d’inflation non atteinte au
                     75 points de base. Maintenant que la Fed a réduit le taux des fonds     cours des années précédentes et à tolérer une inflation supérieure
                     fédéraux dans une fourchette de 1,50 % à 1,75 %, le Canada a            à la cible de 2 %. Nous pourrions connaître les détails tangibles du
                     le taux directeur le plus élevé des pays du G10, soit 1,75 %. Étant     plan de la Fed en matière d’inflation à l’approche de la rencontre
                     donné que le marché ne tient compte actuellement que d’un seul          du FOMC en juin, avec une mise en œuvre finale après les élections
                     assouplissement d’environ 15 points de base pour l’ensemble             américaines en novembre.
                     de 2020, nous croyons que la Banque du Canada va surprendre
                                                                                             Le marché ne tient pas encore compte des attentes d’inflation
                     le marché, tandis qu’une croissance inférieure à la tendance
                                                                                             plus élevées. Cependant, tandis que la Fed tente délibérément
                     se matérialise. De plus, le plan financier décevant attendu du
                                                                                             de faire augmenter l’inflation en gardant les taux d’intérêt faibles
                     gouvernement de Justin Trudeau soutient notre point de vue.
                                                                                             pendant plus longtemps, nous croyons que l’effet devrait être
                     Un des grands thèmes à la fin de 2019 a été que le marché croit         une accentuation de la courbe tout en stimulant la demande
                     de plus en plus à un environnement mondial de relance. Il s’agit        d’obligations du Trésor des États-Unis indexées sur l’inflation (TIPS)
                     d’une conviction que nous mettions déjà en place dans nos               et, par association, les obligations à rendement réel du Canada.
                     portefeuilles. Pour les marchés, ce thème a nettement pris de
                                                                                             D’autres moteurs macroéconomiques devraient aussi contribuer à
                     l’ampleur vers la fin du quatrième trimestre, avec l’écart entre les
                                                                                             façonner les marchés en 2020. Un peu à notre surprise, la première
                     obligations du Trésor américain à 2 ans et à 10 ans s’agrandissant
                                                                                             étape de l’accord commercial entre les États-Unis et la Chine
                     le plus au cours d’un mois (19 points de base) depuis la fin de 2016
                                                                                             semble être presque conclue, même si les détails ne sont pas aussi
                     pendant les élections américaines.
                                                                                             complets que ceux de l’entente presque signée en mai 2019. Selon
                     L’autre thème qui a pris beaucoup d’ampleur en 2019,                    nous, la question est maintenant la suivante : les sociétés auront-
                     particulièrement au quatrième trimestre, a été le besoin d’un           elles suffisamment confiance pour nettement augmenter leurs

12   MACKENZIE EXPRESS | Janvier 2020                                                                                           RÉSERVÉ AUX CONSEILLERS
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