Mackenzie Express - Janvier 2020 - Mackenzie Investments
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BILAN DE L’ANNÉE 2019 Paul Taylor | Page 4 PERSPECTIVES POUR LE PREMIER TRIMESTRE DE 2020 : LE SYNDROME FOMO SERA-T-IL TOUJOURS PRÉSENT? Paul Taylor | Page 8 REVENU FIXE 2020 – PERSPECTIVES POUR LE PREMIER TRIMESTRE Steve Locke | Page 12 Équipe des stratégies multi-actifs Mackenzie 15 Indicateurs du marché 16 Rendement de la gamme de fonds Banque Laurentienne 54 SÉRIE LB page REVENU FIXE Fonds canadien d’obligations Mackenzie 18 ET MARCHÉ Fonds du marché monétaire canadien Mackenzie 19 MONÉTAIRE Fonds de revenu à court terme canadien Mackenzie 20 Fonds d’obligations de sociétés Mackenzie 21 Fonds d’obligations tactique mondial Mackenzie 22 Fonds d’obligations stratégique Mackenzie 23 ÉQUILIBRÉS Catégorie Mackenzie Équilibré canadien de croissance 24 Fonds équilibré canadien de croissance Mackenzie 25 Fonds de revenu Mackenzie 26 Catégorie Mackenzie Revenu stratégique 27 Fonds de revenu stratégique Mackenzie 28 ACTIONS Catégorie Mackenzie Actions canadiennes 29 CANADIENNES Catégorie Mackenzie Canadien de croissance 30 Fonds canadien de croissance Mackenzie 31 Catégorie Mackenzie Petites capitalisations canadiennes* 32 Fonds canadien Mackenzie Ivy 33 ACTIONS Catégorie Mackenzie Croissance moyennes capitalisations américaines 34 AMÉRICAINES ACTIONS Fonds mondial de dividendes Mackenzie 35 MONDIALES Catégorie Mackenzie Croissance mondiale 36 Fonds de petites capitalisations mondiales Mackenzie 37 Fonds international Mackenzie Ivy* 38 SECTORIELS Fonds de ressources mondiales Mackenzie 39 ACTIFS GÉRÉS Portefeuille équilibré de revenu mensuel Mackenzie 40 Portefeuille prudent de revenu mensuel Mackenzie 41 Portefeuille revenu fixe Symétrie 42 Portefeuille revenu prudent Symétrie 43 Catégorie Portefeuille revenu prudent Symétrie 44 Portefeuille prudent Symétrie 45 Catégorie Portefeuille prudent Symétrie 46 Portefeuille équilibré Symétrie 47 Catégorie Portefeuille équilibré Symétrie 48 Portefeuille croissance modérée Symétrie 49 Catégorie Portefeuille croissance modérée Symétrie 50 Portefeuille croissance Symétrie 51 Catégorie Portefeuille croissance Symétrie 52 Catégorie Portefeuille actions Symétrie 53 *Le 29 septembre 2017, ce fonds a changé de nom.
BILAN DE L’ANNÉE 2019 Paul Taylor, MBA, CFA Vice-président et gestionnaire de portefeuille Équipe des stratégies multi-actifs Mackenzie Le sentiment à l’égard des marchés a changé vers la fin de l’année et s’est transformé en ce que certains investisseurs appellent le syndrome FOMO (la peur de rater quelque chose, de l’acronyme anglais de fear of missing out), ce qui n’est pas surprenant au cours d’une année où l’indice MSCI monde tous pays a enregistré une hausse de 27,3 %. Les investisseurs qui avaient adopté une position défensive au début de 2019 ont dû repenser le positionnement de leurs placements lorsque les marchés ont commencé à se négocier à la hausse pendant le deuxième semestre de l’année. Il s’agit vraiment d’une année pendant laquelle les marchés boursiers ont escaladé le « mur d’inquiétudes » proverbial. La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, les difficultés au Capitole (le débat sur la procédure de destitution aux États-Unis), le ralentissement économique en Chine et le spectre d’un scénario de fin de cycle pour la reprise économique mondiale après la grande crise financière constituent certaines des principales préoccupations. D’un point de vue macroéconomique, trois thèmes ont façonné les rendements des marchés en général : 1) les hauts et les bas des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine; 2) la volte-face de la Fed relative à la politique de taux d’intérêt; et 3) la vigueur continue de l’économie américaine. « BATAILLE DE BOUFFE »! Les marchés boursiers mondiaux ont subi de la volatilité en 2019 en raison de la perception du marché à l’égard de la progression des discussions (lire : désaccords ou « bataille de bouffe ») entre les États-Unis et la Chine dans le cadre de la première étape de l’entente commerciale. Des progrès pouvaient parfois être observés, puis un gazouillis du président américain entraînait une baisse des marchés, car Trump semble bien aimer exprimer ses différends dans le domaine public. Il est vrai que les tarifs constituent essentiellement des mesures fiscales et que les taxes atténuent l’activité économique nationale. Par exemple, les taxes à l’importation sur les biens en provenance de Chine augmenteront les prix des biens pour les consommateurs et les sociétés aux États-Unis, entraînant une baisse de la consommation. Certains spécialistes estiment que, pour l’ensemble de l’année, les tarifs déjà imposés ont causé une baisse de croissance de l’économie américaine allant jusqu’à 0,5 % en 2019. Les baisses de taux d’intérêt par le Federal Reserve Board des États-Unis (Fed) ont partiellement (ou peut-être complètement) compensé ces répercussions. LE SEUIL « POWELL PUT » Parmi les banques centrales, la Fed a été au premier plan des tendances au cours de l’année. Dans un renversement de politique, la Fed a entrepris un rajustement de milieu de cycle en réduisant les taux d’intérêt à trois reprises du milieu de l’été au milieu de l’automne, en tant qu’assurance contre la faiblesse économique liée au commerce. Cette mesure constituait une volte-face par rapport à 2017 et à 2018, lorsque la Fed a entraîné à la hausse le taux baromètre des fonds fédéraux afin de « normaliser » les taux d’intérêt et de fournir des munitions pour aider à livrer de futures batailles contre l’inflation. La décision au milieu de l’année de réduire les coûts d’emprunt à court terme en 2019 a entraîné un aplatissement de la courbe de rendement après son inversion temporaire. Étant donné qu’une courbe de rendement inversée a souvent constitué un signe précurseur de récession économique, les mesures de la Fed pour réduire les taux à court terme (et ainsi, accentuer la courbe de rendement) ont soulagé les investisseurs en actions partout dans le monde. Le soi-disant seuil « Powell Put » (le président de la Fed, Jerome Powell, ne voulait pas laisser les marchés chuter avant d’adopter des mesures de stimulation) existe après tout!. LE CONSOMMATEUR-ROI La vigueur du marché de l’emploi a été essentielle à la performance économique des États-Unis en 2019. Deux choses comptent le plus pour le consommateur américain moyen. Premièrement, est-ce que ce consommateur a un emploi? Deuxièmement, est-ce que son salaire augmente en termes réels à un taux qui dépasse le taux d’inflation? Heureusement, la création d’emplois est restée constante, car la moyenne nette de postes créés sur trois mois a été de 205 000 jusqu’à la fin de novembre (source : Bureau of Labor Statistics, États-Unis) et le taux de chômage, à 3,5 %, a atteint le niveau le plus bas depuis des décennies. Bref, presque toutes les personnes qui veulent vraiment un emploi aux États-Unis peuvent en obtenir un. Pour ce qui est de l’augmentation des salaires, le rythme moyen de croissance de la rémunération horaire 4 MACKENZIE EXPRESS | Janvier 2020 RÉSERVÉ AUX CONSEILLERS
Graphique 1 : Croissance des salaires vs inflation de base aux États-Unis est largement supérieur aux indicateurs généraux d’inflation de base. Gains horaires moyens et indice implicite des prix des dépenses personnelles Cette croissance a favorisé une légère hausse des ventes de détail. de consommation aux États-Unis Si une personne occupe un emploi et observe une croissance après inflation de son chèque de paie, elle sera plus portée à dépenser au Variation (%) 4,0 moins autant que l’année précédente (sinon plus) pour, disons, des a/a vêtements griffés à prix réduit chez Winners et des provisions chez IGA. 3,5 À l’heure actuelle, il n’y a aucune raison de croire que le consommateur 3,0 américain ne continuera pas de bénéficier de conditions de travail très 2,5 solides et d’être une source de vigueur pour l’économie américaine. 2,0 LES ÉTATS-UNIS 1,5 Pendant le mandat de l’administration américaine actuelle, la croissance de l’économie américaine a réussi à dépasser la barre Gains horaires moyens 1,0 Indice implicite des prix de 2,0 % enregistrée depuis la grande crise financière, avec des des dépenses personnelles de consommation années successives de performance supérieure à 2,0 %. Après avoir 0,5 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013 2015 2017 2019 connu une croissance de 2,9 % en 2018 en raison de la Tax Cuts and Jobs Act, l’économie américaine a crû à un rythme de 2,2 % en 2019. Source : Placements Mackenzie (données de BLS par Bloomberg) Zones ombragées = Récession aux États-Unis Cette croissance est remarquable étant donné que des différends commerciaux ont entravé l’économie américaine en 2019 et, malgré cela, la croissance économique est demeurée relativement forte. Quelle aurait été la vigueur de la croissance économique en 2019 en Graphique 2 : Croissance des ventes au détail aux États-Unis l’absence des mesures controversées du président américain Trump? Ventes au détail (ex automobile et carburant), var. sur 12 mois en % Les actions américaines, représentées par l’indice S&P 500, ont escaladé le « mur d’inquiétudes » proverbial en 2019 et gagné un Variation (%) 8 a/a respectable 31,5 %. Même si les marchés boursiers aux États-Unis et partout dans le monde ont été ébranlés par les préoccupations 4 relatives au commerce, la Fed est venue à la rescousse avec trois baisses de taux « de garantie ». Ce faisant, la Fed a fourni l’assurance qu’elle était prête à compenser les difficultés créées par les tensions 0 commerciales afin de prolonger la reprise économique mondiale. En 2019, les technologies de l’information (+50,3 %), les services -4 de communication (+32,7 %), les services financiers (+32,1 %) et les produits industriels (+29,3 %) ont obtenu les meilleurs rendements Valeur des ventes au détail aux États-Unis a/a sectoriels. Les actions de petites capitalisations américaines, -8 représentées par l’indice Russell 2000, ont augmenté de 23,7 %, tandis 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013 2015 2017 2019 que l’indice composé NASDAQ à forte composante technologique a Source : Placements Mackenzie (données du Bureau du recensement des États-Unis par Bloomberg) progressé de 36,7 %. Pour ce qui est du marché obligataire, au début Zones ombragées = Récession aux États-Unis de l’année, le rendement de l’obligation du Trésor américain à 10 ans était de 2,68 %, il a atteint 2,78 % et a clôturé l’année à 1,92 %. Il est important de se rappeler que la performance du marché a été Graphique 3 : Croissance des salaires au Canada particulièrement agitée récemment, non seulement au cours de l’année Gains horaires moyens ou employés permanents, var. sur 12 mois en % qui vient de se terminer, mais pendant les 18 derniers mois. Depuis que l’administration américaine a entamé des discussions avec la Chine au Variation (%) 6 Croissance annuelle des gains milieu de 2018 à propos des modalités commerciales, le rendement a/a 5 horaires moyens, secteur privé des marchés boursiers et obligataires a été étroitement lié aux pourparlers commerciaux. À la fin de 2019, l’optimisme régnait quant 4 à la conclusion d’un accord initial de première étape. Malgré cette possibilité, il sera utile de voir si cette question reste à l’avant-scène en 3 2020 ou si des progrès suffisants seront réalisés par l’administration 2 Trump pour crier à la victoire et mettre cette question de côté pendant le cycle des élections présidentielles américaines. 1 CANADA 0 Le Canada a connu une performance économique modérée, sans 2004 2007 2009 2011 2013 2015 2017 2019 toutefois être robuste, avec une hausse de 1,8 % comparable au rythme Source : Placements Mackenzie (données de Statistique Canada par Datastream) de croissance en 2018. Le Canada s’est laissé porter par la vigueur Zones ombragées = Récession aux États-Unis continue des dépenses de consommation, qui a toutefois été touchée RÉSERVÉ AUX CONSEILLERS Janvier 2020 | MACKENZIE EXPRESS 5
Graphique 4 : Inflation de base et inflation globale au Canada par les difficultés provenant du secteur immobilier tendu. Même s’il est Paramètres d’inflation de base et inflation globale au Canada plus agité que son équivalent américain, le marché de l’emploi canadien a été relativement robuste. La création mensuelle d’emplois a été Variation (%) 5 généralement positive (avec des exceptions sporadiques) et la croissance a/a des salaires a été solide. Par contre, les dépenses des entreprises ont été 4 faibles et devraient le rester. L’inflation n’a pas été problématique 3 et continue de se rapprocher étroitement de la cible de 2 % de la Banque du Canada. Dans l’ensemble, l’année a été remarquablement 2 peu mouvementée pour l’économie canadienne. 1 Dans ce contexte, l’indice composé S&P/TSX (S&P/TSX) a gagné 22,8 % en 2019, enregistrant une nette reprise après les ventes massives 0 d’actions mondiales à la fin de 2018 entraînées principalement par Inflation globale de l’IPC au Canada Inflation de base, composante commune la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine. Les actions -1 2002 2003 2005 2007 2009 2011 2013 2015 2017 2019 canadiennes, comme les marchés boursiers d’autres économies développées, ont enregistré des gains de plus de 10 % au cours de Source : Placements Mackenzie (Statistique Canada, par la Banque du Canada par Bloomberg) la dernière année, indication qu’une récession économique mondiale Zones ombragées = Récession aux États-Unis semble être reportée à plus tard. Les rendements dans tous les 11 secteurs du S&P/TSX ont été extraordinaires, à l’exception des soins de santé. Les actions du secteur canadien des soins de santé ont reculé Graphique 5 : Multiples des cours/bénéfices prévus Euro Stoxx 50 et S&P 500 de 10,9 %, entraînées par un « retour sur Terre » du rendement de bon Ratio C/B prévu sur 12 mois par Bloomberg nombre d’actions du cannabis qui ont connu une envolée fulgurante au cours des années précédentes. Les secteurs des technologies, des Variation (%) 20 services publics, des produits industriels, des matériaux et des services a/a financiers ont affiché les meilleurs rendements en 2019. Aussi, la performance extraordinaire de Shopify Inc. (représentant 39 % des 15 gains du secteur des technologies de l’information, avec une hausse de 173,5 % pendant l’année) a favorisé les rendements. La Banque du Canada a joué un rôle de spectateur en 2019 et n’a 10 apporté aucun changement à son taux baromètre, qui est resté fixe à 1,75 %. Stephen Poloz, le gouverneur sortant de la Banque du Canada, s’est contenté d’attendre et de voir si les conditions économiques Indice S&P 500 Indice Stoxx Europe 50 intérieures empireraient avant de baisser les taux d’intérêt. Il existe 5 2007 2009 2011 2013 2015 2017 2019 2020 toujours des préoccupations à propos de la faiblesse des taux d’intérêt depuis une génération, qui a déjà amené les consommateurs canadiens Source : Placements Mackenzie (données par Bloomberg) à s’endetter, et du fait que des baisses d’intérêt supplémentaires Zones ombragées = Récession aux États-Unis pourraient exacerber le problème. À la fin du quatrième trimestre, il était difficile de savoir si la Banque du Canada sera contrainte de suivre la Fed et de réduire les taux d’intérêt, car les indicateurs économiques sont mitigés. Au début de l’année, le rendement de l’obligation du gouvernement du Canada à 10 ans était de 1,97 %, pour atteindre ensuite 2,04 % et terminer l’année à 1,70 %. ZONE EURO La zone euro a connu un ralentissement assez abrupt en 2019, car sa croissance enregistrée a été d’environ 1,1 %, après s’être rapprochée de 2,0 % en 2018. Ce ralentissement de la croissance peut être directement lié à la Chine, étant donné que la zone euro est dépendante de la Chine en tant que source de demande de biens manufacturés (comme les automobiles). De fait, l’Allemagne a subi un recul important de son activité industrielle, en raison de la baisse marquée de la production d’automobiles principalement attribuable à la faible demande en Chine. Le climat d’incertitude engendré par le débat continu entourant le Brexit au Royaume-Uni complique les choses. L’effet net se résume à des indicateurs économiques faibles tout au long de l’année accompagnés de quelques faibles signes de l’atteinte d’un plancher vers la fin de l’année. Malgré cela, la plupart des principaux marchés boursiers de la zone euro ont connu une forte hausse pendant l’année, dans le sillage des rendements solides aux États-Unis et dans d’autres principaux marchés boursiers mondiaux. L’Italie (indice FTSE MIB en hausse de 33,8 %), la France (indice CAC 40 en hausse de 30,5 %) et l’Allemagne (indice DAX en hausse de 25,5 %) ont été les chefs de file en 2019, en monnaies locales. Comme ailleurs, les actions de la zone euro se sont redressées depuis leurs niveaux déprimés à la fin de 2018, car il devenait plus évident au fur et à mesure que l’année 2019 progressait qu’une récession économique mondiale n’était pas imminente. Il convient de souligner que, malgré cette hausse, les actions de la zone euro se négocient à des niveaux d’évaluation nettement plus raisonnables qu’aux États-Unis (les titres de l’indice Euro Stoxx 50 se négocient à environ 14,7 fois les bénéfices prévus contre ceux de l’indice S&P 500 qui se négocient à près de 18,7 fois les bénéfices prévus). 6 MACKENZIE EXPRESS | Janvier 2020 RÉSERVÉ AUX CONSEILLERS
Graphique 6 : Financement tous systèmes chinois ROYAUME-UNI Milliards CNY, moyenne mobile sur 12 mois « Neveremdum »… Finalement, après trois ans, le débat entourant le Brexit a pris fin – du moins, nous l’espérons! Soutenu par une Milliards 2 000 victoire électorale décisive des conservateurs, Boris Johnson dispose CNY maintenant d’un mandat clair pour sortir le Royaume-Uni de la zone 1 500 euro à la date limite du 31 janvier 2020 ou vers cette date. Le débat a eu un effet marqué sur l’économie – la confiance des consommateurs et des sociétés est faible et, pour une deuxième année consécutive, la 1 000 croissance globale au Royaume-Uni a été atone (de l’ordre de 1,25 % à 1,50 % pour les deux années). 500 L’indice FTSE 100 a enregistré une forte hausse (17,2 % en monnaies Moyenne mobile sur 12 mois locale), de concert avec les autres principaux marchés boursiers 0 du financement tous systèmes mondiaux. Quant à la livre sterling, elle a terminé l’année sur une 2005 2007 2009 2011 2013 2015 2017 légère hausse par rapport au dollar américain. Le retrait de la prime de risque liée au Brexit a aidé la monnaie britannique à se raffermir. Source : Placements Mackenzie (données de la Banque populaire de Chine par Bloomberg) Zones ombragées = Récession aux États-Unis JAPON En 2019, l’indice Nikkei 225 a tiré de l’arrière par rapport aux autres principaux marchés boursiers, mais a tout de même enregistré un Graphique 7 : Dette totale de la Chine en tant que % du PIB rendement de 20,7 %. La performance décevante du Japon est Dette totale (ménages, sociétés, gouvernements, finances) en tant que % du PIB principalement attribuable à l’intensification du conflit commercial (les effets d’entraînement sur le Japon de la guerre commerciale Variation (%) 300 entre les États-Unis et la Chine), au ralentissement de la croissance a/a mondiale, à l’appréciation du yen (jusqu’à tard dans l’année), aux bénéfices décevants et aux préoccupations à propos d’une hausse de 250 la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Le mandat du premier ministre Abe devant prendre fin en septembre 2021, une importance particulière a été accordée, et continuera de l’être, aux réformes structurelles dans 200 des domaines comme la gouvernance d’entreprise, la démographie (en stimulant la participation des femmes et des étrangers au marché du travail) et les réformes du marché du travail (application du principe Dette totale en tant que % du PIB « à travail égal, salaire égal » pour relever le salaire des travailleurs 150 à temps partiel). Le yen a été plus solide pendant une grande partie 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 de l’année jusqu’à septembre, lorsqu’il a fait marche arrière et s’est Source : Placements Mackenzie (données par Bloomberg) affaibli jusqu’à la fin de l’année. Cette trajectoire est le reflet miroir du Zones ombragées = Récession aux États-Unis dollar américain et de la dynamique propre aux États-Unis. CHINE L’indice composé de Shanghai a enregistré une hausse de 25,3 %, tandis que le yuan a été relativement stable par rapport au dollar américain en 2019. L’élément clé pour les investisseurs a été l’effet des tarifs imposés par l’administration américaine dans le cadre du différend commercial continu entre les États-Unis et la Chine. Rappelons que la situation s’est aggravée lorsque Donald Trump a imposé un tarif de 25 % sur des produits (panneaux solaires, machines à laver, produits en acier et autres produits) d’une valeur de 200 milliards de dollars américains en 2018 et a menacé d’imposer des tarifs supplémentaires en 2019 sur les autres produits chinois importés aux États-Unis, afin d’accroître la pression dans les pourparlers commerciaux. Les décideurs politiques de la Chine ont dû affronter trois principaux défis pendant l’année. Premièrement, ils ont dû convenir des détails de la première étape de l’entente commerciale avec l’administration Trump pour réduire les tarifs punitifs imposés par les États-Unis. Deuxièmement, ils ont dû trouver des moyens de stimuler l’économie nationale, mais en prenant des mesures visant à assurer que les niveaux d’endettement n’augmentent pas de façon trop abrupte pour pouvoir être gérés. Finalement, les autorités chinoises ont dû porter leur attention sur les demandes des manifestants à Hong Kong qui revendiquent une plus grande autonomie à même le cadre « un pays, deux systèmes » d’une manière respectueuse pour tous. Une chose toutefois a été claire : atteindre ces objectifs tout en conservant un taux de croissance cible de 6,0 % a été difficile. MARCHÉS ÉMERGENTS L’année a été intéressante du côté des marchés émergents, car beaucoup de messages contradictoires ont ébranlé les rendements. D’une part, il y a eu des défis, car la croissance économique a décéléré en Chine pour atteindre juste un peu plus de 6,0 %, ce qui a constitué une difficulté énorme étant donné que l’économie de nombreux marchés émergents est fortement liée à la vigueur de la demande en Chine. Par exemple, le secteur manufacturier représente seulement 11 % de l’activité économique aux États-Unis, mais il constitue 21 % de l’activité économique des marchés émergents. Ainsi, il n’a pas été étonnant que les actions des marchés émergents aient nettement reculé au quatrième trimestre de 2018, lorsque les tensions commerciales se sont envenimées entre les États-Unis et la Chine. Le facteur positif en 2019 pour soutenir les cours des actions des marchés émergents a été le rajustement au milieu du cycle par la Fed, soit trois baisses du taux d’intérêt de 25 points de base chacune qui ont eu lieu du milieu de l’été au milieu de l’automne pour s’assurer que le « bruit » des pourparlers commerciaux ne fasse pas dérailler la reprise économique mondiale. Le tout a permis aux prix des actions mondiales et aux actions des marchés émergents de se négocier de façon nettement plus ferme. RÉSERVÉ AUX CONSEILLERS Janvier 2020 | MACKENZIE EXPRESS 7
PERSPECTIVES POUR LE PREMIER TRIMESTRE DE 2020 : LE SYNDROME FOMO SERA-T-IL TOUJOURS PRÉSENT? Paul Taylor, MBA, CFA Vice-président et gestionnaire de portefeuille Équipe des stratégies multi-actifs Mackenzie TOUR D’HORIZON DU MARCHÉ Vers la fin de 2019, le sentiment à l’égard des marchés a changé et s’est transformé en ce que certains investisseurs appellent le syndrome FOMO (la peur de rater quelque chose, de l’acronyme anglais de fear of missing out), ce qui n’est pas surprenant au cours d’une année où l’indice MSCI monde tous pays a enregistré une hausse de 27,3 %. Ces investisseurs qui ont adopté une position défensive au début de 2019 ont dû repenser le positionnement de leurs placements lorsque les marchés ont commencé à se négocier à la hausse pendant le deuxième semestre de l’année. Il s’agit vraiment d’une année pendant laquelle les marchés boursiers ont escaladé le proverbial « mur d’inquiétudes ». La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, les difficultés au Capitole (le débat sur la procédure de destitution aux États-Unis), un ralentissement économique en Chine et le spectre d’un scénario de fin de cycle pour la reprise économique mondiale après la grande crise financière constituent certaines des principales préoccupations. Malgré ces préoccupations, la plupart des marchés boursiers ont atteint des sommets historiques, avec l’indice S&P 500 en hausse de 31,5 %, l’indice composé S&P/TSX en hausse de 22,8 %, l’indice Euro Stoxx 50 en hausse de 29,3 % et l’indice Nikkei 225 en hausse de 20,7 % pour l’année. PERSPECTIVES ET STRATÉGIE – LE SYNDROME FOMO SERA-T-IL TOUJOURS PRÉSENT PENDANT LE PREMIER TRIMESTRE DE 2020? Selon nous, il n’y a aucun doute que la bouée de sauvetage envoyée par le Federal Reserve Board des États-Unis (Fed) par le biais de trois baisses de taux d’intérêt, son soi-disant « ajustement de milieu de cycle », a offert une assurance que le cycle économique se poursuivra malgré les défis économiques présentés par la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine. Il est vrai que les tarifs constituent essentiellement des mesures fiscales et que les taxes atténuent l’activité économique nationale. Par exemple, les taxes à l’importation sur les biens en provenance de Chine augmenteront les prix des biens pour les consommateurs et les sociétés aux États-Unis, entraînant une baisse de la consommation. Certains spécialistes ont estimé que, pour l’ensemble de l’année, les tarifs imposés jusqu’à présent ont retranché à l’économie américaine jusqu’à 0,5 % de croissance en 2019. Les baisses de taux d’intérêt par la Fed ont partiellement (ou peut-être complètement) compensé ces répercussions. Graphique 1 : Croissance des salaires vs inflation de base aux États-Unis Gains horaires moyens et indice implicite des prix des dépenses personnelles de consommation aux États-Unis Variation (%) 4,0 a/a 3,5 3,0 2,5 2,0 1,5 1,0 Gains horaires moyens Indice implicite des prix des dépenses personnelles de consommation 0,5 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013 2015 2017 2019 Source : Placements Mackenzie (données de BLS par Bloomberg). Zones ombragées = Récession aux États-Unis 8 MACKENZIE EXPRESS | Janvier 2020 RÉSERVÉ AUX CONSEILLERS
Graphique 2 : Croissance des ventes au détail aux États-Unis La vigueur du marché de l’emploi est essentielle à la performance Ventes au détail (ex automobile et carburant), var. sur 12 mois en % économique des États-Unis pendant le premier trimestre de 2020 et l’ensemble de l’année. Selon nous, deux choses comptent le plus Variation (%) 8 pour le consommateur américain moyen. Premièrement, est-ce que a/a ce consommateur a un emploi? Deuxièmement, est-ce que son salaire augmente en termes réels à un taux qui dépasse le taux d’inflation? 4 Heureusement, la création d’emplois est restée constante, car la moyenne nette sur trois mois de postes ajoutés a été de 205 000 jusqu’à la fin 0 de novembre (source : Bureau of Labor Statistics des États-Unis) et le taux de chômage, à 3,5 %, atteint un plancher des dernières décennies. Bref, presque toutes les personnes qui veulent vraiment un emploi aux -4 États-Unis peuvent en obtenir un. Pour ce qui est de l’augmentation des Valeur des ventes au détail salaires, le rythme moyen de croissance de la rémunération horaire est aux États-Unis a/a -8 largement supérieur aux indicateurs généraux d’inflation de base. Cette 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013 2015 2017 2019 croissance a favorisé une légère hausse des ventes de détail. Si une personne occupe un emploi et observe une croissance après inflation de Source : Placements Mackenzie (données du Bureau du recensement des États-Unis par Bloomberg) Zones ombragées = Récession aux États-Unis son chèque de paie, elle sera plus portée à dépenser au moins autant que l’an dernier (sinon plus) pour, disons, des vêtements de couturier à prix réduit chez Winners et des provisions chez IGA. À l’heure actuelle, il n’y a aucune raison de croire que le consommateur américain ne continuera pas de bénéficier de conditions de travail très solides et d’être Graphique 3 : Croissance du secteur manufacturier américain une source de vigueur pour l’économie américaine. Indice manufacturier ISM : composé et sous-indice des nouvelles commandes Il y a, toutefois, l’autre facette de la très importante économie américaine, soit les dépenses des entreprises. Les dépenses 80 Indice de d’immobilisation par les entreprises ont été perturbées par l’incertitude diffusion créée par la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine. 70 L’imposition de tarifs douaniers sur les biens importés de Chine 60 fonctionne comme une taxe pour les consommateurs et les entreprises des États-Unis, et freine ainsi la croissance économique américaine, 50 ce qui fait apparaître la possibilité d’une récession économique aux 40 États-Unis. Cet affaiblissement de la croissance entraîne une baisse de la confiance des entreprises, car les chefs de la direction éprouvent 30 de la réticence à aller de l’avant avec des dépenses importantes si Enquête sur les fabricants une récession se profile à l’horizon, ce dont témoignent les sondages Sous-indice des nouvelles commandes 20 sur l’activité manufacturière. Comme pendant les ralentissements 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013 2015 2017 2019 économiques précédents aux États-Unis en 2012 et en 2016, l’indice Source : Placements Mackenzie (données d’ISM par Datastream) de l’Institute for Supply Management et le sous-indice des nouvelles Zones ombragées = Récession aux États-Unis commandes ont tous deux connu une baisse marquée sous la barre de 50 qui correspond généralement à la vitesse de décrochage pour l’économie nationale. Nous croyons que la situation ne fera que s’empirer au premier trimestre de 2020, lorsque l’effet de l’arrêt de production des avions MAX de Boeing Co. viendra empirer la faiblesse de la production industrielle. Nous nous attendons à ce que le Canada connaisse une performance économique modérée, sans toutefois être robuste. Le Canada devrait continuer de se laisser porter par la vigueur continue des dépenses de consommation, qui sera affectée par les difficultés provenant du secteur immobilier tendu. La Banque du Canada est prête à réduire davantage les taux d’intérêt si les indicateurs économiques se détériorent par rapport aux niveaux actuels. Les mesures de stimulant financier récemment annoncées (les changements apportés au montant personnel de base par le ministre des Finances Bill Morneau) repousseront probablement le besoin d’une intervention par la Banque du Canada, au moins jusqu’à ce qu’un nouveau gouverneur prenne la relève en juin 2020. PERSPECTIVES POUR LE PREMIER TRIMESTRE 2020 – POSSIBILITÉ DE RÉCESSION FAIBLE Chez Mackenzie, nous continuons de croire que la possibilité d’une récession économique aux États-Unis et ailleurs dans le monde en 2020 est faible. Pour ce qui est des États-Unis, trois thèmes clés soutiennent notre point de vue. Premièrement, la vigueur du marché de l’emploi fournit aux consommateurs américains une base solide. La création d’emplois reste élevée et la croissance des salaires réels positive fournit aux consommateurs une plus grande capacité de financer sa consommation. Deuxièmement, les conditions financières (taux d’intérêt) resteront RÉSERVÉ AUX CONSEILLERS Janvier 2020 | MACKENZIE EXPRESS 9
Graphique 4 : Financement tous systèmes chinois accommodantes, car la Fed a clairement indiqué qu’elle continuera Milliards CNY, moyenne mobile sur 12 mois d’offrir son soutien pour prolonger le rythme actuel de l’expansion économique. Finalement, les élections présidentielles américaines, Milliards 2 000 même si elles bénéficieront certainement d’une grande visibilité et CNY seront source de beaucoup de « bruit », ne devraient pas entraîner des résultats négatifs extrêmes. De fait, le résultat le plus probable est 1 500 que le pouvoir au Capitole restera divisé, avec les démocrates et les républicains contrôlant chacun une des chambres du Congrès. Dans 1 000 l’ensemble, il y a peu de raison de croire que les excès qui apparaissent habituellement vers la fin du cycle (comme une inflation galopante ou un déluge de flux des investisseurs vers les actions) sont sur le point 500 d’apparaître pendant le trimestre actuel ou l’année en cours. Moyenne mobile sur 12 mois du financement tous systèmes Nous nous attendons à ce que le Canada (tout comme le reste du 0 2005 2007 2009 2011 2013 2015 2017 monde) continue de se laisser porter par l’économie américaine. Il se peut que le Canada connaisse un bref sursaut de croissance Source: Placements Mackenzie (données de la Banque populaire de Chine par Bloomberg) au premier trimestre, les augmentations récemment annoncées de Zones ombragées = Récession aux États-Unis l’exemption personnelle de base seront intégrées aux chèques de paie, possiblement dès le présent trimestre. Cependant, lorsque les effets transitoires de la baisse d’impôt seront passés, probablement vers la fin du deuxième trimestre, la croissance réelle du produit intérieur brut du Canada devrait se rapprocher de nouveau de la tendance, soit environ Graphique 5 : Dette totale de la Chine en tant que % du PIB 1,75 %. Comme celle des États-Unis, la situation au Canada comporte Dette totale (ménages, sociétés, gouvernements, finances) en tant que % du PIB deux volets, avec des dépenses de consommation solides et des dépenses des sociétés faibles. Même s’il est plus agité que le marché Variation (%) 300 de l’emploi américain, le marché canadien a été relativement robuste. a/a Les ajouts mensuels d’emplois ont été généralement positifs (avec des exceptions sporadiques) et la croissance des salaires a été solide. Par contre, les dépenses des entreprises ont été faibles et devraient 250 continuer de l’être. Nous croyons que le Canada évitera une récession, mais éprouvera de la difficulté à enregistrer plus qu’un rythme modéré de croissance économique. 200 La Chine affiche un fort empressement de stimuler l’économie, mais doit affronter d’importants obstacles pour le faire. Dette totale en tant que % du PIB Lors des ralentissements précédents (2008, 2012 et 2016), les décideurs 150 politiques de la Chine étaient intervenus énergiquement. Cette 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 intervention a entraîné une reprise économique, en Chine et ailleurs, Source : Placements Mackenzie (données par Bloomberg) ainsi qu’une forte hausse de la taille de la dette par rapport à la taille Zones ombragées = Récession aux États-Unis de l’économie. Les décideurs politiques de la Chine devront affronter trois défis importants pendant le trimestre. Premièrement, ils devront convenir des détails de la première étape de l’entente commerciale avec l’administration Trump pour réduire les tarifs punitifs imposés par les États-Unis. Deuxièmement, ils devront trouver des moyens de stimuler l’économie nationale, mais en prenant des mesures pour assurer que les niveaux d’endettement n’augmentent pas de façon trop abrupte pour pouvoir être gérés. Finalement, les autorités chinoises doivent adresser les demandes des manifestants à Hong Kong qui revendiquent une plus grande autonomie à même le cadre « un pays, deux systèmes » d’une manière respectueuse pour tous. Une chose toutefois a été claire : atteindre ces objectifs tout en conservant un taux de croissance cible de 6,0 % sera difficile en 2020. La zone euro pourrait sortir de son ralentissement si les décideurs politiques trouvent le courage d’adopter des mesures de stimulation. Par contre, cette fois, les mesures de stimulation pourraient provenir de l’Allemagne, l’administration qui, jusqu’à présent, a été la plus réticente à agir. La situation s’explique de la façon suivante. Premièrement, le paysage politique en Allemagne a changé lorsque le parti de l’Union chrétienne-démocrate d’Angela Merkel a perdu beaucoup de terrain au profit du parti vert lors des élections de septembre 2017. Depuis ce temps, le discours est passé de « l’Allemagne devrait-elle adopter des mesures de stimulation? » à « quand l’Allemagne devrait-elle adopter des mesures? » en relâchant les cordons de la bourse du gouvernement. Deuxièmement, la croissance de la production industrielle de l’Allemagne a ralenti en 2019, en raison de la faiblesse marquée de la production automobile (causée par le recul de la demande en provenance de la Chine). Beaucoup de discussions ont eu lieu. Les règles du jeu pourraient changer dans la zone euro pendant le trimestre, ou à un certain moment cette année, lorsqu’il deviendra évident qu’un plan de relance sera adopté en Allemagne. 10 MACKENZIE EXPRESS | Janvier 2020 RÉSERVÉ AUX CONSEILLERS
POINT DE VUE SUR LES PLACEMENTS POUR LE PREMIER TRIMESTRE 2020 Les points de vue tactiques clés de l’équipe des stratégies multi-actifs de Mackenzie sont les suivants : • Répartition de l’actif : une position surpondérée en actions par rapport aux espèces et aux obligations • Devises : position surpondérée en dollars canadiens et américains par rapport au panier de devises G5 Au deuxième trimestre de 2019, notre équipe des stratégies multi-actifs de Mackenzie a adopté une position légèrement surpondérée en actions, principalement en raison de son point de vue qu’une récession économique n’était pas imminente, ce qui constituait un changement par rapport à son point de vue au début de 2019, nettement plus défensif. Le changement vers une position de risque plus constructive s’est avéré être la bonne décision, car les marchés boursiers ont nettement augmenté, particulièrement à la fin de 2019, soutenus par la décision de la Fed de baisser les taux d’intérêt à trois reprises. Nous continuons de favoriser ce point de vue constructif en nous appuyant sur la perspective que la croissance économique aux États-Unis reste fermement ancrée, que la Fed continue d’offrir son soutien et que le pire du « bruit » lié à la guerre commerciale soit chose du passé. Ce que nous craignons le plus pour les marchés boursiers – une récession économique – semble peu probable, du moins jusqu’à la fin de 2020. Ainsi, les bénéfices des sociétés américaines devraient continuer de se raffermir pendant le trimestre et l’année. Il ne devrait donc pas y avoir de mauvaises surprises pour les investisseurs pendant le premier trimestre. Toutes les plateformes que nous gérons dans nos Portefeuilles Symétrie, nos portefeuilles FNB, notre Fonds multistratégie à rendement absolu et nos Mandats Patrimoine privé tiennent compte de notre point de vue favorable à une légère surpondération en actions. Pour ce qui est des devises, nous continuons de favoriser celles de l’Amérique du Nord, financées largement par une position sous-pondérée en euros. Les taux de change étrangers sont influencés par différents facteurs, dont la croissance économique relative, les rendements relatifs, les différentiels d’inflation et le flux des fonds. Plus important encore, les différentiels de taux d’intérêt favorisent actuellement les dollars américains et canadiens, particulièrement lorsque les obligations souveraines de la zone euro continuent d’offrir des rendements négatifs. La Banque centrale européenne et les décideurs politiques de la zone euro éprouvent de la difficulté à relancer l’économie de la zone euro, ce qui limite la visibilité à court terme d’un renversement des différentiels de taux. En ce qui concerne nos modèles quantitatifs de change, nos modèles macroéconomiques et de sentiment continuent de soutenir une sous-pondération de l’euro. MISES EN GARDE EXPRESS : Réservé aux conseillers. Aucune partie des renseignements contenus aux présentes ne peut être reproduite ou distribuée au public, car ces renseignements ne sont pas conformes aux normes applicables sur les communications de vente à l’intention des investisseurs. Mackenzie ne sera tenue aucunement responsable de toute personne qui communiquera ces renseignements aux investisseurs. Les placements dans les fonds communs et l’utilisation d’un service de répartition de l’actif peuvent donner lieu à des commissions, des commissions de suivi, des frais de gestion et d’autres frais. Veuillez lire le prospectus des fonds communs dans lesquels le service de répartition de l’actif peut faire un placement avant d’investir. Les taux de rendement indiqués correspondent au rendement annuel composé historique total et présument la mise en œuvre de la stratégie d’investissement recommandée par le service de répartition de l’actif, après déduction des frais liés audit service. Ces taux de rendement sont fondés sur le rendement annuel composé historique total de chacun des fonds participants et tiennent compte des variations de la valeur unitaire et du réinvestissement de tous les dividendes ou de toutes les distributions, exception faite des frais d’acquisition, frais de rachat, frais de distribution, autres frais accessoires ou impôts sur le revenu payables par tout porteur de titres à l’égard d’un fonds participant et qui auraient réduit le rendement. Les fonds communs ne sont pas garantis, leur valeur varie fréquemment et leur rendement antérieur peut ne pas se reproduire. Ce document renferme des renseignements prospectifs reposant sur des prédictions pour l’avenir au 31 décembre 2019. La Corporation Financière Mackenzie ne mettra pas nécessairement à jour ces renseignements en fonction de changements survenus après cette date. Les risques et incertitudes peuvent souvent amener les résultats réels à différer de manière importante des renseignements prospectifs ou des attentes. Parmi ces risques, notons entre autres des changements ou la volatilité dans les conditions économiques et politiques, les marchés des valeurs mobilières, les taux d’intérêt et de change, la concurrence, les marchés boursiers, la technologie, la loi ou lorsque des événements catastrophiques surviennent. Ne vous fiez pas indûment aux renseignements prospectifs. Par ailleurs, toute déclaration à l’égard de sociétés ne constitue pas une promotion ou une recommandation d’achat ou de vente d’un titre quelconque. Le contenu de ce document (y compris les faits, les perspectives, les opinions, les recommandations, les descriptions de produits ou titres ou les références à des produits ou titres) ne doit pas être pris ni être interprété comme un conseil en matière de placement ni comme une offre de vente ou une sollicitation d’offre d’achat, ou une promotion, recommandation ou commandite de toute entité ou de tout titre cité. Bien que nous nous efforcions d’assurer son exactitude et son intégralité, nous ne sommes aucunement responsables de son utilisation. Le rendement de l’indice ne tient pas compte de l’incidence des frais, commissions et charges payables par les investisseurs dans des produits de placement qui cherchent à reproduire un indice. Contrairement aux fonds communs, les CPG ont des rendements et un capital garantis. RÉSERVÉ AUX CONSEILLERS Janvier 2020 | MACKENZIE EXPRESS 11
REVENU FIXE 2020 – PERSPECTIVES POUR LE PREMIER TRIMESTRE Steve Locke, MBA, CFA Vice-président principal et gestionnaire de portefeuille, Chef de l’équipe des placements à revenu fixe Mackenzie Les événements importants au quatrième trimestre de 2019 étaient programme de relance budgétaire européen ou mondial qui aussi présents pendant la majeure partie de l’année 2019. Il s’agit accorde une importance particulière aux questions écologiques et entre autres de la volte-face de la Réserve fédérale américaine (Fed) climatiques. Pour bon nombre de banquiers centraux, l’absence à propos de sa politique, de la guerre commerciale continue entre de pressions inflationnistes nationales importantes malgré la les États-Unis et la Chine, des manchettes interminables à propos vigueur des marchés de l’emploi constitue maintenant une grave du Brexit, de l’effondrement des taux d’intérêt et de leur reprise préoccupation. Même si les mesures de relance paneuropéennes partielle subséquente et des nombreux soulèvements politiques prendront un certain temps avant de se matérialiser, nous partout dans le monde. Ces événements ont entraîné des résultats croyons qu’il s’agit d’un thème pour 2020 qui devrait contribuer à inégaux pendant la période. La hausse de 30 % de l’indice S&P l’accentuation de la courbe de rendements en Europe (et partout 500 en a surpris plus d’un, tout comme le rendement total de dans le monde), particulièrement à partir du deuxième trimestre. 14 % du rendement élevé américain et un recul de 80 points de Le thème de relance et d’accentuation de la courbe de rendement base du rendement des obligations américaines à 10 ans. Entre- s’explique en partie par la reconnaissance croissante que la Fed temps, l’indice du dollar américain a été stable pour l’année. œuvre actuellement à revoir son mandat en matière d’inflation Même si la Fed est allée de l’avant avec trois baisses de taux — ce que nous soulignons depuis le quatrième trimestre de 2018. d’intérêt en 2019, la Banque du Canada, conformément à nos Nous croyons que la Fed introduira cette année une cible d’inflation attentes, n’a apporté aucun changement. Lorsque la Fed a entrepris souple afin d’augmenter les attentes en matière d’inflation pour son cycle d’assouplissement, nous pensions que la Banque du les entreprises et les consommateurs. Cette cible d’inflation souple Canada attendrait jusqu’à ce que la Fed réduise ses taux de visera à « compenser » pour la cible d’inflation non atteinte au 75 points de base. Maintenant que la Fed a réduit le taux des fonds cours des années précédentes et à tolérer une inflation supérieure fédéraux dans une fourchette de 1,50 % à 1,75 %, le Canada a à la cible de 2 %. Nous pourrions connaître les détails tangibles du le taux directeur le plus élevé des pays du G10, soit 1,75 %. Étant plan de la Fed en matière d’inflation à l’approche de la rencontre donné que le marché ne tient compte actuellement que d’un seul du FOMC en juin, avec une mise en œuvre finale après les élections assouplissement d’environ 15 points de base pour l’ensemble américaines en novembre. de 2020, nous croyons que la Banque du Canada va surprendre Le marché ne tient pas encore compte des attentes d’inflation le marché, tandis qu’une croissance inférieure à la tendance plus élevées. Cependant, tandis que la Fed tente délibérément se matérialise. De plus, le plan financier décevant attendu du de faire augmenter l’inflation en gardant les taux d’intérêt faibles gouvernement de Justin Trudeau soutient notre point de vue. pendant plus longtemps, nous croyons que l’effet devrait être Un des grands thèmes à la fin de 2019 a été que le marché croit une accentuation de la courbe tout en stimulant la demande de plus en plus à un environnement mondial de relance. Il s’agit d’obligations du Trésor des États-Unis indexées sur l’inflation (TIPS) d’une conviction que nous mettions déjà en place dans nos et, par association, les obligations à rendement réel du Canada. portefeuilles. Pour les marchés, ce thème a nettement pris de D’autres moteurs macroéconomiques devraient aussi contribuer à l’ampleur vers la fin du quatrième trimestre, avec l’écart entre les façonner les marchés en 2020. Un peu à notre surprise, la première obligations du Trésor américain à 2 ans et à 10 ans s’agrandissant étape de l’accord commercial entre les États-Unis et la Chine le plus au cours d’un mois (19 points de base) depuis la fin de 2016 semble être presque conclue, même si les détails ne sont pas aussi pendant les élections américaines. complets que ceux de l’entente presque signée en mai 2019. Selon L’autre thème qui a pris beaucoup d’ampleur en 2019, nous, la question est maintenant la suivante : les sociétés auront- particulièrement au quatrième trimestre, a été le besoin d’un elles suffisamment confiance pour nettement augmenter leurs 12 MACKENZIE EXPRESS | Janvier 2020 RÉSERVÉ AUX CONSEILLERS
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