La médecine complémentaire - Vivre avec le rhumatisme
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et les s e , le m al de dos poro atis- a rt h ro s e, l’ostéo t le s a ffe ctions rhum , l’ so n L’arthrite s molles s de 200 ta bleaux m e s d es partie te p rè rhuma ti s ut, il e x is s, les os lu s fr é q u e ntes. En to d o s , le s articulation males les p t affecter le . L e rh u m atisme peu clinique s ies molles. ou les part ainsi s rh u matismales affe c ti o n s moyens in fo rm a ti on sur des d e s a rt ic ulations, le Pour toute n la protectio ’hésitez pa s à vous r le s m é d icaments, v e n ti o n , n que su ilités de pré x ili a ir e s e t les possib au la adresser à tisme c o n tre le rhuma w.rheumalig a.ch. s u is s e a .c h , w w Ligue fo@rheum alig l. 0 4 4 4 8 7 40 00, in té
Table des matières 3 Préface 4 Que sont les médecines complémentaires? 5 Comment trouver le bon thérapeute? 12 Sélection de médecines complémentaires 15 Phytothérapie 15 Kinésio-taping 17 Ostéopathie / Thérapie craniosacrale 18 Médecine orthomoléculaire 20 Méthode Feldenkrais 21 Homéopathie classique 22 Homéopathie complexe / Homotoxicologie 23 Neuralthérapie 25 Ventouses 28 Sangsues 29 Autohémothérapie 30 Ozonothérapie 32 Médecine tibétaine 33 Médecine traditionnelle chinoise 34 Magnétothérapie 38 Thérapie microbiologique 40 Naturopathie: thérapie par l’alimentation 41 Médecine anthroposophique 43 Bibliographie complémentaire 45 La Ligue contre le rhumatisme 46 Adresses utiles 48 Impressum 51
4 Préface Chère lectrice, cher lecteur, critères scientifiques établis par la médecine classique. Pour cette Beaucoup de nos patients présen- raison, beaucoup de médecins sont tant des maladies rhumatismales très critiques face à ces méthodes. sont prêts à tout essayer afin d’amé- Ceci ne veut cependant pas dire, liorer leur qualité de vie et veulent que ces méthodes ne fonctionnent eux-mêmes jouer un rôle actif dans pas, mais reflète le plus souvent la prise en charge de leur maladie. un manque d’étude. Ils cherchent par conséquent toutes les possibilités de contribuer à Pour vous en tant que patients, leur bien-être et au soulagement il est d’autant plus difficile de de leurs symptômes. trouver la thérapie adéquate et celle qui correspond au mieux à votre Il peut être toutefois dangereux de demande. Cette brochure souhaite remplacer un traitement de vous apporter une information médecine classique par une autre et orientation. Vous y trouverez des méthode de traitement, c’est-à-dire descriptions de certaines méthodes de se fier entièrement à la méde- de traitement de la médecine cine alternative. Si le patient en fait alternative ainsi que des recomman- la demande, il semble être plus dations. responsable et raisonnable d’ajouter une thérapie alternative à la Pr Dr med. Cem Gabay, médecine classique après en avoir président de la Société Suisse discuté avec son rhumatologue. de Rhumatologie Dans ce cas nous parlons de médecine complémentaire. De nombreuses méthodes de la médecine alternative n’ont pas prouvé leur efficacité selon les
Que sont les médecines 5 complémentaires? Activer les défenses La médecine complémentaire vient naturelles pour guérir compléter l’arsenal thérapeutique De plus en plus de personnes conventionnel, elle ne doit en aucun s’intéressent aux thérapies autres cas le remplacer. C’est en conju- que celles proposées par la guant intelligemment les deux que médecine conventionnelle «clas le patient bénéficiera d’un traite- sique». Dans ce contexte, le terme ment optimal. de médecine complémentaire revient constamment. Mais qu’en- tend-on exactement par là? Stimuler les systèmes de contrôle de l’organisme La notion de médecine complé La plupart des techniques utili- mentaire recouvre tout un éventail sées en médecine complémentaire de procédés thérapeutiques, misent sur l’interaction entre le tels que médecine traditionnelle thérapeute et l’organisme: le thé- chinoise (MTC), neuralthérapie, rapeute essaie de stimuler certains thérapies naturelles, etc. systèmes de contrôle du corps afin de provoquer une réaction. Ce Toutes ces méthodes ont en faisant, il agit principalement sur commun de vouloir activer les le système nerveux végétatif: aussi ressources personnelles du patient appelé système nerveux autonome, pour le guérir. Les thérapeutes ce dernier est responsable des recourent à cet égard volontiers à fonctions automatiques, non sou- des substances et des méthodes mises au contrôle volontaire, naturelles. L’objectif visé par telles que respiration, rythme ces traitements est de rééquilibrer cardiaque ou métabolisme. des fonctions de l’organisme qui sont défaillantes ou diminuées. A l’échelon microcoscopique, l’ac- tion stimulatrice des thérapies est surtout concentrée sur le tissu
6 conjonctif, et plus spécifiquement puncture, d’autres reposent sur l’utili- sur la matrice extracellulaire, sation de substances à ingérer ou c’est-à-dire le tissu se trouvant à appliquer localement, telles que la entre les cellules à l’intérieur phytothérapie (plantes médicinales) et à l’extérieur des organes. Ce tissu ou la médecine orthomoléculaire. est principalement constitué de glycoprotéines et de polysaccha rides, ainsi que de fibres lui Traiter l’origine plutôt assurant une grande résistance. que le symptôme Le tissu conjonctif est traversé Du fait de la démarche qui la sous- par des vaisseaux sanguins et lym- tend, la médecine complémentaire phatiques ainsi que par les voies convient particulièrement bien nerveuses du système nerveux aux personnes souffrant de maladies végétatif; c’est aussi lui qui contient chroniques, donc aux rhumatisants. les cellules immunitaires respon En effet, elle ne vise pas à faire sables de la défense de l’organisme. disparaître les symptômes, mais entend traiter la maladie qui les Les praticiens distinguent diffé- provoque. Il n’est donc pas rare que rentes formes de thérapie: certaines le patient doive attendre un certain recourent plutôt à des stimuli temps avant de constater les effets extérieurs directs tels que l’acu- de la thérapie. De ce fait, la méde-
Q u e sont les m é decines compl é mentai r es ? 7 cine conventionnelle est dans la plupart des cas plus apte à soulager les douleurs aiguës. La médecine complémentaire repose sur une approche globale: les thérapeutes considèrent que la maladie ne se résume pas au dys- fonctionnement d’un organe, mais qu’elle est davantage l’expression d’un déséquilibre de l’ensemble de l’organisme et de troubles affec- tant plusieurs parties du corps. Les praticiens examinent et traitent donc des systèmes organiques très différents qui, à première vue, n’ont rien à voir avec la maladie peut donner de très bons résultats. en elle-même. Pour les thérapeutes qui pratiquent la médecine complémentaire, “ complémen- être en bonne santé ne revient pas La médecine seulement à se sentir bien et à ne pas souffrir. Il s’agit plutôt d’avoir un taire regroupe organisme capable de gérer les dérèglements intérieurs comme ex- différentes térieurs. En ce sens, la maladie disciplines. ” peut se définir comme l’incapacité de s’autoréguler. Combiner médecine convention- Les thérapeutes considèrent nelle et médecine complémentaire l’organisme dans sa globalité. Ils ne
8 Q u e sont les m é decines compl é mentai r es ? se focalisent pas sur des troubles Combiner différentes affectant un point du corps précis, méthodes même si le patient attend souvent En médecine complémentaire, les une réponse de cet ordre-là. thérapeutes entendent prendre Ainsi, les médecins pratiquant la en considération le plus de facteurs médecine traditionnelle chinoise pathogènes possibles pour vont voir dans des douleurs au déterminer le traitement adapté. genou moins un «dysfonctionne- “ complémen- ment localisé» qu’un signe d’un trouble du méridien du foie. La médecine A l’instar des vaisseaux sanguins qui permettent la circulation du sang, les méridiens sont pour ces taire a souvent praticiens des «canaux» permet- recours à des tant la circulation de l’énergie dans substances et à le corps. Cette énergie n’est cependant pas une substance ma- des méthodes térielle comme peut l’être le sang, mais plutôt quelque chose que l’on naturelles. ” ne peut ni voir, ni sentir, ni toucher. Les méridiens sont eux aussi C’est pourquoi ils mettent générale- invisibles et leur existence ne peut ment en œuvre plusieurs procédés être prouvée par aucune technique thérapeutiques en même temps. d’imagerie médicale classique, Si leurs détracteurs déplorent qu’il tels que radiographie ou imagerie soit impossible de déterminer ce par résonance magnétique. qui précisément a fait effet, les pra- ticiens avancent l’argument inverse: ce n’est pas une thérapie isolée qui fonctionne, mais la combinaison adaptée de plusieurs traitements.
Q u e sont les m é decines compl é mentai r es ? 9 Une association de méthodes ensemble, ne se contentant plus de est selon eux plus efficace qu’une traiter le seul dysfonctionnement thérapie unique. Aujourd’hui, organique. Dans le cadre de la prise la médecine conventionnelle con- en charge de la douleur par sidère elle aussi le patient dans son exemple, il est ainsi fait recours au Médecine fondée sur les faits (Evidence-Based Medicine, EBM) La médecine fondée sur les faits, aussi appelée médecine factuelle, a pour objet l’utilisation des meilleures données disponibles pour prodiguer des soins à des patients individuels. Par prodiguer des soins, il faut entendre ici l’ensemble des actes de prévention, de diagnostic, de thérapie et de suivi. Dans le cadre de l’EBM, le médecin fait appel à trois sources: ■■ La littérature scientifique: le clinicien doit consulter la littérature consacrée aux études des chercheurs mettant en lumière la pertinence de telle ou telle pratique dans le cas d’une affection précise. ■■ L’expérience clinique du praticien: le médecin juge si les résultats des études sont transposables à la situation du patient et déter- mine, sur la base de son expérience, quelle stratégie serait la plus profitable. ■■ Le patient: le médecin demande à son patient quelles sont ses attentes et ses préférences et en tient compte lors de la recommandation qu’il émet.
10 modèle bio-psycho-social. Ce Absence fréquente dernier consiste en une approche d’études scientifiques pluridisciplinaire et globale La médecine complémentaire ne fait du patient, qui est suivi par des pas l’unanimité dans le milieu de médecins «conventionnels», la médecine conventionnelle. Cer- mais aussi par des psychologues tains praticiens déplorent en et des travailleurs sociaux. effet l’absence fréquente d’études répondant aux critères scientifiques Au-delà de la douleur, la méde- actuels. Les résultats de ces études cine conventionnelle utilise constituent l’un des piliers de ce aujourd’hui des thérapies combi- que l’on appelle la médecine fondée nées pour de nombreuses pa sur les faits (voir encadré page thologies. La médecine complémen- précédente). Il n’en reste pas moins taire pourrait dans bien des qu’il existe aujourd’hui pour cas apporter sa pierre à l’édifice. certaines disciplines de la médecine complémentaire, comme la phyto- thérapie, la médecine orthomolécu- laire ou l’acupuncture, des études prouvant leur efficacité. Médecine conventionnelle et médecine complémentaire sont loin d’être
Q u e sont les m é decines compl é mentai r es ? 11 incompatibles, elles peuvent conjuguer leurs effets pour le plus Médecine conventionnelle grand bien du patient. La notion de médecine con- “ mCombiner édecine con- ventionnelle décrit l’approche conceptuelle et les pro- cédés actuels de la médecine ventionnelle humaine, telle qu’elle est étudiée et appliquée dans les et médecine universités des pays occi complémentaire dentaux industrialisés. peut donner de très bons résultats. ” Mais comment choisir la bonne thérapie parmi la foule de possibili- tés offertes par la médecine complémentaire? Comment le néophyte peut-il reconnaître un bon thérapeute? Cette brochure a pour objectif d’informer les patients rhumatisants et de les aider à trouver les traite- ments qui leur conviennent et les thérapeutes sérieux qui les proposent.
12 Comment trouver le bon thérapeute? A chaque canton sa sont pas médecins, la situation n’est réglementation guère meilleure pour les médecins Ces dernières années, la médecine eux-mêmes. Certes, ces derniers complémentaire a suscité un intérêt ont la possibilité d’acquérir ce que marqué dans le grand public, l’on appelle une attestation de ce qui a conduit de plus en plus de formation complémentaire auprès thérapeutes à proposer des soins de la Fédération des médecins non conventionnels. Dans ces con- suisses (FMH). Mais à l’heure ac- ditions, rien de moins simple tuelle, ces attestations n’existent pour les patients que de trouver le que pour la médecine traditionnelle procédé et le thérapeute adéquats chinoise, l’homéopathie, la neural- parmi la myriade d’offres existantes. thérapie, la médecine élargie par l’anthroposophie et la phytothéra- Pour les experts, l’un des problèmes pie. Pour tous les autres courants de réside dans l’absence au niveau la médecine complémentaire, fédéral de contrôle et de réglemen- il n’existe à l’heure actuelle pas de tation de la qualité des traitements formations uniformisées. de médecine complémentaire. Ainsi certains cantons reconnais- sent-ils la formation de praticien La certification, un repère de santé (Heilpraktiker), et d’autres valable pas. Il n’existe pas de cursus uni- Les certifications établies par des formisés pour les thérapeutes organismes privés comme le et praticiens de médecines complé- Registre de Médecine Empirique mentaires, et les conditions (RME, www.rme.ch) ou d’intérêt d’autorisation d’exercer sont très public comme la Fondation différentes d’un canton à l’autre. pour la reconnaissance et le déve- loppement des thérapies alter Si ce constat est surtout valable natives et complémentaires (ASCA, pour les thérapeutes qui ne www.asca.ch) permettent de
C omment t r o u ve r le bon th é r ape u te ? 13 supposer une certaine qualité des La formation, un critère thérapies de médecine complémen- de qualité essentiel taire proposées. En effet, le RME Autre critère permettant de juger de et l’ASCA procèdent à un contrôle la qualité d’un thérapeute: sa au moins formel de la formation de formation. Un bon thérapeute sera base et continue des thérapeutes. en mesure de présenter un diplôme De nombreuses assurances d’un institut reconnu. Suivre une complémentaires ne remboursent formation en médecine complémen- les frais de ce type de traitements taire sanctionnée par un diplôme que si le thérapeute est inscrit dure en général plusieurs années. auprès de l’un des deux organismes Un thérapeute sérieux informera précités. volontiers un patient potentiel de la formation dont il a bénéficié. ➔ ➔ Attention: Les prestations “ ne remboursées par l’assurance maladie diffèrent selon la com La Suisse pagnie à laquelle vous êtes dispose pas affilié, il n’existe pas vraiment de réglementation uniforme. Mieux vaut d’un système donc, lorsque l’on souhaite recourir de formation à la médecine complémentaire, uniforme en se renseigner auprès de sa société d’assurance avant le début du médecine com- traitement pour savoir si les frais seront pris en charge ou pas. plémentaire. ” ➔➔ Attention: Ecoutez attentive- ment ce que dit le thérapeute à propos de la médecine convention- nelle. S’il vous recommande
14 d’arrêter de prendre tous vos mé- spécialisée, c’est aussi un gage dicaments, sous prétexte que de qualité. Il peut s’agir par exemple sinon, son traitement ne fonction- de l’Association des sociétés nerait pas, c’est qu’il ne s’agit médicales suisses d’acupuncture pas d’un praticien sérieux. En pareil et de médecine chinoise ASA cas, recherchez quelqu’un d’autre. (www.akupunktur-tcm.ch). La formation en médecine com “ des plémentaire suivie par les médecins Les formations peut être dispensée en Suisse thérapeutes ou à l’étranger. En tant que patient sont évaluées potentiel, vous êtes tout à fait en droit de leur demander de vous pré- par des orga senter leur certificat de formation nismes de certi- continue. fication privés. ” De nombreuses compagnies d’assurances maladie ont une liste Lorsque la personne qui propose des thérapeutes ou des thérapies des thérapies complémentaires qu’elles reconnaissent et prennent est médecin, vous pouvez en charge. Il suffit de les con- vous renseigner sur son éventuelle tacter pour obtenir les informations appartenance à une société requises.
Sélection de médecines 15 complémentaires Des études scientifiques et ne génèrent que peu d’effets ou des expériences secondaires. probantes pour référence L’auteur de cette brochure a volontairement choisi un nombre Phytothérapie restreint de méthodes parmi Dérivée du grec «phyton», l’énorme éventail que propose qui signifie végétal, la phytothérapie la médecine complémentaire. Pour décrit le traitement des maladies opérer sa sélection, il s’est basé et leur prévention par le recours aux d’une part sur des études prouvant plantes ou à leurs composants l’efficacité des thérapies et l’ab tels que feuille, fleur, racine, fruit ou sence d’effets secondaires graves, graine. Les personnes souffrant et de l’autre sur les expériences d’affections rhumatismales peuvent positives réalisées par des thé tirer un grand bénéfice de certains rapeutes et médecins chevronnés remèdes à base de plantes, ce dans le traitement d’affections qui tient peut-être au mode d’action rhumatismales. des préparations: les différents principes actifs contenus dans ces Même si, à l’heure actuelle, il n’y a dernières agissent souvent à pas encore suffisamment d’études différents stades de l’apparition de prouvant l’action réelle d’une la maladie et peuvent ainsi se méthode ou d’une autre, la méde- compléter. cine complémentaire peut, associée à la médecine conventionnelle, La phytothérapie d’aujourd’hui est être bénéfique aux patients. Il est le fruit d’une longue histoire. Durant aujourd’hui établi – pas par des l’Antiquité déjà, les médecins rapports scientifiques mais par de traitaient avec beaucoup de succès nombreux témoignages – que un certain nombre de pathologies ces méthodes sont bien acceptées au moyen de préparations à des patients, qu’elles les aident base de plantes médicinales. Des
16 S é lection de m é decines compl é mentai r es végétaux ont également servi de phytothérapie. Sur la base des ré- point de départ au développement sultats obtenus, les coûts de de nombreux médicaments, comme certaines préparations sont pris en l’écorce de saule pour l’acide charge par l’assurance de base. acétylsalicylique (l’aspirine) ou la digitale pourpre pour le cardio Chez les personnes souffrant tonique Digitalis. d’affections rhumatismales, les remèdes phytothérapeutiques “ arnica, sont surtout efficaces pour soulager Griffe du diable, les douleurs de l’appareil loco écorce moteur ou atténuer les effets secon- de saule daires de thérapies convention nelles. Les plantes utilisées sont la ou consoude, griffe du diable, l’arnica, le cynor autant de hodon, l’écorce de saule, la consou- de, l’encens, le gingembre ou plantes le poivre de Cayenne. Les prépara- capables de tions peuvent être administrées de diverses manières (comprimés, soulager crème, etc.). les douleurs. ” Le recours à la griffe du diable par Si un groupe pharmaceutique exemple, en complément d’un veut lancer un nouveau médicament traitement conventionnel, permet à sur le marché, il doit apporter la de nombreux patients de diminuer preuve de son efficacité contre une la quantité d’analgésiques de maladie ou les troubles qu’elle type anti-inflammatoire non stéroï- suscite au moyen d’études scientifi- dien. Bien entendu, comme pour ques. Désormais, de telles études les médicaments conventionnels, sont menées dans le domaine de la le patient qui recourt aux produits
S é lection de m é decines compl é mentai r es 17 des nerfs. En stimulant ainsi les zones musculaires, l’appareil articulaire et les systèmes lymphati- ques et nerveux, le taping entend soulager les douleurs et améliorer la motricité, et soutenir par là le processus de guérison du patient. Le taping peut être recommandé aux fins suivantes: Amélioration de la fonction Kinésio-taping contre la douleur musculaire Suivant la façon dont est posée la bande, la pression exercée sur le phytothérapeutiques est tenu tissu est augmentée ou diminuée, de respecter les indications de la ce qui permet d’améliorer la notice. fonction musculaire et de retrouver la motricité perdue. Le taping a pour objectif de dénouer les con- Kinésio-taping tractures et de contribuer à une Dans les années 1970, un chiropra- bonne coordination des différents ticien japonais, le Dr Kenzo Kase, muscles. développe un bandage adhésif spécial, qu’il appelle tape K-active Amélioration de la circulation ou tape kinésiologique. Sa méthode, lymphatique le kinésio-taping, consiste à coller En allégeant la pression exercée sur ces bandes sur la peau selon une le tissu, le taping est à même technique particulière au niveau d’accélérer le débit lymphatique. des articulations, des muscles et
18 Amélioration de la fonction fondateur, le docteur Andrew Taylor articulaire Still (1828–1917), était en quête Le taping est supposé influer sur d’une nouvelle approche de la santé certains récepteurs de mouvement et de la maladie. Considérant (propriocepteurs) dans les articu l’organisme comme un tout, il re- lations, ce qui doit permettre au connut la capacité du corps à patient de mieux sentir ses mouve- s’autoréguler et identifia les liens ments. Des technniques spécifiques étroits entre structure et fonction tentent également d’accroître des différentes parties du corps. l’ampleur des mouvements qu’auto- Aujourd’hui encore, ces concepts rise une articulation. L’objectif du constituent le fondement de taping est ici de retrouver la mobilité l’ostéopathie. Le terme est dérivé articulaire d’une personne saine. du grec osteon (os) et pathie (souffrance, maladie). Ostéopathie / thérapie Les ostéopathes utilisent cette craniosacrale méthode pour diagnostiquer L’ostéopathie n’est connue en et traiter les dysfonctionnements les Suisse que depuis quelques plus divers: douleurs dorsales, années. Pourtant, aux Etats-Unis, troubles cervicaux et vertébraux, les thérapeutes utilisent ce pro- blessures sportives, ou encore cédé depuis plus de 130 ans. Son céphalées et migraines. Ils recou-
19 rent pour cela à différentes tech colonne vertébrale et au sacrum, niques et travaillent essentiellement pour ensuite atteindre le reste sur le tissu conjonctif. Ce travail du squelette, le tissu conjonctif et sur les tissus mous doit améliorer la finalement l’ensemble de l’orga- circulation sanguine et lympathique nisme. Les thérapeutes expérimen- et avoir une influence positive sur tés affirment pouvoir sentir ce le système nerveux. mouvement au niveau de la tête et de l’ensemble du corps. S’ils L’ostéopathie crânienne ne sentent pas cette pulsation dans ou thérapie craniosacrale s’est une région du corps, c’est qu’il y a développée à partir de la médecine là une blessure localisée ou un ostéopathique, sous l’impulsion de blocage. La thérapie englobe aussi William G. Sutherland (1873–1954). bien des techniques clairement Ce médecin américain est parti manuelles (ostéopathie) que de de l’idée que le cerveau comme le très légères impulsions mécaniques. liquide céphalo-rachidien con Beaucoup de patients décrivent naissent un mouvement autonome cette méthode comme très agréable et rythmique, qui n’est lié ni à la et relaxante. respiration ni au rythme cardiaque. Ce mouvement se propagerait aux méninges, aux os du crâne, à la
20 S é lection de m é decines compl é mentai r es Médecine acides aminés. L’absorption d’une orthomoléculaire sélection minutieuse de sub- Cette forme de thérapie, fondée par stances par le patient doit permettre le prix Nobel de chimie Linus d’atténuer ses troubles. Pauling, a pour principale ambition de préserver la santé en agissant Aussi appelée nutrithérapie, la sur la concentration de certaines médecine orthomoléculaire repose substances dans l’organisme. sur ce que l’on a nomme le profil biochimique. Ce dernier est “ orthomolécu établi par le thérapeute sur la base La médecine d’analyses de sang, de salive ou de cheveux. Le praticien utilise ensuite laire influe sur le profil et l’examen des troubles du patient pour sélectionner les sub- les concen stances adéquates et définir les trations d’oligo- dosages. Pour ce faire, il doit bien entendu disposer d’un vaste éléments, savoir médical et biochimique. de vitamines ou La médecine orthomoléculaire est d’acides ami- destinée à compléter la médecine nés dans l’orga conventionnelle. L’administration nisme. ” d’une sélection de substances doit ainsi permettre de réduire la posologie de certains médicaments. Ces substances, normalement Par ailleurs, la médecine ortho- présentes dans le corps et indis- moléculaire peut contribuer à lutter pensables à son fonctionnement, contre les effets secondaires sont par exemple les oligo- de certains médicaments: il n’est é léments, les vitamines ou les pas rare que ces derniers entraînent
S é lection de m é decines compl é mentai r es 21 des carences en minéraux ou partie, le résultat de l’éducation vitamines; or celles-ci peuvent être que l’on a reçue; une troisième palliées par des traitements à base partie, enfin, est formée par l’éduca- de substances orthomoléculaires. tion personnelle.» Selon Felden- Ainsi l’administration de vitamine B12 krais, nous agissons par habitude, si permet-elle de faire disparaître bien que nous ne mobilisons une carence provoquée par la prise qu’une petite partie de nos capacités. d’antiacides gastriques pendant Les cours Feldenkrais ont pour but plusieurs années. de nous en faire prendre con science. En découvrant de nouvelles La médecine orthomoléculaire ne façons de faire les choses et en consiste en aucun cas à ingérer les intégrant à leur quotidien, les des préparations multivitaminées en participants se libèrent progressive- automédication, lorsque l’on ment de leurs habitudes, enrichis- ne dispose pas du savoir médical requis. Méthode Feldenkrais Cette approche est l’œuvre du physicien Moshé Feldenkrais (1904–1984). Elle se fonde sur le postulat suivant: «Nous agissons d’après l’image que nous nous faisons de nous-mêmes. Je mange, je marche, je parle, je pense, j’observe et j’aime d’après le sen- timent que j’ai de moi-même. Cette image que l’on se fait du moi est en partie héréditaire et, en Cours Feldenkrais
22 S é lection de m é decines compl é mentai r es sent leur image de soi et augmen- Homéopathie classique tent leur potentiel d’action. L’homéopathie repose sur le prin- La méthode Feldenkrais les replace cipe dit de similitude, selon le- en situation d’apprentissage quel les symptômes d’une maladie pour mieux les aider à étoffer leur peuvent être traités par une répertoire de mouvements et substance qui provoque des symp- de sensations. tômes similaires chez une personne en bonne santé. Elle a été dé “ Feldenkrais couverte par le médecin allemand La méthode Samuel Hahnemann (1755 –1843), qui l’a érigée en système thérapeu- aide à améliorer tique complet. la qualité des Hahnemann a constaté que mouvements. ” les substances homéopathiques se révèlent de plus en plus efficaces L’exécution lente des exercices et le développement de ce que l’on appelle l’attention accompagnée visent à améliorer la qualité des mouvements. Le patient prend conscience des gestes et postures inadaptés dont il est coutumier pour ensuite les corriger. Petit à petit, les mouvements gagnent en ampli- tude, la motricité et la coordination s’affinent. Le patient redécouvre son aptitude innée à accomplir des mouvements gracieux. Substances homéopathiques
S é lection de m é decines compl é mentai r es 23 au fur et à mesure qu’elles sont ou d’interaction avec d’autres diluées: c’est ce que l’on appelle la médicaments. potentialisation. Les médicaments sont présentés sous forme de L’absence d’action chimique gouttes, de granules ou de globu- est aussi la raison pour laquelle la les, c’est-à-dire de petites billes médecine classique conteste de sucre et d’amidon ou de lactose l’efficacité de l’homéopathie. Les imprégnées de la substance active tenants de cette médecine complé- diluée. mentaire en revanche s’appuient sur les effets positifs de l’homéopa- “ homéopathi- thie constatés chez les animaux Les substances pour confirmer son efficacité. Chez l’homme, quelques études récentes ques sont forte- ont mis en évidence une action thérapeutique. Toutefois, comme ment diluées. ” pour toute méthode de médecine complémentaire, il est indispensable Les taux de dilution étant très de s’adresser à un praticien sérieux. élevés, le pouvoir curatif de l’homéopathie n’est pas dû à la présence de substances chimique- Homéopathie complexe / ment définies, mais aux informations homotoxicologie qui les caractérisent et qui sont Théorisée par le médecin Hans- transmises par le biais des granules Heinrich Reckeweg (1905–1985), ou des gouttes. Comme le sou l’homéopathie complexe ou lignent les homéopathes, le mode homotoxicologie définit la maladie d’action des spécialités ainsi comme la réaction de défense fabriquées n’est donc pas chimique du corps humain contre la présence à proprement parler, ce qui exclut d’homotoxines, des substances toute possibilité d’effet secondaire nocives d’origine externe (environ-
24 nement) ou interne (résidus du celle-ci n’est autre que la tentative métabolisme). D’après ce modèle du corps de rétablir son équilibre thérapeutique, ce sont la durée biochimique. Tout traitement et l’importance de l’accumulation médical doit avoir pour finalité de des toxines, combinées à la soutenir cet effort. capacité individuelle de détoxifica- “ l’homéo tion de l’organisme, qui déterminent le type et la gravité de la maladie Le but de qui se déclare chez le patient. pathie Selon la théorie, le tissu intercellu- complexe est de laire est peu à peu obstrué par restaurer l’équi- les homotoxines, ce qui entrave le libre biochimi- ” flux d’informations et de nutri- ments entre le sang et les cellules, que du corps. perturbe les grands équilibres du corps et dérègle des processus Afin de contrer l’action des toxines biologiques essentiels. Les boule- et de faciliter le retour à l’équilibre, versements qui en résultent se les thérapeutes recourent à manifestent tôt ou tard sous forme des antihomotoxiques. Il s’agit de de maladie. Pour Reckeweg, médicaments dits complexes, car
S é lection de m é decines compl é mentai r es 25 composés de plusieurs principes rapie était un procédé thérapeu actifs homéopathiques. Ils sont tique permettant de traiter ce qu’on d’ailleurs fabriqués de préférence appelle des cercles régulateurs. selon des procédés propres à l’homéopathie. Deux approches thérapeutiques différentes sont utilisées: d’une Les médicaments antihomotoxiques part la thérapie segmentaire, d’autre se prennent comme des remèdes part la thérapie des champs conventionnels. Ils peuvent perturbateurs. Dans la thérapie être indiqués pour le traitement de segmentaire, le thérapeute applique différentes maladies, indépendam- des anesthésiques locaux sous ment de la constitution du patient. forme d’injections dans la zone du Ils ont l’avantage de mettre l’ho- corps concernée par la maladie. méopathie à la portée du plus grand Il peut s’agir d’injections sous- nombre, d’autant qu’ils peuvent être cutanées, mais aussi d’injections prescrits par des médecins dépour- intradermiques ou intramuscu- vus de formation homéopathique. laires dans les endroits douloureux, L’homotoxicologie a ainsi contribué d’infiltration de nerfs ou de gan- à jeter un pont entre l’homéopa- glions, ou encore d’injections thie simple classique et la médecine intra-veineuses. La thérapie neurale conventionnelle. Son effet positif a pour fonction de stimuler le chez l’homme a été mis en évidence système nerveux, tandis que les par un petit nombre d’études. anesthésiques locaux ont des effets biochimiques directs. Neuralthérapie La thérapie neurale vise à rétablir C’est le docteur Ferdinand Huneke les mécanismes d’autorégulation du qui a développé la neuralthérapie, corps. Ainsi, elle peut être utilisée ou thérapie neurale, en 1925. pour traiter des douleurs aiguës, Telle qu’il la concevait, la neuralthé- par exemple par des injections dans
26 une articulation douloureuse arthrose du genou provoquant ou à proximité de celle-ci, ou des par exemple une douleur au genou, douleurs chroniques. et de douleurs résultant d’une mauvaise régulation au niveau du “ thérapie système nerveux végétatif. La neural a pour but de stimuler le système nerveux. ” Dans ce dernier cas, le thérapeute essaie d’agir sur le système nerveux végétatif pour apaiser les souf frances. Les douleurs chroniques sont souvent le fruit d’une com binaison de douleurs locales, une
S é lection de m é decines compl é mentai r es 27 Thérapies naturelles classiques et secondaires Dans notre civilisation, les thérapies naturelles classiques sont utilisées depuis des millénaires. Parmi les thérapies naturelles classiques, on trouve: ■■ l’hydrothérapie ■■ les thérapies par le mouvement ■■ la phytothérapie ■■ la thérapie par l’alimentation ■■ l’ordothérapie (hygiène de vie) Plus récemment, ces «cinq piliers» des thérapies naturelles classiques ont été complétés par d’autres techniques que l’on pourrait qualifier de thérapies naturelles secondaires. Ces thérapies naturelles secondaires comprennent: ■■ les ventouses ■■ les sangsues ■■ l’autohémothérapie ■■ l’ozonothérapie Les thérapies naturelles classiques ont pour fonction d’aider l’organisme à rester sain par ses propres moyens ainsi qu’à retrouver bien-être et santé en cas de défaillance. Certains thérapeutes qualifient ces traitements de thérapies de régulation.
28 S é lection de m é decines compl é mentai r es Ventouses flamme. Il applique ensuite la Les ventouses font partie des mé- ventouse directement sur le dos du thodes de détoxication et de patient. Une autre possibilité pour détoxination. Le thérapeute appli- chauffer l’air consiste à utiliser une que des ventouses (petites cloches flamme ouverte que le thérapeute de verre) directement sur la peau introduit brièvement à l’intérieur et crée à l’intérieur une dépression du verre. D’autres, enfin, créent ce qui a pour effet de détourner vide relatif non pas avec du feu, ou d’éliminer les toxines par la peau. mais à l’aide d’une pompe aspirante Normalement, pour créer ce vide placée à l’intérieur de la ventouse. relatif à l’intérieur de la ventouse, le thérapeute chauffe l’air qui L’application de ventouses s’y trouve en utilisant un tampon peut se faire selon deux méthodes d’ouate imbibé d’éther qu’il en différentes: ■■ ventouses sèches: le thé rapeute utilise des ventouses qui produisent un effet de succion grâce à une pompe aspirante. L’objectif est d’agir sur certains organes internes par le biais des zones réflexes. ■■ ventouses humides: avant d’appliquer la ventouse, le thérapeute scarifie légèrement la peau. Cette méthode est censée permettre aux sub stances pathogènes de sortir. Les ventouses sèches peuvent Pose de ventouses également être utilisées dans
S é lection de m é decines compl é mentai r es 29 le cadre de massage. Le thérapeute ecchymose. Les ventouses humides commence alors par étaler sur la entraînent en sus une perte de peau une base huileuse, puis passe sang minime. Parmi les effets la ventouse sur les zones à traiter. secondaires, on note, notamment en cas de vide important dans “ stimulent la ventouse ou d’application prolon- Les ventouses gée, l’appar ition de cloques ou d’hématomes à l’endroit traité. la circulation sanguine Sangsues et évacuent les Depuis longtemps déjà, les méde- cins emploient les sangsues pour produits méta traiter diverses maladies. A l’origine, boliques. ” leur utilisation s’inscrivait dans le cadre des méthodes de détoxication et de détoxination, la thérapie L’action positive des ventouses fonctionnant sur le même principe serait due à plusieurs facteurs: la que celui de la saignée. Aujourd’hui, succion induite lors de l’application on en sait un peu plus sur les provoque un afflux sanguin et lymphatique dans les tissus sous- cutanés, ce qui stimule la circulation et améliore l’évacuation des produits métaboliques. De plus, l’application de ventouses aurait un effet bénéfique sur le système immunitaire. Pendant l’application, le sang s’accumule à l’endroit traité, ce qui souvent crée une petite Sangsue
30 S é lection de m é decines compl é mentai r es propriétés de la salive des s angsues, que l’animal diffuse dans “ sangsues La salive des a une la plaie pendant qu’il suce le sang. Cette salive contient d’une part action anti- ” des substances anti-inflammatoires, d’autre part de l’hirudine, qui inhibe inflammatoire. la coagulation. Traditionnellement, les thérapeutes utilisaient les Parmi les effets secondaires sangsues pour cet effet anti-coagu- de cette thérapie appelée hirudo lant dans le traitement des varices. thérapie, on note une infection Dans le cas des affections rhumatis possible de la plaie par des bacté- males, c’est plutôt la composante ries vivant dans la sangsue. anti-inflammatoire qui est inté L’hirudothérapie ne doit être pra- ressante. Les sangsues peuvent tiquée que par des thérapeutes être appliquées sur la peau au ou des médecins formés à cette niveau des articulations douloureu- technique. ses. Des études ont montré qu’une seule application de sangsues suffit pour réduire les douleurs. L’effet Autohémothérapie dure parfois plusieurs semaines. L’autohémothérapie consiste à prélever une certaine quantité de Dans tous les cas, les sangsues sang, par voie veineuse, sur un doivent provenir d’une source patient, puis à le lui réinjecter, avec fiable, idéalement d’un élevage. Si ou sans préparation préalable du un thérapeute utilise des sangsues sang, dans les muscles ou dans la provenant d’une source peu peau. L’autohémothérapie était sérieuse, il est possible qu’elles déjà utilisée il y a plus de 2500 ans véhiculent des maladies. En aucun en Chine. Un livre de remèdes cas une sangsue utilisée une chinois datant à peu près de l’an première fois ne doit être réutilisée. 300 avant J.-C. évoque déjà l’utili-
S é lection de m é decines compl é mentai r es 31 sation de sang animal et humain guérissaient plus rapidement quand pour traiter différentes maladies. un hématome se formait. Plus récemment, le principe de Il réalisa diverses expériences avec l’autohémothérapie fut remis des injections de sang prélevé au goût du jour par des médecins sur le patient. Aujourd’hui, l’auto suédois vivant aux Etats-Unis, hémothérapie est considérée A. Grafstrom et C. Elfstrom. comme un domaine important de la médecine complémentaire. Les “ utilisent thérapeutes l’utilisent surtout en cas Les médecins de perturbation du système l’auto- immunitaire, par exemple en cas hémothérapie d’infections chroniques. en cas de per- Le sang injecté forme un hématome turbation du qui crée, par l’irritation des tissus, une inflammation locale avec rou- système immu- geur et enflure. Celle-ci est cen- nitaire. ” sée provoquer une légère infection dans l’ensemble du corps. Les globules blancs, qui sont les cellules Vers la fin du XIXe siècle, ils injec de défense du corps, se multiplient. tèrent à des patients souffrant La température corporelle aug de pneumonie ou de tuberculose le mente, le métabolisme est stimulé, propre sang de ces derniers, dilué diverses réactions immunitaires avec du sel de cuisine, avec de se déclenchent. Ce processus bons résultats thérapeutiques. Au stimule théoriquement les mécanis- début de l’année 1900, le profes- mes d’autoguérison du corps. seur allemand August Bier constata L’autohémothérapie ne peut être lui aussi que les fractures osseuses pratiquée que par des médecins.
32 Ozonothérapie fense du corps contre le stress Cela fait déjà plus de 50 ans que chimique (oxydatif). L’ozone agirait les thérapeutes des médecines com- principalement en réduisant le plémentaires utilisent l’ozone en stress oxydatif dans le corps et en Europe. L’ozone peut être utilisé de traitant les inflammations chro plusieurs manières. En général, les niques, qui sont justement deux thérapeutes prélèvent du sang sur aspects essentiels du processus le patient, y ajoutent de l’ozone puis pathologique des maladies rhuma le réinjectent dans la veine. L’ozone tismales. De plus, des études ont utilisé en médecine est un mélange montré que l’ozonothérapie pou- d’ozone pur, en très petite quantité, vait améliorer la circulation du sang. et d’oxygène pur. La concentration “ entend en ozone varie selon les traitements entre 1 et 100 microgrammes par L’ozonothérapie millilitre, selon le type d’application réduire et la maladie concernée. Cela correspond à 0,05 à 5% d’ozone. le stress chi mique dans le L’ozonothérapie agirait de différen- tes manières sur les maladies. corps. ” Elle se définit comme une thérapie de stimulation biologique non Dans le cadre de l’ozonothérapie, le spécifique, qui par le biais de pro- thérapeute utilise exclusivement le cessus biochimiques complexes propre sang du patient. Il n’y a donc vise à activer les systèmes de dé- aucun risque pour le patient de
S é lection de m é decines compl é mentai r es 33 contracter des maladies transmises corporelles. Ils ne traitent donc par le sang d’autres patients. pas une maladie ou un symptôme, Comme les médecins utilisent pour mais un état de santé perturbé. les injections du matériel stérile Tout comme la médecine chinoise, à usage unique, aucune trace de la médecine tibétaine considère sang d’une autre personne ne qu’une maladie est une perturbation peut subsister dessus. de l’harmonie des zones énergé tiques. En médecine tibétaine, le traitement vise alors à rétablir Médecine tibétaine cette harmonie, par exemple par Les enseignements de la médecine des massages, par l’administration tibétaine reposent sur une approche de médicaments tibétains, ou holistique, c’est-à-dire globale, en incitant le patient à modifier son de la personne. Cette médecine est comportement. originaire du Tibet, une région d’Asie centrale constituée de hauts En médecine tibétaine, on considère plateaux, et se compose de diffé- que l’homme est une partie de rentes méthodes thérapeutiques. En la nature. La santé du corps et celle Suisse, la société Padma fabrique de l’âme sont aussi importantes des médicaments tibétains adaptés l’une que l’autre. Les médicaments aux normes occidentales, et sou- tibétains sont des préparations tient la recherche scientifique composées de multiples ingré- en médecine tibétaine. Celle-ci peut dients, qui peuvent être d’origine contribuer efficacement au traite- végétale ou minérale. Ils peuvent ment et à la prévention des mala- agir sur différents endroits du corps, dies en Occident. ce qui est censé réduire la fré- quence des effets secondaires. Les thérapeutes de la médecine Des études ainsi que la pratique tibétaine essaient de restaurer quotidienne des thérapeutes l’équilibre intérieur des énergies montrent que la médecine tibétaine
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