GeoAgenda La Cryosphère Alpine Alpine Kryosphäre - N 2017/5 - Naturwissenschaften Schweiz
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FOCUS / FOKUS Chère lectrice, cher lecteur, Liebe Leserinnen und Leser, Le focus du dernier numéro de GeoAgenda de Der Fokus der GeoAgenda der letzten Ausga- 04 08 10 14 2017 est dédié à la cryosphère alpine. Spécia- liste de la thématique, notre Guest Editor Cécile be des Jahres 2017 ist der alpinen Kryosphäre gewidmet. Unsere Guest Edito Cécile Pellet ist La cryosphère alpine Die alpine Kryosphäre Alpiner Permafrost: Schneedecke: Pellet propose une introduction à la cryosphère Kryosphären-Expertin. Sie gibt uns eine Ein- en changement im Wandel Zustand und Zukunft Der winter 2016/17 et aux enjeux qui y sont liés. S’en suivent trois führung in die Thematik und beleuchtet deren contributions, qui permettent de présenter spezifische Herausforderungen. Es folgen drei les composantes principales de la cryosphère Beiträge, in denen die drei Hauptkomponenten 18 22 alpine : la neige, les glaciers et le pergélisol. L’article de Benno Staub concerne l’avenir du der alpinen Kryosphäre vorgestellt werden: Schnee, Gletscher und Permafrost. Benno Staub Weltweit Gletscher per Entretien avec pergélisol ; la contribution de Christoph Marty thematisiert in seinem Artikel die Zukunft des Smartphone beobachten Martin Hoelzle au sujet de la couverture neigeuse met en Permafrosts; Christoph Marty spricht in seinem perspective l’hiver 2016/2017 avec les années Beitrag von der Schneebedeckung und vergleicht précédentes ; le World Glacier Monitoring den Winter 2016/2017 mit den vorherigen; der Service présente une application pour Smart- World Glacier Monitoring Service stellt eine App phone permettant d’observer les glaciers dans für Smartphones vor, mit der man die Gletscher AUTRES CONTRIBUTIONS / ANDERE BEITRÄGE le monde entier. Le focus se termine par un der ganzen Welt beobachten kann. Den Schluss entretien avec Martin Hoelzle, réalisé par Cécile des Fokus bildet ein Interview, das Cécile Pellet 24 28 32 34 Pellet, qui nous permet de mieux comprendre mit Martin Hölzle durchgeführt hat und das uns les enjeux de la cryosphère au sein du débat hilft zu verstehen, warum die Kryosphäre bei sur les changements climatiques. der Klimadebatte einen so hohen Stellenwert Passen Solaranlagen Schweizer Weltatlas Atlas Mondial Suisse La gentrification comme La rubrique « Autres Contributions » du numéro einnimmt. in den alpinen Raum? ressource touristique. 2017/5 de GeoAgenda est riche et diversifiée. Die Rubrik «Andere Beiträge» der Ausgabe 38 40 44 46 Elle inclut six articles couvrant différents as- 2017/5 der GeoAgenda ist äusserst abwechs- pects de la géographie que l’ASG cherche à lungsreich. Sie umfasst sechs Artikel, in denen regrouper : la géographie physique et humaine, es um verschiedene Bereiche der Geographie L’association suisse pour Wild und Wölfe am Weg Bericht zur Assemblée générale la cartographie, ainsi que l’enseignement et la geht, die der ASG abdeckt: Physische Geogra- la didactique de la géographie zur iGeo 2018 in Quebec Jahresversammlung des VSGg de l’ASPG didactique de la géographie. Matthias Buchecker phie und Humangeographie, Kartographie, et Annina Michel discutent de la présence des Geographieunterricht und -didaktik. Matthias panneaux solaires dans l’espace alpin ; Lorenz Buchecker und Annina Michel sprechen über Hurni et Christian Häberling présentent les die Akzeptanz von Solaranlagen im alpinen ACTUALITÉ / AKTUALITÄT contenus et les cartes de la nouvelle édition Raum; Lorenz Hurni und Christian Häberling de l’Atlas Mondial Suisse ; Raphaël Pieroni et stellen die Texte und Karten der neuen Aus- Patrick Naef proposent une contribution sur gabe des Schweizer Weltatlas vor; Raphaël 48 49 54 la gentrification comme une ressource ; Alain Pache et Daniel Siegenthaler, représentant la Pieroni und Patrick Naef veranschaulichen die Nutzung der Gentrifizierung als Ressource; Manifestations Livres et publications Agenda voix de l’ADG, définissent les enjeux actuels Alain Pache und Daniel Siegenthaler vom VGD pour l’enseignement et la didactique de la géo- zeigen die aktuellen Herausforderungen in den graphie. Mathias Fercher écrit un compte-rendu Bereichen Geographieunterricht und -didaktik du camp d’été de l’association SwissGeolymp ; auf. Mathias Fercher berichtet über das Swiss- finalement, Stefan Reusser offre un récit de geolymp-Sommercamp; den Schluss bildet ein l’assemblée générale de ASPG de 2017. Beitrag von Stefan Reusser über die General- versammlung 2017 des VSGg. Bonne lecture ! Isabelle Schoepfer Viel Spass beim Lesen Isabelle Schoepfer
4 Focus / Fokus GeoAgenda 2017/5 GeoAgenda 2017/5 Focus / Fokus 5 La cryosphère alpine : Quelques chiffres un environnement en plein changement Dans le monde, la cryosphère recouvre environ 53 % de la surface des continents et 6 % de celle des océans (IPCC, 2013). Le pergélisol représente À débattre : en 1880 et il n’est pas le seul. En 2016, sur les 94 gla- entre 9 % et 12 % alors que les glaciers, y compris Photo : C. Mollaret •La cryosphère : un thermomètre naturel du climat ciers surveillés en Suisse, seuls cinq ont enregistré une l’Antarctique et le Groenland, représentent 10 % augmentation de longueur. La neige, quant à elle, a (IPCC, 2013). En cas de fonte, la quantité de glace •Des changements importants et de longue durée affectent tendance à arriver de plus en plus tard dans la saison stockée par la totalité des glaciers équivaut à la cryosphère ces dernières décennies et à fondre plus rapidement au printemps. Finalement, une augmentation du niveau de la mer d’environ l’étude du pergélisol, bien que beaucoup plus récente, 66 mètres (IPCC, 2013). •Quel avenir pour la cryosphère alpine ? montre une claire tendance à l’augmentation des tem- En Suisse, le pergélisol recouvre près de 5 % de Et quels seront les impacts en Suisse ? pératures dans le sol, qui mène à une déstabilisation Cécile Pellet est chercheuse la surface du pays alors que les glaciers occupent de plus en plus fréquente des versants et des parois environ 2.5 % du territoire (OFEV). au sein de l’unité de Géographie de rocheuses. l’Université de Fribourg où elle a ef- Des hivers sans neige de plus en plus fectué sa thèse de doctorat sur l’hu- fréquents, des glaciers qui reculent à un midité du sol en milieu alpin. Sa re- rythme toujours plus rapide et des pans « Les différentes composantes de cherche porte sur les processus de montagne instables qui s’écroulent la cryosphère alpine représentent physiques dans les sols de mon- durant l’été : c’est un fait, la cryosphère des indicateurs particulièrement tagne et plus spécifiquement sur alpine est en plein changement. l’influence de l’eau sur le pergélisol. sensibles aux variations du climat et témoignent précisément des État des lieux de la cryosphère alpine effets du changement climatique Ces dernières années, les événements naturels liés en région alpine. » à la cryosphère alpine ont fait la une des journaux suisses à de nombreuses reprises. L’éboulement catas- trophique du Piz Cengalo, qui a mis le mot pergélisol sur toutes les lèvres cet été, ou l’absence de neige du- rant les fêtes de fin d’année sur deux hivers consécu- La cryosphère : évolution et enjeux tifs sont les derniers exemples en date mais ne repré- sentent que la partie visible de l’iceberg. En effet, des Les différentes composantes de la cryosphère alpine changements profonds et durables modifient actuelle- représentent des indicateurs particulièrement sen- ment la cryosphère alpine. Les mesures effectuées en sibles aux variations du climat et témoignent précisé- Suisse sur les glaciers et le manteau neigeux depuis la ment des effets du changement climatique en région fin du 19ème siècle le montre parfaitement. Le glacier alpine. Les tendances actuellement observées sont le d’Aletsch, le plus grand des Alpes, a par exemple perdu résultat de l’évolution du climat lors des dernières dé- plus de trois kilomètres depuis le début des mesures cennies. Mais cette évolution n’est pas prête de s’arrê- ter. D’après les experts, les régions de montagnes sont l’une des zones climatique du globe où les tempéra- tures vont le plus augmenter d’ici la fin du siècle avec La cryosphère pour conséquence un renforcement des tendances ob- servées. On peut donc s’attendre à une multiplication des événements qui attirent aujourd’hui notre atten- La cryosphère, littéralement tion et révèlent une cryosphère en plein changement. la sphère du froid, est l’en- Les implications à long terme d’une telle évolution ne se limitent pas à voir les glaciers lentement disparaître semble des environnements ou à devoir monter plus haut en altitude pour aller terrestres où l’eau est pré- skier. La cryosphère joue un rôle déterminant dans le sente à l’état solide. Dans les développement socio-économique de la Suisse de par Alpes, cela inclut la neige, les son influence dans les domaines du tourisme, de la gestion de l’eau, de l’hydroélectricité, de l’agriculture et glaciers, le pergélisol (sol gelé à plus large échelle de l’aménagement du territoire et en permanence) ainsi que les des dangers naturels. lacs et rivières gelés. Paysage typique de la cryosphère alpine avec vue sur la pointe du Stockhorn (VS) ainsi que sur les glaciers du Findelen et de l’Adler. Photo : C. Pellet Typische Landschaft der alpinen Kryosphäre mit Aussicht auf den Gipfel des Stockhorns und auf den Findelen- und Adlergletscher. Foto: C. Pellet
6 Focus / Fokus GeoAgenda 2017/5 GeoAgenda 2017/5 Focus / Fokus 7 Nachbohren eines Messpegels im Nährgebiet des Findelengletschers auf 3400 m.ü.M. Foto: M. Huss. Réinstallation d’une balise de mesure dans la zone d’accumulation du glacier de Findelen à 3400 m.a.s.l. Photo: M. Huss. Eboulement du Piz Cengalo en 2012 dans le Val Bregalia. Vue de la zone d’accumulation d’où se sont déclenchées plusieurs laves torrentielles (haut) et de la zone d’arrachement (droite). Photos : J. Nötzli. Nouveau portail web sur Bergsturz im Jahre 2012 am Piz Cengalo in Val Bregalia. Sicht auf das Akkumulati- onsgebiet, von wo aus mehrere Murgänge ausgelöst wurden (oben) und auf die les glaciers, le pergélisol Neues Webportal zu Ausbruchsnische vom Bergsturz (rechts). Fotos: J. Nötzli et la neige Gletschern, Permafrost Les plus longues séries de mesures cohérentes und Schnee sur les glaciers clairement visualisées: À l’aide Contenu de ce numéro de graphiques interactifs, de cartes et de textes, Die längsten zusammenhängenden Glet- Les géographes se penchent depuis plusieurs dé- cherchent à replacer les changements visibles et moins des chercheurs documentent et expliquent scher-Messreihen anschaulich visualisiert: cennies sur les problématiques liées à la cryosphère visibles actuellement en cours dans nos régions de l'état des glaciers, du pergélisol et de la cou- Mit interaktiven Grafiken, Karten und Text tant au niveau des processus physiques que des im- montagne, dans un contexte climatique plus large. Le verture neigeuse dans les Alpes. Le portail web dokumentieren und erklären Forschende plications économiques et environnementales. Ce dos- dossier est clos par un entretien qui nous informe de est conçu par la Commission d'experts de la den Zustand der Gletscher, des Per- sier, au travers de quatre contributions, a pour objec- la place que la cryosphère occupe en Suisse dans les cryosphère de l'Académie des sciences natu- mafrostes und der Schneebedeckung in tif de présenter les trois composantes principales de discussions et prises de positions politiques liées au relles: www.cryosphère.ch den Alpen. Das Webportal wird von der la cryosphère alpine, à savoir la neige, les glaciers et climat. Expertenkommission für Kryosphären- le pergélisol, ainsi que d’effectuer un état des lieux de messnetze der Akademie der Naturwissen- la recherche dans chacun de ces domaines en Suisse. Cécile Pellet schaften betrieben: www.kryosphäre.ch Ces trois premières contributions nous sont proposées contact : cecile.pellet@unifr.ch par des chercheurs actifs au sein de réseaux nationaux et internationaux d’observation de la cryosphère et
8 Focus / Fokus GeoAgenda 2017/5 GeoAgenda 2017/5 Focus / Fokus 9 Die alpine Kryosphäre «Die Kryosphäre spielt für die sozioökonomische Kryosphäre im Wandel Entwicklung der Schweiz eine entscheidende Rolle.» Mit Kryosphäre, wörtlich Kaltsphäre, werden alle Gebiete der Erde be- Zur Debatte: der nun schon zwei Winter hintereinander an den zeichnet, in denen Wasser im gefro- Festtagen ausblieb – dies ist jedoch nur die Spitze des Die Kryosphäre: Entwicklung und •Die Kryosphäre: ein natürliches Thermometer des Klimas Eisbergs. Die alpine Kryosphäre erlebt gegenwärtig renen Zustand vorliegt. In den Alpen tiefgreifende und dauerhafte Veränderungen. Die seit Herausforderungen gehören dazu Schnee, Gletscher, •Wichtige und langanhaltende Änderungen beeinflussen die Kryosphäre seit einigen Jahrzehnten Ende des 19. Jahrhunderts in der Schweiz durchgeführ- Permafrost (Böden, die ganzjährig ten Messungen an den Gletschern und der Schneede- Die verschiedenen Komponenten der alpinen gefroren sind) sowie gefrorene Seen •Welche Zukunft hat die alpine Kryosphäre? Und wie ist cke zeigen dies sehr deutlich. Der Aletschgletscher z.B., Kryosphäre reagieren sehr empfindlich auf die Klima- der grösste Gletscher der Alpen, ging seit Beginn der schwankungen und zeugen von den Auswirkungen und Flüsse. die Schweiz davon betroffen? Messungen im Jahr 1880 mehr als drei Kilometer zu- des Klimawandels im Alpenraum. Der derzeit zu beob- rück. Er ist jedoch nicht der einzige. 2016 verzeichneten achtende Trend ist das Ergebnis der Klimaveränderun- Es gibt immer häufiger Winter ohne nur fünf der 94 in der Schweiz beobachteten Gletscher gen der letzten Jahrzehnte. Ein Ende der Veränderun- Schnee, die Gletscher gehen zunehmend eine Ausdehnung. Der erste Schnee fällt tendenziell im- gen ist jedoch nicht in Sicht. Nach Ansicht von Experten mer später und die Schneeschmelze im Frühjahr setzt gehören Berggegenden zu den Klimaregionen, in denen schneller zurück und im Sommer früher ein. Obwohl die Messungen des Permafrosts die Temperaturen bis Ende des Jahrhunderts weltweit brechen zum Teil ganze Bergflanken noch nicht seit allzu langer Zeit durchgeführt werden, am meisten steigen werden. Die Folgen wären eine Ver- ab – ein Beweis dafür, dass die alpine Kryosphäre grosse Veränderungen zeigt sich ein klarer Trend zum Anstieg der Bodentem- peraturen, was vermehrt zu einer Destabilisierung von stärkung der bereits beobachteten Tendenzen. Es kann daher eine Zunahme der Ereignisse erwartet werden, Einige Zahlen durchläuft. Berghängen und Felswänden führt. die heutzutage unser Augenmerk auf sich ziehen und vom Wandel der Kryosphäre zeugen. Die langfristigen Weltweit bedeckt die Kryosphäre etwa 53% Auswirkungen einer solchen Entwicklung beschränken der Kontinentalfläche und 6% der Meere- Aktueller Zustand der alpinen Kryosphäre sich nicht auf die allmähliche Gletscherschmelze und «Die verschiedenen Komponenten der die Tatsache, dass man sich zum Ski fahren in höhere soberfläche (IPCC, 2013). Der Permafrost macht zwischen 9% und 12% aus und In den letzten Jahren sorgten die mit der alpinen alpinen Kryosphäre reagieren sehr emp- Lagen begeben muss. Die Kryosphäre spielt aufgrund die Gletscher zusammen mit dem Eis der Kryosphäre zusammenhängenden Naturkatastrophen findlich auf die Klimaschwankungen ihres Einflusses in den Bereichen Tourismus, Wasser- Antarktis und in Grönland 10% (IPCC, 2013). in der Schweizer Presse mehrmals für Schlagzeilen. Die wirtschaft, Wasserenergie, Landwirtschaft und auf Wenn alles Eis schmelzen würde, stiege der aktuellsten Beispiele sind der katastrophale Bergsturz und zeugen von den Auswirkungen breiterer Ebene auf Raumplanung und Naturgefahren Meeresspiegel um etwa 66 Meter (IPCC, am Piz Cengalo, aufgrund dessen das Wort Permafrost des Klimawandels im Alpenraum.» für die sozioökonomische Entwicklung der Schweiz 2013). diesen Sommer in aller Munde war, und der Schnee, eine entscheidende Rolle. In der Schweiz machen Permafrostböden fast 5% der Landesfläche aus, die Glet- Inhalt dieser Ausgabe scherfläche beträgt etwa 2,5% (BAFU). 1985 Geographen und Geographinnen befassen sich seit mehreren Jahrzehnten mit den Fragen, die die Verän- derungen der Kryosphäre aufwerfen – sowohl auf der Ebene physikalischer Vorgänge als auch für Wirtschaft und Umwelt. In diesem Dossier werden anhand von vier Beiträgen die drei Hauptbestandteile der alpinen Kryosphäre – Schnee, Gletscher und Permafrost – vorge- stellt und der Forschungsstand in der Schweiz in jedem dieser Bereiche aufgezeigt. Die ersten drei Beiträge Quellen: stammen von Forschenden, die in nationalen und in- IPCC, 2013 : Climate Change 2013 : The Physical ternationalen Netzwerken zur Kryosphärenbeobach- Science Basis. Contribution of Working Group I to tung tätig sind und deren Ziel es ist, die derzeitigen the Fifth Assessment Report of the Intergovernmen- 2015 sichtbaren und weniger sichtbaren Veränderungen in tal Panel on Climate Change, Cambridge University Press, Cambridge, United Kingdom and New York, den Gebirgsregionen in einen umfassenderen klima- NY, USA, 1535 pp. tischen Kontext einzuordnen. Den Abschluss des Dos- GLAMOS, 2016 : Réseau Suisse des observations gla- siers bildet ein Interview, in dem es um den Stellenwert ciaires, extrait de : geht, den die Kryosphäre in der Schweiz bei politischen http://glaciology.ethz.ch/messnetz/index.html Debatten und Stellungnahmen zum Thema Klima ein- OFEV : Office fédéral de l’environnement, extrait de : nimmt. https://www.bafu.admin.ch/bafu/fr/home.html PERMOS 2016: Permafrost in Switzerland 2010/2011 to 2013/2014. Report No. 12-15. Cécile Pellet contact : cecile.pellet@unifr.ch Recul massif de la langue du Morteratschgletscher entre 1985 (haut) et 2015 (bas). Photos : J.Alean, www.swisseduc.ch Massiver Schwund der Zunge des Morteratschgletschers zwischen 1985 (oben) und 2015 (unten).
10 Focus / Fokus GeoAgenda 2017/5 GeoAgenda 2017/5 Focus / Fokus 11 Alpiner Permafrost: zeitlich verzögert: In 10 Metern Tiefe sind die Tempe- raturschwankungen gegenüber der Oberfläche etwa sechs Monate verzögert, in 20 Metern beinahe ein Jahr. Deshalb ist die Bodentemperatur in grösserer Tiefe im- wo trifft man ihn, und wie steht es mer durch vergangene Witterungsverhältnisse mitbe- einflusst. An der Oberfläche wiederum dominieren die um seine Zukunft? saisonalen und täglichen Temperaturschwankungen aufgrund unterschiedlicher Lufttemperatur und Son- neneinstrahlung sowie je nach Schneebedeckung. We- gen der komplexen Topographie im Gebirge sind diese Einflüsse örtlich und zeitlich äusserst variabel, was die Analyse längerfristiger Trends erschwert. Deshalb sind Zur Debatte: Wie geht es dem Permafrost in den kontinuierliche Messungen unter konstanten Bedin- Schweizer Alpen? gungen über Jahrzehnte essentiell. •Die Energiebilanz an der Bodenoberfläche bestimmt über die Zukunft des Permafrosts. Im Hochgebirge deuten Blockgletscher und Hänge- gletscher (Abb. 1) auf Permafrost hin. Aktive Blockglet- •Sind grüne Weihnachten und wenig Schnee schlecht für den scher bestehen aus meist groben Gesteinsblöcken und «Deshalb ist die Bodentemperatur Permafrost? Nicht unbedingt! Eis und kriechen unter dem Einfluss der Schwerkraft ei- in grösserer Tiefe immer durch •In 20 Metern Tiefe sind die saisonalen Temperaturschwan- nige Zentimeter bis Meter pro Jahr talwärts. Im gesam- vergangene Witterungsverhältnisse kungen kaum mehr sichtbar. ten Alpenbogen gibt es mehrere tausend solche Block- gletscher, manche bewegen sich nicht mehr und sind mitbeeinflusst.» •Viele Blockgletscher kriechen heute um ein Mehrfaches von Vegetation überwachsen – Zeugen früherer Kalt- schneller als noch vor 20 Jahren. zeiten. Ebenso weisen an steilen Bergflanken festge- frorene Hängegletscher auf ganzjährig gefrorenen Fels hin. Doch meistens ist der Permafrost an der Oberflä- Der Zeitpunkt des ersten Schneefalls che nicht sichtbar, wird deshalb kaum wahrgenommen ist für den Permafrost ebenso zentral und ist schwer zu untersuchen. Auch Fachleute können wie das Ausapern im Sommer ohne aufwändige Messungen kaum beurteilen, ob und Dauerhaft gefrorenes Untergrundma- wie kalt der Boden an einem bestimmten Standort Eine repräsentative Auswahl an Messorten ist v.a. terial wie Fels oder Schutt wird als Per- gefroren ist. Dies macht die Permafrostforschung zu wegen des Schnees wichtig, denn die lokale Schnee- einer herausfordernden und interdisziplinären Diszip- situation ist entscheidend für die Entwicklung der Bo- mafrost bezeichnet. Man findet ihn un- lin, in der Kreativität und Pioniergeist gefordert sind. dentemperatur in der Tiefe. Die letzten beiden Winter ter gut 5% der Schweizer Landesfläche, Zudem ist sie brandaktuell, denn das warme Klima waren vielerorts Permafrost-freundlich: Eine mächtige, typischerweise in kalten und hochge- bringt den Permafrost zunehmend aus dem Gleichge- thermisch gut isolierende Schneedecke gab es nur legenen Schutthalden und Felswänden wicht. Dass der Permafrost in den Alpen langsam aber während kurzer Zeit und erst im Spätwinter. Dadurch oberhalb von etwa 2500 Metern über stetig wärmer wird und in immer grössere Tiefen auf- konnte der Boden die im Sommer aufgenommene Wär- Meer. Viele Wanderer, Bergsteiger und taut, belegen lange Messreihen, wie sie im Rahmen des me gut an die Luft abgeben und somit stark auskühlen. Abb. 1: Kleiner Hängegletscher an der Nordflanke des Fiescherhorns (oben) und aktiver Schweizer Permafrostmessnetzes PERMOS erhoben Tatsächlich zeigen die 10 bis 30-jährigen Messreihen Kletterer bewegen sich unbewusst auf Blockgletscher im Furggentälti nahe der Alten Gemmi (unten). Fotos: B. Staub. werden (PERMOS 2016, 2017). trotz des generellen Erwärmungstrends kürzere Pha- Permafrost, denn dieser bleibt meist sen stagnierender Bodentemperaturen (Abb. 3), meist unter der Bodenoberfläche verborgen. nach spätem Schneefall. Grüne Weihnachten sind also tendenziell gut für den Permafrost. Dies gilt allerdings «Auch Fachleute können nur für normalerweise auch tatsächlich schneebe- ohne aufwändige Messungen deckte Standorte. Insbesondere steile Felswände oder kaum beurteilen, ob und wie windexponierte Gipfel und Kreten, an denen kein oder kaum Schnee haften bleibt, sind das ganze Jahr hin- kalt der Boden an einem bestimm- durch der Lufttemperatur ausgesetzt und aktuell so Benno Staub ist Geograf aus ten Standort gefroren ist.» warm wie wohl seit Jahrhunderten oder gar Jahrtausen- Bern und betreut seit 2004 das den nicht mehr. Ebenfalls Permafrost-günstig ist eine Permafrost-Forschungsgebiet späte Schneeschmelze im Sommer, denn der Schnee im «Furggentälti», nahe des hält auch die Strahlungsenergie der Sonne ab. Speziell Gemmipass. Im Rahmen seiner im Sommer besagen die stets steigenden Lufttempe- Zu warm an der Bodenoberfläche raturen nichts Gutes für die Zukunft des Permafrosts: Dissertation hat er sich vertieft Aktuell werden im Rahmen von PERMOS an ca. 30 Der Boden dürfte tendenziell früher ausapern und sich mit Permafrost-Messdaten aus- Foto: S. Bergamaschi Standorten in den Schweizer Alpen (Abb. 2) Tempera- bis im Herbst stärker und bis in grössere Tiefen erwär- einander gesetzt und die Effekte turen, Bewegungen und weitere Parameter gemessen. men. Doch wie allgemein in der Umwelt geschehen des Schnees auf die Bodentem- An vielen dieser Standorte ist die Bodenoberfläche im auch die Veränderungen im Permafrost in Reaktion auf peratur analysiert. Seit 2016 ar- Jahresmittel nahe oder gar über 0 °C – viel zu warm, um die Klimaerwärmung nicht von heute auf morgen und beitet er für das PERMOS Office. die Kälte längerfristig im Boden zu behalten. Denn der sind zusätzlich von kurzfristigen Witterungseinflüssen Energieaustausch an der Oberfläche entscheidet über überlagert. Die grösste Unbekannte dürfte die zukünf- die Temperaturänderungen in der Tiefe, wenn auch tige Entwicklung der Schneefälle im Winter sein. Abb. 2: Standorte des Schweizer Permafrostmessnetzes PERMOS. Quelle: PERMOS.
12 Focus / Fokus GeoAgenda 2017/5 GeoAgenda 2017/5 Focus / Fokus 13 Messungen in Bohrlöchern belegen: Blockgletscher bewegen sich deutlich in der Tiefe ist die Erwärmung beson- schneller als noch vor 20 Jahren Résumé ders markant Eine weitere, ausnahmsweise direkt an der Ober- Pergélisol alpin : fläche sichtbare Veränderung sind die seit einigen où le trouve-t-on et quel Interessanterweise zeigen nicht die Temperaturen Jahren aussergewöhnlich hohen Bewegungsraten der est son avenir ? an der Bodenoberfläche die grösste Erwärmung, son- Blockgletscher mit vielerorts mehreren Metern pro dern jene in der Tiefe: Die maximalen Erwärmungsra- Jahr. Gemessen werden diese Bewegungen meist ein- Les randonneurs qui dépassent ten in 10-20 Metern Tiefe liegen um +0.5°C in 5 Jahren mal jährlich mit präzisen GPS-Geräten. Diese Bewe- suffisamment la limite de la forêt (Abb. 3). Im Vergleich zur wohl Jahrtausende dauernden gungsmessungen zeigen über die letzten 10-20 Jahre dans les Alpes suisses marchent Bildungszeit des Permafrosts erfolgt die aktuelle Er- einen hohen Zusammenhang mit der Temperaturen- potentiellement sur du pergélisol wärmung ultraschnell. Besonders rasch erwärmt sich twicklung im Untergrund, denn Phasen sehr hoher – sous-sol gelé en permanence. der Permafrost an derzeit noch kühlen Standorten, Bewegungsaktivität fallen mit besonders warmen Bo- Mais comme la plupart du temps il zum Beispiel am Gipfel des Stockhorns (3400 m) bei dentemperaturen zusammen. Der Vergleich mit alten ne laisse pas de trace à la surface, Zermatt (VS). An warmen Standorten nahe 0°C liegen Luftbildern und Lehrbüchern zeigt zudem, dass viele il est difficilement détectable. Cette die Temperaturänderungen oft im Bereich der Mes- Blockgletscher heute um ein Vielfaches schneller tal- particularité rend compliquée l’ob- sungenauigkeit (Zehntel- bis Hundertstelgrad). Dies wärts kriechen als noch vor 20 Jahren (Abb. 4) – dies servation des changements du per- hat einen einfachen Grund: Die Schmelze von Eis zu im ganzen Alpenraum! Gesamthaft ergibt sich ein ein- gélisol de montagne. Sans effec- Wasser benötigt viel Energie und verlangsamt damit deutiges Bild, denn die Erkenntnisse der Geophysik tuer des mesures laborieuses, les die Erwärmung. Dennoch sind die Veränderungen im und der Bewegungsmessungen decken sich mit jenen spécialistes eux-mêmes ne Untergrund gross, denn auch bei konstanten 0°C kann der Temperaturmessungen: Der Permafrost hat sich peuvent pas évaluer à coup sûr si der Wasseranteil im Boden zunehmen. Dies lässt sich in den letzten 20 Jahren bereits stark verändert – eine le sol est gelé à tel ou tel endroit et mit Geoelektrik messen, einer geophysikalischen Un- Trendumkehr ist nicht in Sicht. si oui à quel point. Cependant, des tersuchungsmethode, wobei von der Bodenoberfläche mesures de longues durées aus entlang von Profilen der elektrische Widerstand Benno Staub montrent que le réchauffement du im Boden gemessen wird. Weil Eis im Gegensatz zu Kontakt: benno.staub@unifr.ch Wasser einen sehr hohen elektrischen Widerstand auf- pergélisol alpin progresse extrê- weist, sind Veränderungen im Eis- und Wassergehalt mement vite et laisse des traces in- im Boden gut detektierbar. Eine bald 20-jährige Geo- discutables. Quellen: elektrik-Messreihe vom Schilthorn im Berner Oberland zeigt: Noch nie war der Eisanteil so gering und der Was- PERMOS 2016: Permafrost in Switzerland seranteil so hoch wie in den letzten Jahren. 2010/2011 to 2013/2014. Report No. 12-15. PERMOS 2017: Fortschreitende Erwärmung des alpinen Permafrosts. Medienmitteilung vom 6.2.2017. Abb. 3: Entwicklung der Bodentemperaturen in 10 (oben) und 20 (unten) Metern Tiefe. Quelle: PERMOS. PERMOS Das Schweizer Permafrostmessnetz von GCOS Schweiz und die Akademie PERMOS (www.permos.ch) dokumentiert der Naturwissenschaften (SCNAT) finan- seit dem Jahr 2000 den Zustand des ziell unterstützt und durch die folgenden alpinen Permafrosts mittels Tempera- sechs Partner getragen: Universitäten tur-, geophysikalischen und Bewegungs- Lausanne, Fribourg und Zürich, ETH messungen. Die Messungen werden Zürich, Fachhochschule Südschweiz durch das Bundesamt für Umwelt BAFU, SUPSI, und WSL-Institut für Schnee- und das Bundesamt für Meteorologie und Lawinenforschung SLF. Klimatologie MeteoSchweiz im Rahmen Kontact: office@permos.ch Abb. 4: Langjährige Entwicklung der Blockgletscherbewegungen am Beispiel des Gemmi-Blockgletschers im Vergleich mit ausgewählten Messreihen der Permafrost- und Lufttemperatur. Quelle: PERMOS.
14 Focus / Fokus GeoAgenda 2017/5 GeoAgenda 2017/5 Focus / Fokus 15 Schneedecke: Der Winter 2016/17 im langjährigen Vergleich Zur Debatte: •War die Schneearmut im Winter 2016/17 wirklich so extrem? •Müssen wir in Zukunft mit mehr solchen Wintern rechnen? Was ist ein schneearmer Winter War der vergangene Winter wirklich so rekord- schneearm? Um diese Frage zu beantworten, muss zu- erst einmal der Begriff Schneearmut definiert werden. Die Neuschneemenge als Basis schliessen wir von Be- Abb. 1: Tägliche Schneehöhe während drei schneearmen Wintern ginn weg aus, weil damit nicht berücksichtigt werden in Andermatt (UR). Quelle: SLF. kann, wie lange der Schnee nach einem Schneefall liegen bleibt. Wir beschränken uns darum auf die täg- lich gemessene Schneehöhe. Aber auch da stellt sich die Monate Dezember bis März oder 10 cm statt 1 cm Abb. 3: Mittlere Schneehöhen zwischen dem 15. und 31. Dezember an der langjährigen Station Davos (GR). Quelle: SLF. 1 Mit Winter 2017 ist die Frage, ob als Mass der Schneearmut die mittlere Mindestschneehöhe werden in beiden Fällen höchs- der Winter 2016/2017 gemeint Schneehöhe oder z. B. die Anzahl Tage mit Schneebe- tens die Reihenfolge von 1964 und 1990 ausgetauscht. deckung genommen werden soll. Weiter ist nicht klar Diese nur kleinen Unterschiede sind nicht so überra- 2 Die Einmaligkeit von schneelosen Festta- welcher Zeitraum (Dezember bis März oder auch noch schend, wenn man bedenkt, dass die mittlere Schnee- der schlechteste, weil in der touristisch wichtigen Zeit, zember für die 120-jährige Schneehöhenreihe von Da- gen in Davos wird Herbst und Frühlingsmonate) oder welche Schneehö- höhe natürlich auch von der Dauer der Schneebede- zwischen Weihnachten und Neujahr überhaupt kein vos (GR). Die Dezember 2015 und 2016 waren während auch durch die lang- hen für die Anzahl Tage mit Schneebedeckung (1 cm, ckung abhängt und umgekehrt. Schnee lag. Dies war nicht nur in Andermatt der Fall, den Festtagen erstmals schneelos2 und auch die Festta- jährigen RhB Schnee- messreihen von Da- 5 cm oder 10 cm) berücksichtigt werden sollen. Abbil- sondern auch an vielen anderen Stationen in dieser ge 2014 waren sehr schneearm. Eine solche Aufeinan- vos Laret und Davos dung 1 zeigt das gut am Beispiel von drei schneearmen Höhenlage. Während schneelose Weihnachten ober- derfolge von drei schneearmen Frühwintern beidseits Wolfgang bestätigt. Die schneeärmsten Winter in der Schweiz Wintern an der Station Andermatt (UR), 1440 m. Basie- halb 1500 m auf der Alpensüdseite zwar selten, aber der Alpen ist in der Tat einmalig. Diese frühwinterliche 3 Die aussergewöhnli- rend auf der mittleren Schneehöhe zwischen Novem- Über die ganze Schweiz betrachtet zeigen sich da- doch schon mehr als einmal aufgetreten sind, ist eine Schneearmut in allen drei Dezembern wurde nicht nur che Schneearmut in hohen Lagen im Win- ber und April liegt der Winter 1990 vor 1964 und 20171. rum unabhängig von der gewählten Schneevariable solche Situation auf der Alpennordseite sehr ausserge- durch die überdurchschnittlich warmen Temperatu- ter 1949 wird auch Eine Auswertung der Anzahl Tage mit einer Schnee- oder Zeitperiode immer wieder folgende fünf Winter wöhnlich, an einigen Stationen bis vor kurzem sogar ren, sondern auch durch die rekordmässige Nieder- durch die damaligen höhe von mindestens 1 cm über denselben Zeitraum als speziell schneearm: 1964, 1990, 2002, 2007 und einmalig. Dies zeigt eine Auswertung (Abbildung 3) der schlagsarmut verursacht. Messungen auf dem Gotthardpass und ergibt hingegen gerade die umgekehrte Reihenfolge: 2017. Diese fünf Winter werden in der folgenden Ana- mittleren Schneehöhe zwischen dem 15. und 31. De- Säntis bestätigt. 2017 vor 1964 und 1990. Bei einer Einschränkung auf lyse von 95 langjährigen Stationen (seit mindestens 1964) für verschiedene Schneevariablen und verschie- dene Höhenlagen analysiert. Die Stationen liegen zwi- Mittlere Schneehöhe Anzahl Schneedeckentage schen 230 und 2000 m, wobei 75 % zwischen 1200 und Region 2000 m liegen. Als Zeitperiode wurde November bis Rang 1 Rang 2 Rang 3 Rang 1 Rang 2 Rang 3 April gewählt, weil damit die Anzahl Tage mit Schnee- bedeckung an den höher gelegenen Stationen besser erfasst werden kann. Schweiz 1990 2007 2002 1990 2007 2017 Um die Werte der unterschiedlich hoch und unter- schiedlich niederschlagsreich gelegenen Stationen mit- Alpennordseite einander vergleichen zu können, wurden jeweils die < 1500m 1990 2007 1964 1990 2007 2017 mittlere saisonale Schneehöhe oder die Anzahl Tage mit Schneehöhe von mindestens 1 cm relativ zum lang- jährigen Mittelwert (1981 bis 2010) berechnet. Wie die > 1500m 1964 1990 2017 2017 2007 1990 Resultate in Tabelle 1 zeigen, gehört der Winter 2017 oberhalb 1500 m tatsächlich zu den schneeärmsten Wintern. Bezüglich Schneedeckendauer war er in die- Alpensüdseite sen Höhen sogar der kürzeste Winter seit Messbeginn. < 1500m 2007 2017 2002 2007 1990 2017 In tieferen Lagen auf der Alpennordseite verhinderte die kurze schneereiche Kältephase im Januar (Abbil- dung 2) einen Platz in den ersten drei Rängen. Dieselbe > 1500m 2017 2002 2007 2017 2002 2007 Analyse für die Monate Dezember bis März ergibt trotz Abb. 2: Mittlere Januar Schneehöhe im Winter 2017 im Vergleich zum langjährigen Mittel (1971-2000). Schneefälle und eine anschliessende massive Kälteperiode haben dazu geführt, einzelnen kleinen Änderungen dasselbe Bild. Tabelle 1: Rangfolge der schneeärmsten Winter in verschiedenen Höhenzonen der Alpennordseite und der Alpensüdseite basierend auf den Abweichungen der mitt- dass das Mitteland fast den ganzen Januar hindurch mit einer dünnen Schneedecke bedeckt Wenn Abbildung 1 aus wirtschaftlicher Sicht be- leren Schneehöhe und der Anzahl Schneedeckentage mit mindestens 1 cm Schneehöhe relativ zum langjährigen Mittel für die Zeitperiode November bis April an 95 war. Quelle: SLF. trachtet wird, ist der Winter 2017 in Andermatt klar langjährigen Stationen unterhalb 2000 m. Rang 1 bedeutet der schneeärmste Winter in Bezug auf die jeweilige Schneevariable, Region und Höhenlage. Quelle: SLF.
16 Focus / Fokus GeoAgenda 2017/5 GeoAgenda 2017/5 Focus / Fokus 17 Abb. 4: Abweichung der mittleren Schneehöhen (November bis Juni) vom 20 jährigen Mittelwert (1997-2016) an je 5 Stationen oberhalb 2000 m auf der Alpennord (oben)- und der Alpenseite (unten). Die Balken stellen die entsprechende mittlere positive (rot) oder negative (blau) Abweichung über alle Stationen pro Jahr dar. Quelle: SLF. Gilt das auch für das Gebirge niger klar: Der Winter 2007 liegt nur knapp vor 1996. Ein Vergleich mit den langjährigen Messungen auf dem Wie sieht es aber oberhalb 2000 m aus? Die Schnee- Weissfluhjoch zeigt, dass nur der Winter 1949 (-47%) höhen in diesen Höhenlagen sind für Gletscher und noch schneeärmer war3. Die jährlichen Abweichungen Permafrost relevant, aber leider ist das Weissfluhjoch in diesen hohen lagen sind kleiner als in Tiefen lagen, (2540 m) die einzige in dieser Höhenlage noch heute weil die Temperaturen in der Höhe eine viel kleinere messende Station mit einer langjährigen brauchba- Rolle spielen. Aus Abbildung 4 ist aber auch klar er- ren Messreihe. Erst durch den Aufbau eines Netzes sichtlich, dass die jährlichen Abweichungen der sehr von hochgelegenen, automatischen Schnee- und schneereichen und sehr schneearmen Winter auf der Wetterstationen für die Lawinenwarnung vor gut 20 Alpensüdseite auf Grund der grossen Niederschlagsex- Jahren steht eine breitere Datenbasis aus dem gan- treme grösser sind als auf der Alpennordseite. zen Alpenraum zur Verfügung. Eine Auswertung der Abweichung der mittleren Schneehöhen (November Abb. 5: Ende Dezember und kaum Schnee im Messfeld Grindel auf rund 2000 m (Grindelwald, BE, 31.12.2016). Foto: D. Balmer. Fazit bis Juni) vom langjährigen Mittelwert (1997-2016) an rund 10 Stationen zwischen 2000 und 3000 m zeigt, Kurz zusammengefasst, können wir darum festge- dass der Winter 2017 auf dieser Höhenlage zwar stark halten, dass der Winter 2017 durch ein extrem spätes unterdurchschnittlich ausgefallen ist, aber nicht zu den Einschneien (3.-5. Januar) gekennzeichnet war (Abbil- März liess den Winterschnee schnell wieder dahin Rekordhaltern gehört (Abbildung 4). Die hohen Lagen dung 5). An einzelnen Stationen war das einmalig, an schmelzen, so dass die Anzahl Tage mit Schneebede- der Alpensüdseite erlebten den schneeärmsten Winter vielen Stationen erst das zweite Mal nach einem sehr ckung an vielen Stationen oberhalb 1500 m beidseits Résumé im 2002. Auf der Alpennordseite ist die Situation we- ähnlichen Winterstart im Jahr davor. Ein rekordwarmer der Alpen rekordtief war. Diese relativ wenigen Tage mit Schneebedeckung haben wiederum dazu geführt, Couverture neigeuse: dass der Winter 2017 mit Ausnahme der tiefen Lagen l'hivers 2016/17 comparé auf der Alpennordseite auch basierend auf der saiso- L’hiver 2016-2017 est caractérisé par une ar- nal gemittelten Schneehöhe zu den schneeärmsten rivée extrêmement tardive de la neige. En gehört. Schuld daran waren nicht nur die überdurch- fin de saison, le mois de mars a battu des Christoph Marty schnittlichen Temperaturen, sondern auch die ex- records de chaleur, de sorte qu’à bien des treme Trockenheit im Frühwinter. Da frühwinterliche endroits, la neige a à nouveau rapidement ist Klima-Wisssenschaftler am die langjährigen Schneemess- Trockenheit laut Klimamodellen kein typisches Merk- Institut für Schnee- und Lawi- reihen im Schweizer Alpenraum fondu. À cause de la présence relativement mal des menschgemachten Klimawandels ist, muss nenforschung in Davos. Sein In- und untersucht unter anderem courte de la couverture neigeuse sur les nicht damit gerechnet werden, dass ein niederschlags- teresse gilt der Interaktion zwi- wie sich die die Schneedecke in deux versants des Alpes, la saison 2016- Foto: J. Schweikle armer Frühwinter zu einem typischen Merkmal kom- schen der Kryosphäre und dem Vergangenheit und Zukunft ver- 2017 fait partie des hivers les plus pauvres mender Winter wird. Klima. Er ist verantwortlich für ändert. en neige dans une grande partie du pays, exception faite du Plateau. Christoph Marty Kontakt: marty@slf.ch
18 Focus / Fokus GeoAgenda 2017/5 GeoAgenda 2017/5 Focus / Fokus 19 Weltweit Gletscher per Smartphone beobachten Zur Debatte: Umfassende Datenbank zur weltweiten •Gibt es Gletscher, die noch wachsen? Gletscherentwicklung •Wie viele Gletscher schmelzen? Wie sich die Gletscher weltweit entwickeln, lässt sich •Wo liegen diese Gletscher? neu auch per Smartphone nachvollziehen. Über 8 500 Gletscher sind in der «wgms Glacier App» wissenschaft- •Wo ist der nächste beobachtete Gletscher? lich beschrieben und bebildert. Die App des World Glacier Monitoring Service mit Sitz an der Universität Zürich stellt gesammelte Daten von weltweit beobach- Gletscherforscher haben zurzeit einen teten Gletschern öffentlich zur Verfügung. Sie zeigt, wie schweren Stand: ihre Studienobjekte viele (oder besser gesagt, wie wenige) Gletscher noch schmelzen immer stärker und es häu- vorstossen, oder wie gut die Gletscherbeobachtung im fen sich – so wie auch in diesem Som- eigenen Land entwickelt ist. mer wieder – die Schlagzeilen über neue Rekordwerte. Wie wir wissen, sind Gletscher erstklassige Klimaindi- «Über 8500 Gletscher sind katoren, da sie sehr sensibel auf Verän- in der wgms Glacier App Ablationsmessung, Findelengletscher – Schweiz. Foto: H. Machguth. derungen der Umgebungstemperatur, wissenschaftlich beschrieben aber auch der Niederschlagsverhält- und bebildert.» nisse reagieren (Schneefall, vor allem derungen, die bis zurück ins 16. Jahrhundert reichen im Winter). Das Schmelzen der Glet- Die «wgms Glacier App» basiert auf einer umfas- (WGMS, 20171). Der World Glacier Monitoring Service scher ist ein globales Phänomen, wobei senden Forschungsdatenbank und soll allen Interes- sammelt, mit der Unterstützung seiner internationa- der Gletscherschwund in den ersten sierten fundierte Fakten und Zahlen zum weltweiten len Korrespondentinnen und Korrespondenten sowie Jahrzehnten des 21. Jahrhunderts einen Gletscherverhalten liefern. Die aktuelle Datenbank einem grossen Beobachternetzwerk, in jährlichen Da- historischen Rekordwert seit Messbe- umfasst rund 12 000 Messungen von Volumen- und ten-Aufrufen die Resultate der weltweiten Gletscher- Massenänderungen seit 1850 und 45 000 Beobach- beobachtung. ginn erreicht hat. tungen und Rekonstruktionen von Gletscherlängenän- Sichtbarkeit von Gletscherforscherinnen und Gletscherforschern erhöhen Die «wgms Glacier App» zeigt auf einer Satellitenkar- te alle Gletscher, die weltweit beobachtet werden. Die Infos zur App Gletscher sind bebildert und umfassend beschrieben, beispielsweise mit Informationen über Fläche und Hö- henerstreckung. Die Benutzerinnen und Benutzer kön- Die «wgms Glacier App» ist gratis und koordiniert. Der World Glacier Monito- nen alle Gletscher nach Namen, Land, Region und Art für Apple- sowie Android-Geräte erhält- ring Service (www.wgms.ch) hat seinen der verfügbaren Messdaten filtern. Sie erfahren auch, lich: www.wgms.ch/glacierapp/ Sitz am Geographischen Institut der ob ein Gletscher im letzten Jahrzehnt an Eis zu- oder Die App wurde im Rahmen des inter- Universität Zürich. Er wird vom Bundes- abgenommen hat. Ein Kompass zeigt von der aktuellen Position des Benutzers auf die nächstgelegenen doku- nationalen Projekts CATCOS (Capaci- amt für Meteorologie und Klimatologie mentierten Gletscher. ty Building and Twinning for Climate MeteoSchweiz im Rahmen von GCOS Mit dem Gletscher-Kartenspiel kann man die am Observing Systems) entwickelt. CATCOS Schweiz mitfinanziert und arbeitet un- besten beobachteten Gletscher der Welt vergleichen wurde von der Direktion für Entwick- ter dem Patronat verschiedener inter- und sich mit dem Computer messen. Ausserdem ver- anschaulichen Grafiken mit Beobachtungsdaten die lung und Zusammenarbeit DEZA finan- nationaler Organisationen (ICSU/WDS, Entwicklung der Gletscher. Dabei werden auch die ziert und vom Bundesamt für Meteoro- IUGG/IACS, UNEP, UNESCO und WMO). Wissenschaftlerinnen und Wissenschaftler namentlich logie und Klimatologie MeteoSchweiz erwähnt und die Messarten detailliert beschrieben. So soll die Sichtbarkeit von Hunderten von Gletscherbeob- achtern auf der ganzen Welt gesteigert werden. Akkumulationsmessung, Klein Matterhorn-Schweiz. Foto: S. Nussbaumer.
20 Focus / Fokus GeoAgenda 2017/5 GeoAgenda 2017/5 Focus / Fokus 21 In sechs Sprachen erhältlich Die «wgms Glacier App» ist auf Deutsch, Franzö- sisch, Italienisch, Englisch, Spanisch und Russisch für Résumé Apple- und Android-Geräte kostenlos erhältlich. Sie wurde gemeinsam vom World Glacier Monitoring Observer les glaciers à l'échelle Service und dem für die technische Umsetzung ver- mondiale avec un Smartphone antwortlichen Unternehmen Ubique entwickelt und La nouvelle application « wgms Glacier im Rahmen der Klimakonferenz in Paris im Dezember App » du World Glacier Monitoring Ser- 2015 erstmals vorgestellt. An der Weltausstellung in vice illustre l’évolution des glaciers au ni- Astana im vergangenen September wurde Version 2.0 veau mondial. L’application est disponible der App lanciert. Neu sind in der App auch Daten zu di- dans six langues et permet d’accéder aux versen Gletscherereignissen enthalten – beispielsweise données mondiales sur l’évolution passée Gletscherseeausbrüche, Eislawinen und Surge- oder et présente des glaciers. Elle comporte Kalbungsevents. Die verschiedenen Messdaten und des informations concernant la taille et Messmethoden werden erklärt und eine Suchmaske l’altitude des glaciers, de même que leur hilft, faszinierende Gletscher aufzuspüren. Zusätzlich longueur, volume et changement de kann man eigene Gletscherfotos direkt via App hoch- masse. Des photographies et des laden und somit selber zur weltweiten Gletscherbeob- diagrammes des glaciers et de leur évolu- achtung beitragen! Das weltweite Rückschmelzen der Eismassen seit tion donnent une indication sur la réac- dem 20. Jahrhundert zeigt, dass die Gletscher zum «Fie- tion de ces glaciers aux conditions clima- berthermometer» der Erde geworden sind. Durch die tiques, ainsi que sur les programmes Gletscherbeobachtungen wird der heutige Klimawan- d’observations qui documentent cette del erlebbare Realität – mit der «wgms Glacier App» évolution. Une boussole et un jeu de lässt sich diese Entwicklung interaktiv per Smartphone carte permettent d’élargir les connais- erfahren. sances et la compréhension des glaciers et de leurs changements de manière di- Samuel Nussbaumer, Michael Zemp, Nico Mölg, Jacqueline vertissante. En outre, il est possible de té- Huber, Isabelle Gärtner-Roer lécharger ses propres photographies et Die «wgms Glacier App» zeigt auf einer Satellitenkarte alle Gletscher, die weltweit beobachtet werden. Die Benutzerinnen und Benutzer können alle Gletscher nach Kontakt: wgms@geo.uzh.ch Namen, Land, Region und Art der verfügbaren Messdaten filtern. Sie erfahren auch, ob ein Gletscher im letzten Jahrzehnt an Eis zu- oder abgenommen hat. contribuer ainsi à l’observation mondiale Souce: Capture d’écran du Playstore Androïde. des glaciers. 1 Global Glacier Change Bulletin No. 2 (2014–2015). M. Zemp, S. U. Nussbaumer, I. Gärtner-Roer, J. Huber, H. Machguth, F. Paul, and M. Hoelzle (Hrsg.), ICSU(WDS)/IUGG(IACS)/UNEP/UNESCO/WMO, World Glacier Monitoring Service, Zürich, 244 pp. CONEJER Andes, Lo AS (CO) w-latitudes Length 0.9 km Area (KG) ABRAMOV 0.2 km² Hissar Alay Minimum el evation 7.8 km ANTIZA NA15A46 L m 70 elevationes, Low-latitudes PHA (EC) Maximum And Length 24.0 km ² 49 00 m Front varia Area tionLob ength servations Mass ba3611 mAre 6 1.9 km ation lance obse a Minimum elev rvations 4918 m 10 0.3 km² Thicknes Minimum evation s chan elevation Maximum el ge observ ations 17 10 4816 m ns Maximum n observatio elevation Front variatio F33 5760 m ns ront vari as s ba la nc e observatio ation obse rv a tio M ns Mass 0 balan 22 ss ch an ge observations ce observ a tio (von links nach rechts) Thickne n s 21 Thickness change o bservatio Samuel Nussbaumer, Michael Zemp, Nico Mölg, Der World Glacier Monitoring Service erfasst seit über ns 3 Jacqueline Huber und Isabelle Gärtner-Roer sind 120 Jahren weltweite Daten zu Gletscherveränderun- Glaziologinnen und Glaziologen, die am Geographi- gen, zusammen mit seinen Korrespondentinnen und Mit dem Gletscher-Kartenspiel kann man die am besten beobachteten Gletscher der Welt miteinander vergleichen. schen Institut der Universität Zürich für den World Korrespondenten in über 35 Ländern. Glacier Monitoring Service arbeiten. Präsentation der «wgms Glacier App» und Demonstration einer Gletschermessung an der Weltausstellung in Astana, Kasachstan. Foto: S. Nussbaumer.
22 Focus / Fokus GeoAgenda 2017/5 GeoAgenda 2017/5 Focus / Fokus 23 Entretien avec née pour atteindre l’objectif de zéro émission fixé par la confédération. Cet outil est novateur et permettrait d’associer directement la population à la réduction des Martin Hoelzle émissions mais il dispose encore de nombreuses ques- tions ouvertes notamment sur l’attribution du capital de départ et sur le calcul exact des émissions. En effet, de nombreuses émissions se « cachent » toute au long de la chaine de production des denrées alimentaires et autres biens matériels qui sont produits à l’étranger et ensuite transportés en Suisse. À débattre : gements significatifs doivent être effectués au sein de notre société. L’OcCC a pour mission de développer •Quelles sont les stratégies suisses en matière de climat ? ces nouvelles mesures et de les présenter aux respon- sables politiques. Ces derniers décident ensuite de leur «Actuellement, la cryosphère, •Comment réduire efficacement les émissions de gaz à effet de serre en Suisse ? application ou non. tout comme le climat d’ailleurs, ne représentent pas des sujets •Quelles sont les enjeux liés à la cryosphère dans le contexte des changements climatiques ? Quelles disciplines sont représentées brulants pour la politique suisse.» au sein de l’OcCC ? L’OcCC regroupe un large panel d’expert de toutes Dans tout cela, quel est le rôle La conseillère fédérale Doris Leuthard lors d’un séance du Groupe de l’Intégrité environne- Martin Hoelzle, professeur de géogra- mentale à la COP21. Source : OFEV. phie physique à l’université de Fribourg les disciplines touchant de près ou de loin au climat. de la cryosphère ? Personnellement je suis expert dans le domaine de et expert en cryosphère et climat au la cryosphère, de ses interactions avec le climat et de La cryosphère est utilisée aujourd’hui comme un sym- sein de l’organe consultatif sur les ses impacts sur l’environnement. Mais de nombreux bole pour illustrer l’impact des changements clima- des glaces observée aujourd’hui affecte déjà les ré- changements climatiques (OcCC). autres domaines sont représentés comme l’économie, tiques auprès du grand public. C’est un environnement gions côtières même s’il ne s’agit que d’une hausse de l’environnement, l’énergie, les sciences politiques, etc. qui réagit de façon très sensible aux variations du cli- quelques centimètres. Les conséquences potentielles Ce large éventail permet d’évaluer sous tous les angles mat et dont l’évolution est visible aux yeux de tous. Ce- sont énormes étant donné qu’une grande partie de la la faisabilité et les impacts des recommandations et pendant, dans l’élaboration des stratégies par l’OcCC, population mondiale vit dans ces régions à risque. Au Qu’est-ce que l’OcCC ? Et quel est sa stratégies proposées. L’OcCC est dirigé par la conseil- la cryosphère n’a pas plus de poids que les autres do- niveau régional, la cryosphère a un impact direct sur Lectures fonction ? lère nationale Kathy Riklin et comprend aussi un repré- maines. Actuellement, la cryosphère, tout comme le cli- les ressources en eau, ce qui représente un enjeu ma- complémentaires : sentant de l’office fédéral de l’environnement afin de mat d’ailleurs, ne représentent pas des sujets brulants jeur dans les régions sèches du globe. OcCC L’OcCC est une commission d’experts chargée de dis- coordonner les actions. pour la politique suisse. Des stratégies d’adaptation Coup de projecteur cuter les résultats de la recherche sur le climat dans aux changements de la cryosphère sont déjà en place sur le climat suisse Interview par Cécile Pellet la perspective de la Suisse ainsi que de formuler des au niveau fédéral via l’établissement de cartes de dan- contact: martin.hoelzle@unifr.ch Budgets CO2 Pouvez-vous nous donner des exemples personnels. prises de positions et des recommandations pour les ger. Cependant la plupart des mesures de protection responsables du département fédéral de l’environne- de recommandations faites par l’OcCC ? et de surveillance sont prises en charge par les cantons ment, des transports, de l’énergie et de la communica- et les communes des régions de montagne qui sont tion. Il fonctionne comme un groupe de réflexion indé- Fin 2016, l’OcCC a lancé une étude dont le rapport final très actifs dans les études liées aux risques et dangers pendant travaillant sur la question de la future « Coup de projecteur sur le climat suisse. État des lieux naturels. Malheureusement la cryosphère est parfois politique climatique suisse. et perspectives » synthétise et adapte pour la Suisse capricieuse. Elle peut changer très rapidement à des les résultats de la recherche mondiale sur le climat. Ce endroits où l’on ne s’y attend pas et du coup créer ra- Zusammenfassung En 2015, lors de la COP21 à Paris, la rapport, établi par ProClim/SCNAT, a permis de mettre pidement de gros problèmes comme ça a été le cas cet Suisse a signé l’accord visant à conte- en évidence que le réchauffement dans les régions al- été dans le village de Bondo. Après un premier ébou- In einem Interview erklärt uns Martin Hölzle, Pro- nir l’augmentation des températures pines est actuellement environ deux fois plus impor- lement en 2012, un système de surveillance avait été fessor für physische Geographie an der Univer- mondiales au-dessous de 2°C. Pour tant que la moyenne globale. mis en place et une digue avec un bassin de réception sität Freiburg und Kryosphärenexperte beim Be- atteindre cet objectif, une réduction En ce qui concerne les mesures pour réduire les émis- ont été construits afin de protéger le village. Sans cela, ratenden Organ für Fragen der Klimaänderung drastique des émissions de CO2 est sions de CO2, l’OcCC a procédé récemment à un exa- les conséquences auraient pu être encore pires. Mais (OcCC), wie beim OcCC Strategien zur Verrin- indispensable et les instruments de la men approfondi de la solution offerte par les budgets il est toujours difficile de prévoir toute la chaine d’évé- gerung der Treibhausgasemissionen in der politique climatique suisse actuelle- CO2 personnels. Il s’agirait d’allouer à chacun un quo- nements. Schweiz ausgearbeitet werden und welche Rolle ment en vigueur n’y suffiront pas. De ta annuel d’émission que l’on pourrait dépenser sous dabei die Kryosphäre spielt. Er zeigt auf, dass nouvelles stratégies doivent donc forme de transport, de chauffage et de biens de toutes heutzutage die Kryosphäre herangezogen wird, être mises en place et des chan- sortes. Le capital de départ diminuerait d’année en an- um Klimaveränderungen einem breiten Publikum En dehors de la Suisse, quels sont nahezubringen, sie jedoch sowohl auf internatio- les conséquences et enjeux liés à la naler als auch auf nationaler Ebene zu den zen- cryosphère ? tralen Anliegen gehört. Obwohl die Kryosphäre Martin Hoelzle est professeur de géographie physique à l’Univer- momentan auf Bundesebene in der Politik nicht sité de Fribourg. Depuis de nombreuses années il travaille sur La cryosphère est un système très important avec das Thema Nummer eins ist, haben Berggemein- les interactions entre le climat et la cryosphère alpine. Plus par- des conséquences globales. Les calottes glaciaires de den und -kantone jetzt schon Anpassungsmass- ticulièrement il s’intéresse à la sensibilité des glaciers et du l’Antarctique et du Groenland affectent non seulement nahmen ergriffen. permafrost aux changements climatiques en suisse et en Asie le climat global de la terre grâce à la réflexion des centrale. rayons du soleil mais aussi le niveau des mers. La fonte Photo: UNIFR
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