PrimaryCare Le journal suisse des médecins de premier recours

 
CONTINUER À LIRE
PrimaryCare Le journal suisse des médecins de premier recours
PrimaryCare
              Le journal suisse des médecins de premier recours

              77 Marc Müller               84 Patricia Halfon,                                92 Stefan Neuner-Jehle
              Santé 2020                   Marga Cambra,                                      Die Geister, die wir riefen
                                           Gillian Harkness, et al.
5 11. 3. 15

                                           La méthode RAI-HC

               90 Res Kielholz,
               Stefan Neuner-Jehle
               Overtreatment –
               bis zum bitteren Ende

                               Organe officiel des Médecins de famille Suisse (MFE) et de la SSMG,
                               SSMI, SSP, CMPR, ASMPP et JHaS.
                               www.primary-care.ch
PrimaryCare Le journal suisse des médecins de premier recours
SOMMAIRE                                                                                                                                                                                                                                               75

  Rédaction                                                                                            Advisory Board
  Dr Stefan Neuner-Jehle, Zug (Rédacteur en chef); Dr Gerhard                                          Dr Johannes Brühwiler, Zurich; Dr Susanne Cording, Lausanne;
  Schilling, Stein am Rhein (Rédacteur en chef); Dr Monika Lagler                                      Dr Bruno Kissling, Berne; Dr Franz Marty, Coire; Dr Paul W. Meier,
  (Managing Editor); Dr Pierre Loeb, Bâle; Dr Edy Riesen, Ziefen;                                      Soleure; Dr Jürg Pfisterer, Affoltern am Albis; Dr Bernhard Rindlis-
  Gabriela Rohrer, Bronschhofen; Dr Daniel Widmer, Lausanne                                            bacher, Steffisburg; Dr Sven Streit, Berne; Pr Peter Tschudi, Bâle

  Editorial
          Marc Müller
       77 Santé 2020

  Communications officielles
          François-Gérard Héritier, Peter Jüni
       78 Qu’est-ce qui fait un bon médecin de famille?

          Franziska Zogg, Regula Capaul Ammann,
          Pius Bürki, Marc Müller
       79 Ordnung ins Chaos

  Apprendre
          Alfred Künzler, Alexander Minzer
       81 Ce que le médecin de famille doit savoir

          Patricia Halfon, Marga Cambra, Gillian Harkness, et al.
       84 La méthode RAI-HC

  Réfléchir
          Boucle d’Or
       86 A la bonne vôtre

          Michael Deppeler, Rudolf Wartmann
       87 Die lernende Hausarztpraxis

                                                     300 mg Trittico® retard (trazodone) / jour.1
                                                     Sans prise de poids.2 Maintient la libido.3
                                                     1 Munizza C. et al. A comparative, randomized double blind study of Trazodone prolonged-released and Sertraline in the treatment of major depressive disorder. CMRO 2006, 22 (9): 1703–1713. Dosierung 150–450 mg.
                                                     2 Serretti A. et al., Antidepressants and Body Weight : A Comprehensive Review and Meta-Analysis. J Clin Psychiatry 2010;71(10):1259-1272.
                                                     3 Fink H.A. et al., Trazodone for erectile dysfunction: a systematic review and meta-analysis. BJU Int. 2003, 92:432.

Lors de dépression                                   Trittico retard: PA: trazodone HCl 150 mg. I: dépression avec ou sans anxiété et troubles du sommeil. D: augmenter progressivement la dose. Dose initiale: 50 – 100 mg/j au coucher. Selon besoin
                                                     augmenter à 300 mg/j (jusqu’à 600 mg/j chez les patients hospitalisés). CI: hypersensibilité à la trazodone ou aux excipients, enfants et adolescents < 18 ans. PC: insuffisance hépatique ou rénale,
                                                     troubles cardiaques, éviter une augmentation/diminution brusque de la posologie chez les patients épileptiques. EI: somnolence (généralement passagère), étourdissement, hypotension orthostatique,
                                                     maux de tête, bradycardie et tachycardie compensatoire, troubles gastriques, réaction d’hypersensibilité, troubles confusionnels; rarement: variation de la formule sanguine, arythmies, priapisme,
                                                     troubles hépatiques (interrompre immédiatement le traitement). IA: antihypertenseurs, alcool et dépresseurs du SNC, IMAO. G/A: pas d’étude systématique disponible, à utiliser uniquement après
                                                     évaluation du rapport bénéfice-risque. Emb: 20* et 60* cp à 150 mg. * admis aux caisses. Liste B. Informations détaillées: www.swissmedicinfo.ch. Vifor SA, CH-1752 Villars-sur-Glâne 1.

   +       = 300 mg                                                                                                              www.viforpharma.ch
PrimaryCare Le journal suisse des médecins de premier recours
SOMMAIRE                                                                                                                                                             76

Réfléchir
       Res Kielholz, Stefan Neuner-Jehle
  90 Overtreatment – bis zum bitteren Ende

       Stefan Neuner-Jehle
 92    Die Geister, die wir riefen

Impressum
PrimaryCare                                Marketing EMH / annonces: Dr Karin        © EMH Editions Médicales Suisses SA         Note: Toutes les données publiées
Organe officiel de l’Association des       Würz, Responsable communication et        (EMH), 2015.                                dans ce journal ont été vérifiées avec
Médecins de famille et de l’enfance        marketing, tél. (0)61 467 85 49, fax      PrimaryCare est une publication             le plus grand soin. Les publications
Suisse (MFE), de la Société Suisse de      (0)61 467 85 56, kwuerz@emh.ch            «open-acess» de EMH. Sur la base de         signées du nom des auteurs reflètent
Médecine Générale SSMG, de la So-                                                    la licence Creative Commons «Attribu-       avant tout l’opinion de ces derniers,
ciété Suisse de Médecine Interne           Abonnements: EMH Editions Médi-           tion – Pas d’Utilisation Commerciale –      pas forcément celle de la rédaction de
SSMI, de la Société Suisse de Pédiatrie    cales Suisses SA, Abonnemente,            Pas de Modification 4.0 International»,     PrimaryCare. Les doses, indications et
SSP, du Collège de Médecine de Pre-        Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz,       EMH accorde à tous les utilisateurs         formes d’application mentionnées
mier Recours CMPR et de l’Académie         tél. +41 (0)61 467 85 75, fax +41 (0)61   le droit, illimité dans le temps, de re -   doivent en tous les cas être comparées
Suisse de Médecine Psychosomatique         467 85 76, abo@emh.ch                     produire, distribuer et communiquer         aux notices des médicaments utilisés,
et Psychosociale ASMPP et des Jeunes       Prix d‘abonnement: Pour les condi-        cette création au public, selon les         en particulier pour les médicaments
médecins de premier recours Suisses        tions pour les membres des sociétés       conditions suivantes: (1) Citer le nom      récemment autorisés.
JHaS.                                      géstionnaires voir http://www.            de l’auteur; (2) ne pas utiliser cette
Adresse de la rédaction: Ruth Schind-      primary-care.ch.                          création à des fins commerciales;           Production: Schwabe AG, Muttenz,
ler, Assistante de la rédaction Primary-   Abonnements pour non-membres:             (3) ne pas modifier, transformer ou         www.schwabe.ch
Care, EMH Editions Médicales Suisses       CHF 125.–, Abonnement d’étudiant:         adapter cette création.
SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Mut-        CHF 63.–, plus frais de port.             L’utilisation à des fins commerciales
tenz, tél. +41 (0)61 467 85 58, fax +41                                              peut être possible uniquement après
(0)61 467 85 56, office@primary-care.      ISSN: version imprimée: 1424-3776 /       obtention explicite de l’autorisation de
ch, www.primary-care.ch                    version en ligne: 1424-3806               EMH et sur la base d’un accord écrit.
Soumission en ligne des manuscrits:        Mode de parution: paraît 23 fois par
http://www.edmgr.com/primarycare           année.                                                                                Photo de couverture: Walter Arce;
                                                                                                                                 Dreamstime.com
Editions: EMH Editions Médicales
Suisses SA, Farnsburgerstrasse 8,
4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 55,
fax +41 (0)61 467 85 56, www.emh.ch
PrimaryCare Le journal suisse des médecins de premier recours
EDITORIAL                                                                                                                                        77

L’interprofessionnalité comme thématique centrale

Santé 2020
Marc Müller
Président «Médecins de famille Suisse»

                         Le 26 janvier s’est tenue la seconde conférence nationale sur la stratégie «Santé 2020».
                         Près de 300 acteurs du système de santé publique suisse ont répondu à l’invitation du
                         conseiller fédéral Alain Berset pour cette «réunion d’anciens élèves».

                         Après un tour d’horizon général concernant la stratégie         groupes professionnels circonscrivent déjà leurs re-
                         du conseil fédéral lors de la première conférence, la thé-       quêtes.
                         matique centrale de la conférence était cette fois une           Par conséquent, il est d’autant plus crucial que notre as-
                         amélioration des soins intégrés en fonction des besoins          sociation poursuive la concrétisation de ses attentes en
Marc Müller
                         des patients, l’interprofessionnalité. La vaste majorité         matière d’évolution du système de santé publique et que
                         des personnes invitées à assister à la conférence étaient        nous précisions le futur profil professionnel des méde-
                         issues de l’administration et de la politique, et seule une      cins de famille et pédiatres. Là aussi se présente une
                         petite partie appartenait à la sphère des prestataires de        mission de la plus grande urgence pour la nouvelle So-
                         soins, ce qui laisse imaginer comment le DFI se repré-           ciété Suisse de Médecine Interne Générale (SSMIG): cla-
                         sente le développement futur du système de santé pu-             rifier les contenus spécialisés. D’autre part, la plate-
                         blique. Une grande partie de la conférence, sous forme           forme d’interprofessionnalité mise en place par
                         de présentations et d’exposés, a renforcé cette impres-          «Médecins de Famille Suisse» doit tenter au plus vite de
                         sion. Plus important encore à nos yeux, nous souhai-             passer du stade du dialogue pur entre les groupes pro-
                         tions que les soignants et soignantes de premier recours         fessionnels à des actions proactives. Seule la preuve
                         puissent apporter leur contribution dans la partie réser-        concrète d’une collaboration interprofessionnelle fruc-
                         vée à la discussion interactive, quelque peu succincte, et       tueuse portant sur des projets initialement limités peut
                         qu’une bonne place leur y soit réservée. Notre engage-           convaincre les sceptiques et guider la politique sur la
                         ment proactif dans le développement du système de                bonne voie.
                         santé publique, notre ouverture au dialogue concer-
                         nant le domaine des soins intégrés et l’interprofes-          Tandis que le corps médical se débat encore
                         sionnalité ne passent pas inaperçus.                          pour savoir si et comment il souhaite s’engager
                         Nos parlementaires notamment prennent cette                   dans des discussions sur l’interprofession-
                         mission dérivée du nouvel article constitutionnel             nalité, d’autres groupes professionnels circon-
                         relatif aux soins médicaux de premier recours très            scrivent déjà leurs requêtes.
                         au sérieux et tendent actuellement vers un acti-
                         visme excessif. Sous l’influence du lobbying prospère de         À cette fin, notre stratégie d’association 2014–2017 a
                         différents groupes professionnels sont promulguées des           pour thématique centrale l’interprofessionnalité. Bien
                         lois dictant un développement qui vient seulement               que les prestataires de services n’étaient représentés que
Correspondance:
Dr Marc Müller           d’été amorcé. Tandis que le corps médical –                     par une petite minorité lors de la conférence nationale,
Ärztegemeinschaft        principalement la FMH et l’ASMAC – se débat encore              notre mission est de prendre et de maintenir l’initiative
Joderlicka
3818 Grindelwald
                         pour savoir si et comment il souhaite s’engager dans les        de cette évolution et ce, pour le bénéfice de nos patientes
marc.mueller[at]hin.ch   discussions portant sur l’interprofessionnalité, d’autres       et nos patients!

PRIMARYCARE – LE JOURNAL SUISSE DES MÉDECINS DE PREMIER RECOURS     2015;15(5):77
PrimaryCare Le journal suisse des médecins de premier recours
COMMUNICATIONS OFFICIELLES                                                                                                                    78

SwissFamilyDocs Conference 2015

Qu’est-ce qui fait un bon médecin
de famille?
François-Gérard Héritier, Peter Jüni

                              Les 27 et 28 août 2015 se tiendra à nouveau la SwissFamilyDocs Conference. Après avoir
                              déjà accueilli le congrès en 2013, l’hôte de la cinquième édition du Congrès national des
                              médecins de famille sera de nouveau l’Institut Universitaire de Médecine Générale de
                              Berne (BIHAM), qui organise cette journée conjointement avec la SSMG ainsi que les
                              4 autres IUMG sur le site de la BERNEXPO. C’est sous la devise «Compétences-clés de A à
                              Z» que le très apprécié congrès de formation continue de médecine interne générale se
                              consacrera à déterminer ce qui fait un bon médecin de famille. À travers plus de 60 dif-
                              férents exposés, symposia ou ateliers (workshops), des intervenants nationaux et inter-
                              nationaux donneront un aperçu des sujets qui animent la médecine interne générale et
                              la médecine de premier recours.

                              Lors d’une enquête réalisée auprès de futurs médecins        thème «Continuity», puis Christoph Cina (Messen)
                              de famille par des chercheurs de l’Universitätsspital        nous parlera de «Care Coordination». Edouard Batte-
                              de Zurich1, les compétences essentielles évoquées par        gay (Zurich) nous éclairera sur la prise de meilleures
                              les participants pour leur vie professionnelle future        décisions dans les cas complexes, avec son interven-
                              étaient «vastes connaissances fondamentales en mé-           tion «Ärztliches Entscheiden bei Komplexität» (Déci-
                              decine», «compétences sociales» et «compétences en           sions médicales face à la complexité). Et afin de
                              gestion et en économie de la santé ainsi qu’en droit         prévenir une nouvelle flambée des coûts de santé, le
                              (des assurances)». Toutefois, ces qualités seules sont-      thème «Cost Effectivity» abordé par Drahomir Aujesky
                              elles réellement ce qui fait un bon médecin de famille?      (Berne) sera également fondamental.
                              Ces questions seront étudiées lors de la SwissFamily-
                              Docs Conference 2015, qui porte la devise «Compé-
                                                                                           Encore plus de pratique
                              tences-clés de A à Z». Il n’en résultera pas une descrip-
                              tion du médecin de famille parfait, mais nous                L’une des nouveautés cette année est que la SwissFa-
                              tenterons d’approcher cette mission centrale consis-         milyDocs Conference comptera plus de workshops
                              tant à définir et positionner les compétences-clés que       qu’auparavant, le format des séminaires de forma-
                              nous, médecins de famille, possédons.                        tion continue étant abandonné dès à présent. L’ac-
                                                                                           cent est plus particulièrement mis sur la formation
                                                                                           «hands on», le congrès aborde ainsi les thèmes épi-
                              Une ouverture s’inscrivant parfaitement
                                                                                           neux de la médecine de premier recours de manière
                              dans le thème du congrès
                                                                                           encore plus proche de la pratique et encore plus ci-
Responsabilité
rédactionnelle:               Pour l’exposé d’ouverture, nous avons cette année            blée. De nombreux workshops, parmi les 35 proposés,
Gerhard Schilling, SGAM       l’honneur d’accueillir le Professeur Domhnall                traiteront également des compétences-clés du méde-
                              MacAuley, professeur de Primary Health Care à l’Uni-         cin de famille; avec des titres tels que «Entretiens
                              versité d’Ulster (Irlande du Nord), qui nous fera béné-      d’évolution en équipe de cabinet», «Skillmix» ou «Face
1 Hasler LB, Stamm M,         ficier de sa vaste expérience accumulée en 30 années         à l’urgence – gestion de crise dans la pratique quoti-
  Buddeberg-Fischer B.        de pratique en tant que médecin de famille. Il intro-        dienne». D’autres sujets majeurs sont «La démence
  Zukünftige Hausärztin-
  nen und Hausärzte –         duira le thème de la conférence avec son exposé «The         au cabinet du médecin de famille» ou bien encore
  Gründe für die Berufswahl   core competencies in family medicine».                       «Swissheart Coach».
  und berufliche
  Kernkompetenzen. Praxis.
                              Les Key Note Lectures commenceront avec la contribu-         Pour la première fois cette année auront lieu des
  2008;97(24):1277–1285.      tion de François-Gérard Héritier (Courfaivre) sur le         «MPA Sessions» pour l’ensemble de l’équipe de cabi-

PRIMARYCARE – LE JOURNAL SUISSE DES MÉDECINS DE PREMIER RECOURS         2015;15(5):78–79
PrimaryCare Le journal suisse des médecins de premier recours
COMMUNICATIONS OFFICIELLES                                                                                                                       79

                               net. Celles-ci porteront sur les thématiques skillmix et      rée de 4 heures, qui sera dispensé deux fois au cours
                               interprofessionnalité au regard des fonctions traditi-        de la conférence. Le cours sera dirigé par Jürg Lusten-
                               onnelles et nouvelles des assistants médicaux.                berger et Regina Grossman, du Quality Management
                               Par ailleurs, les «Skill Labs», «Free Communication           du Clinical Trial Center de l’Universitätsspital de Zu-
                               Sessions», «Symposia satellites» et les «Political Arena»     rich, conjointement au co-auteur principal de cet ar-
                               sont également au programme. Après l’assemblée                ticle, qui en tant qu’ancien directeur de la Clinical
                               générale de la SSMG le jeudi soir, la SFD-Night sera          Trial Unit de Berne souhaite rendre les cours de Good
2 uniham-bb est le nouveau     l’occasion d’entretenir son réseau de contacts et d’en        clinical practice pour médecins de famille encore plus
  nom du centre
  universitaire de la
                               nouer de nouveaux. La journée de vendredi verra la            utiles.
  médecine de famille de       remise du prix de recherche uniham-bb2 Sandoz pour            Les informations relatives aux inscriptions ainsi que
  Bâle (Universitäres
                               la promotion de la recherche en médecine de famille           le pré-programme de la 5ème SwissFamilyDocs Confe-
  Zentrum für Hausarzt-
  medizin beider Basel)        aux trois meilleurs posters scientifiques. La date li-        rence sont disponibles sur le site internet du congrès,
                               mite d’envoi des abstracts est fixée au 20 avril 2015.        qui sera mis à jour et complété régulièrement dans
                                                                                             les semaines à venir (fr.swissfamilydocs.ch/2015/).
                                                                                             Nous nous réjouissons de ce congrès et de vous
                               «Good Clinical Practice» – désormais plus
                                                                                             y rencontrer!
Correspondance:                compact
Dr François-Gérard Héritier
Präsident SGAM                 Pour les médecins de famille et pédiatres parmi vous
Präsident des Tagungs-
                               qui seraient intéressés par une participation à des
komitees der SwissFamily-
Docs Conference 2015           projets scientifiques et cliniques en tant que méde-
heritier.vf[at]vtxnet.ch
                               cin-chercheur, ne manquez pas de vous inscrire au
Prof. Peter Jüni               cours intitulé «Good Clinical Practice». Il est de nou-
Direktor des BIHAM             veau proposé, après un vif succès rencontré lors de
Präsident des Tagungs-
komitees der SwissFamily-
                               son introduction l’an dernier. Désormais, ce cours
Docs Conference 2015           n’est plus composé que d’un seul module, d’une du-

17. KHM-Fortbildungstagung 2015

Ordnung ins Chaos
Franziska Zogg, Regula Capaul Ammann, Pius Bürki, Marc Müller

                               Die diesjährige 17. Fortbildungstagung des Kollegiums für Hausarztmedizin
                               (KHM) vom 25. und 26. Juni 2015 im KKL in Luzern widmet sich dem Thema
                               «Ordnung und Chaos». Ob in der Medizin oder in der (eigenen) Hausarztpraxis –
                               bei diesem Thema ist mit Sicherheit für jede und jeden wieder viel Spannendes
                               und Einsichtsreiches dabei.

Redaktionelle Verantwor-       Übersetzt man das deutsche Wort Chaos ins Engli-              schon sind wir mitten im Thema. Denn egal, ob die
tung: Ueli Grüninger, KHM      sche, so kommt sowohl «chaos» als auch «disorder»             Hormone in der Pubertät verrücktspielen, der Blut-
                               in Frage. Disorder bedeutet neben «Unordnung»                 druck mal zu hoch und mal zu tief ist, oder sich die
1 http://www.oxforddictio-     auch «An illness that disrupts normal physical or             Gedanken im Kopf nicht mehr ordnen lassen: die
  naries.com/de/definition/
  englisch/disorder
                               mental functions»1 (Eine Krankheit, die die normalen          erste Anlaufstelle für derartige Beschwerden ist
  (aufgerufen am 27.01.2015)   physischen oder mentalen Funktionen stört). Und               meistens die Hausärztin oder der Hausarzt. Am

PRIMARYCARE – LE JOURNAL SUISSE DES MÉDECINS DE PREMIER RECOURS          2015;15(5):79 –80
PrimaryCare Le journal suisse des médecins de premier recours
COMMUNICATIONS OFFICIELLES                                                                                                                     80

                                 diesjährigen KHM-Kongress werden eine ganze Reihe
                                 chaosträchtiger Themen angesprochen und Wege
                                 zum «Aufräumen» aufgezeigt – mit Seminaren wie
                                 zum Beispiel: «Urtikaria – Chaos im Immunsystem?»,
                                 «Chaos im Blutungskalender» oder «Per aspera ad
                                 astra oder wie die Adoleszenten durch Chaos zu
                                 Ordnung finden».
                                 Auch die HauptreferentInnen versuchen, etwas Ord-
                                 nung ins Wirrwarr zu bringen. Den Anfang machen
                                 Stefan Kaiser (Zürich) und Franziska Zogg (Zug) mit
                                 einem Referat zum Thema «Psychosen», die in einem
                                 Fachbuch zum Thema auch als die «Ungleichheit
                                 zwischen dem Chaos des Realen und der Ordnung
                                 des Imaginären»2 bezeichnet werden. Weiter geht es
                                 mit Adrian Forster (Diessenhofen) und Regula Capaul
                                 Ammann (Zürich), die mit «Immunsystem im Chaos»
                                 aufwarten. Am zweiten Tag beschäftigen sich Wolf
                                 Langewitz (Basel) und Alexander Minzer (Rothrist)
                                 mit der Frage von «Ordnung und Chaos in der Kom-
                                 munikation». Zum Schluss präsentieren Sibil Tschudi
                                 und Martin Conzelmann (beide Basel) Strategien
                                 zum Umgang mit dem «Hormonellen Chaos».

                                 Sportmedizin: Was sagt das Herz?
                                 In den 3 Seminarreihen (A-C) werden gemäss dem
                                 Kongressmotto zum Beispiel die «Vielfalt der kind-          teilnehmen zu können. Der Kurs wird zweimal an-
                                 lichen Hautausschläge» (Lisa Weibel, Zürich und Pius        geboten, so dass Sie Ihr Lieblingsseminar nicht aus-
                                 Bürki, Baar), «E-Health – going paperless in der Pra-       lassen müssen.
                                 xis» (Christian Peier, Zürich und Gerhard Schilling,        Wie üblich wird im Rahmen des KHM-Kongresses der
                                 Stein am Rhein) oder «Schilddrüse: Hyperthyreose            Forschungspreis Hausarztmedizin – gestiftet von
                                 oder Hypothyreose oder was weiss ich?» (Karl Schei-         Mepha – beim präsidialen Forschungspreis-Sympo-
                                 degger, St. Gallen und Albert E. Zingg, Geroldswil) be-     sium verliehen (Donnerstag 25. Juni, 16.15 – 17.00
                                 handelt. Natürlich wie immer neben vielen anderen           Uhr). Gleich daran anschliessend findet die 6. Gene-
                                 wichtigen und praxisrelevanten Themen. Matthias             ralversammlung der Haus- und Kinderärztinnen
                                 Wilhelm (Bern) widmet sich dieses Jahr in einem             Schweiz (MFE) statt.
                                 gesonderten Seminar der «Sportmedizin aus kardio-           «KHM-Kopf des Jahres» ist heuer Sylviane Gindrat.
                                 logischer Sicht». Möglichkeit zur Auffrischung des          Ihre Tätigkeit als Ärztin sowie ihr Talent als Filme-
2 Widmer, P, Schmid M.
                                 medizinischen Besitzstandes bieten wie gewohnt die          macherin hat sie im Film «Am Puls der Hausärzte»
  Psychosen: Eine
  Herausforderung für            Module Geriatrie, Gesundheitscoaching, Gynäkolo-            zusammengebracht, und sie wird dafür vom KHM
  die Psychoanalyse.             gie, Pädiatrie, Psychiatrie und Qualität.                   geehrt.
  Strukturen – Klinik –
  Produktionen. Bielefeld:
  transcript Verlag; 2007.
                                 «Good Clinical Practice»: Auch ein Thema                    Vorprogramm ist online
                                 für Sie?
                                                                                             Alle Informationen samt Vorprogramm zum Down-
Korrespondenz:
Geschäftsstelle Kollegium        Nach der erfolgreichen ersten Durchführung im               load finden Sie auf der Seite www.khm-kongress.ch/
für Hausarztmedizin KHM
                                 vergangenen Jahr wird auch dieses Jahr wieder ein           khm2015. Wir wünschen Ihnen viel Spass beim
Dr. med. Pierre Klauser
Präsident KHM                    Kurs zu «Good Clinical Practice» angeboten. Dabei           Stöbern. Den Rabatt für Schnellentschlossene gibt
Landhausweg 26                   erhalten die TeilnehmerInnen von Jürg Lustenberger          es in diesem Jahr bis zum 4. Mai.
3007 Bern
pierre.f.klauser[at]bluewin.ch
                                 (Zürich) die notwendigen Kenntnisse vermittelt, um          Wir freuen uns auf Sie an der 17. KHM-Fortbildungs-
www.khm-kongress.ch              als StudienärztIn bei wissenschaftlichen Projekten          tagung 2015 im KKL Luzern!

PRIMARYCARE – LE JOURNAL SUISSE DES MÉDECINS DE PREMIER RECOURS          2015;15(5):79 –80
APPRENDRE                                                                                                                                     81

Comorbidités psychiques en cas de cancers et autres maladies chroniques

Ce que le médecin de famille doit
savoir
Alfred Künzler 1, Alexander Minzer 2
1
    Netzwerk Psychische Gesundheit Schweiz / chronischkrank.ch
2
    Hausarzt , Präsident SAPPM

                             Plus d’un quart de la population suisse souffre d’une maladie chronique. Selon
                             les calculs de l’Organisation Mondiale de la Santé OMS, leur nombre va augmen-
                             ter pour atteindre en 2020 environ 60% de toutes les maladies. Les contraintes
                             psychosociales et comorbidités psychiques sont largement répandues parmi les
                             personnes concernées (ainsi que leurs proches). Non seulement elles limitent leur
                             qualité de vie, mais constituent également un facteur de risque de problèmes
                             psychiatriques consécutifs. Elles peuvent en outre entraver la relation méde-
                             cin-patient. Ainsi, le programme national contre le cancer requiert par exemple
                             la prise en considération systématique de l’aspect psychique en cas de maladie
                             oncologique.

                             Le «Chronic Disease Management» exige de gros ef-          élevé [5]. Par ailleurs, un patient sur trois développe
                             forts de la part de toutes les personnes concernées:       une dépression dans les mois qui suivent un séjour
                             médecins traitants, patients, ainsi que leur environ-      en soins intensifs [6]. Il est particulièrement impor-
                             nement. Les traitements complexes constituent une          tant de noter que ces troubles psychiques s’expri-
                             grande partie de nos dépenses sanitaires. Les comor-       ment principalement sur le plan somatique, notam-
                             bidités psychiques fréquentes représentent un risque       ment sous forme de faiblesses, de perte d’appétit ou
                             pour la relation médecin-patient, ainsi que pour le        d’abattement! Au total, il faut s’attendre à ce qu’un
                             succès thérapeutique. Les taux de congés maladie           tiers des patients (comorbides) rencontrés au cabinet
                             (souvent longs) et de rentes pour raisons psychiques       médical présentent une situation de problèmes psy-
                             sont élevés. Pour des raisons médicales, écono-            chiques [7].
                             miques et autres, la reconnaissance précoce de situa-
                             tions de problèmes psychiques et, si besoin, le triage
                                                                                        Pourquoi moi? Espérer, oui mais quoi?
                             en vue d’un traitement qualifié sont essentiels.
                                                                                        La cause de nombreux cancers et autres maladies
                                                                                        chroniques ne peut souvent pas être déterminée de
                             Forte prévalence des comorbidités
                                                                                        manière définitive. Les personnes concernées, qui se
                             psychiques
                                                                                        demandent presque toujours «pourquoi», se re-
                             Au vu des multiples contraintes psychosociales asso-       trouvent ainsi livrées à leurs explications subjectives
                             ciées aux maladies chroniques, la prévalence des co-       ou leurs thèses non scientifiques [8]. Au vu de l’étiolo-
                             morbidités psychiques est élevée. Elle est d’environ       gie non claire, un traitement curatif est rarement dis-
                             32% chez les patients cancéreux au stade initial et de     ponible et l’évolution est généralement progressive à
                             50% au stade palliatif [1, 2]. Suite à un infarctus        court ou long terme. Comme chacun sait, «l’espoir
                             myocardique, 20–40% des patients développement             fait vivre», pourtant de nombreux patients atteints
                             un trouble dépressif [3]. Une BPCO s’accompagne à          d’une maladie chronique s’interrogent, du moins
                             30% d’une dépression et à 15% d’un trouble anxieux         ponctuellement, sur ce qu’ils doivent et peuvent bien
Sur la base d’un séminaire
                             [4]. Les patients souffrant de douleurs chroniques         espérer si ce n’est la guérison. Cela constitue l’une des
du Congrès CMPR 2014         présentent un risque de dépression deux fois plus          contraintes psychiques du malade chronique.

PRIMARYCARE – LE JOURNAL SUISSE DES MÉDECINS DE PREMIER RECOURS      2015;15(5):81–83
APPRENDRE                                                                                                                                           82

                       Reconnaître et déstigmatiser les                                Actuellement, une campagne nationale destinée à
                       situations de détresse psychique                                déstigmatiser les maladies psychiques est en cours
                                                                                       (www.comment-vas-tu.ch). Les patients qui ont l’ha-
                       Les offres d’aide psychologique et psychiatrique                bitude de rechercher des informations relatives à la
                       continuent d’être perçues comme une stigmatisation              santé sur Internet peuvent y être renvoyés. Les
                       par une partie de la population [9]. Même dans une              médecins traitants peuvent eux aussi y trouver des
                       situation exceptionnelle de contraintes, comme c’est            conseils utiles pour les entretiens, ainsi que des
                       le cas d’une maladie maligne, le seuil d’inhibition             renseignements concernant les maladies psychiques
                       susceptible d’empêcher le recours à une aide psycho-            et les soins de santé psychique. D’autres sources
                       logique peut être élevé [10].                                   d’informations fiables sont disponibles [14].
                       De brefs dépistages de contraintes peuvent servir de
                       moyen d’identification des patients nécessitant un
                                                                                       Les dépressions sont fréquentes
                       soutien psychosocial [11, 12]. Une seule croix marquée
                       sur l’échelle visuelle analogique permet d’enregistrer          En cas de maladie maligne, les dépressions sont
                       de manière fiable la contrainte que subit le patient.           fréquentes sous forme de trouble singulier ou en
                       Une valeur égale ou supérieure à cinq est souvent               comorbidité avec d’autres entités psychiatriques. Le
                       interprétée comme l’indication d’une mise au point              tableau 1 énonce les symptômes fréquents. Là aussi,
                       approfondie réalisée par un expert. Si besoin, la               le problème de la stigmatisation est naturellement
                       contrainte peut être analysée plus en profondeur                présent. Dans le contexte de la migration, les symp-
                       dans une deuxième partie. Lorsque le patient est par            tômes physiques sont souvent observés. Une bro-
                       ex. prié de remplir le formulaire dans la salle d’at-           chure utile destinée aux patients et intitulée «La dé-
                       tente avant la consultation, le médecin traitant reçoit         pression peut frapper chacun» est disponible auprès
                       une rapide vue d’ensemble de la situation psychoso-             de la CRS dans les langues nationales, ainsi que dans
                       ciale de la personne. L’introduction d’un tel instru-           sept langues des populations migrantes [15]. Un autre
                       ment comme partie intégrante de la prise en charge              message clé émane du programme Alliance contre la
                       ordinaire peut contribuer par ailleurs à déstigmati-            dépression: «La dépression peut être traitée» [16]. Une
                       ser la problématique psychique et favoriser sa théma-           brochure générale intitulée «Crise psychique – que
                       tisation, ainsi que la sollicitation d’une aide adéquate        faire?» est également disponible en plusieurs langues
                       [10]. Les critères décrits par l’OFSP et la CDS concer-         des populations migrantes auprès de Pro Mente Sana
                       nant le recours à des experts en psychologie ou psy-            [17].
                       chiatrie peuvent également être employés (même
                       hors contexte palliatif) [13].

                                                                                       Rapport de cas: psychisme et comorbi-
                                                                                       dité en cas de maladie maligne
                                                                                       Homme âgé de 73 ans, ancien contremaître, chef de chantier,
                                                                                       marié, 3 enfants, autrichien.
                                                                                       Infection par le virus de l’hépatite C dans les années 1980
                       Tableau 1: Dépression: symptômes fréquents.                     (transfusion). Puis, développement d’une hépatite C chro-
                                                                                       nique. Ignorée jusqu’en 2005.
                       Physiques                                                       En 2005, diagnostic d’un carcinome hépatocellulaire.
                       Troubles du sommeil                                             Traitement au service d’oncologie.
                       Perte d’appétit                                                 Printemps 2006, fin du traitement et du suivi médical au ser-
                       Céphalées/douleurs articulaires                                 vice d’oncologie. «On ne peut plus rien pour lui.»
                                                                                       Automne 2006, développement d’une phase dépressive agitée
                       Fatigue ou nervosité
                                                                                       sévère.
                       Emotionnels
                                                                                       A partir de 2007, agitation croissante avec divers changements
                       Morosité
                                                                                       de médecins, y compris du médecin traitant, recours à di-
                       Indifférence/tristesse                                          verses offres thérapeutiques «anti-cancéreuses».
                       Perte d’entrain/manque d’énergie                                Manque d’autoréflexion concernant le développement dépres-
                       Cognitifs                                                       sif.
                       Troubles de la concentration/de la mémoire                      Forte contrainte émotionnelle exercée par le patient sur son
                       Sociaux                                                         épouse.
                                                                                       A partir de 2008, suite à de longues discussions, traitement par
                       Retrait
                                                                                       ISRS avec amélioration de la symptomatique dépressive asso-
                       Spirituels
                                                                                       ciée.
                       Crise du sens
                                                                                       En 2009, décès des suites de la tumeur.

PRIMARYCARE – LE JOURNAL SUISSE DES MÉDECINS DE PREMIER RECOURS     2015;15(5):81–83
APPRENDRE                                                                                                                                                        83

                              L’aspect biopsychosocial l’emporte                             Références
                                                                                              1 Singer S, Das-Munshi J, Brahler E. Prevalence of mental health
                                                                                                conditions in cancer patients in acute care – a metaanalysis.
                              Le «Chronic Disease Management» implique de toute                 Ann Oncol. 2009;21(5):925–30.
                                                                                              2 Miovic M, Block S. Psychiatric disorders in advanced cancer.
                              façon pour le médecin l’utilisation quotidienne du
                                                                                                Cancer. 2007;110(8):1665–76.
                              modèle biopsychosocial [18]. Etant donné que des                3 Carney RM, Freedland KE. Depression, mortality, and medical
                              problématiques psychiques viennent souvent s’ajou-                morbidity in patients with coronary heart disease. Biol Psychia-
                                                                                                try . 2003;54(3):241–7.
                              ter en comorbidité, il est utile de prendre en considé-         4 Maurer J, Rebbapragada V, Borson S, et al. Anxiety and depres-
                              ration les particularités de ces troubles, notamment              sion in COPD: current understanding, unanswered questions,
                                                                                                and research needs. Chest. 2008;134(4 Suppl):43S–56S.
                              leur stigmatisation et leur approche spécifique en
                                                                                              5 Demyttenaere K, Bruffaerts R, Lee S, et al. Mental disorders
                              fonction de la culture. Les avantages qui en résultent            among persons with chronic back or neck pain: results from the
                              sont une relation de soutien entre médecin et pa-                 World Mental Health Surveys. Pain. 2007; 129(3):332–42.
                                                                                              6 Jackson et al. Depression, post-traumatic stress disorder, and
                              tient, impliquant également observance et succès                  functional disability in survivors of critical illness in the BRAIN-
                              thérapeutique, ainsi que qualité de vie, éventuelle-              ICU study: a longitudinal cohort study. Lancet Respir Med.
                                                                                                2014;2(5):369-79.
                              ment pour les deux parties.                                     7 Schuler D, Burla L. Psychische Gesundheit in der Schweiz Moni-
                              Les discussions ne sont certes pas toujours faciles à             toring 2012. Obsan Bericht 52. Schweizerisches Gesundheits-
                                                                                                observatorium; Neuchâtel 2012.
                              intégrer, mais elles valent finalement la peine. Les
                                                                                              8 Künzler A, Znoj HJ, Bargetzi M. Krebspatienten sind anders.
                              problèmes liés à la collaboration interdisciplinaire et           Schweiz Med Forum. 2010;10(19–20):344–347.
                              aux longs temps d’attente chez le psychothérapeute              9 Baer N, Cahn T. Psychische Gesundheitsprobleme. In Meyer K,
                                                                                                Nationaler Gesundheitsbericht (pp. 211–230). Schweizerisches
                              sont malheureusement connus [19]. Toutefois, les                  Gesundheitsobservatorium (Obsan); Neuenburg 2009.
                              délais d’attente peuvent souvent déjà être réduits             10 Künzler A, Wernli M. Kulturwandel in der Onkologie: Einfüh-
                                                                                                rung eines biopsychosozialen Belastungsscreenings. Schweizer
                              efficacement par des temps de consultation écourtés               Krebsbulletin. 2011;31:308–11.
                              (entretiens brefs et réguliers). Comme l’a depuis long-        11 Mehnert A, et al. Die deutsche Version des NCCN Distress-
                                                                                                Thermometers. Zeitschrift für Psychiatrie, Psychologie und
                              temps montré la recherche psychothérapeutique
                                                                                                Psychotherapie. 2006;54(3):213–223.
                              [20], la perspective d’un traitement prometteur                12 Distress-Thermometer: Beispiel zum Download: www.npg-rsp.
                              contribue déjà à l’amélioration du bien-être (reprise             ch/fileadmin/npg-rsp/DistressThermometer.docx
                                                                                             13 BAG und GDK (Hrsg.): Empfehlungen für die allgemeine Pallia-
                              de moral).                                                        tive Care zum Beizug von Fachpersonen aus der Psychiatrie/
                                                                                                Psychotherapie. 2014. Verfügbar: www.bag.admin.ch/themen/
                                                                                                gesundheitspolitik/13764/13777/14898/index.ht-
                              Résumé pour le cabinet médical                                    ml?lang=de&download=NHzLpZeg7t,lnp6I0NTU042l2Z6ln1acy-
                                                                                                4Zn4Z2qZpnO2Yuq2Z6gpJCMdIB5gWym162epYbg2c_JjKb-
                              Les maladies malignes représentent généralement                   NoKSn6A--]
                                                                                             14 www.npg-rsp.ch/de/metanav/betroffen.htm
                              une forte contrainte psychique pour les personnes              15 www.migesplus.ch/publikationen/psyche-sucht-krise/show/
                              concernées (et leurs proches). Le surmenage psy-                  depression-kann-jede-und-jeden-treffen
                                                                                             16 www.npg-rsp.ch/de/themen/ba14ndnis-gegen-depression.html
                              chique n’est pas toujours abordé, mais s’exprime               17 www.migesplus.ch/fileadmin/Publikationen/PMS_SRK_
                              également sous forme de symptômes physiques.                      Broschuere_D.pdf
                                                                                             18 Fröhlich S, Rousselot A, Künzler A. Psychosoziale Aspekte chro-
                              L’observation de la situation biopsychosociale du pa-
                                                                                                nischer Erkrankungen und deren Einfluss auf die Behandlung.
                              tient peut profiter à la relation médecin-patient, ainsi          Schweiz Med Forum. 2013;13(10):206–209.
                              qu’au succès thérapeutique.                                    19 Loeb P. Unbefriedigende Behandlung der Depression – nur Sache
Correspondance:
                                                                                                des Hausarztes? Schweiz Ärztezeitung. 2010;91(4):117–19.
                              En conséquence:                                                20 Lueger JR. (1995). Ein Phasenmodell der Veränderung in der
Dr Alfred Künzler
Fachpsychologe FSP für        – Envisager et reconnaître la comorbidité psychique               Psychotherapie. Psychotherapeut. 1995;40:267–78.
Gesundheitspsychologie        – Aménager du temps pour les entretiens avec le pa-            Publications associées:
und Psychotherapie,
zert. Onko-Psychologie
                                 tient et les proches                                        – Künzler A, Bandi-Ott E. Chronisch kranke Patienten: Psychische
                                                                                                Komorbiditäten – erkennen, fragen, handeln. Hausarzt Praxis.
Leiter Koordinationsstelle,   – Accompagnement avec recours aux médicaments
Netzwerk Psychische
                                                                                                2014; 9(12):33–35.
                                 (si besoin) et à la médecine familiale                      – Alder J, Künzler A, Strittmatter R. Eine Krankheit kommt selten
Gesundheit Schweiz /
Co-Präsident chronisch-       – En cas d’incertitude, sollicitation éventuelle d’un             allein. Bei körperlichen chronischen Erkrankungen darf die Psy-
krank.ch
                                                                                                che nicht vergessen gehen. Care Management. 2011;4(1):12–14.
                                conseil psychiatrique
c/o Gesundheitsförderung
Schweiz                       – En cas de besoin et/ou sur demande du patient,
                                                                                             Conflits d’intérêts
Dufourstrasse 30                orientation vers une psychothérapie                          L’auteur ne déclare aucun conflit d’intérêt en relation avec cet
3000 Bern 6
alfred.kuenzler[at]
                              – Informer le patient sur les centres d’accueil locaux         article.
psychologie.ch                  adaptés

PRIMARYCARE – LE JOURNAL SUISSE DES MÉDECINS DE PREMIER RECOURS           2015;15(5):81–83
APPRENDRE                                                                                                                                                84

                           Commentaire de la rédaction en chef sur l’article «La méthode RAI-HC»
                           En définissant une offre de prestations d’aide et de soins adaptée aux besoins, le but des auteurs et de l’instrument RAI-HC est
                           absolument pertinent. La coordination et la communication entre les différents groupes professionnels impliqués autour d’un
                           patient dépendant sont incontestablement essentielles. J’émets cependant quelques doutes: une heure investie pour une éva-
                           luation minimale, puis de nouvelles évaluations pour chaque nouvelle prestation? N’encourageons nous pas là en premier lieu
                           un appareil administratif hypertrophié (avec obligation légale de surcroît)? Lorsque je me déplace dans les établissements de
                           soins, je me retrouve toujours face à cette même mode de la documentation et de l’évaluation: plusieurs soignants sont assis de-
                           vant leur écran d’ordinateur, saisissant et calculant, et bien moins d’entre eux sont aux côtés des pensionnaires et leur prêtent
                           attention. Je crains que nous n’employions (voire gaspillons) trop de ressources pour une coordination réciproque excessive et
                           n’en attribuons que trop peu aux soins directs, tandis que nous savons parfaitement que nous manquons de personnel soignant.
                           En tant que médecins de famille, ne nous soucions-nous pas naturellement de l’environnement et des besoins de nos patients
                           complexes et multi-morbides? Et si oui, une telle évaluation nous apporte-t-elle réellement une valeur ajoutée? Ceci n’est que
                           mon avis personnel. Souhaitez-vous exprimer votre propre avis sur le sujet et nous envoyer un courrier de lecteur? Nous l’atten-
                           dons avec impatience.
                           office[at]primary-care.ch.                                                             Stefan Neuner-Jehle, co-rédacteur en chef

Une plus-value pour le médecin traitant

La méthode RAI-HC
Groupe de travail Communication-médecin: Patricia Halfon a,b , Marga Cambra a , Gillian Harkness a ,
Martine Karlen a , Claudine Messerli-Jaquier c , Mireille Pidoux d , Michel Rohrer e , Daniel Widmer f
a
    AVASAD, Lausanne, b Belmont, c ASPMAD, Montagny-près-Yverdon, d ABSMAD, Payerne, e Cheseaux-Lausanne,
f
    Institut Universitaire de Médecine Générale (IUMG), Lausanne

                           Le rôle des services d’aide et de soins à domicile (SASD) continuera de croitre avec
                           le vieillissement démographique, les aspirations des séniors à rester chez eux et
                           le développement de formes d’habitats adaptés. Répondre à cet enjeu de façon ef-
                           ficiente est essentiel. Le «Resident Assessment Instrument-Home Care» (RAI-HC),
                           une méthode d’évaluation globale, y contribue en fondant le plan d’intervention
                           sur l’identification des besoins, ressources et préférences du patient. Cet outil,
                           commun à tous les SADS, peut faciliter le dialogue médecins-SADS.

                           Evaluer: une obligation légale                                    La méthode standardisée RAI-HC
                           L’obligation légale d’évaluer les besoins en soins au             La méthode RAI-HC est un outil d’évaluation du fonc-
                           moyen de critères uniformes est inscrite dans l’Or-               tionnement physique, mental et psychosocial,
                           donnance sur les Prestations de l’Assurance des Soins             standardisé et reproductible (tab. 1). Elle comporte
                           (OPAS). Afin que les services à domicile puissent se              trois étapes:
                           conformer à cette règle, l’Association Suisse des                 1. Un recueil de données (le MDS pour Minimum Data
                           Services d’Aide et de Soins à Domicile (ASSASD) a                 Set) réalisé par un infirmier spécifiquement formé.
                           adopté, dès 2003, comme instrument d’évaluation                   La collecte de ces données peut être aisément inté-
                           unique pour la Suisse, le RAI-HC, un outil validé par             grée dans une conversation empathique et confiante
                           un consortium international et largement utilisé                  au domicile du patient et prend environ une heure.
                           ailleurs.                                                         Les informations collectées sont conformes au

PRIMARYCARE – LE JOURNAL SUISSE DES MÉDECINS DE PREMIER RECOURS          2015;15(5):84–86
APPRENDRE                                                                                                                                                      85

                               Tableau 1: Domaines couverts par l’évaluation RAI-HC.                     3. La formulation d’objectifs de soins en s’appuyant
                                                                                                         sur les Guides d’Analyses par Domaine d’interven-
                               Capacités cognitives                Etat nutritionnel, hydratation
                                                                                                         tion (GAD). Chacun des domaines identifiés par le ta-
                               Communication/audition              Etat de la peau et des pieds
                                                                                                         bleau d’alarme est associé à un guide d’analyse, petit
                               Vision                              Médicaments
                                                                                                         Vade Mecum de quelques pages présentant l’objectif
                               Humeur et comportement              Utilisation des services
                                                                   professionnels                        du GAD, les règles déclenchant l’alarme, la définition
                               Fonction sociale                    Evaluation de l’environnement         de la situation problématique, des recommandations
                                                                   de vie                                concernant l’identification des causes sur lesquelles
                               Fonctionnement dans la              Aide de l’entourage
                                                                                                         on peut agir, et les actions possibles.
                               vie quotidienne
                               Continence                          Responsabilité, directives
                               Diagnostics médicaux                Evaluation globale de l’état de       Au final, un plan d’intervention en
                                                                   santé
                               Problèmes de santé
                                                                                                         adéquation avec les besoins du patient
                                                                                                         Afin de répondre aux objectifs identifiés, sont plani-
                                                                                                         fiées des interventions de soins dispensées sur
                               concept d’évaluation gériatrique globale visant à                         mandat médical (le catalogue distingue évaluation et
                               identifier de manière systématique des problèmes                          conseils, examens et traitements, soins de base), et/
                               médicaux ou déficiences, les répercussions fonction-                      ou d’aide à la vie quotidienne complétées si besoin
                               nelles et sociales de ces problèmes (limitations des                      par des mesures de soutien aux proches. Le plan d’in-
                               activités et restriction de participation), et réperto-                   tervention est proposé au patient par le référent de
                               rier les ressources des patients (facteurs environne-                     situation. Il est prévu de transmettre au médecin
                               mentaux et personnels).                                                   traitant un rapport synthétique de l’évaluation in-
                               2. Un traitement informatique des données collec-                         cluant les quatre échelles de performance issues du
                               tées générant un tableau d’alarmes c’est à dire une                       RAI, une liste hiérarchisée des alarmes, les objectifs
                               liste de problèmes potentiels parmi 30 situations                         de soins, le plan d’intervention ainsi que les diagnos-
                               communément rencontrées chez la personne dépen-                           tics et la liste des médicaments relevés lors de l’entre-
                               dante (tab. 2), ainsi que quatre échelles de perfor-                      tien RAI.
                               mance: Activités de la Vie Quotidienne (AVQ), Activi-
                               tés Instrumentales de la Vie Quotidienne (AIVQ),
                                                                                                         Une démarche généralisée à l’ensemble
                               performance cognitive (CPS pour Cognitive Perfor-
                                                                                                         des clients permanents des SASD
                               mance Scale), et échelle de dépression (DRS pour De-
                               pression Rating Scale).                                                   Toute nouvelle demande de prestations d’aide et de
                               Le tableau brut des alarmes fait l’objet d’une analyse                    soins fait l’objet d’une évaluation RAI-HC dans un
                               critique conjointe de l’évaluateur RAI et du ou des                       délai de 9 jours (étendu à 3 mois en cas de demande
                               soignants en charge du patient (faux positifs et faux                     exclusive d’ergothérapie ou d’aide), sauf dans les si-
                               négatifs) pour aboutir à une liste hiérarchisée des                       tuations suivantes: patients souffrant d’une patholo-
                               situations à problèmes et/ou des risques.                                 gie psychiatrique, en situation de soins palliatifs de
                                                                                                         fin de vie, enfant, cas de demande de soin isolé ou
                                                                                                         d’aide au ménage limitée dans le temps.
                                                                                                         Pour les patients bénéficiant de soins chroniques, la
Tableau 2: Situations identifiés par les alarmes.
                                                                                                         réalisation d’un nouveau MDS est recommandée
Potentiel de réadaptation               Maltraitance                   Adhésion aux traitements          tous les 6 mois ou lors de changement significatif de
Augmentation de l’aide                  Fonction sociale               Supports informels fragiles       leur état de santé ou de l’environnement; pour les
Promotion de la santé                   Etat cardio respiratoire       Gestion des médicaments
                                                                                                         clients n’ayant que des prestations d’aide une rééva-
Risque d’institutionnalisation          Déshydratation                 Psychotropes
                                                                                                         luation avec le MDS est recommandé une fois par an
Fonction visuelle                       Chutes                         Soins palliatifs1
                                                                                                         au moins.
Communication                           Nutrition                      Mesures préventives1
Abus d’alcool                           Santé buccale                  Réduire l’aide formelle
Cognition                               Douleur                        Environnement                     Un partenariat médecins-SADS facilité
Comportement                            Escarres                       Evacuation intestinale
Dépression, anxiété                     Problèmes de peau et           Incontinence urinaire             Nous sommes convaincus que le RAI est un excellent
                                        pieds                                                            levier pour mieux travailler ensemble et améliorer la
                                                                                                         qualité et la coordination des soins. Tout le problème
1
  Ces 2 alarmes ne peuvent pas être déclenchés en Suisse; le premier car les patients en soins pallia-
tifs de fin de vie sont exclus de l’évaluation RAI; le second car la section correspondante du MDS
n’existe pas dans la version suisse.                                                                     réside dans la communication des résultats du RAI de

PRIMARYCARE – LE JOURNAL SUISSE DES MÉDECINS DE PREMIER RECOURS                      2015;15(5):84–86
APPRENDRE / RÉFLÉCHIR                                                                                                                                                 86

                               façon simple, et non chronophage au médecin de
                               famille, ce à quoi s’emploie l’AVASAD.                                   L’essentiel pour la pratique
                                                                                                        Une méthode d’évaluation complète médico-psycho-sociale
                               Une série d’articles orientés sur la pratique suivra ce                  qui prend du temps mais qui apporte une plus value dans la
Correspondance:
                                                                                                        prise en charge des cas complexes:
Patricia Halfon                premier résumé.
                                                                                                        – en identifiant précocement les situations à risque de décom-
AVASAD
Rte de Chavannes 37
                                                                                                          pensation
1014 Lausanne                  Electronic long-print short                                              – en facilitant le partage de l’information et le dialogue entre
Patricia.Halfon[at]avasad.ch   Pour en savoir plus consulter la version longue de l’article en ligne.     professionnels et par là la continuité des soins

L'alcool fait ses preuves

A la bonne vôtre
Boucle d’Or a
a
    Pseudonyme d’une étudiante en médecine qui raconte ses étonnements, ses expériences et ses faux ou vrais-pas dans le monde médical

                               Je commence à avoir de moins en moins d’empathie
                               pour les alcooliques. Je ne parle pas du type éméché
                               le samedi soir qui se casse le poignet, ne sent pas
                               grand-chose et vient le lendemain avec une histoire
                               rigolote. Non non non.
                               Les gens qui boivent beaucoup, tous les jours à tel
                               point que ça ne leur fait plus rien, qui banalisent, qui
                               mentent tout en ayant honte et sans modifier leurs
                               choix …
                               Cette espèce de marasme sans courage. En fait ces
                               patients me sortent par les yeux. Cette misère hu-
                               maine irresponsable qui éclabousse l’ensemble de
                               leur famille, et même de parfaits inconnus qui se
                               retrouvent dans la voiture en face, ça m’ulcère. Zola
                               en a dit bien plus que moi en décrivant la famille
                                                                                                        «Boucle d’or et les trois ours» de Rose Celli, Gerda Muller
                               Rougeon Macquart. Madame Porto 75 ans, trauma                            © Éditions Père Castor Flammarion.
                               crânien simple sans perte de connaissance, fracture
                               de clavicule, 2,21‰. «J’ai bu 1 verre, comme d’habi-
                               tude». Ton verre aura couté l’effroi du fils de la voisine               ne sais pas: comment on compte les dommages? c’est
                               qui t’a trouvée hurlante dans la cage d’escalier, 400                    médical ou pénal, à ce stade?
                               francs d'ambulance, probablement plus de 2000 de                         Je vais demander à un cousin juriste autour d’un petit
                               prise en charge hospitalière, et la honte de ton fils qui                fendant …
                               est venu essayer de nous dire que tu avais juste dû
                               tomber en allant chercher ta lessive.
                                                                                                        Un article de la serie: les stages
                               Et ça c’est l’alcoolisme d’une vieille dame.
                               Chez un jeune père de 37 ans, séparé, qui noie tous ses
                                                                                                        de Boucle d’Or
                                                                                                        Boucle d’or découvre au cours de ses stages un hôpital perdu
                               problèmes de communication dans du bourbon, qui
Correspondance:                                                                                         dans la forêt, ses ours, ses patients et bien plus encore elle-
stagesdeboucledor[at]
                               va chercher sa petite fille à 2 heures du matin, en beu-                 même.
gmail.com                      glant que c'est pas sa faute s'il a trompé sa femme. Je                  Une invitation à rire et réfléchir sur la pratique d’aujourd’hui.

PRIMARYCARE – LE JOURNAL SUISSE DES MÉDECINS DE PREMIER RECOURS                    2015;15(5):86
Vous pouvez aussi lire