CONT - Neue Helvetische Gesellschaft
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e 3 année I No 8 Décembre I 2009 3. Jahrgang I Nr. 8 I Dezember 2009 CONT@CT CONT@CT Bulletin / Mitteilun Mitteilun gen Chers membres des Rencontres Suisse-Nouvelle Sehr geehrte Mitglieder der Neuen Helvetischen Société Helvetique, Gesellschaft-Treffpunkt Schweiz, Nous voilà à nouveau en fin d’année, le temps Schon wieder befinden wir uns am Ende eines passe vite et semble nous filer entre les doigts Jahres. Die Zeit vergeht rasch und zerrinnt uns comme de l’eau. zwischen den Fingern. Notre assemblée des délégués a été enrichie, cet Unsere Delegiertenversammlung im Sommer été, par un débat intéressant sur la révision de la wurde bereichert durch eine interessante Debat- loi sur la culture, toujours encore en discussion te über die Revision des Kulturgesetzes, die im au Parlement. L’élément essentiel des diver- Parlament immer noch diskutiert wird. Die wich- geance réside dans la répartition des tâches et tigsten Streitpunke betreffen die Aufteilung der responsabilités entre le Conseil fédéral et Pro Aufgaben und Verantwortlichkeiten zwischen Helvetia. Nous y revenons dans les pages qui dem Bundesrat und Pro Helvetia. Wir kommen suivent. auf den nächsten Seiten darauf zurück. Dans le cadre de notre cycle de conférences sur Im Rahmen unserer Konferenzreihe zum Thema le thème du plurilinguisme dans notre pays en Mehrsprachigkeit als Faktor der gesamtschwei- tant que facteur de compréhension confédérale, zerischen Verständigung haben wir eine Veran- nous venons d’aborder ses effets économiques. staltung zu den Auswirkungen der Mehrspra- La nouvelle économie globalisée, suscite, en chigkeit in der Wirtschaft organisiert. Die neue effet, une série de questions quant aux pratiques globalisierte Wirtschaft wirft in der Tat eine Rei- linguistiques observables en milieu de travail, à he von Fragen auf, wie Sprachen am Arbeits- leur rôle dans l’activité professionnelle, et plus platz, bei der beruflichen Tätigkeit gehandhabt généralement à la « valeur » économique du werden und, allgemeiner, welchen wirtschaftli- plurilinguisme. chen „Wert“ die Mehrsprachigkeit hat. L’étude ELAN, effectuée en 2006 pour le compte Eine von der Europäischen Kommission bei ELAN de la Commission européenne, au sein d’entre- in Auftrag gegebene Studie von 2006 bestätigt prises de 29 pays européens, confirme certes, nach Befragungen von Unternehmen in 29 eu- que la connaissance de l’anglais est quasi indis- ropäischen Ländern, dass Englischkenntnisse pensable mais, d’un autre côté, ne représente praktisch unentbehrlich sind, dass sie aber nur que 29 % de la totalité des futurs besoins en 29% aller künftigen Bedürfnisse nach Fremd- connaissances de langues étrangères. Plus en- sprachenkenntnissen abdecken. Ausserdem soll core, d’après un calcul prudent, il y aurait au es nach vorsichtigen Berechnungen in Europa moins 945 000 PME européennes auxquelles etwa 945 000 KMU geben, denen aus Mangel échappent des commandes à cause du manque an Sprachkenntnissen Bestellungen entgehen. de compétences linguistiques. Ce simple constat Diese einfache Feststellung sollte für die Unter- devrait être un défi de faire de l’orientation vers nehmen eine Herausforderung darstellen, die le plurilinguisme un des piliers de la politique de Entwicklung zur Mehrsprachigkeit als einen l’entreprise. wichtigen Pfeiler ihrer Unternehmungspolitik zu betrachten. Lors de notre workshop annuel, le comité a défini le thème principal de nos activités pour In seinem jährlichen Workshop hat der Zentral- 2010. vorstand das Hauptthema für unsere Aktivitäten im Jahr 2010 bestimmt. 12 /2009 I 1
Il sera consacré à l’évolution de nos institutions Wir wollen uns den verschiedenen Aspekten der sous différents aspects: Il s’agit de réinventer Entwicklung der schweizerischen Institutionen nos relations avec L’EU, afin de briser notre iso- widmen. Es geht darum, unsere Beziehungen lement. Nous voulons aider à clarifier les ten- zur EU neu zu prüfen, um unsere heutige Isolie- sions existantes entre une Suisse tournée vers rung zu durchbrechen. Wir wollen dazu beitra- l’intérieur et une Suisse plus ouverte. Il devient gen, die Spannungen zwischen einer nach innen urgent de mieux utiliser le potentiel du person- gerichteten und einer sich mehr nach aussen nel étranger établi chez nous, tout en préservant öffnenden Schweiz zu klären. Vordringlich wird certaines de nos spécificités qui ont fait le succès sein, das Potential der in der Schweiz lebenden de notre place économique (paix du travail, for- ausländischen ArbeitnehmerInnen besser zu mation duale). nutzen, ohne gewisse schweizerische Spezifizitä- ten aufzugeben, die zum Erfolg unseres Wirt- Il appartient bien entendu à nos sections de se schaftsplatzes beigetragen haben (sozialer Frie- brancher sur cette thématique ou de traiter des den, duale Berufsbildung). sujets plus en ligne avec leur région. Selbstverständlich steht es unsern Gruppen wie Nous vous souhaitons une bonne lecture. immer frei, diese Thematik aufzunehmen oder eher Probleme zu behandeln, die in ihrer Region Christiane Langenberger-Jaeger, besonders aktuell sind. Présidence RS-NSH Wir wünschen Ihnen Freude am Lesen. Christiane Langenberger-Jaeger, Präsidentin NHG-TS Hommage à Jean- Jean-François Bergier Passionné de rencontres, de dia dialogue et d’amitié De Jean-François Bergier, l’historien, le professeur, vieille ville pour parler de politique suisse, de le conférencier, l’auteur et le président de la construction européenne, de son souci Commission indépendante d’experts sur la Suisse d’ouverture et de dialogue avec ses confrères et la Deuxième guerre mondiale (CIE), tout ou historiens étrangers, de ses doutes aussi quant à presque a été dit, écrit, témoigné et illustré. C’est l’aptitude de ses compatriotes à relever les défis une autre facette, plus personnelle, plus intime, d’un environnement politico-économique cham- plus subjective peut-être mais tout aussi fasci- boulé. nante et attachante que j’aimerais esquisser. Désireux de faire partager ses ambitions, ses pré- Nous nous sommes rencontrés pour la première occupations et son questionnement à propos de fois en novembre 1984 à quelques centaines de la Suisse, Jean-François Bergier a fait bénéficier les mètres à l’intérieur du Gothard. Il était en uni- membres du Kiwanis Club Zurich-Romandie qu’il forme d’ « officier spécialiste », en d’autres ter- avait contribué à fonder et dont il fut président en mes de conseiller du Gouvernement dans le 1981/82 de ses relations pour y inviter des per- Groupe Stratégie de l’Etat major d’armée. Pen- sonnalités suisses et étrangères. Le professeur dant près d’une semaine, nous avons simulé une Bergier qui, outre l’anglais, parlait couramment situation de guerre atomique qui aurait contraint l’allemand et l’italien, fut profondément déçu le Conseil fédéral à se réfugier dans un « hôtel » lorsque le projet d’exposition nationale tessinois à souterrain considéré comme inexpugnable. Jean- l’élaboration duquel il avait participé fut écarté François Bergier nous gratifiait de conférences sans autre forme d’explication. C’est surtout au improvisées dans son domaine de prédilection et Comité des Rencontres Suisses où il entra en de spécialisation : Guillaume Tell pour lequel il 1964 et dont il assuma avec brio la présidence de avouait une véritable affection et les mythes al- 1986 à 1996 que Jean-François Bergier déploya pins qui rassurent, pétrifient et aveuglent quand ses talents de rassembleur, sa force de conviction, ils sont magnifiés. sa capacité de synthèse, la richesse de son voca- bulaire, la concision de son style. Pendant les dix Ainsi se sont noués des liens d’amitié que nous ans de sa présidence, il fit preuve de beaucoup de avons entretenus par des rencontres épisodiques persévérance, d’idées originales, d’engagement à Zurich où il occupait la chaire d’histoire en lan- personnel et d’ouverture d’esprit pour orienter la gue française à l’Ecole polytechnique fédérale. réflexion et porter le débat sur deux thèmes qui Nous nous retrouvions dans son bureau du lui paraissaient prioritaires : la réforme des institu- Schanzengraben ou dans un restaurant de la tions politiques et la préservation de la paix so- 12 /2009 I 2
ciale. Avec l’élégance du gentleman, la voix ferme Jusqu’à quelques semaines avant sa mort, je rece- et un sourire bienveillant, il savait arbitrer les an- vais de temps en temps une lettre où il évoquait tagonismes et proposer des compromis sans faire ses activités de retraité actif, ses projets, ses joies, de concessions qui auraient blessé ses convictions les critiques dont il était encore l’objet, les récom- profondes ou contourné les objectifs qu’il s’était penses auxquelles il était sensible. Il se préoccu- fixés. pait de ses familiers de manière si discrète, cons- tante, empathique et fraternelle que son amitié Puis, il y eut le redoutable défi de la Présidence de abolissait la distance et se jouait du temps. la CIE. Toujours disponible et dévoué quand il était persuadé de pouvoir rendre service à son José Ribeaud - Journaliste pays, Jean-François Bergier se consacra corps et âme à cette tâche qu’il savait redoutable, ingrate même, mais nécessaire et finalement gratifiante. Die italienische Schweiz auf Rollensuche Die in der italienischen Schweiz tätige staatsbürgerliche Vereinigung „Coscienza Svizzera“ ist mit einem 206 Seiten starken Bande „Identità nella globalità; le sfide della Svizzera italiana“ (Giampiero Casagrande editore, Bellinzona 2009, ISBN 978-88-7795-197-7, herausgegeben vom Politologen Oscar Mazzoleni und von alt Nationalrat Prof. Remigio Ratti, an die Öffentlichkeit getreten. Vier Autoren aus der Südschweiz und fünf aus als Folge solcher zusammenhangslos, von einem Deutsch- und Welschschweiz (übersetzt) sowie fernab liegenden Management im Eigeninteresse aus Italien suchen in spannenden, aufschlussrei- verwirklichter Akte verstanden. chen Studien Standort, Weg und Eigenart der italophonen Gegenden unseres Landes in einer Unter den Südschweizer Autoren zieht Orazio von der Globalisierung bewirkten Phase der Martinetti in knappen Strichen die seit 1500 Paradigmenwechsel zu orten. Dies ist in einer in auftauchende „Sonderfall“-Eigenschaft der Eid- dieser Zone besonders spürbaren Ungewissheit genossen nach. Dieses Rollenbewusstsein spaltet ein verdienstliches Unterfangen. Man würde es sich aber schliesslich in eine konservativ- sich nur wünschen, dass diese Erwägungen helvetozentrische und eine progressiv offene, mehr Schweizern sprachlich zugänglich würden. europäistische Richtung auf. – Marco Marcacci Buchpublikationen solcher Art sind im ständigen skizziert auf gleichem geschichtlichem Hinter- Integrationsprozess, dessen eine Willensnation grund die Wandlung des vor rund 200 Jahren bedarf, unentbehrlich. entstandenen Kantons Tessin. Der Marginalisati- on zwischen den Metropolen nördlich der Alpen Reorientierung im Zeitalter der Entgrenzung Entgrenzung und Mailand suchte man Ende des 20. Jahrhun- derts durch Offenheit und Zusammenarbeit Ein Grundtenor des Werkes ist, dass der Kanton abzuhelfen. Aber die Schwächung des Staates Tessin und die Bündner „Valli“ in der heutigen durch das Wuchern der wirtschaftlichen Zusam- Entgrenzung ihre spezifische Funktion noch menhänge, in denen das Tessin wenig Gewicht nicht gefunden haben. Die Ende des 20. Jahr- erlangte, verleitete dort zu einer Flucht vieler ins hunderts intellektuell proklamierte Offenheit auf Eigenste, in defensiv geltend gemachte altertü- neue Beziehungsmuster sei – im Nichtfertigwer- melnde Ideale. – Remigio Ratti verfolgt, wie der den mit der Fülle der Änderungen – einem zuerst in Kleinwirtschaftsräume zersplitterte abermaligen Rückzug auf sich selbst gewichen. Kanton Tessin dank der Gotthardbahn an Zu- Diese Täler litten unter dem Wechsel vom eidge- sammenhang gewann. Allerdings schieden sich nössischen Solidaritäts-Föderalismus zu einem der Bahnachse nahe und fernere Gebiete, bis Wettbewerbs-Föderalismus. Was unter Letzte- nach 1970 die Unterscheidung einer Städteag- rem zu verstehen sei, bleibt zwar etwas undeut- glomeration (vom oberen Langenseeende bis lich. Remigio Ratti nennt den neuen Finanzaus- Chiasso) und sich entvölkernder Bergtäler den gleich als Beispiel des Wettbewerbs- Kanton prägt. – Oscar Mazzoleni konstatiert Föderalismus. Dadurch sei die italienische einen heutigen Kontrast zu der seit den 1930er Schweiz marginalisiert statt ins Zentrum der Jahren gewachsenen konsensualen Kollegialität Beziehung zwischen gossen Metropolen gestellt und Paritätik, die eine Folge der bedrohten worden. Der Wettbewerbs-Föderalismus er- Grenzen und der sozioökonomischen Verbesse- scheint bei weiteren Autoren durch die entfes- rungen war. Seit den 90er Jahren hat unter dem selte Jagd nach Standortvorteilen auf Kosten Einfluss der europäischen und globalen Gross- anderer Gebiete charakterisiert. Die mehrfach raumöffnung die Verschärfung des wirtschaftli- Deutungen unterworfene Solidarisierung mit chen Wettbewerbs auf die Politik, die Parteien den Streikenden der SBB-Werke Bellinzona wird übergegriffen, das Streben nach wirtschaftlichen 12 /2009 I 3
Vorteilen akzentuiert und das bisherige System Mailand neu auszuhandeln. Die Ansätze dazu geschwächt. Das anderssprachige, randständige sind noch schwach. Fürs Gebirge stellt indessen Tessin ist hievon besonders betroffen. Spannun- eine Gotthard-Expo 2020 das Bewusstwerden gen mit Machtzentren des Bundes sind aufgetre- eines neuen Rollenbildes in Aussicht. Und für das ten. Im Tessin ringen mindestens vier Optionen Südtessin bildet die avantgardistische Universität um eine neue Positionierung, ohne dass eine eine Chance zu europaweiten Beziehungen, bisher die Oberhand hätte: der Wille, mit fernen obwohl der Sitz in Lugano von der provinzialis- Zentren in Wettbewerb zu treten, die Absicht, tisch eng denkenden „Lega“ dominiert wird. mit der italienischen Nachbarschaft vermehrt Das Tessin ist zu nützlich, um den Launen des zusammenzuwirken, das Bestreben, verstärkt Marktes preisgegeben zu werden. unter den Schutz des Bundes treten zu können, und das Eingraben in einen sich gegen Nord und Der Mailänder Politologe Piero Bassetti geht Süd abschirmenden Kanton – ein Tessin, das davon aus, dass Italien als „ein und unteilbarer“ aber mit zunehmendem Verschwinden des Dia- Staat, die Schweiz aber bündisch konzipiert ist lekts gerade eine seiner Eigentümlichkeiten ver- und statt Einheit ausgleichendes Auskommen liert. mit vielen Einflüssen übt. Dieser Unterschied beider Länder ändert aber nichts an der Not- Befunde auswärtiger Beobachter wendigkeit einer norditalienisch-südschwei- zerischen Zusammenarbeit, die nicht stets über Unter den beigezogenen auswärtigen Beobach- die nationalen Hauptstädte zu vermitteln, son- tern macht der Historiker Georg Kreis darauf dern direkt zu suchen ist. Das ist ohne Verlust aufmerksam, wie variabel der Begriff der Identi- der nationalen Loyalität möglich und dient dem tät ist, und darauf, dass er vor allem in Zeiten Bestehen in einer Welt, in der die Grenzen im- der Ungewissheit besonders oft angerufen und mer weniger, regionale Netzwerke aber immer diskutiert wird. Kennzeichnend ist, dass im Tes- mehr zählen. – Laut dem Mailänder Soziologen sin die Frage danach besondern oft gestellt wird. Aldo Bonomi muss man sich mit der Gefahr der – Der Geograph Martin Schuler bestätigt, dass Verödung der Bergtäler befassen. Er sieht indes- selten ein Kanton in den letzten zwanzig Jahren sen die Chance der Zone zwischen der oberita- so viel Veränderungen über sich ergehen lassen lienischen Megalopole und Schwerpunkt Zürich, musste wie das Tessin. – Die welsche Publizistin sich als Vermittlerin der Zusammenarbeit beider, Joëlle Kuntz glänzt mit einer scharfsichtigen auch kulturell, zu etablieren. Analyse der ambivalenten Beziehung der nordal- pinen Schweiz zum Tessin: Dieses liebt man, Zentral bleibt, dass die Südschweizer zu einem ohne sich um seine praktischen Bedürfnisse zu zeitgemässen Rollenverständnis und einer ent- kümmern. Die Bindung des Kantons an die Bun- sprechenden Identitäts-Vorstellung finden. Fer- desbetriebe wurde gelockert, ohne dass man ner ist erforderlich eine erhöhte eidgenössische merkte, dass man damit den Tessinern die Wür- Wahrnehmung von Sorgen und Möglichkeiten de eines am Bunde mitverantwortlich mitwir- der ennetbirgischen Schweiz – mit entsprechen- kenden Gliedes nahm. Die Rolle des Südschwei- den Konsequenzen. zer Durchgangsraums darf nicht die einer durch- rasten Oednis sein, sondern ist in Bern und in Roberto Bernhard Noss temp malsegir L’identitad svizra sa mida «Crisa» deriva d’in pled grec che munta «decisiun». Ina crisa porscha l’occasiun, anzi, intimescha da re- ponderar e metter en dumonda tenutas ed andaments che parevan francads ina giada per adina. La «Ba- sler Zeitung» dals 5 da matg titulescha: «La crisa bancara ed economica scurlatta la persvasiun ch’il mart- gà liber sa medegeschia sez» (p. 7). Paucs pajais èn fundads sin il martgà liber uschè profundamain sco la Svizra. I na smirveglia pia betg ch’ins metta uss en dumonda elements essenzials. En lez connex èn gist cumparidas las Annalas 2009 da la Nova societad helvetica – Scuntrada svizra, edidas da sia squadra da Winterthur. Il titel rumantsch: «(Mal-) Segirtads helveticas» Schefredactur Roberto Bernhard, anteriur cor- sa referescha a persvasiuns d’avant var tschin- respundent da la «NZZ» tar la Dretgira federala a quanta onns che han lura sa reveladas per gron- Losanna, exprima sco suonda la directiva da da part sco antiquadas pervi «da las bleras mi- l’ovra: «La sveltezza da las midadas fa vegnir dadas sveltas tar nossa moda da viver» (p. 15). confus e disfidant en fatscha a l’excess da nova- Las pliras contribuziuns dal tom provan d’eruir ils ziuns, pia er en fatscha a quai che n’è betg fa- mussaments da lezzas illusiuns e dischillusiuns migliar, en fatscha a l’ester. L’absenza da nor- per in public svizzer dal 21avel tschientaner. mas, da saivs directivas, da balustradas lascha 12 /2009 I 4
blera glieud en l’empatg. Ins n’astga cunzunt linguatgs» (p. 223). Ma la bilinguitad fa bain er betg refusar preschent e futur e tschertgar refu- ad uffants svizzers. La romanista Barbla Etter gi, senza ponderar, en in passà che savess mus- (Cuira) rapporta d’in «project che vul offrir curs sar fitg bler sch’ins al perscrutass cun saun giudi- da lingua e cultura rumantscha per ils scolars da zi. Ins n’astga gnanca schimgiar tut quai ch’è a Turitg (…). Da crescher si cun pliras linguas e la moda. Per sa far valair, duain ins emprender a culturas è in grond avantatg per il svilup dal dumagnar la lavina cuminaivla da midadas senza tscharvè dals uffants. La plurilinguitad als pussi- sa laschar sepulir» (p. 24). bilitescha da vegnir a frida pli tgunsch cun situa- ziuns cumplexas. Plinavant promova ella il pensar Famiglias immigradas e lur integraziun creativ e flexibel» (p. 235). Bernhard deditgescha insaquantas lingias bain ponderadas a la xenofobia. El releva «tendenzas Da Gottfried Keller a Kurt Guggen Guggenheim conservativas e naziunalisticas, cun inclinaziun a La contribuziun la pli instructiva e captivanta da s’isolar da l’ester, tar var ina terza part da las las Annalas 2009, da Bernhard sez, è entitulada persunas cun dretg da votar (…). In politolog per rumantsch: «Co è naschì l’autopurtret sviz- d’aut rang (…) smina che talas tendenzas deri- zer?» Cumenzà hai a la fin dal 19avel tschienta- vian da las midadas bler memia sveltas da noss ner: «La naschientscha ed il rinforz da dus stadis temp; (…) questas dasdan ferms reflexs da de- naziunals cun cunfar imperial a nord ed a sid da fensiun che vulan mantegnair il pli bler pussaivel noss pajais po avair stimulà da serrar las retschas da quai che ha sa verifitgà sco famigliar» (pp. a moda pli concilianta, sco er la necessitad da 20-21). En Svizra, sco er en auters pajais euro- surmuntar las consequenzas dal ‚Kulturkampf’ peics d’immigraziun, sa sfadian ins adina pli (…). En lez senn han ils radicals a la fin da 1891 sapientivamain d’integrar las populaziuns novas cedì in sez dal Cussegl federal a la Partida catoli- e cunzunt lur segundas e terzas generaziuns. En ca conservativa. Gia ils 1. d’avust 1991 han ins lez senn han ins provà ed introducì novaziuns commemorà il patg federal da l’entschatta pedagogicas che pertutgan classas entiras, tant d’avust 1291 instituind la Festa naziunala (…). ils uffants indigens sco era quels d’auter lin- Dentant n’era tut betg glorius a la fin dal 19avel guatg. En scolinas da plis lieus alemans han ins tschientaner. In’unda da fundaziuns d’affars ha per exempel entschavì a duvrar il linguatg stan- fatg valair in pensar economic malsaun inclinà dard sper il dialect. «(Mal-) Segirtads helveticas» vers speculaziuns ed in bainstar material vid. cuntegna ina contribuziun da la pedagoga Dana Schizunt Gottfried Keller ha exprimì ses quitad Wittlin Hoffmann (Soloturn) che rapporta davart relativ en ‚Martin Salander’ (1886), il roman tals experiments e lur evaluaziun scientifica: «Ins pessimistic da sia vegliadetgna» (pp. 35-36). po senz’auter cumbinar in diever cler e net da la 1914 ha la memorabla allocuziun dal poet Carl lingua standard cun quel dal dialect (…). Cun il Spitteler (1845-1924) a Turitg fatg endament linguatg standard survegnan uffants plurilings in cun efficazia l’urgenza d’ina solidaritad confede- access ad in linguatg cuminaivel per communit- rala sur ils cunfins etnics: «Nus duessan ans sen- gar cun germanofons e quels d’auter linguatg. tir unids senza esser unitars. Nus n’avain ni la Quai sustegna lura ferm l’acquisiziun dal lin- medema derivanza, ni il medem linguatg, ni ina guatg da scrittira e prevegn ad in masdigl da dinastia monarchica medianta [sco lezza giada pleds dialectals e standards» (p. 220). A Basilea l’Austria-Ungaria, G. S.-C.], gnanc ina chapitala han ins manà duas classas da scolina duvrond il per propi (…). Nus stuain ans chapir meglier, ma tudestg standard e lura cumpagnà quellas clas- per ans chapir meglier, stuainsa cunzunt ans sas en la prima e segunda classa primara; il rap- emprender d’enconuscher meglier» (cità p. 37). port final punctuescha che l’experiment haja Quest appel a scuvrir linguas e culturas da «meglierà zund l’acquisiziun dal tudestg sco tschels pievels confederads è actual oz sco avant segund linguatg per quels uffants che na tschient onns. 1938 ha Meinrad Inglin (1893- l’enconuschevan betg u l’enconuschevan strusch 1971), en ses roman «Schweizerspiegel», recu- avant l’entschatta en scolina» (p. 222). En mandà ina virtid civica demussada tschient onns l’Argovia han 43 mussadras da scolina «integrà pli baud da general Guillaume-Henri Dufour sequenzas da linguatg standard regularmain e (1787-1975) durant e suenter la guerra civila: sapientivamain en l’instrucziun (…). Lur hani «Ina da nossas provas principalas è da savair notà (…) ch’uffants plurilings e da lingua estra smetter a temp da cumbatter. Per glieud gia- surpiglian bain il standard, perquai ch’i vegnan gliarda n’è quai betg adina simpel (…). Tschient instruids en lez linguatg, sco era lur geniturs en giadas avainsa chargià cun muniziun da cumbat, ils curs da tudestg (…). Plinavant crescha lur adina puspè stuevna stgargiar (…). Ins sto du- schientscha linguistica grazia a las confrunta- magnar e cuntentar sasez, ins sto tegnair mesi- ziuns tranter dialect e linguatg standard» (pp. ra» (cità pp. 39-40). Ma en temps malsegirs duai 222-223). Lur rapport exprima dentant ina reser- mintga Svizzer «far viver en sasez la Svizra sco va relevanta: «Sch’ins alternescha arbitraramain mussavia; uschia viv’la. Ins na sa betg l’extirpar, dal standard al dialect senza notar quai, chas- ni cun panzers u cun aviuns, ni dond fieu u maz- chun’ins ina maschaida nungiavischada dals dus zond, ni occupond u squitschond il pajais (…). 12 /2009 I 5
Nus e noss uffants essan la Svizra» (cità p. 48). gudagnar influenzas u schizunt sezs en il Cussegl Uschia, en il roman «Alles in Allem» da Kurt federal» (p. 146). Per dapli solidaritad oz Guggenheim (1896-1983), discurra in schuldà s’exprima però il giurist Daniel Thürer (Universi- en la notg dals 14 da matg 1940, cur che l’entir tad da Turitg) en sia contribuziun entitulada «La pajais spetga in’invasiun tudestga. Svizra sco stereotip»: «Manaders s’enritgeschan senza turpetg, senza investir ina part da lur ret- Dapli solidaritad! gav en l’intrapresa u en instituziuns d’util public» En quest connex fa Bernhard endament «ils (p. 84). La crisa d’ozendi ans renda pli attents a Finlandais en lur guauds naventads en fatscha a talas admoniziuns. La davosa part da «(Mal-) l’assagl da la Russia sovietica» (p. 45). Il pitschen Segirtads helveticas» referescha tuttina davart stadi baltic ha stuì far tras la guerra e grevas dus cas modests, ma significativs, da solidaritad mutilaziuns territorialas. La Svizra per cletg è effizienta. Carina Schweizer (Büsingen sper restada schaniada, ma cun la conjunctura auta Schaffusa) rapporta l’integraziun economica da han sa palesadas «las consequenzas dal materia- ses vitg tudestg, circumdà dal territori svizzer, en lissem creschent cun il progress dal bainstar. La noss spazi economic. Uffants da Büsingen san Nova societad helvetica (…) ha incumbensà frequentar la scola secundara u chantunala a 1956 l’admonider Friedrich Traugott Wahlen cun Schaffusa, e l’ospital da questa citad tgira pa- in referat (…): ‚Nus avain stgaffì las basas mate- zients da Büsingen sin la basa da las tariffas rialas d’ina vita tenor la dignitad umana, ma extrachantunalas svizras. Seline Trachsel (Winter- n’essan betg abels da la viver. Nus avain mezs thur) infurmescha davart l’activitad da glieud da che pudessan ans liberar, ma nus ans laschain sia citad e d’in vitg limitrof per restaurar bajetgs tirannisar da quels mezs (…). Il bainstar (…) ans istorics da Leventina (vallada auta dal flum Tes- stimulescha da gudagnar daners per amur dals sin). Da tals svilups aud’ins uschiglio pauc; i daners (…). Nus disdin lamentablamain cur ch’i cumprovan dentant che l’umanissem confederal va per evocar basegns spiertals. Nus stain per sa s’adattar a noss temps malsegirs. gudagnar il mund entir e perder nossa olma (…). Il stadi sa sfadia adina dapli per noss bainstar, Neue Helvetische Gesellschaft, Treffpunkt ma nus ans occupain adina pli pauc dal stadi’» Schweiz (NHG/TS) Winterthur. Helvetische (Un-) (pp. 52-53). Dal 2003 ha il parlament federal Gewissheiten. (In-) Certitudes helvétiques. (In-) fatg fin cun ina «furmla magica» en vigur dapi Certezze elvetiche. (Mal-) Segirtads helveticas. 1959; Silvio Bircher (Aarau) deditgescha in essai Turitg e Cuira (Rüegger, ISBN 978-3-7253-0916- vaira detaglià a las «Novas relaziuns da forza 0) 2009. tranter partidas»: «Questas sa cumbattan cun slogans mumentans da propaganda a la moda. Da Guiu Sobiela-Caanitz Electuras ed electurs perdan perquai Quotiidiana, Cuira, 27 da matg 2009 La Quot l’orientaziun e vegnan malcuntents. Las partidas dentant cumbattan u fan allianzas novas per Ina minoritad cuntanscha l’adualitad Tschintg decennis cumbat aleman a Friburg In Friburgais romand vaira prolix – ses num hai emblidà - sa distingueva d’avust e settember 1959 aifer la magistraglia d’in internat da la Svizra orientala. D’ina vart defendeva’l l’ideal d’in’Europa unida, ma da l’autra leva’l mantegnair ordaifer «sia» Europa ina cuminanza che viva amez noss continent, numnada- main l’alemana svizra, «les Suisses allemands». Lez discurs tunava vaira curius en la regiun nua che pader Notker «Teutonicus» OSB († 1022) aveva translatà en aleman medieval ovras classicas da la litteratura latina. Tranter ils magisters da lez internat da 1959 sa dal renumà Friburgais biling Roger de Weck chattava durant duas emnas era l’autur da ques- (Turitg e Sent) entitulà: «Was die Schweiz zu- tas lingias, dischlocà lura dal patrun en ina scola sammenhält. Über Sprache und Politik» (1). Gist mercantila ch’el possedeva utrò. Tar quel prim per in public rumantsch vali la paina da resumar contact cun in Friburgais hai chapì ch’i dettia là l’activitad, ils success e las disfatgas da la DFAG in problem etnic. Gist en schaner da quel onn durant quest mez tschientaner, pia la transfur- 1959, en la chapitala chantunala, è naschida la maziun d’in chantun romand cun minoritad « Deutschfreiburgische Arbeitsgemeinschaft» alemana en in chantun biling cun dus linguatgs (DFAG) per represchentar ils interess culturals e aduals. L’ovra fundamentala en chaussa ha scrit linguistics d’ina cuminanza discriminada che il giuven istoricher Bernhard Altermatt (2) sa furmava 1960 34 % da la populaziun friburgai- basond sin ina lavur realisada sut l’egida dal sa. Gievgia, ils 18 da zercladur 2009 a las 17 professer friburgais Francis Python; gist per in festivescha la DFAG ses 50 onns cun in referat public rumantsch vali la paina da leger lez rap- 12 /2009 I 6
port captivant davart las fadias d’ina cuminanza rala francofona» (pp. 119-121). Il fondatur da linguistica per cuntanscher l’adualitad. l’IF, l’istoricher conservativ Gonzague de Reynold (1880-1970), resguardava il tudestg sco element La dumonda anc averta dals toponims constitutiv dal spiert friburgais; 1958 ha’l scrit a Lez chantun enconusch’ins qua cunzunt sch’ins Boschung: «A la part tudestga da l’IF hai dà la ha frequentà sia universitad bilingua. Ma quai na medema paisa e valur ch’a la part romanda; i na tanscha betg. Ins duai viagiar da la chapitala fin sa tracta betg da statistica e da cifras da popula- giu Murten cun la viafier a binari stretg dals ziun, mabain d’elements da cultura e creativitad «Transports publics fribourgeois» (uschia il num (…). Gia daditg nota quai ch’ins sa numnar il uffizial). Il tren cursescha tut patgific d’in vitg a malesser dal pajais da la Sense (…). Da vart ro- tschel senza dar part tgenin che ha ina maioritad manda veseva l’ignoranza ed ils pregiudizis tups romanda e tgenin in’alemana. Tgi che encunter tut quai ch’è german; sper la Sense s’infurmescha tar las cifras uffizialas nota savens veseva in sentiment d’inferiuradad» (cità p. 235). che la maioritad va vi e nà d’ina dumbraziun a La DFAG e l’IF han lur elavurà e publitgà ense- l’autra. La davosa staziun avant Murten ha num men 1968 l’uscheditga «Charte des langues – Münchenwiler-Courgevaux; l’emprim num è Sprachencharta», document fundamental davart quel d’in vitg bernais, ma la maioritad da Cour- dretgs da linguatgs en contact. Las discussiuns gevaux era romanda da 1880 (53,4 %) a 1941, publicas en chaussa han stimulà persunalitads e alemana 1950 e 1960, puspè romanda 1970 e gruppas estras (beltgas, canadaisas, jugoslavas 1980 e dapi lur alemana. Igl è cler ch’omadus euv.) da vegnir a Friburg per s’infurmar davart la linguatgs èn tradiziunals a Courgevaux, ma uffi- convivenza da dus linguatgs en il chantun. zial è mo il num franzos; quai è il cas tar plis vitgs da la regiun e cunzunt tar la chapitala (25 Cooperond cun la regenza % germanofons dal 2000). Gia 1958 ha deputà Il svilup favuraivel ha stimulà la DFAG 1971 da Ernst Etter, en ina dumonda scritta a la regenza, «giavischar ina sentupada cun il Cussegl guver- crititgà modestamain mo il diever exclusiv dal nativ per reglar problems pli cumplitgads cun num franzos da vischnancas tradiziunalmain dialogar (…). La conferenza ha gì lieu en favrer bilinguas sin tavlas da signalisaziun situadas en ed ha tutgà las dumondas suandantas: Il cas de lieus germanofons. Quest postulat è oz anc adi- Courgevaux, l’applicaziun da la ‚Charte des lan- na pendent. La DFAG n’ha gnanca savì cuntans- gues’, la bilinguitad dal Technicum [chantunal], cher in num biling per la staziun viafier da la l’administraziun dal district biling da la Sa- chapitala, sco ch’igl è il cas per exempel a rine/Saane, toponims e cunzunt, en la chapitala, Biel/Bienne e Disentis/Mustér. nums da punts che van suror il cunfin da linguas (…). Ma las activitads da la DFAG na cumpiglian In text da basa davart linguas betg mo il cumbat per far resguardar il tudestg Ma Etter crititgava mancanzas pli grevas che en l’administraziun publica (…). Gia 1960 ha’la quellas davart la signalisaziun, per exempel «la instituì il ‚Deutschfreiburger Kulturpreis’, archivs publicaziun unilingua franzosa da las annunzias da cassettas sonoras, ina cumissiun da radio e e communicaziuns da l’administraziun chantuna- televisiun ed in premi da concepts per classas la en il fegl uffizial» (Altermatt, p. 90). L’um che superiuras da scola. 1962 ha la DFAG surpiglià ha convocà la radunanza da fundaziun da la da manar la secziun germanofona da la Societad DFAG enconuscheva fitg bain ils quitads da la da scripturs friburgais; sia gruppa da lavur spe- populaziun rurala en il district aleman da la ziala ha fixà normas unifurmas per transcriver ils Sense, sco era l’istorgia multifara da Friburg, dialects chantunals. La DFAG ha plinavant creà commember da la veglia confederaziun germa- ina cumissiun per occurrenzas culturalas germa- nofona. Igl era il medi da champagna Peter Bos- nofonas en la chapitala, cun referats, sairas litte- chung (1912-1999), docter da l’Universitad da raras e teater davent da 1963 (…). Svelt è’la Berna e perscrutader passiunà dal passà fribur- vegnida la partenaria privilegiada da las autori- gais; la radunanza l’ha elegì parsura, e sia cor- tads areguard dumondas da lingua» (pp. 119- respondenza cun las autoritads chantunalas 121). 1976 ha l’administraziun da la chapitala, «mussa che la DFAG s’occupava da bunamain plitost ostila vers la bilinguitad, mess inscripziuns tut quai che pertutgava la bilinguitad administra- monolinguas («Fribourg») empè da «Fri- tiva (…). 1966 han Boschung ed il chanzlist bourg/Freiburg» sin las tavlas da signalisaziun ad chantunal René Binz fatg part ensemen entradas da la citad. En ina brev da 1977 al Cus- d’in’emissiun da la televisiun svizra alemana (…). segl guvernativ ha lura Boschung punctuà Grazia a la cooperaziun tranter l’uniun e las l’impurtanza dals toponims: «Mintga dumonda autoritads chantunalas ha la situaziun dals lin- da lingua cumpiglia in problem da toponims sco guatgs sa meglierada en ils onns 60 e 70 (…). element essenzial (…). Ina cuminanza linguistica Dapi l’entschatta dals onns 60 ha la DFAG ha il dretg fundamental da duvrar ils nums tradi- s’engaschada era per la renconuschientscha da ziunals dals lieus, e quai en la vita privata, ma er la bilinguitad en la constituziun chantunala; ella en la publica. Quests nums èn elements constitu- ha contactà l’Institut friburgais (IF), uniun cultu- tivs dal linguatg e rinforzan ils lioms d’ina regiun; 12 /2009 I 7
(…) savens èni las perditgas las pli veglias da ses gogica. Cunter il project d’immersiun han ins passà demografic e cultural» (cità p. 138). En punctuà arguments germanofobs, «la refusa dal quest senn ha la regenza mess puspè inscrip- tudestg e la disfidanza vers la cultura germana. ziuns bilinguas a las entradas en dumonda da la Plinavant han ins fatg valair la protecziun da la citad. In auter problem derivava per lingua e cultura franzosa e dals intschess franco- l’administraziun chantunala dal duair da transla- fons. Ins numnava pia l’inimi ch’ins prendeva en tar. «Las traducziuns eran savens mediocras. mira, sco quel che vegnia da l’ost, da l’intschess 1987 ha la DFAG examinà versiuns tudestgas da aleman e german (…). Ins refusava la bilinguitad decrets u messadis e giavischà la creaziun d’in sco tala, recumandond contacts mo minimals post linguistic spezial ‚per eliminar ils sbagls da cun autras cuminanzas linguisticas (…). La lin- linguatg e da translaziun e per garantir in equili- guista Anna Lietti ha constatà cun amarezza: ber qualitativ tranter ils texts uffizials franzos e ‚Insaquants francofons manegian ch’emprender tudestgs’ (…). La regenza ha acceptà la lingua da l’auter muntia capitular, ma vaira- d’engaschar in traductur en plazza plaina tar la main munti dapli pussanza sin el’» (p. 289). Ils Chanzlia chantunala; 1989 è vegnì in segund» populists francofons han triumfà instigond la (pp. 163-164). Igl è stà bler pli grev d’avrir clas- tema da la germanisaziun. Tar la votaziun chan- sas tudestgas en la Scola per tgirunzas e tgi- tunala da 2000 ha il suveran ditg «na» cun 36 runzs, postuladas gia 1977 d’in deputà e messas 064 vuschs cunter 35 082. Ils dus districts cun ad ir pir 1992. Anc 1992 ha in auter deputà maioritads germanofonas han ditg «gea» (72,8 crititgà che 88 % dal persunal dal Spital chantu- e 70,3 %) sco era la chapitala (51,9 %), ma tut nal sappia mo franzos, uschè che blers pazients tschels districts han refusà il project. Altermatt friburgais tschernian l’Inselspital da Berna. manegia che la regenza da Turitg haja contribuì al resultat «cun annunziar paucs dis avant la Ina victoria ed ina disfatga votaziun friburgaisa ch’ella dettia la prioritad a Pir 1990 ha in success fundamental da la DFAG l’englais en la scola primara sin donn e cust dal francà la renconuschientscha plaina da la bilin- franzos» (p. 301); blers Romands han resentì guitad chantunala. L’art. 21 da la constituziun lezza decisiun arroganta sco ina schleppa. In dals da 1857 stipulava: «Leschas, decrets e regulativs «trois papis» ha commentà la victoria dal «na» duain vegnir publitgads per franzos e per tu- sco suonda: «Durant in onn, sco antruras, han ils destg. Il text franzos vala sco original.» Gia 1962 Friburgais sentì il flad impertinent dals invasurs ha la DFAG postulà l’adualitad totala dals dus nà da l’ost» (cità p. 303 ord ‚La Liberté’ dals 6 linguatgs. Suenter 1968 sa tractavi «mo» pli d’october 2000). Quai è il spiert da quel magis- d’applitgar la «Charte des langues». Quai ha ter friburgais ch’instruiva 1959 a Son Gagl. Il pretais 1983 deputà Erwin Jutzet. Ils 23 da set- giurist Peter Saladin ha manegià: «L’avegnir da tember 1990 ha il suveran finalmain astgà ap- la quadrilinguitad en Svizra dependa da la capa- provar cun 83,69 % da las vuschs la versiun citad da superar tuttafatg quella tenuta che curregida da l’art. 21: «Il franzos e tudestg èn ils tschenta l’atgna etnia enamez» (cità p. 306). Tgi linguatgs uffizials. Lur diever è reglà respectond che vul savair dapli duai leger l’essai d’Altermatt il princip da territorialitad. Il chantun promova e dudir il referat da Roger de Weck ils 18 da l’encletg tranter las duas cuminanzas linguisti- zercladur a Friburg. cas.» En quest senn ha la regenza suttamess 1999 al Cussegl grond la proposta d’introducir 1) Lieu: Universitad da Friburg (Miséricorde) sala l’immersiun en l’auter linguatg chantunal per ina 3113. part da l’instrucziun, suenter in temp transitori 2) Bernhard Altermatt, La politique du bilinguisme d’otg onns. Il parlament ha approvà il project dans le canton de Fribourg/Freiburg. Friburg (Uni- versitad, collecziun «Aux sources du temps cun 80 vuschs encunter 3. Ina gruppa francofo- présent») 2003. na ha dalunga rimnà las suttascripziuns base- gnaivlas per in referendum. Las trais corifeas da Da Guiu Sobiela-Caanitz l’opposiziun, «les trois papis», eran in anteriur La Quotidiana, 5 da zercladur 2009 cusseglier guvernativ, in anteriur inspectur da scola ed in anteriur rectur da la Scola auta peda- La loi sur l’encouragement à la culture : Une révision controver controversée Depuis l’entrée en vigueur de la révision totale de la Constitution fédérale en 2000, la Confédération dispose d’une base constitutionnelle pour ses activités générales d’encouragement à la culture. Le présent projet donne une base légale formelle Cette absence jusqu’à aujourd’hui de loi fédé- aux activités culturelles et comble ainsi une la- rale, n'est pas synonyme de vide culturel. La cune. richesse et la multiplicité de la création dans notre pays sont exceptionnelles. Cela est dû, en 12 /2009 I 8
premier lieu et sans aucun doute, à des artistes Le débat a été vif entre les parlementaires vou- aux talents confirmés; en deuxième lieu, à une lant éviter toute étatisation de la culture et plai- diversité culturelle innée qui prend ses racines dant en faveur d’un renforcement de Pro Helve- dans la mosaïque linguistique et culturelle de tia, afin de mieux rationaliser le système et une notre pays, en troisième lieu, certainement aussi, majorité, emmenée par le Conseil fédéral, plai- à une politique et à une action attentives des dant au contraire en faveur de deux instances communes et des cantons en matière de promo- fédérales, de manière à garantir la diversité et de tion de la culture. donner ainsi, en quelque sorte davantage de chances aux artistes. Une des tâches culturelles principale de la collec- tivité est sans doute d'instaurer la liberté de l'art, Plusieurs organisations culturelles ont, quant à en particulier par la garantie d'une liberté d'ac- elles, dénoncé un système susceptible de « met- tion et par l'encouragement. tre sous tutelle » la culture à des fins politiques. Il ne s'agit pas seulement de favoriser la liberté Selon le Conseil fédéral et le Conseil des Etats il de créer, qui est, on le sait, d'autant plus grande s’agissait de définir ce qui relève de l'autorité si les sources de financement sont nombreuses étatique et ce qui relève d'une organisation semi et indépendantes; l'accès à la culture pour la privée telle que Pro Helvetia. Le fait de transférer population et la mise à disposition d'une offre à Pro Helvetia un certain nombre de tâches qui abordable et diversifiée doivent aussi être assu- étaient bien exercées jusqu'à ce jour par l'Office rés. Ces tâches exigent des efforts de l'ensemble fédéral de la culture, semblait peu adéquat. Pro du pays. Helvetia n'a d’une part pas le personnel néces- saire et risque, d’autre part, d’être bien plus à la Je reviens ici sur deux sujets qui ont suscité un merci de coupes budgétaires que ce n’est le cas débat particulièrement vif : La subsidiarité entre actuellement. Certes, le principe de subsidiarité Confédération, Cantons et Communes et veut que la politique culturelle soit d’abord dé- l’affectation de nouvelles compétences à Pro terminée à l’échelle locale et que la Confédéra- Helvetia. tion n’intervienne qu’en appoint. Or, selon bien des observateurs, il faut sortir de cette logique si Pour respecter le principe de subsidiarité, le pro- l’on entend avoir une politique culturelle ambi- jet circonscrit la compétence de la Confédération tieuse. par rapport aux premiers acteurs de l’encouragement de la culture, à savoir les can- Le fait que Pro Helvetia ait également des activi- tons, les communes et le secteur privé. Concrè- tés à l’étranger et qu’il était indispensable de tement, cette démarcation entraîne l’abandon coordonner les mesures prises à l’étranger entre de l’encouragement direct à la création les Départements fédérale des Affaires Etrangè- d’œuvres par la Confédération. Etant donnée res et de l’Intérieur (DFAE et le DFI), dans les son ancrage local ou régional, la promotion de la limites bien entendu de leurs compétences direc- création artistique est, en effet, du ressort des tes, a également suscité un marchandage. cantons, des villes et des communes. Finalement, après concertation entre les deux Suivant la décision du Conseil national, le conseil chambres, une solution de compromis s’est im- des Etats a approuvé le regroupement des pro- posée: le soutien à la culture sera simplifié: l’OFC jets de loi sur l’encouragement de la culture et perd certes l’aide à la relève à laquelle elle tenait, de la loi Pro Helvetia. mais il garde les prix honorifiques. Pro Helvetia reçoit l’aide aux artistes. Cependant, contrairement au CN, les Etats ont choisi de répartir les tâches entre l’Office fédéral Du côté de l’OFC un chantier va ainsi s’ouvrir: la et Pro Helvetia tel que le proposait le Conseil mise au point du premier programme de politi- fédéral à savoir: l’aide aux artistes, les prix et que culturelle, prévu pour la période 2012-2015 bourses de formation seraient du ressort de avec en primeur la consultation de tous les par- l’Office fédéral de la culture (OFC) ; le soutien tenaires responsables culturels locaux, les can- aux projets, à l’exportation culturelle et aux tons et les villes. Il y a donc du pain sur la plan- échanges entre régions linguistiques à la fonda- che ! tion seraient attribués à Pro Helvetia. Christiane Langenberger-Jaeger Mehrsprachigkeit in Wirtschaft und Arbeitswelt Sprachkompetenzen als Investition in individuelles Einkommen und volkswirtschaftliche Wertschöpfung? Während der vergangenen zwei Jahrhunderte Debatten über die sprachliche Vielfalt einerseits waren gesellschaftliche und wissenschaftliche von einer kulturellen Bewertung und anderer- 12 /2009 I 9
seits von einem Rechtediskurs geprägt. Sprache meilleur pont sur l’Europe des langues et des wurde in erster Linie als Ausdruck, Träger und cultures und als Kultur-Brücken-Stadt sowie, seit Faktor von Kultur sowie als Identitätselement einigen Jahren, als Standort für GreenTech- und einer bestimmten Gemeinschaft gedeutet. Von CleanTech-Unternehmen. Den Höhepunkt der dieser Grundlage leitete man in einem zweiten ökonomisch-sprachlichen Anbiederung bilden Schritt sprachliche Ansprüche und Rechte ab, die ohne Zweifel die beiden reichlich holprig be- jeder Gruppe zustehen sollten: beispielsweise nannten und mittlerweile aufgelösten West- das Recht auf freien Sprachgebrauch, auf schweizer Förderorgane Development Economic sprachliche Anerkennung, auf Schutz vor und Western Switzerland und Gate West Switzer- Abgrenzung von anderen Sprachen. Beide spra- land. chenpolitischen Diskurse – die kulturelle und die rechtliche Stossrichtung – haben ihre Gültigkeit Natürlich versuchen die Kantone ihre Vermark- behalten, u.a. im Bereich des sprachpflegeri- tungsargumente durch konkrete Massnahmen schen Engagements oder im Minderheiten- zu untermauern. So zählt die Präsenz einer eng- schutz. Sie werden jedoch seit einigen Jahrzehn- lischsprachigen International School und eines ten durch eine dritte Sichtweise erweitert, die Expatriate Women’s Club heute zum Minimal- Sprache vermehrt als Instrument individueller standard in jeder mittelgrossen Wirtschaftsregi- und kollektiver „Bereicherung“ betrachtet.1 on. Auch an den öffentlichen Schulen setzen die Kantone der Zentral- und Ostschweiz – im Fahr- Neben ihrer identitätsstiftenden Funktion, hatte wasser Zürichs – seit einem knappen Jahrzehnt Sprache immer auch eine instrumentelle Dimen- auf das Prinzip English first: Der Sprachenunter- sion. Sprachen sind Mittel der Kommunikation richt wird mit Früh-Englisch (statt Französisch) und der Verständigung zwischen Menschen und und mit deutsch-englischen Immersionsklassen Gemeinschaften. Das Beherrschen mehrerer gefördert – insbesondere unter Verweis auf die Sprachen ermöglicht nicht nur die Kontaktauf- Wirtschaftsförderung und das Standortmarke- nahme mit einer grösseren Zahl Personengrup- ting. Gleichzeitig versuchen die kantonalen Er- pen, sondern auch den direkten Austausch und ziehungsbehörden im Sprachgrenzgebiet der das zwischenmenschliche Handeln. Sprachkom- Westschweiz dem zweisprachigen Unterricht petenzen werden so zu einem „Wert“, mit dem zum Durchbruch zu verhelfen. Bei einer entspre- kulturelle und wirtschaftliche „Gewinne“ erzielt chenden Vorlage im Kanton Freiburg kamen im werden können. Über das rasante Wachstum Jahr 2000 auf Seiten der Befürworter nicht zu- von Mobilität und Kommunikation rückt der letzt wirtschaftliche Argumente zur Sprache. Erwerb von (Fremd-) Sprachen vermehrt ins Mittlerweile möchte sogar der Jura mit zwei- Zentrum gesellschaftspolitischer und sozioöko- sprachigen Schulklassen vermehrt Deutschspra- nomischer Überlegungen. Als mehrsprachiges chige zur Wohnsitznahme im Kanton animieren Land ist die Schweiz sehr direkt von diesem Pa- – notabene im Rahmen seiner Annäherung an radigmenwechsel, respektive von der sich wan- den Wirtschaftsraum der Regio Basiliensis. delnden Sichtweise auf Sprache, Sprachkompe- tenzen und Mehrsprachigkeit betroffen. Die erwähnten Fälle zeigen auf, wie Sprachenun- terricht und Sprachkompetenzen vermehrt als Schweizerische Kantone und Regionen werben positive Variable in einer Gleichung wahrge- vermehrt in englischer Sprache um die Gunst nommen werden, deren Resultat eine Steige- nationaler und internationaler Investoren: So rung des Volkseinkommens und der wirtschaftli- gehört Solothurn in struktureller Hinsicht zwar chen Wertschöpfung sein soll. Unabhängig vom zum Metropolitanraum Bern, zählt sich im weiteren kulturellen und politischen Zusammen- Standortmarketing aber auch zur Greater Zurich hang stellen sich darum die Fragen, inwiefern Area (GZA) In diesem Rahmen wird der Solo- diese Verknüpfung auf realen Annahmen be- thurner Hausberg Weissenstein zu einem Ort für ruht, wo die genauen Bedürfnisse der Arbeits- Wellness oder Sport-Events und das anthropo- welt liegen, und wie die Öffentlichkeit mit den sophische Goetheanum im Schwarzbubenland neuen Ansprüchen umzugehen hat. Um An- zu einem Ort der Selfness (zitiert aus dem Maga- haltspunkte für mögliche Antworten zu bekom- zin der GZA, Ausgabe 2005). Die Wirtschaftsför- men, lud der Zentralvorstand der Neuen Helveti- derung und die Tourismuswerbung Freiburg schen Gesellschaft-Treffpunkt Schweiz am ver- vermarktet Stadt und Kanton schon länger als gangenen 27. Oktober 2009 zwei Referenten zu einer öffentlichen Veranstaltung an die Sprach- 1 grenze ein: François Grin (Prof. an der Universität Vgl. u.a. Monica Heller, „From Political Rights Genf), als Vertreter der academia, und Elmar to Economic resources“, in: Schweizerische Aka- Mock (Direktor von Creaholic AG Biel), als Ver- demie der Geistes- und Sozialwissenschaften treter der unternehmerischen Praxis, reflektierten (Hrsg): Sprachendiskurs in der Schweiz: Vom an der zweisprachigen Universität Freiburg über Vorzeigefall zum Problemfall? Bern 2005, S. 41- das Thema „Arbeitswelt und Mehrsprachigkeit“. 46. 12 /2009 I 10
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