RÉCITAL La Belle Maguelone LAURÉAT HSBC DE L'ACADÉMIE - 7-30Juin 2017 - Festival-aix.com
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7 - 30 Juin 2017 RÉCITAL La Belle Maguelone LAURÉAT HSBC DE L’ACADÉMIE Lundi 26 juin 19h | Fuveau - Église Saint-Michel Avec le soutien de
— De toute la riche production de Lieder composés par Brahms, les Romances de la Maguelone de Ludwig Tieck op. 33 est le seul cycle véritable. Le baryton Julius Stockhausen, admirable interprète de ce répertoire, et l’un des premiers à avoir osé donner en intégralité certains grands cycles de Lieder romantiques – notamment La Belle Meunière de Schubert –, en est le dédicataire. Les six premières romances ont été composées en 1861 et 1862 à Hambourg, où elles ont été créées par le chanteur accompagné du compositeur ; les neuf autres, à Vienne. L’œuvre a été publiée sous la forme de cinq cahiers de trois Lieder entre 1865 et 1869, date à laquelle le cycle trouve sa structure définitive. Brahms a mis en musique quinze des dix-huit romances qui ponctuent le roman de Ludwig Tieck intitulé L’Histoire d’amour de la belle Maguelone et du comte Pierre de Provence, qui figure dans le second volume de ses Contes populaires (1797). Le compositeur en connaissait l’histoire depuis l’enfance mais ne découvrit que plus tard, grâce à Schumann, cette réécriture qui l’enthousiasma. Inspirée d’une légende dont la source la plus ancienne serait due à Bernard de Trèves (XIIe siècle), l’œuvre est représentative de cette réinvention poétique et idéalisée du Moyen-âge caractéristique du romantisme allemand. Elle raconte les amours contrariées, de part et d’autre de la Méditerranée, du chevalier-troubadour Pierre de Provence et de la belle princesse napolitaine Maguelone – des péripéties qui trouvèrent une issue heureuse dont la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Villeneuve-lès-Maguelone, près de Montpellier, serait la trace. Mobilisant toute la palette de son génie mélodique et rythmique, le compositeur a adapté le style de ses ballades aux formes et aux atmosphères très variées des textes qu’il met en musique – du petit Lied strophique à la grande narration rhapsodique, mais aussi de l’élégiaque (troisième et neuvième romances) au pittoresque (quatrième et treizième) et de la détresse (onzième) à la méditation contemplative (dernière) en passant par la joie exubérante (cinquième et sixième). Le référent médiéval est suggéré par quelques effets archaïsants, chorals et autres imitations du luth ou des chevauchées de Pierre, mais là n’est pas l’essentiel : c’est surtout l’ampleur épique du cycle – véritable opéra de poche étayé par une écriture pianistique d’une grande complexité – qui frappe l’auditeur. L’unité de l’ensemble est assurée par différents procédés tels que l’apparition récurrente d’un motif de quarte ascendante ou l’enchaînement des tonalités – s’ouvrant en mi bémol majeur, passant par sol bémol majeur (la tonalité la plus chargée d’altérations dans la huitième romance) pour revenir au mi bémol majeur initial. Dans cette dernière romance, la citation de la phrase qui ouvrait la première crée un effet de miroir. Comme ces romances ne racontent pas l’histoire mais sont insérées dans celle-ci, et mettent de surcroît en scène plusieurs narrateurs successifs (Pierre, Maguelone, un troubadour anonyme et Sulima, la fille du Sultan qui a emprisonné Pierre), l’habitude a été prise – sur l’initiative de l’éditeur Rieter et avec l’assentiment du dédicataire (mais pas de Brahms !) – de recréer autour des Lieder une trame inspirée du roman de Tieck et confiée à un narrateur. Cette intrication poussée de la musique et du verbe illustre particulièrement bien l’idéal romantique de la convergence des arts. Timothée Picard
John CHEST Baryton Lauréat HSBC 2015 de l’Académie du Festival d'Aix Marcelo AMARAL Piano Julie MOULIER Comédienne La Belle Maguelone Johannes BRAHMS | 1833-1897 Romanzen aus Ludwig Tiecks « Magelone » op. 33 Les Romances de la Maguelone de Ludwig Tieck op. 33, également appelé La Belle Maguelone (1869) 1. Keinen hat es noch gereut Personne n'a encore regretté 2. Traun! Bogen und Pfeil En vérité, arc et flèches 3. Sind es Schmerzen, sind es Freuden Est-ce la douleur, est-ce la joie 4. Liebe kam aus fernen Landen La déesse amour vint d'un lointain pays 5. So willst du des Armen Alors auras‑tu gracieuse pitié 6. Wie soll ich die Freude Comment puis‑je suppor ter 7. War es dir, dem diese Lippen bebten Était‑ce pour toi que ces lèvres... 8. Wir müssen uns trennen Nous devons nous séparer 9. Ruhe, Süßliebchen, im Schatten Repose‑toi, doux amour, dans l'ombre 10. So tönet denn, schäumende Wellen Ainsi donc retentissez, vagues écumantes 11. Wie schnell verschwindet Comme lumière et clar té 12. Muß es eine Trennung geben Peut‑il exister une séparation 13. Geliebter, wo zauder t Bien‑aimé, où erre 14. Wie froh und frisch mein Sinn sich hebt Comme j'ai l'esprit frais et joyeux 15. Treue Liebe dauer t lange Un amour fidèle dure longtemps Durée : 1h20
1. Keinen hat es noch gereut Personne n'a encore regretté Keinen hat es noch gereut, Personne n'a encore regretté Der das Roß bestiegen, D'enfourcher son cheval, Um in frischer Jugendzeit Et, à l'aube fraîche de sa jeunesse, Durch die Welt zu fliegen. De s'envoler pour le monde. Berge und Auen, Montagnes et prairies, Einsamer Wald, Forêts solitaires, Mädchen und Frauen Filles et femmes Prächtig im Kleide, Splendides en leurs atours, Golden Geschmeide, Parures d'or, Alles erfreut ihn mit schöner Gestalt. Ces belles formes le charment. Wunderlich fliehen Étrangement ces formes Gestalten dahin, Disparaissent devant lui, Schwärmerisch glühen Avec exaltation brillent Wünsche in jugendlich trunkenem Sinn. Les désirs juvéniles de ses sens enivrés. Ruhm streut ihm Rosen Les roses de la renommée Schnell in die Bahn, Jonchent bientôt sa route, Lieben und Kosen, Les amours, les cajoleries, Lorbeer und Rosen Le laurier et les roses Führen ihn höher und höher hinan. Le mènent plus haut, encore plus haut. Rund um ihn Freuden, Autour de lui : la joie, Feinde beneiden, Ses ennemis envient, Erliegend, den Held Terrassés, le héros. Dann wählt er bescheiden Puis il choisit modestement Das Fräulein, das ihm nur vor allen gefällt. La demoiselle qui lui plaît entre toutes. Und Berge und Felder Et les montagnes et les champs Und einsame Wälder Et les forêts solitaires Mißt er zurück. Lui manquent à nouveau. Die Eltern in Tränen, Les parents en pleurs, Ach, alle ihr Sehnen Ah, après toutes leurs attentes Sie alle verreinigt das lieblichste Glück. Sont tous réunis dans le plus doux des bonheurs. Sind Jahre verschwunden, Des années ont passé, Erzählt er dem Sohn Il les raconte à son fils In traulichen Stunden, Pendant les heures d'intimité, Und zeigt seine Wunden, Et montre ses blessures, Der Tapferkeit Lohn. Prix de l'intrépidité. So bleibt das Alter selbst noch jung, C'est ainsi que l'ancien, encore jeune, Ein Lichtstrahl in der Dämmerung. Est un rayon de soleil au crépuscule.
2. Traun! Bogen und Pfeil En vérité, arc et flèches Traun! Bogen und Pfeil En vérité, arc et flèches Sind gut für den Feind, Sont faits pour l'ennemi. Hülflos alleweil Toujours sans aide, Der Elende weint; Le miséreux pleure ; Dem Edlen blüht Heil, Le gentilhomme prospère, Wo Sonne nur scheint, Où seul le soleil luit, Die Felsen sind steil, Les rochers sont abrupts, Doch Glück ist sein Freund. Pourtant la chance est son amie. 3. Sind es Schmerzen, sind es Freuden Est-ce la douleur, est-ce la joie Sind es Schmerzen, sind es Freuden, Est-ce la douleur, est-ce la joie Die durch meinen Busen ziehn? Qui traverse ma poitrine ? Alle alten Wünsche scheiden, Tous les désirs anciens s'en vont Tausend neue Blumen blühn. Mille nouvelles fleurs éclosent. Durch die Dämmerung der Tränen Par-delà le crépuscule des larmes Seh' ich [ferne] Sonnen stehn, Je vois un soleil lointain, Welches Schmachten! welches Sehnen! Quelle langueur ! Quel ardent désir ! Wag' ich's? soll ich näher gehn? L'oserai-je? Dois-je m'approcher? Ach, und fällt die Träne nieder, Ah, si mes larmes coulent Ist es dunkel um mich her; Tout s'obscurcit autour de moi ; Dennoch kömmt kein Wunsch mir wieder, Pourtant si aucun désir ne revient, [Zukunft] ist von Hoffnung leer. Le futur est vide d'espoir. So schlage denn, [strebendes] Herz, Alors, bat, cœur impatient, So fließet denn, Tränen, [herab], Ainsi donc, coulez, larmes Ach, Lust ist nur tieferer Schmerz, Ah, le plaisir n'est qu'une douleur plus profonde, Leben ist [dunkeles] Grab, La vie est un sombre tombeau, Ohne Verschulden N'étant pas coupable, Soll [ich] erdulden? Devrais-je souffrir en silence ? Wie ist's, daß mir im Traum Comment se fait-il qu'en rêve Alle Gedanken Toutes mes pensées Auf und nieder schwanken! Sont sens dessus dessous ! Ich kenne mich noch kaum. C'est à peine si je me reconnais. O, hört mich, ihr gütigen Sterne, Ô écoutez-moi, bonnes étoiles, O höre mich, [grünende Flur], Ô écoute-moi, verte campagne, [Du, Liebe, den heiligen] Schwur: Et toi, amour, ce serment sacré : Bleib' ich ihr ferne, Si je dois rester loin d'elle, Sterb' ich gerne. Je préfère mourir. Ach, nur [im Licht von] ihrem Blick Ah, seule la lumière de son regard Wohnt Leben und Hoffnung und Glück! Héberge vie, espoir et bonheur !
4. Liebe kam aus fernen Landen La déesse amour vint d'un lointain pays Liebe kam aus fernen Landen La déesse amour vint d'un lointain pays, Und kein Wesen folgte ihr, Et aucun être ne la suivait, Und die Göttin winkte mir, La déesse me fit signe, Schlang mich ein mit süßen Banden. Et m'enlaça d'un doux ruban. Da begann ich Schmerz zu fühlen, Alors je commençai à ressentir de la peine, Tränen dämmerten den Blick: Les larmes obscurcissaient mon regard : Ach! was ist der Liebe Glück, Ah, quel est le bonheur de l'amour, Klagt' ich, wozu dieses Spielen? Me lamentai-je, pourquoi ce jeu? Keinen hab' ich weit gefunden, Je n'avais encore trouvé personne Sagte lieblich die Gestalt, Dit la charmante personne, Fühle du nun die Gewalt, Tu ressens maintenant la force Die die Herzen sonst gebunden. Qui attache d'autres cœurs. Alle meine Wünsche flogen Tous mes désirs s'envolèrent In der Lüfte blauen Raum, Dans l'air des espaces azurés, Ruhm schien mir ein Morgentraum, La gloire me semblait être un rêve éveillé, Nur ein Klang der Meereswogen. Comme la musique des vagues de la mer. Ach! wer löst nun meine Ketten? Ah! Qui me libérera de mes chaînes ? Denn gefesselt ist der Arm, Car mon bras est ficelé, Mich umfleucht der Sorgen Schwarm; Je suis entouré d'une nuée de soucis ; Keiner, keiner will mich retten? Personne, personne pour me sauver ? Darf ich in den Spiegel schauen, Puis-je regarder le miroir Den die Hoffnung vor mir hält? Que tient devant moi l'espérance ? Ach, wie trügend ist die Welt! Ah, comme le monde est trompeur ! Nein, ich kann ihr nicht vertrauen. Non, je ne peux lui faire confiance. O, und dennoch laß nicht wanken, Ô néanmoins, ne laisse pas vaciller Was dir nur noch Stärke gibt, La seule chose qui te donne encore de la force, Wenn die Einz'ge dich nicht liebt, Si l'Unique ne t'aime pas, Bleib nur bittrer Tod dem Kranken. Il ne reste plus au malade que la mort amère.
5. So willst du des Armen Alors auras‑tu gracieuse pitié So willst du des Armen Alors auras-tu gracieuse pitié Dich gnädig erbarmen? Du pauvre homme ? So ist es kein Traum? Ce n'est donc pas un rêve ? Wie rieseln die Quellen, Comme coulent les sources, Wie tönen die Wellen, Comme chantent les vagues, Wie rauschet der Baum! Comme bruissent les arbres ! Tief lag ich in bangen J'étais couché, anxieux, Gemäuern gefangen, Prisonnier entre les murs, Nun grüßt mich das Licht! Maintenant la lumière me salue ! Wie spielen die Strahlen! Comme jouent ses rayons ! Sie blenden und malen Ils se mélangent et se reflètent Mein schüchtern Gesicht. Sur mon timide visage. Und soll ich es glauben? Et dois-je le croire ? Wird keiner mir rauben Quelqu'un ne va-t-il pas me ravir Den köstlichen Wahn? Cette délicieuse illusion ? Doch Träume entschweben, Pourtant les rêves s'envolent Nur lieben heißt leben; Et seul aimer signifie vivre ; Willkommene Bahn! Destiné bienvenue ! Wie frei und wie heiter! Combien libre et combien serein ! Nicht eile nun weiter, Ne te presse pas davantage, Den Pilgerstab fort! Jette ton bâton de pèlerin ! Du hast überwunden, Tu as triomphé, Du hast ihn gefunden, Tu l'as trouvé, Den seligsten Ort! L'endroit le plus sacré !
6. Wie soll ich die Freude Comment puis‑je suppor ter Wie soll ich die Freude, Comment puis-je supporter Die Wonne denn tragen? La joie puis la volupté ? Daß unter dem Schlagen Pour, sous les battements Des Herzens die Seele nicht scheide? De mon cœur ne pas perdre mon âme ? Und wenn nun die Stunden Et si maintenant les heures Der Liebe verschwunden, Le l'amour ont disparu, Wozu das Gelüste, À quoi bon l'envie, In trauriger Wüste Dans un triste désert, Noch weiter ein lustleeres Leben zu ziehn, La poursuite d'une vie vide de plaisir, Wenn nirgend dem Ufer mehr Blumen erblühn? Quand sur nulle rive ne fleurit une fleur ? Wie geht mit bleibehangnen Füßen Comme le temps, trainant des pieds, Die Zeit bedächtig Schritt vor Schritt! Avance lentement, pas à pas ! Und wenn ich werde scheiden müssen, Et lorsque je devrai partir, Wie federleicht fliegt dann ihr Tritt! Comme ses pas voleront légers comme la plume ! Schlage, sehnsüchtige Gewalt, Bats, force d'un désir ardent In tiefer, treuer Brust! Dans une profonde, fidèle poitrine ! Wie Lautenton vorüberhallt, Le plus beau plaisir de la vie s'enfuit, Entflieht des Lebens schönste Lust. Comme résonnent les notes du luth. Ach, wie bald Ah, est-ce bientôt Bin ich der Wonne mir kaum noch bewußt. Que je ne ressentirai plus guère la volupté. Rausche, rausche weiter fort, Gronde, gronde encore plus, Tiefer Strom der Zeit, Puissant courant du temps, Wandelst bald aus Morgen Heut, Pars vite, dès ce matin, Gehst von Ort zu Ort; Vas de place en place ; Hast du mich bisher getragen, Puisque tu m'as porté jusque là Lustig bald, dann still, Tantôt joyeux, tantôt silencieux, Will es nun auch weiter wagen, Je veux encore maintenant oser poursuivre, Wie es werden will. Advienne que pourra. Darf mich doch nicht elend achten, Je n'ai pas le droit de m'estimer misérable Da die Einz'ge winkt, Quand mon unique amour me fait signe, Liebe läßt mich nicht verschmachten, L'amour ne me fera pas mourir de langueur Bis dies Leben sinkt! Tant que ma vie n'aura sombré ! Nein, der Strom wird immer breiter, Non, le courant ira toujours s'enflant, Himmel bleibt mir immer heiter, Le ciel restera toujours radieux Fröhlichen Ruderschlags fahr' ich hinab, Avec de joyeux coups de rame je descends le flot, Bring' Liebe und Leben zugleich an das Grab. Je mène ensemble amour et vie au tombeau.
7. War es dir, dem diese Lippen bebten Était‑ce pour toi que ces lèvres... War es dir, dem diese Lippen bebten, Était-ce pour toi que ces lèvres tremblaient Dir der dargebotne süße Kuß? Pour toi l'offrande de ce doux baiser ? Gibt ein irdisch Leben so Genuß? Existe-t-il une vie sur terre aussi délicieuse ? Ha! wie Licht und Glanz vor meinen Augen Ah ! Lumière et splendeur planaient devant schwebten, mes yeux, Alle Sinne nach den Lippen strebten! Tous mes sens aspirent à ces lèvres ! In den klaren Augen blickte Dans ces yeux clairs se voyait Sehnsucht, die mir zärtlich winkte, Le désir qui me faisait tendrement signe, Alles klang im Herzen wieder, Tout résonnait à nouveau dans mon cœur, Meine Blicke sanken nieder, Mon regard faisait naufrage, Und die Lüfte tönten Liebeslieder! Et les airs portaient des chansons d'amour. Wie ein Sternenpaar Comme un couple d'étoiles Glänzten die Augen, die Wangen Ces yeux brillaient, ces joues Wiegten das goldene Haar, Étaient caressées par des cheveux d'or, Blick und Lächeln schwangen Regard et sourire déployaient Flügel, und die süßen Worte gar Leurs ailes, et tes doux mots Weckten das tiefste Verlangen; Éveillaient les plus profonds désirs ; O Kuß, wie war dein Mund so brennend rot! Ô baiser, comme ta bouche de feu était rouge ! Da starb ich, fand ein Leben erst im Alors j'expirai, ne trouvai une vie que dans la schönsten Tod. plus belle mort.
8. Wir müssen uns trennen Nous devons nous séparer Wir müssen uns trennen, Nous devons nous séparer Geliebtes Saitenspiel, Luth adoré, Zeit ist es, zu rennen Il est temps de courir, Nach dem fernen, erwünschten Ziel. Vers le lointain but tant espéré. Ich ziehe zum Streite, Je vais au combat, Zum Raube hinaus, Pour en tirer butin, Und hab' ich die Beute, Et quand j'aurai ma proie, Dann flieg' ich nach Haus. Je retournerai à la maison. Im rötlichen Glanze Dans les lueurs rougeoyantes, Entflieh' ich mit ihr, Je m'enfuirai avec elle, Es schützt uns die Lanze, Protégés par ma lance Der Stahlharnisch hier. Et cette armure-là. Kommt, liebe Waffenstücke, Allons, chères armes, Zum Scherz oft angetan, Pour un badinage souvent exercé, Beschirmet jetzt mein Glücke Protégez maintenant mes chances Auf dieser neuen Bahn! Sur cette nouvelle lice. Ich werfe mich rasch in die Wogen, Je me précipite dans les vagues, Ich grüße den herrlichen Lauf, Je salue la course magnifique, Schon mancher ward niedergezogen, Déjà plus d'un ont été mis à bas, Der tapfere Schwimmer bleibt obenauf. Le nageur le plus hardi reste au-dessus. Ha! Lust zu vergeuden Ah ! Quelle joie de répandre Das edele Blut! Ce noble sang ! Zu schützen die Freude, De protéger la joie, Mein köstliches Gut! Mon bien délicieux ! Nicht Hohn zu erleiden, De ne pas supporter les sarcasmes, Wem fehlt es an Mut? À qui le courage en ferait défaut ? Senke die Zügel, Lâche la bride, Glückliche Nacht! Heureuse nuit ! Spanne die Flügel, Serre tes ailes, Daß über ferne Hügel Que sur les lointaines collines Uns schon der Morgen lacht! Déjà le matin nous sourit !
9. Ruhe, Süßliebchen, im Schatten Repose‑toi, doux amour, dans l'ombre [Ruhe, Süßliebchen], im Schatten Repose-toi, doux amour, dans l'ombre Der [grünen], dämmernden Nacht: Verte de la nuit qui tombe : Es säuselt das Gras auf den Matten, L'herbe frémit sur les pâturages. Es fächelt und kühlt dich der Schatten L'ombre t'évente et te rafraîchit, Und treue Liebe wacht. Et un fidèle amour veille. Schlafe, schlaf ein, Dors, endors-toi, Leiser rauscht der Hain, Le bois bruit doucement, Ewig bin ich dein. Je serai à toi éternellement. Schweigt, ihr versteckten Gesänge, Taisez-vous, chants dissimulées, Und stört nicht die süßeste Ruh'! Et ne dérangez pas le repos le plus doux ! Es lauschet der Vögel Gedränge, La foule des oiseaux écoute, Es ruhen die lauten Gesänge, Leurs chants bruyants se calment, Schließ, Liebchen, dein Auge zu. Ferme tes yeux, mon amour, Schlafe, schlaf ein, Dors, endors-toi, Im dämmernden Schein, Dans les lueurs du crépuscule, Ich will dein Wächter sein. Je veux être ton gardien. Murmelt fort, ihr Melodien, Murmurez encore, mélodies, Rausche nur, du stiller Bach. Chante donc, calme ruisseau. Schöne Liebesphantasien De belles fantaisies amoureuses Sprechen in den Melodien, S'expriment dans les mélodies, Zarte Träume schwimmen nach. De doux rêves flottent après elles, Durch den flüsternden Hain Dans les bois qui susurrent Schwärmen goldne Bienelein De petites abeilles dorées voltigent Und summen zum Schlummer dich ein. Et chantonnent pour t'endormir. 10. So tönet denn, schäumende Wellen Ainsi donc retentissez, vagues écumantes So tönet denn, schäumende Wellen, Ainsi donc retentissez, vagues écumantes, Und windet euch rund um mich her! Et venez-vous enrouler autour de moi ! Mag Unglück doch laut um mich bellen, Le malheur peut bien hurler après moi, Erbost sein das grausame Meer! La mer cruelle être exaspérée ! Ich lache den stürmenden Wettern, Je me ris de la tempête, Verachte den Zorngrimm der Flut; Je méprise la colère des flots ; O, mögen mich Felsen zerschmettern! Ô que ne puis-je me fracasser sur les rochers ! Denn nimmer wird es gut. Car cela ne va jamais s'améliorer. Nicht klag' ich, und mag ich nun scheitern, Je ne me plains pas, et peux bien faire naufrage, Im wäßrigen Tiefen vergehn! Et disparaître dans les profondeurs liquides ! Mein Blick wird sich nie mehr erheitern, Mon regard ne se réjouira plus jamais Den Stern meiner Liebe zu sehn. À la vue de l'étoile de mon amour. So wälzt euch bergab mit Gewittern, Alors, orages, abattez-vous, Und raset, ihr Stürme, mich an, Et vous, tempêtes, foncez sur moi, Daß Felsen an Felsen zersplittern! Que les rochers me pulvérisent ! Ich bin ein verlorener Mann. Je suis un homme perdu !
11. Wie schnell verschwindet Comme lumière et clar té Wie schnell verschwindet Comme lumière et clarté So Licht als Glanz, Disparaissent vite, Der Morgen findet Le matin trouve Verwelkt den Kranz, La couronne fanée. Der gestern glühte Qui hier brillait In aller Pracht, De toute sa splendeur, Denn er verblühte Mais s'est flétrie In dunkler Nacht. Au cours de la noire nuit. Es schwimmt die Welle La vie, comme les vagues, Des Lebens hin, Dérive au-loin, Und färbt sich helle, Et elle n'a rien gagné Hat's nicht Gewinn; Au lever du jour ; Die Sonne neiget, Le soleil tombe, Die Röte flieht, Les rougeoiements s'envolent, Der Schatten steiget Les ombres montent Und Dunkel zieht. Et l'obscurité arrive. So schwimmt die Liebe Ainsi dérive l'amour Zu Wüsten ab, Vers des déserts, Ach, daß sie bliebe Ah que ne dure-t-il pas Bis an das Grab! Jusqu'à la tombe ! Doch wir erwachen Mais nous nous éveillons Zu tiefer Qual: En proie à de profonds tourments : Es bricht der Nachen, La barque est brisée, Es löscht der Strahl, La lumière tombe, Vom schönen Lande Emportés loin Weit weggebracht Du beau pays, Zum öden Strande, Vers une plage déserte, Wo um uns Nacht. Avec la nuit autour de nous. 12. Muß es eine Trennung geben Peut‑il exister une séparation Muß es eine Trennung geben, Peut-il exister une séparation Die das treue Herz zerbricht? Qui brise un cœur fidèle ? Nein, dies nenne ich nicht leben, Non, je ne peux appeler ça vivre, Sterben ist so bitter nicht. Mourir n'est pas plus amer. Hör' ich eines Schäfers Flöte, Si j'entends la flûte d'un berger, Härme ich mich inniglich, Je souffre intérieurement, Seh' ich in die Abendröte, Si je vois les braises du soir, Denk' ich brünstiglich an dich. Je pense à toi fiévreusement.
Gibt es denn kein wahres Lieben? N'y a-t-il donc point de véritable amour ? Muß denn Schmerz und [Trauer]1 sein? Faut-il donc des peines et des séparations ? Wär' ich ungeliebt geblieben, Si j'étais resté mal aimé Hätt' ich doch noch Hoffnungsschein. Au-moins j'aurais encore la lueur d'un espoir. Aber so muß ich nun klagen: Mais maintenant je dois gémir ainsi : Wo ist Hoffnung, als das Grab? L'espoir est-il ailleurs que dans la tombe ? Fern muß ich mein Elend tragen, Je dois porter loin ma misère, Heimlich bricht das Herz mir ab. Mon cœur se brise secrètement. 13. Geliebter, wo zauder t Bien‑aimé, où erre Geliebter, wo zaudert Bien-aimé, où erre Dein irrender Fuß? Ton pied hésitant ? Die Nachtigall plaudert Le rossignol parle Von Sehnsucht und [Kuß]. De désir et de baiser. Es flüstern die Bäume Les arbres chuchotent Im goldenen Schein, Dans une lumière dorée. Es schlüpfen mir Träume Des rêves se glissent Zum Fenster [herein]. Par ma fenêtre. Ach! kennst du das Schmachten Ah ! Connais-tu la langueur Der klopfenden Brust? D'un cœur qui bat ? Dies Sinnen und Trachten Ces pensées et aspirations Voll Qual und voll Lust? Emplies de tourment, emplies de plaisir ? Beflügle die Eile Donne des ailes à ta hâte Und rette mich dir, Et sauve-moi. Bei nächtlicher Weile Durant les heures de nuit, Entfliehn wir von hier. Enfuyons-nous d'ici. Die Segel, sie schwellen, Les voiles, elles, se gonflent, Die Furcht ist nur Tand: La peur est dérisoire : Dort, jenseit den Wellen Là-bas, au-delà des vagues Ist väterlich Land. Est le pays de nos pères. Die Heimat entfliehet; Notre patrie s'éloigne ; So fahre sie hin! Eh bien soit ! Die Liebe, sie ziehet L'amour, lui, dilate Gewaltig den Sinn. La pensée avec force. Horch! wollüstig klingen Écoute ! Les vagues de la mer Die Wellen im Meer, Chantent joyeusement. Sie hüpfen und springen Elles bondissent et sautent Mutwillig einher, Avec exubérance. Und sollten sie klagen? Et devraient-elles gémir ? Sie rufen nach dir! Elles t'appellent ! Sie wissen, sie tragen Elles savent qu'elles portent Die Liebe von hier. L'amour d'ici.
14. Wie froh und frisch mein Sinn sich hebt Comme j'ai l'esprit frais et joyeux Wie froh und frisch mein Sinn sich hebt, Comme j'ai l'esprit frais et joyeux, Zurück bleibt alles Bangen, J'ai laissé derrière moi tous mes soucis, Die Brust mit neuem Mute strebt, Dans ma poitrine se lève un nouveau courage, Erwacht ein neu Verlangen. S'éveille un nouveau désir. Die Sterne spiegeln sich im Meer, Les étoiles se reflètent dans la mer, Und golden glänzt die Flut. Et les flots brillent comme de l'or. Ich rannte taumelnd hin und her, Je courais en titubant de-ci et de-là, Und war nicht schlimm, nicht gut. Et me sentais ni bien, ni mal. Doch niedergezogen Pourtant doute et incertitude Sind Zweifel und wankender Sinn; Ont fait naufrage : O tragt mich, ihr schaukelnden Wogen, Ô, vagues turbulentes, portez-moi Zur längst ersehnten Heimat hin. Vers ma patrie dont je me languis tant. In lieber, dämmernder Ferne, Dans ce lointain, crépusculaire et cher, Dort rufen heimische Lieder, Des chants familiers m'appellent, Aus jeglichem Sterne Par les yeux de chaque étoile, Blickt sie mit sanftem Auge nieder. Il me regarde avec tendresse. Ebne dich, du treue Welle, Calme-toi, brave vague, Führe mich auf fernen Wegen Conduis-moi sur les chemins lointains, Zu der vielgeliebten Schwelle, Vers le seuil tant aimé, Endlich meinem Glück entgegen! À la rencontre de mon bonheur tant attendu !
15. Treue Liebe dauer t lange Un amour fidèle dure longtemps Treue Liebe dauert lange, Un amour fidèle dure longtemps, Überlebet manche Stund', Il survit à de nombreuses heures, Und kein Zweifel macht sie bange, Il ne s'alarme d'aucun doute, Immer bleibt ihr Mut gesund. Il garde toujours sa ferme résolution. Dräuen gleich in dichten Scharen, Tempête et mort, pareilles à des hordes serrées, Fordern gleich zum Wankelmut Menacent, requièrent l'inconstance Sturm und Tod, setzt den Gefahren Un cœur fidèle oppose l'amour Lieb' entgegen, treues Blut. À ces dangers. Und wie Nebel stürzt zurücke, Et comme un brouillard, retombe Was den Sinn gefangen hält Ce qui a tenu prisonnier les sens, Und dem heitern Frühlingsblicke Et sous le radieux regard du printemps, Öffnet sich die weite Welt. Le vaste monde s'ouvre. Errungen, Conquérir, Bezwungen Apprivoiser, Von Lieb' ist das Glück, Sont les joies de l'amour. Verschwunden Disparues, Die Stunden, Ces heures. Sie fliehen zurück; Elles reviennent Und selige Lust, Avec une joie bienheureuse. Sie stillet, Elle calme, Erfüllet Emplit Die trunkene, wonneklopfende Brust; Le cœur enivré qui bat de félicité ; Sie scheide Elle éloigne Von Leide Les peines, Auf immer, Pour toujours. Und nimmer Et plus jamais Entschwinde die liebliche, selige, himmlische Lust! Ne disparaîtra la tendre, heureuse, céleste joie ! Traduction : Pierre Mathé
> JOHN CHEST BARYTON / ÉTATS-UNIS Le baryton américain John Chest étudie auprès de David Holloway au Chicago College of Performing Arts de l’Université Roosevelt où il obtient un Master de musique. Il bénéficie ensuite des programmes pour jeunes chanteurs dispensés par l’Opéra de Santa Fe et l’Opéra de Chicago, du Merola Opera Program, et est diplômé de l’Opéra Studio de l’Opéra de Munich. En 2010, il remporte le Concours international de chant Stella Maris, puis, en 2012, le Prix Arleen Auger du Concours international de chant d’Hertogenbosch. Il a récemment été récompensé d’un Career Grant par la Fondation Richard Tucker Music. Parmi les rôles qu’il endosse, citons Eddie (Greek, Turnage) au Landestheater de Salzbourg, Keene (Peter Grimes, Britten) à l’Opéra d’Oslo, le Comte Almaviva (Les Noces de Figaro, Mozart) au Nationale Reisopera, Nardo (La finta giardiniera, Mozart), production 2012 du Festival d’Aix-en-Provence et de son Académie, ainsi que Masetto (Don Giovanni, Mozart) au Teatro Petruzzelli de Bari. Passionné de mélodies, il fait ses débuts au Wigmore Hall de Londres en 2013 et continue d'y donner des récitals. De 2013 à 2016, il est membre de la troupe du Deutsche Oper de Berlin où il incarne le rôle-titre de Billy Budd (Britten) puis Valentin (Faust, Gounod), Ford (Falstaff, Verdi), Silvio (Pagliacci, Ruggero), Figaro (Le Barbier de Séville, Rossini), Papageno (La Flûte enchantée, Mozart) et le Comte Almaviva (Les Noces de Figaro, Mozart). Pour la saison 2014-2015, il est Marcello (La Bohème, Puccini) à l’Opéra de Washington et interprète Fritz (La Ville morte, Korngold) à l’Opéra de Nantes ainsi qu’à l’Opéra national de Lorraine. Au Festival d’Aix, il est Demetrius dans Le Songe d’une nuit d’été (Britten) mise en scène par Robert Carsen. Cette même année, il est nommé Lauréat HSBC de l'Académie du Festival d'Aix. Pour la saison 2016-2017, il interprète le Comte Almaviva à l’Opéra de Philadelphie, Nick Carraway dans Gatsby Le Magnifique au Semperoper de Dresde et revient à Berlin pour interpréter Billy Budd. Il sera prochainement programmé au Festival Glyndebourne, au Teatro Real de Madrid, au Teatro Municipal de Santiago (Chili) et au Bayerische Staatsoper à Munich.
> MARCELO AMARAL PIANO / BRÉSIL Marcelo Amaral commence ses études musicales dans son pays natal, le Brésil, avant de les poursuivre aux États-Unis à l'Université d'Indiana et à l'Institut de musique de Cleveland. En 2004, il poursuit sa formation à la Hoschschule für Musik de Munich dans la classe d'interprétation du Lied d'Helmut Deutsch. Il se perfectionne auprès d’artistes comme Elly Ameling, Dietrich Fischer- Dieskau, Rudolf Jansen, Malcolm Martineau, Peter Schreier, Olga Radosavljevich, András Schiff, Roger Vignoles. En 2009, il est récompensé par le Prix du Pianiste lors du Concours international Robert Schumann. Il accompagne régulièrement Juliane Banse, Janina Baechle, Olaf Bär, Melanie Diener, Christoph Pohl, Roman Trekel, Birgid Steinberger, Jean-François Borras, Jochen Kupfer et Carolina Ullrich avec laquelle il donne une série de concerts aux États-Unis et enregistre un album : Emoción. Il enregistre pour Radio France et de nombreuses radios allemandes (Rundfunk, Deutschlandradio Kultur, WDR/Arte). Il se produit au Wigmore Hall de Londres, au Musée d’Orsay et à la Schubertiade de Schwarzenberg ainsi que dans de nombreux festivals (Festival Radio France Occitanie Montpellier, Mozarteum Sommerakademie de Salzbourg, Festival de Schleswig-Holstein, Europäisches Musikfest de Stuttgart, International Art Song Festival, Festival de Ravinia et le Toscan Sun Festival). Il enseigne le répertoire vocal et l’interprétation du Lied à la Musikhochschule de Nuremberg et, depuis 2010, il fait partie du conseil artistique de l’Académie internationale Hugo Wolf. Cette saison, il jouera lors de récitals au Wigmore Hall avec John Chest et Christoph Pohl, puis entamera une tournée en Chine avec Laura Alonso Padin et se produira lors de concerts à l’Académie internationale Hugo Wolf, au Festival de Marvão et à l’Oxford Lieder Festival.
> JULIE MOULIER COMÉDIENNE / FRANCE Née en 1984 à Paris, Julie Moulier commence sa formation théâtrale auprès d’Emmanuel Demarcy- Mota et à l’école du Jeu avec Delphine Eliet. En 2008, elle entre au Conservatoire national d’art dramatique de Paris et se forme auprès de Philippe Torreton, Caroline Marcade, Yann-Joël Collin, Nada Strancar et Olivier Py. Depuis sa sortie du conservatoire, elle travaille sous la direction de John Malkovitch (Les Liaisons dangereuses, 2011), Keti Irubetagoyena (Embrassez-les tous, 2012), Arthur Nauziciel (L'Image, 2013), Anne Théron (Contractions, 2014) et Benoît Giros (Mon petit monde porno, 2014) et se produit aussi bien en France (Centquatre-Paris, Théâtre de l'Atelier) qu'à l'étranger (Lansburgh Theatre à Washington, Gerald W. Lynch Theater à New York, Aichi Arts Center à Nagoya). Au cinéma, elle tourne pour Rebecca Zlotowski, Riad Sattouf, Pierre Godeau, Fabienne Godet et Julie Lopes Curval. En 2015, dans le cadre d’AIX EN JUIN, elle joue dans une production de l’Académie du Festival d’Aix : Encor sur le pavé sonne mon pas nocturne de Vincent Huguet. En 2016, elle joue dans Victoria, un film de Justine Triet. Passionnée depuis une dizaine d'années par les lectures publiques, elle se produit également dans divers cadres : récitals, performances, festivals ou encore rencontres en librairie. En 2017, elle retrouvera Anne Théron pour la reprise du spectacle Ne me touchez pas créé au Théâtre national de Strasbourg en 2015. Elle collaborera de nouveau avec Keti Irubetagoyena et l’actrice Barbara Métais-Chastanier pour la reprise du solo Il n'y a pas de certitudes créé à La Commune en 2016 et pour la création en février 2018 du spectacle La Femme n'existe pas à la Comédie Poitou- Charentes, Centre dramatique national de Poitiers.
Ils soutiennent L'AC ADÉMIE DU FESTIVAL D’AIX LAURÉATS HSBC DE L’ACADÉMIE DU FESTIVAL D’AIX Attaché à l’accompagnement des jeunes talents, HSBC s’associe depuis 2006 à l’Académie du Festival d’Aix-en-Provence. Chaque année, la direction artistique du Festival sélectionne une nouvelle promotion de chanteurs, un pianiste chef de chant et un ensemble de musique de chambre. Le Groupe HSBC France soutient ces jeunes artistes – les Lauréats HSBC – choisis parmi les talents les plus prometteurs de l’Académie, qui poursuivent l’expérience acquise pendant le Festival en se produisant lors de récitals et concerts aussi bien en France qu’à l’étranger. FONDATION D’ENTREPRISE LA POSTE La Fondation d’entreprise La Poste favorise le développement humain et la proximité à travers l’écriture, pour tous, sur tout le territoire et sous toutes ses formes. Depuis 2004, la Fondation d’entreprise La Poste est mécène de l’Académie du Festival d’Aix-en-Provence. Elle soutient la création de spectacles autour d’écrits et de correspondances de musiciens. L’association des Amis du Festival soutient l’Académie du Festival d’Aix Depuis 2014, des entreprises choisissent de verser une partie ou l’intégralité de leur taxe d’apprentissage à l’Académie du Festival d’Aix. Le Festival d'Aix les remercie pour leur engagement. Accès Scène, Aixia, Artcom Diffusion, Association Entracte, Banque Lazard Frères, Bel Air Média, Cargo, Cargolog, Centrakor Stores, CL Sport BT Z, Cogex, Décor Automates de St Cannat, Dr Recipon et Associés, Edenred France, Eurazeo, Finopsys, Fondation Royaumont, IMG Artists, Jullier Négoce Bois, La Maison de la Chine, Le Concert d’Astrée, Merch et Cie, Musiques Échanges, Opéra de Dijon, Opéra de Lille, Opéra de Lyon, Opéra et orchestre national de Montpellier, Orchestre de Paris, Organisation Voyage Planche, Nouveaux établissements Michel, Roldan, Rove, Servicarte, Solea Management, Sologne Finances, T2S, Texen, Théâtre national de l’Opéra Comique, Turbocar. L’ACADÉMIE DU FESTIVAL D’AIX, membre du Label Campus Éco
Vous avez aimé ce concert ? Vous aimerez aussi... > RÉPÉTITION PUBLIQUE D’OPÉRA The Rake’s Progress (Igor Stravinski) Jeudi 29 juin 18h | AIX-EN-PROVENCE - Théâtre de l’Archevêché > RÉCITAL – Lauréats HSBC de l’Académie De l’Extase aux soupirs Samedi 1 er juillet 21h30 | AIX-EN-PROVENCE - Hôtel Maynier d’Oppède > OPÉRA Pinocchio (Philippe Boesmans) – Création mondiale 3, 7, 9, 11, 14 et 16 juillet AIX-EN-PROVENCE - Grand Théâtre de Provence > VENTE DE DISQUES DES LAURÉATS HSBC Les disques des Lauréats HSBC de l'Académie du Festival d'Aix sont mis en vente dans le cadre de l'exposition du Prix HSBC pour la photographie Évolution de la photographie – 22 ans d’images. Jusqu’au 30 septembre (fermé le lundi) De 12h à 18h | AIX-EN-PROVENCE - Hôtel de Gallifet TARIFS RÉSERVATIONS PASS : 15 € / GRATUIT POUR LES MOINS DE 30 ANS LA BOUTIQUE DU FESTIVAL Laissez-passer nominatif donnant accès à toutes Palais de l’Ancien Archevêché les manifestations publiques d’AIX EN JUIN Place des martyrs de la résistance (dans la limite des places disponibles) ainsi 13100 AIX-EN-PROVENCE qu’à tous les événements publics de l’Académie Tél : 08 20 922 923 (12 cts /min.) du Festival d’Aix en juillet, g ratuitement ou www. fes tiv al-aix. com à tarif préférentiel. BILLET UNIQUE : 5 € par spectacle concepti on graphi que : Lauri e Wagner
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