Musée Dräi Eechelen Musée national d'histoire et d'art

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Musée Dräi Eechelen Musée national d'histoire et d'art
Musée Dräi Eechelen   Musée national d‘histoire et d‘art   01 | 2023
Musée Dräi Eechelen Musée national d'histoire et d'art
SOMMAIRE

2       Impressum & abonnements

3       Éditorial

4-7     The narrative potential of images
        A conversation with Erwin Olaf and Hans Op de Beeck
                                                                   MUSEOMAG                , la brochure d’infor-
8-10    „Datt et weltwäit kéng Ënnerdréckung                       mation trimestrielle éditée par le MNHA, est
        vun de Frae méi géing.“                                    disponible à l’accueil de nos deux musées
        E Gespréich mam Berthe Lutgen                              ainsi que dans différents points de distribution
                                                                   classiques à l’enseigne «dépliants culturels».
11-13   Jean-Pierre Huberty porträtierte Michel Engels
        im Jahr 1894                                               Si vous voulez recevoir ce périodique
        Neues Kunstwerk in der Sammlung des MNHA                   accompagné de son agenda le
                                                                   gratuitement dans votre boîte aux lettres ou
14-16   „Mäi Yin a Mäi Yang“                                       bien faire découvrir notre brochure trimestrielle
        Eng Visitt beim Arthur Unger doheem,                       à vos proches, adressez-nous un simple mail
        en Univers vu Feier-a Wasserbiller                         avec les coordonnées requises (prénom, nom,
                                                                   adresse postale, e-mail) à
17-19   La passion de l’objet historique chevillée au cœur         musee@mnha.etat.lu
        Rencontre avec Paul Scharlé, un collectionneur
        chevronné
                                                                   Le MNHA est un institut culturel
                                                                   du Ministère de la Culture, Luxembourg
20-21   L’appel du regard d’Éric Chenal

22-25   Museumsgeschichte ganz plakativ
        Von der Bestandaufnahme zur Konservierung
        von Ausstellungsplakaten
                                                                   IMPRESSUM
                                                                   MUSEOMAG, publié par le MNHA, paraît 4 fois par an.

26-29   “I promise to unlearn / re-learn to help elicit change!”   Charte graphique: © Misch Feinen
        Besucher/-innen Feedback zur Ausstellung über              Coordination générale: Sonia da Silva
        Luxemburgs koloniale Vergangenheit                         Couverture et mise en page: Gisèle Biache
                                                                   Photographie: Éric Chenal

30-33   Alles Andere als Schönmalerei                              Détails de la couverture:
        Ein Gespräch mit Chantal Maquet, die mit dem Pierre-
        Werner-Preis 2022 ausgezeichnet wurde                      - à gauche:
                                                                   Casque à pointe pour officiers de la Garde-du-Corps
34-35   The many faces of a “Lëtzebuerger Jong”                    de la Hesse
        A detailed look at the MNHA‘s Steichen Collection:         Tombac, maillechort, acier
                                                                   1846
        „Edward Steichen. The Luxembourg Bequest“
                                                                   © Collection MNHA / M3E

36-37   Maître ès trompe-l‘œil
        Incursion dans l’univers de l’artiste français             - à droite:
        Gabriel Germain Joncherie                                  Edward Steichen (1879-1973)
                                                                   Dead Sunflower
                                                                   1920s-1960s, printed after 1953
38      Bon à savoir
                                                                   Gelatin silver print, toned
                                                                   © Collection MNHA
39      Heures d‘ouverture, tarifs, plan d‘accès

                                                                   Impression: Imprimerie Heintz, Luxembourg
                                                                   Tirage: 8.500 exemplaires
                                                                   Distribution: Luxembourg et Grande Région
                                                                   S‘abonner gratuitement via mail: musee@mnha.etat.lu
                                                                   ISSN: 2716-7399
Musée Dräi Eechelen Musée national d'histoire et d'art
ÉDITORIAL

CHÈRES LECTRICES,
CHERS LECTEURS,

Permettez-moi d’abord de vous souhaiter, au nom de

                                                                                                                         © éric chenal
toute notre équipe, une très bonne année 2023. Qu’elle
nous permette à tous de revenir à la normale et aux
musées de retrouver une certaine sérénité dans leurs
travaux et leur planification pour les années à venir.
  Trois articles de ce numéro de notre magazine sont
consacrés à des expositions temporaires passées,
présentes ou futures: Aux pages 26-29, Caroline Rocco
revient, à l’aide de l’évaluation des réactions des visiteurs,
sur notre exposition Le passé colonial du Luxembourg,
qui a bénéficié d’une grande attention non seulement
de la part du public, mais aussi de la part des médias
luxembourgeois et étrangers.
  En outre, Katja Taylor présente aux pages 4-7 une
interview conjointe de Hans Op de Beeck et de Erwin
Olaf, les deux artistes invités de notre actuelle exposition
                                                                 Bien entendu les collections d’un musée ne s’enrichissent
Inspired by Steichen. Ils nous parlent entre autres de leur
                                                                 pas seulement dans une perspective rétrospective, mais
passion pour Steichen et de leur motivation à se lancer
                                                                 aussi grâce à un réseau de contacts avec la création
dans ce premier projet artistique commun.
                                                                 contemporaine. Le présent numéro du museomag en
  L’exposition rétrospective consacrée à l’œuvre d’Arthur
                                                                 donne deux exemples. Aux pages 8-10, vous trouverez
Unger, prévue pour avril prochain, est quant à elle déjà
                                                                 une interview que Jamie Armstrong a mené pour le
évoquée aux pages 14-16 suite à un entretien que Lis
                                                                 Lëtzebuerger Konschtarchiv avec Berthe Lutgen, première
Hausemer a mené avec l’artiste.
                                                                 lauréate du tout nouveau Lëtzebuerger Konschtpräis. Lis
  Outre les expositions temporaires, c’est le travail sur
                                                                 Hausemer pour sa part nous parle aux pages 30-33 de
nos collections qui constitue un point fort de ce numéro
                                                                 sa rencontre récente avec Chantal Maquet, lauréate
du museomag.
                                                                 2022 du prix Pierre Werner décerné dans le cadre du
  Aux pages 22-25, Edurne Kugeler vous parle du projet
                                                                 Salon du CAL.
de numérisation de toutes les affiches d’exposition du
                                                                   Le travail muséal est souvent synonyme de patience et
MNHA – depuis l’ouverture du musée en 1946 – que
                                                                 de longue haleine: pour preuve, le catalogue raisonné
nous venons de mener à bien. Deux articles traitent,
                                                                 de nos tirages d’Edward Steichen, qui vient de paraître
sous des angles différents, de nouvelles acquisitions
                                                                 et que Katja Taylor présente aux pages 34-35. Pour la
récentes. Aux pages 11-13, Ruud Priem présente un
                                                                 première fois, les 178 photos que le MNHA a reçues
portrait de Michel Engels par Jean-Pierre Huberty (1870-
                                                                 en 1985 de la succession du célèbre photographe
1897), artiste luxembourgeois talentueux mais décédé
                                                                 américain d’origine luxembourgeoise sont présentées
bien trop tôt. Le MNHA a pu acheter lors d’une vente
                                                                 dans leur intégralité. L’ensemble du fonds est analysé
aux enchères en France cette œuvre de grande qualité,
                                                                 scientifiquement, tant du point de vue de la technique
connue jusque-là uniquement par une annonce publiée
                                                                 et de la datation des tirages que de celui de leur
en 1937. À partir d’un tableau du peintre français Gabriel
                                                                 apport à l’histoire culturelle et de leur réception au
Germain Joncherie (1786-1856), Muriel Prieur propose
                                                                 Luxembourg et ailleurs. Avec la publication de ce livre
aux pages 36-37 une réflexion générale sur le genre de
                                                                 de 464 pages, c’est un projet de recherche international
la nature morte. Mais nos collections ne s’enrichissent
                                                                 et interdisciplinaire de plusieurs années qui s’achève.
pas seulement au moyen de tels achats ciblés, mais
                                                                 Il pose sur une base nouvelle toute étude future de
aussi grâce à des donations heureusement de plus
                                                                 l’héritage artistique d’Edward Steichen au Luxembourg.
en plus fréquentes. Ainsi Ralph Lange dresse, aux
pages 17-19, le portrait du collectionneur et mécène
                                                                  À très bientôt dans l’un de nos musées!
Paul Scharlé, à qui nos fonds sur l’histoire de la
forteresse doivent déjà plusieurs nouvelles acquisitions                                              MICHEL POLFER
importantes.                                                                                              DIRECTEUR

                                                                                                     01 ‘ 2023 museomag                  3
Musée Dräi Eechelen Musée national d'histoire et d'art
THE NARRATIVE POTENTIAL
    OF IMAGES (1/2)
    A CONVERSATION WITH ERWIN OLAF AND HANS OP DE BEECK

    Erwin Olaf, Im Wald, Unter dem Baum, 2020, Archival pigment print, 160 x 240 cm © Studio Erwin Olaf, Amsterdam

    For the first time ever, Dutch photographer Erwin              perfect counterpoint to Olaf’s series. Painted at night
    Olaf and Belgian visual artist Hans Op de Beeck are            and spanning several meters, these works frequently
    presenting work together in an exciting new show               depict moonlit forests, dramatic seascapes and starry
    at the National Museum of History and Art, staged              skies in the delicate medium of aquarelle. Two of Op de
    to commemorate the 50th anniversary of Edward                  Beeck’s trademark grey sculptures complete the show;
    Steichen’s death. A muted colour palette of black, white       featuring figures framed by natural surroundings, the
    and grey tones dominates the immersive exhibition              works arrest moments in time, presenting scenes over
    entitled Erwin Olaf & Hans Op de Beeck, Inspired by            which dust seems to have settled, Pompeii-like in
    Steichen, which foregrounds nature as a key theme and          nature.
    spans photography, watercolour and sculpture.
                                                                     Bound by a fascination for light, a keen interest
      Drawing on the modes and motifs of 19th century              in pictorial traditions and the narrative potential of
    Romanticism, Olaf’s series of atmospheric black and            images, Olaf and Op de Beeck both plunge viewers
    white prints entitled Im Wald (2020) conveys the silent        into carefully staged scenarios in their work, actively
    power of nature and the insignificance of human                calling on them to reflect on and interpret what they
    beings. The series was something of a departure for            see. We caught up with the two artists ahead of the
    the photographer; instead of his usual studio setting,         show to speak about the ways in which their practices
    he captured his images outdoors in the Bavarian                connect and converge, specifically in terms of their
    woods. The resulting large-scale photographs show              approach to storytelling and their meticulous crafting
    figures in dialogue with the elements, often dwarfed by        of images.
    sweeping mountain ranges, ancient trees or waterfalls
                                                                   I’d like to start off by talking about something
    and rendered with painterly precision.
                                                                   rather obvious, which is that the show is
     With their focus on nocturnal landscapes, Op de               completely monochromatic. Erwin, your black
    Beeck’s monochromatic watercolours provide the                 and white photographs from the series Im Wald

4   museomag 01 ‘ 2023
Musée Dräi Eechelen Musée national d'histoire et d'art
JOINT INTERVIEW

are on display as are Hans’ nocturnal watercolours
and trademark grey sculptures, in addition to
Steichen’s landscape prints. Everything is stripped           BIOGRAPHIES
back to focus on the stories the images tell. I was

                                                                                                                © Studio Erwin Olaf
wondering if you, as artists, can better grasp the
essence of things when you work in black and
white, or indeed grey?
Hans Op de Beeck: As a visual artist, I don’t feel I
need to make use of the full colour reality. Just because
we see colour doesn’t mean we have to reproduce it.
By reducing colour, you go to the essence of light. In
my monochromatic watercolours, for example, the
white paper is the source of light, so if I overwork the
painting, I kill the light. In Erwin’s photographs, the
light source is also the carrier of the image. Light is       Erwin Olaf (*1959)
what animates the image. That’s what makes Vermeer’s          Erwin Olaf is an internationally exhibited artist
work so immersive and atmospheric – the quality of the        whose diverse practice centres around society’s
light in his paintings.                                       marginalised individuals, including women, peo-
Erwin Olaf: Yes, light is key, especially in black and        ple of colour and the LGBTQ+ community. Olaf
white photography. If the light is shit, the image will       became a Knight of the Order of the Netherlands
be shit. Also, when you reduce the world to black and         Lion in 2019, after 500 of his works were added
white, you come back to the essence. I was struck by          to the Rijksmuseum’s collection. Taco Dibbits, the
that in one of your installations at Art Basel, Hans. You     museum’s director, called Olaf “one of the most
step into a world reduced to the essence of being.            important photographers of the last quarter of the
                                                              20th century”.
Erwin, you also spoke about the emotion of the
silver bromide print in your artist statement about
Im Wald. Can you elaborate on that?
Erwin Olaf: An artwork can touch you not only with                                                              © Christophe Vander Eecken

what it portrays, but how it’s produced. This is especially
true of painting, as Hans mentioned with regard to
Vermeer’s treatment of light, but you can also do this
through the process of printing. As a photographer, I
feel that hand-printed work evokes real emotion, it just
hits you differently.
Something that’s also foregrounded in the show
is the theme of nature. Erwin, your series Im
Wald is, amongst other things, a comment on the
power of nature and the insignificance of humans.             Hans Op de Beeck (*1969)
And Hans, your watercolours often present                     Hans Op de Beeck produces large installations,
landscapes devoid of people – seascapes, forests,
                                                              sculptures, films, drawings, paintings, photographs
a night sky. Is there a sense in which you’re both
                                                              and texts. His work is a reflection on our complex
foregrounding nature, precisely at a time when
                                                              society and the universal questions of meaning
it’s most threatened by the climate emergency? In
                                                              and mortality. He sees humans as beings that stage
other words, is there an environmental concern at
                                                              the world around them in tragicomic ways. But,
play here?
                                                              above all, Op de Beeck is interested in stimulating
Hans Op de Beeck: I don’t see my work as a place              viewers‘ senses and inviting them to experience
where I should focus on what’s happening in the world         images in corporeal terms.
today. Implicitly, it’s always there, digested through
the image making, but it can flatten possible readings
of the work. I also don’t want to preach – who am I

                                                                                               01 ‘ 2023 museomag                            5
Musée Dräi Eechelen Musée national d'histoire et d'art
THE NARRATIVE POTENTIAL
    OF IMAGES (2/2)

    Hans Op de Beeck, Consoling Moon, 2021, Black-and-white watercolour on Arches paper in wooden frame, 276 x 4,4 x 111 cm, Private collection.

    to patronise people, you know? What I like about                 here in the way that you both stage scenes that
    Erwin’s work is that it’s a reflection of us as humans;          prompt speculation – we get the sense that there’s
    our smallness in the face of time, history, nature, the          a story there, but there’s a lot that’s left unsaid.
    sublime... There is common ground there, I feel; this            The boatman and his two passengers in Erwin’s
    concentration on every last detail, the crafting of the          photograph, for example, or the young couple
    image.                                                           sitting on the cliff in Hans’ sculpture. Would you
                                                                     agree that you both craft open-ended narratives
    Erwin Olaf: Im Wald was inspired by a trip to Munich
                                                                     for the viewer to interpret and reflect on?
    and its natural surroundings. I never really got the
    landscapes depicted by German Romantics like Caspar              Erwin Olaf: I have always celebrated imagination in
    David Friedrich – it’s not in our Dutch imaginary,               my work, so I definitely encourage viewers to create
    everything is flat here! But when I visited the Bavarian         their own story based off the scenes I stage in my
    forest I understood that painterly fascination for the           photographs. I’m always so curious to find out what
    first time and drew on it for the series. I also felt so small   they come up with.
    out there and quite nervous when there wasn’t a road             Hans Op de Beeck: I think we both work in a very
    nearby. I wanted to express that sense of smallness in           narrative way, the term I often use to describe it is
    the face of nature through large prints.                         visual fictions. We both have fictitious components in
    Of course, your works don’t only show nature and                 our work – Erwin stages his photographs and I produce
    landscapes, but also humans and their stories. And               paintings and sculptures –, it’s an evocation rather than
    I feel that there are some connections to be made                a simulation of reality. We offer the possible beginning

6   museomag 01 ‘ 2023
Musée Dräi Eechelen Musée national d'histoire et d'art
JOINT INTERVIEW

of a story and give the viewer a point of departure,        You’re going to be curating a selection of photo-
so to speak. For my part, I want to be the companion        graphs for our Steichen cabinet at the MNHA in
of the spectator, question with the spectator and, in a     March 2023. How do you plan to approach that?
sense, be the very first spectator of my own work.          Hans Op de Beeck: The selection will be very
To finish, I’d like to turn to the work of the              personal. We won’t be approaching the collection from
Luxembourg-born photographer Edward Steichen                an art historical perspective or looking at the prints in
and consider the subtitle of your joint show,               terms of what is considered to be valuable or not. I
which is Inspired by Steichen. What do you think            think we’re both highly intuitive and work a lot with
Steichen has to offer to contemporary artists?              free association, so I’m really looking forward to the
                                                            collaboration.
Erwin Olaf: Edward Steichen belongs to a tradition
and a generation. I’m very aesthetic in my photography,                                 Interview led by Katja Taylor
so I feel a certain affinity to Steichen in that respect.
I am most struck by his night-time landscapes, though,
where light plays a crucial role. Moonrise - Mamaroneck
(1904) is a very interesting image, for example. Young           The exhibition Erwin Olaf & Hans Op de Beeck,
photographers are always drawn to contemporary               Inspired by Steichen is on show until 11 June 2023.
practices, but I think there is value in going back                   Erwin Olaf and Hans Op de Beeck’s curated
to older photographers. Steichen’s experiments with           selection of Steichen prints will be on display from
light are quite inspirational.                                                            7 March to 4 June 2023.

                                                                                                01 ‘ 2023 museomag      7
Musée Dräi Eechelen Musée national d'histoire et d'art
„...DATT ET WELTWÄIT KENG ËNNER-
    DRÉCKUNG VUN DE FRAE MÉI GÉING“ (1/2)
    E GESPRÉICH MAT DER LAUREATIN VUM LËTZEBUERGER KONSCHTPRÄIS 2022,
    BERTHE LUTGEN

                                                                                                                            © Maison du Grand-Duc / Sophie Margue
    D’Jamie Armstromg, zoustänneg fir den Lëtzebuerger Konschtarchiv (MNHA), am Gespréich mam der Artistin Berthe Lutgen.

    Hiert Wierk, hir artistesch Karriär an hire nohaltegen         an der internationaler Konscht gefuerdert: Villäicht
    Engagement fir de Lëtzebuerger Konschtsecteur sinn             méi explizitt wéi jee, gouf Konscht als Mëttel vum
    den 11. November 2022 mam éischte Lëtzebuerger                 (politeschen) Aktivismus agesat.
    Konschtpräis ausgezeechent ginn. 1935 gebuer, setzt
    sech d’Berthe Lutgen säit engem hallwe Joerhonnert             SECH ZESUMMEN HÉIERBAR MAACHEN:
    mat hirer Konscht fir d‘weltwäit Gläichberechtegung vun        KËNSCHTLERKOLLEKTIVEN A NEI GENREN
    de Fraen an. Zur Occasioun vun der Präisverdeelung             Wuel fir déi politesch Message mat méi Impakt
    duerft ech e Gespréich mat der dynamescher Artistin            kënnen eriwwer ze bréngen, hu sech an där Zäit vill
    féieren, dat dir iwwert eise Youtube Kanal „MNHA               Kënschtlerkollektive gegrënnt, beobacht déi brittesch
    learning by viewing“ kënnt kucken. Dëse kuerzen Artikel        Konschthistorikerin Katy Hessel. Selbstverständlech
    gräift e puer Momenter vum Gespréich op an erweidert           goufen et och scho virdru Regruppementer vun
    dëst mat e puer kontextuellen Informatiounen aus der           ArtistInnen, ma an engem Numm Konschtwierker ze
    internationaler Konschtgeschicht.                              schafe kënnt éischter an der beschriwwener Zäit op. Sou
      No hirem Studium vun der bildender Konscht                   huet sech 1968 och de Lëtzebuerger Kënschtlerkollektiv
    huet d’Berthe Lutgen Enn der 1960er Jore wichteg               Arbeitsgruppe Kunst gegrënnt, deem d’Berthe Lutgen
    Konschtwierker fir Lëtzebuerg geschaaft - dëst souwuel         zougehéiert huet. Mat hirem Happening We call it
    solo wéi a Kënschtlerkollektiven (an deene si déi eenzeg       arden and we live in it (1968), brécht de Kollektiv zwar
    Fra war). An enger Zäit déi sech markéiert duerch sëlleg       manner wéi d’Kënschtler vun der Konsdrefer Scheier
    international Protester géint de Rassismus, de Krich           (initiéiert vum Nico Thurm, Marc-Henri Reckinger a
    a fir Mënscherechter a Gläichberechtegung, huet déi            Norbert Ketter) mam institutionelle Kader, ma bréngt
    sougenannten ´68er Beweegung staark Entwécklungen              e neie Konschtmedium op Lëtzebuerg. Heizou muss

8   museomag 01 ‘ 2023
Musée Dräi Eechelen Musée national d'histoire et d'art
LËTZEBUERGER KONSCHTPRÄIS

allerdéngs gesot ginn, datt mir de genaue Programm             gesellschaftskritesch Konscht an ech hunn an de ´60er
vun der Konsdrefer Scheier nach ni virun d’Ae komm             Jore gesot, datt d’Fra d’Haaptthematik vu mengen
ass an ech dofir net mat Sécherheet ka soen, ob et             Aarbechte soll sinn an dat hunn ech bis elo bäibehalen,“
jeemools virdrun en Happening zu Lëtzebuerg gouf.              affirméiert si wärend eisem Interview. Mat hiren
                                                               Aarbechten iwwert d’sozial Ongläichheete vun de Frae
E ROUDE FUEDEM MAT                                             weltwäit, beréiert si verschidde Forme vu Feminismen:
GESELLSCHAFTLECHER BEDEITUNG                                   De radikale Feminismus, dee sech géint de Patriarchat
An deem Wierk stellen d’Membere vun der                        asetzt, de sozialistesche Feminismus, dee géint
Arbeitsgruppe Kunst sech selwer an enger artifizieller         d‘Konsequenze vum Kapitalismus virgeet oder an hire
Landschaft aus, a soumat och hir Kierper. D’Berthe             Biller iwwert de Klimawandel och den Ökofeminismus,
Lutgen weist sech am Bikini an entsprécht dobäi                menger Interpretatioun no. Dobäi schreift si
dem Fraebild an de Reklammen, „déi all sexualiséiert           sech an d’Entwécklunge vun der internationaler
waren“. Als Kritik un dëser Perceptioun vun der Fra an         Konschtgeschicht vun de 1970er Joren an, déi spéider
hirem Kierper an der Werbung, spréch der Strategie             „feministesch Konscht“ genannt goufen. Nieft der
vu „sex sells“, schaaft d’Berthe Lutgen 1968 d’Beinserie.      Beinserie nennt si an eisem Gespréich d’Beispill vun
D’Fra entwéckelt sech zum Haaptsujet vun der Berthe            Femmes Battues, Affichen déi si am ëffentleche Raum
Lutgen hirem Wierk: „Ech maachen engagéiert a                  op Litfasssaile vun der Stad Lëtzebuerg ubruecht huet.

                                                                                                                     © mnha / tom lucas

     Berthe Lutgen. Sans titre. 1968. Huile et acrylique sur fibre dure entoilée, 118 x 128 cm, MNHA. Cette oeuvre est
     exposée au 3e étage de l’Aile Wiltheim au MNHA.

                                                                                                      01 ‘ 2023 museomag                  9
Musée Dräi Eechelen Musée national d'histoire et d'art
„...DATT ET WELTWÄIT KENG ËNNER-
     DRÉCKUNG VUN DE FRAE MÉI GÉING“ (2/2)

     Dës hu Gesiichter vu Frae gewisen, déi haislech Gewalt      explizitt an éierlech Manéier ze kommunizéieren: “Ech
     erlieft hunn. „Konscht kann d’Welt net veränneren, [ma]     ka [mat der Molerei] ausdrécken, wat ech net richteg
     e Bewosstsinn [schäerfen],“ behaapt d‘Artistin.             fannen.“
                                                                 Ech soen der Madamm Lutgen villmools Merci fir dat
     FIGURATIV MOLEREI AN HIR                                    spannend Gespréich an hiren onermiddlechen Asaz
     EEGESCHAFTEN                                                fir d’Gläichberechtegung. Am Laf vum nächste Joer
     Ma vun deene bal eenzege Konschtmedien déi vu               kënnt dir am zukünftege Lëtzebuerger Konschtlexikon
     weibleche Kënschtlerinnen dominéiert goufen, wéi z. B.      d’Biografie vun der Artistin liesen, déi d’Gosia Nowara
     d’Performancekonscht, huet d’Berthe Lutgen sech             verfaasst huet.
     distanzéiert fir am Medium vun der figurativer Molerei                                              Jamie Armstrong
     ze schaffen. Si ass dovun iwwerzeegt, datt ArtistInnen
     och an der Zukunft ëmmer an der Molerei schaffe
     wäerten. Déi uewe genannte Konschthistorikerin
     Hessel stellt an hirem neie Buch The Story of Art
     Without Men (2022) d’Fro, firwat am 21. Joerhonnert
     erëm esou vill figurativ gemoolt gëtt. Si freet, ob et
     sech ëm eng Renaissance dovun handelt an ob déi
     rezent Well vu figurativer Molerei an der internationaler
     Konschtgeschicht e Verlaangen no méi Mënschlechkeet
                                                                      Kuckt a lauschtert den Interview
     a Realismus duerstellt. D’Berthe Lutgen ass averstanen,     (17 Minutten) andeems dir dëse Code
     d’Figuratioun erlaabt hir hir Messagen op eng méi                 mat ärem Smartphone scannt.

                                                                                                                       © Maison du Grand-Duc / Sophie Margue

10   museomag 01 ‘ 2023
JEAN-PIERRE HUBERTY PORTRÄTIERTE
MICHEL ENGELS IM JAHR 1894 (1/2)
EIN NEUES KUNSTWERK IN DER SAMMLUNG DES MNHA

                                                                                                              © mnha / tom lucas

  Auch Ende des
19. Jahrhunderts
 zeigte man sich
  gerne vor dem
eigenen Bücher-
 regal, um seine
  Belesenheit zu
 dokumentieren.

Vor einigen Wochen, beim Durchblättern eines             derer der Maler eindeutig als der luxemburgische
Katalogs des Auktionshauses Delon-Hoebanx in Paris,      Künstler Jean-Pierre Huberty (1870-1897) identifiziert
fiel uns eine bemerkenswert gut gemalte Ölskizze         werden kann.
eines Männerbildnisses aus dem Jahr 1894 auf. Es          Eine weitergehende Recherche ergab, dass das Bild
wurde als Porträt eines Mannes mit Schnurrbart der       1937 in der Luxemburger Illustrierten Wochenschrift
„École française du XXe siècle“ angeboten. Bei näherer   A-Z publiziert worden war. Es war Teil einer
Betrachtung entdeckten wir, dass das Gemälde eine im     Retrospektive über die beiden Malerfreunde Huberty
Auktionskatalog nicht erwähnte Signatur trägt, anhand    und Alphons Jungers (1872-1947), die der Cercle

                                                                                           01 ‘ 2023 museomag                      11
JEAN-PIERRE HUBERTY PORTRÄTIERTE
     MICHEL ENGELS IM JAHR 1894 (2/2)

                                                                                                                                 © éric chenal
     Das Bildnis ist zurück in Luxemburg, aber noch im Depot des Nationalmuseums. Schon bald soll es von unseren Besucherinnen und
     Besuchern bewundert werden können.

     artistique de Luxembourg (CAL) im Anschluss an den              inzwischen unter den Erben aufgeteilt, aber in der
     jährlichen Salon organisiert hatte. Die Bildlegende der         Retrospektive nochmal gemeinsam ausgestellt worden
     schwarzweißen Reproduktion in dem Bericht verrät,               waren.
     dass es sich um das „Portrait de Michel Engels“ handelt.          Die Qualität des zu versteigernden Bildes, die Luxem-
     Seitdem war das Bild jedoch in der Luxemburger                  burger Provenienz und die Bedeutung der dargestellten
     Kunstgeschichtsschreibung, soweit uns bekannt, nicht            Person für die damalige Luxemburger Kunstszene
     mehr berücksichtigt worden.                                     veranlassten das Team des Nationalmuseums, ihr
                                                                     Glück bei der Pariser Auktion im vergangenen Oktober
     WAS WAR GESCHEHEN?                                              zu probieren. Mittlerweile ist die Ölskizze wieder in
     1937 befand sich das Gemälde laut Angaben im                    Luxemburg, als Teil der öffentlichen Sammlungen des
     begleitenden Katalog des CAL im Besitz von Henri                MNHA.
     Zander-Engels. Spätestens nachdem dessen Witwe
     Jeanne Engels, die Tochter des Luxemburger Malers               HUBERTY UND ENGELS
     und Zeichners Michel Engels (1851-1901), im Jahr                Jean-Pierre Huberty war einer der begabtesten
     1951 verstorben war, ging das Porträt an deren                  Maler seiner Zeit im Großherzogtum, der leider in
     einzige Tochter Annie Zander-Engels. Diese war                  jungen Jahren verstarb. Viele seiner Bilder, die in
     nach Großbritannien ausgewandert, als sie 1935 den              den 1930er Jahren ausgestellt wurden, sind heute
     Londoner Ingenieur Ernest W. Burman geheiratet hatte.           verschollen und leider nur noch als Reproduktionen
       Als Pendant zum Bildnis von Michel Engels stellte             bekannt. Umso interessanter ist es für das MNHA,
     dessen Sohn, der Architekt Victor Engels (1892-1962),           dieses Porträt nun in seinem Bestand zu haben.
     das ebenfalls von Huberty gemalte Porträt seiner Mutter         Huberty wurde am 16. Juni 1870 in Mühlenbach
     für die Bilderschau von 1937 zur Verfügung. Jean-Pierre         geboren und starb dort am 16. Mai 1897. Er studierte
     Huberty hatte 1894 wohl Eheporträts angefertigt, die            an der Königlichen Akademie für Schöne Künste in

12   museomag 01 ‘ 2023
NEUERWERBUNG

Antwerpen und kehrte 1893 nach Luxemburg zurück.
Im gleichen Jahr war er einer der Begründer des CAL.
  Es ist nicht erstaunlich, dass Huberty im darauf-
folgenden Jahr Michel Engels porträtierte, war dieser
doch ebenfalls Mitbegründer des CAL. Man könnte
Engels, der am 8. Juli 1851 im Rollingergrund geboren
wurde, Zeit seines Lebens dort lebte und auch dort
am 2. November 1901 verstarb, zudem fast schon als
Nachbarn des Mühlenbachers bezeichnen. Engels
stammte aus einer der vielen Gärtnerfamilien, die im
19. Jahrhundert in Rollingergrund und Mühlenbach
lebten. Sein Vater war der Gärtner Michel Engels (1812-
1887).
  Nach seiner Grundschulzeit besuchte Michel Engels
das Athenäum. Er schrieb sich 1873 an der Akademie
der Schönen Künste in München ein. Nach seiner
Rückkehr nach Luxemburg wurde er zum Meister für
Kalligraphie und Zeichnen der Normalschule ernannt,
die damals luxemburgische Lehrer und Lehrerinnen
auf ihre Lehrtätigkeit vorbereitete. Seit 1878 war er
als Zeichenlehrer am Königlich-Großherzoglichen
Athenäum tätig, wo er 1894 zum Professor ernannt
wurde. Am 24. August 1880 heiratete er Marie Koltz, die
am 4. Februar 1887 verstarb. In zweiter Ehe vermählte
er sich 1888 mit Susanne Greiveldinger.

                                                          Michel Engels war in gewisser Weise der Schirmherr
                                                          der luxemburgischen Kunstszene. Er engagierte sich
                                                          für den Luxemburger Kunstverein, beteiligte sich
                                                          bereits am ersten Salon im Jahr 1894 und war von 1899
                                                          bis zu seinem Tod dessen Präsident. Bekannt sind bis
                                                          heute nicht nur seine realistischen Darstellungen der
                                                          Architektur der Stadt Luxemburg, sondern vor allem
                                                          seine historischen, fast hagiographischen Zeichnungen
                                                          und Aquarelle, die in vielen Publikationen reproduziert
                                                          wurden und so über Generationen hinweg die bildliche
                                                          Perzeption der Nationalgeschichte prägten.

                                                          ZURÜCK IN LUXEMBURG
                                                          Da Engels die Kunstszene in Luxemburg maßgeblich
                                                          beeinflusste, ist es nicht verwunderlich, dass von ihm
                                                          auch einige Porträts angefertigt wurden. Das MNHA
                                                          besitzt bereits seit längerem ein etwas kleineres
                                                          Bildnis, welches 1887 von Frantz Seimetz (1858-
                                                          1934) gemalt wurde. Hubertys Porträt von Michel
                                                          Engels ist im Vergleich jedoch von weitaus höherer
                                                          Qualität. Wir freuen uns, diesen für die Luxemburger
                                                          Kunstgeschichte so interessanten Fund schon bald im
                                                          Museum ausstellen zu können, 86 Jahre nachdem das
                                                          Bildnis das letzte Mal öffentlich in Luxemburg gezeigt
                                                          wurde.
                                                                                      Régis Moes und Ruud Priem

                                                                                             01 ‘ 2023 museomag     13
„MÄI YIN A MÄI YANG“                                                           (1/2)
     ENG VISITT BEIM ARTHUR UNGER DOHEEM, EN UNIVERS VU FEIER-
     A WAASSERBILLER

                                                                                                                                 © éric chenal
     An der Lëtzebuerger Konschtzeen gesäit den Arthur Unger sech méi als en Eenzelgänger, deen säin eegene Wee gaangen ass a sech
     net vun anere beaflosse gelooss huet.

     An engem idylleschen Atelier matten an der Stad,                ENCRES DE CHINE
     ëmgi vu Beem a Gréngs, verbréngt de Lëtzebuerger                Dem Arthur Unger seng Encres de Chine bestieche
     Kënschtler Arthur Unger seng Zäit am Léifsten. Den 92-          virun allem duerch hir fräi an dynamesch Gestualitéit.
     Joer alen Artiste huet sech säit dem Ufank vu senger            Den Artist selwer beschreift se als flüchteg, spontan
     Kënschtlerkarriär an de 1970er Jore virun allem duerch          an direkt Trace vum Liewen. Et wier eng Molerei déi
     seng gestuel Encres de Chine a seng innovativ Technik           “esou aus him erausspréngt”, en Ausdrock vu senge
     vum Feier op Koffer hei zu Lëtzebuerg an am Ausland             perséinlechen Erliefnisser an vun deem wat an him
     e Numm gemaach. Am Kader vun de Virbereedunge                   bannendra virgeet. Och nach Psychogrammes genannt,
     fir d’Ausstellung, déi am Fréijoer d‘nächst Joer am             erënneren dës schwaarz-wäiss Zeechen u chineesesch
     Nationalmusée wäert opgoen, hunn ech de Kënschtler              Kalligraphie. 1972 definéiert de Jean-Marc Refeuil
     bei him doheem getraff. Mat de wanterlechen Tempe-              Psychogramme als «œuvre informelle, porte témoi-
     rature vun dobaussen hu mir eis decidéiert d’Visitt vu          gnage par son émergence des forces enfouies de la
     sengem Atelier, dee sech no vu sengem Haus befënnt,             psyché de la vie intérieure de l’artiste».
     op ee méi waarmen Dag ze verleeën. Mee och wann                    Duerch seng Aarbechte mat Encre de chine ass
     een dem Unger säin Doheem betrëtt, fillt een sech séier         et och zu enger wichteger Renconter komm, déi e
     a säi ganz eegenen a perséinlechen Univers vu Feier-            groussen Afloss op de Verlaf vum Unger senger Karriär
     a Waasserbiller eraversat. Mat ronn 30 Wierker wäert            hat. 1970 huet hien zu Paräis de bekannte franséische
     sech d’Ausstellung op dës zwee, sech kontrastéierend,           Konschtkritiker Michel Tapié kennegeléiert. Den Tapié
     Aspekter vu sengem Wierk, oder wéi den Arthur Unger             huet de Begrëff vum art informel, e Sammelbegrëff
     et gären nennt, “mäi Yin a mäi Yang”, konzentréieren.           fir eng Konschtrichtung, déi an der Nokrichszäit a

14   museomag 01 ‘ 2023
MEET THE ARTIST

Frankräich opkomm ass a sech duerch eng fräi, ab-
strakt kënschtleresch Approche an eng grouss Gestua-
litéit auszeechent, maassgeeblech gepräägt. Den Tapié
huet den Unger a senger kënschtlerescher Entwécklung
suivéiert a 1981 souguer eng Monographie iwwert hie
bei der Librairie Source zu Paräis rausbruecht. Iwwert
den Tapié huet den Unger och den Ante Glibota kenne-
geléiert, mat deem hien du laang Zäit zesumme
geschafft huet an deen eng ganz Rei Publikatiounen a
grouss Ausstellungen iwwert hie gemaach huet.

PYROCHIMIOGRAMMES
Et war relativ fréi a senger Karriär, an den ugangs 70er
Joren, wou den Arthur Unger, no ville Versich an Expe-
rimenter zu senger Technik mam Koffer a mam Feier,
dem sougenannten Pyrochimiogramme fonnt huet.
Et ass eng bis dato eenzegaarteg Technik, déi aus
enger Rei Aarbechtsschrëtt besteet a fir déi Koffer-
blieder, deelweis vu verschiddenen Déckten, als
Support benotzt ginn:
- An enger éischter Phase moolt den Artiste eng
Zeechnung mat Encre de Chine, déi d’Eegenschaft
huet feierresistent ze sinn, op de Koffer.
- Dono ginn d’Blieder da mat liicht gesaiertem oder
gesalztem Waasser behandelt an dréchne gelooss.
- Schliisslech ass et dann un der Zäit fir d’Inter-
ventioun mam Feier, wouduerch de Koffer op ver-
schiddene Plazen oxidéiert. Jee no der Intensitéit vun
der Flam an der chemescher Behandlung am Schrëtt
vu virdrun erginn sech divers Faarwen um Koffer.
- An enger leschter Phase beaarbecht de Kënschtler
d’Kofferblieder deelweis nach mat Bläistëftsfaarwen
oder Encre de Chine, fir déi duerch d’Hëtzt vum Feier
entstane Faarwnuancë nach méi ervirzehiewen.
  Den Arthur Unger ass net deen eenzegen Artist, fir
deen d’Element vum Feier eng grouss Faszinatioun
ausléist. 1961 huet de franséischen Artist Yves Klein
zum Beispill seng berüümte Feier Biller geschaaft,
andeems e probéiert huet d’Flam vu groussen
industrielle Brenner ze kontrolléieren an domadder op
déckem, deelweis mat Waasser beaarbechtem, Kartong
ze “molen”. An Däitschland ass de wuel bekanntste
“Feiermoler” den Otto Piene, Matbegrënner vun der
Konschtbeweegung ZERO, dee schonn Enn vun de
50er Joren ugefaangen huet mam Feier op der Toile ze
experimentéieren.

ECH SINN E „PEINTRE DE LA MATIÈRE“
D‘Technik vum Pyrochimiogramme huet dem Arthur
Unger erlaabt op eng villfälteg Manéier mat der
Interventioun vum Feier op der Matière vum Koffer

                                                                        01 ‘ 2023 museomag   15
„MÄI YIN A MÄI YANG“                                      (2/2)

     ze experimentéieren. Dëst erkennt een an de ville

                                                                       © éric chenal
     verschiddene Formater, déi e fir seng Kofferwierker
     benotzt, mee och an den intensive Faarwen an den
     abstrakten, heiansdo souguer figurativen, Strukturen
     a Formen, déi een a senge Wierker erëmfënnt. An
     der Lëtzebuerger Konschtzeen gesäit den Arthur
     Unger sech méi als en Eenzelgänger, dee säin eege-
     ne Wee gaangen ass a sech net vun anere beaflosse
     gelooss huet. Wéi den Unger mir verzielt, ass hien
     iwwert d’Joren oft gefrot gi firwat hien da net géing
     op groussen Toile molen. Dorops hin war seng
     Äntwert meeschtens: Ech sinn e „Peintre de la matière“.

                                              Lis Hausemer

     D’Ausstellung iwwert den Arthur Unger wäert
     vum 28. Abrëll bis de 15. Oktober 2023 an den
     temporären Exposräim um zweete Stack vum
     MNHA ze gesi sinn.

16   museomag 01 ‘ 2023
LA PASSION DE L’OBJET HISTORIQUE
CHEVILLÉE AU CŒUR (1/2)
RENCONTRE AVEC PAUL SCHARLÉ, UN COLLECTIONNEUR CHEVRONNÉ

                                                                                                                           © éric chenal
«Les objets que le Musée Dräi Eechelen a récemment acquis de ma collection ont un lien étroit avec la ville et la forteresse
de Luxembourg. Ils ont tout à fait leur place dans ce beau musée.»

Comme tout enfant, Paul Scharlé est dès son plus                baïonnettes dans les granges des villages environnants
tendre âge intrigué par les armes blanches. Il                  dans notre Eisléck, la passion s’est alors définitivement
hérite d’abord de son père d‘une petite collection              cristalisée.
de canifs dont la plastique et les finitions titillent
                                                                Un chirurgien qui collectionne des objets militaires
son imaginaire, puis il découvre dans les granges
                                                                du XVIIIe siècle – n’est-ce pas insolite ?
du nord du pays quelques baïonnettes qui vont
définitivement sceller sa passion. Il ne tardera pas            Ma collection a évolué en qualité et en nombre au fil du
à devenir un fervent collectionneur, qui plus tard              temps. Arrivé à Strasbourg comme étudiant, je baignais
permettra au Musée Dräi Eechelen d’enrichir ses                 dans l’histoire et la culture. J’ai commencé à associer
collections – comme en témoigne notre actuelle                  les objets au riche contexte historique et au riche
exposition anniversaire «Collect10ns 2012-2022».                passé militaire local. Mon métier n’est pas vraiment en
On pourrait voir dans l’exercice de sa profession               relation avec ma passion, mais cette passion a souvent
– Paul Scharlé est chirurgien – la perpétuation de              été une échappatoire aux contraintes du métier.
cette fascination pour l’arme de poing si l‘on veut
                                                                Quel a été votre premier contact avec le Musée
bien considérer l’incision au scalpel comme un mal
                                                                Dräi Eechelen et comment a-t-il évolué?
nécessaire. Entretien.
                                                                Par un heureux hasard, j’ai eu l’occasion de rencontrer
Monsieur Scharlé, quand avez-vous commencé à                    Monsieur Reinert lors d’un événement culturel local et
collectionner?                                                  nous avons tout de suite eu un échange intéressant
Dans mon enfance, j’ai hérité d’une petite collection de        concernant nos passions. J’ai été invité au Musée Dräi
canifs rassemblée par mon père étant lui-même enfant.           Eechelen qui m’a plu par son approche locale afin
La matière et les différentes formes de couteaux m’ont          de documenter l’histoire européenne de la ville et
toujours fascinées. Quand j’ai trouvé mes premières             forteresse de Luxembourg.

                                                                                                      01 ‘ 2023 museomag                   17
LA PASSION DE L’OBJET HISTORIQUE
     CHEVILLÉE AU CŒUR (2/2)

                                                                                                                                   © éric chenal
     «J’adore le savoir-faire artisanal et les premiers balbutiements industriels du XVIIIe siècle.»

     Avez-vous un objet préféré au M3E ?                                    Cet été, nous avons visité ensemble l’«Armee-
     J’ai deux objets qui me plaisent le plus. Déjà les                     museum Friedrich der Große» au château de
     fantastiques tabliers de timbales anglais et une                       Plassenburg à Kulmbach en Bavière. Un petit
     merveilleuse vitrine rassemblant différentes épées                     espace plonge les visiteurs dans la vie des soldats
     trouvées sur le territoire de la forteresse et qui sont un             au XVIIIe siècle. Quelle est l’origine de votre
     témoin fort d’objets utilisés dans la forteresse.                      engagement dans ce musée?
                                                                            Un ami bavarois, enseignant l’allemand et l’histoire,
     Votre premier don fut un esponton que l’on peut
                                                                            partageant la même marotte que moi, m’avait demandé
     admirer dans l’exposition «Collect10ns». De quoi
                                                                            de lui prêter un objet pour une exposition dans un
     s’agit-il?
                                                                            château près de son lieu de résidence. Je lui ai prêté
     Il s’agit d’un objet très représentatif du rang de l’officier
                                                                            tous les objets car je trouve intéressant de partager
     autrichien et qu’il porte en campagne, avec une très
                                                                            ma passion et les échanges ainsi créés. À la mort du
     forte symbolique (aigle bicéphale, monogrammes de
                                                                            châtelain, les héritiers n’ont plus voulu de nous. Mon
     Marie-Thérèse et de François Ier) représentant l’État
                                                                            ami très dynamique a réussi à mobiliser l’État bavarois
     auquel cet officier était lié.
                                                                            pour nous héberger dans ce très imposant château
     Quel est l’attrait particulier du XVIIIe siècle pour                   qui est en plus le château d’origine des Hohenzollern.
     vous?                                                                  Donc une collection sur l’armée prussienne et ses alliés
     Il s’agit d’une époque que je ressens comme                            et ennemis durant le XVIIIe siècle était idéale dans ce
     révolutionnaire avec des idées nouvelles (siècle des                   contexte. Cela fait maintenant plus de vingt ans que
     Lumières) et des États politiques figés dans un temps                  deux passionnés font vivre ce musée qui présente
     ancien. J’adore également le savoir-faire artisanal avec               plus de mille objets dont une dizaine de drapeaux
     les premiers balbutiements industriels.                                d’époque.

18   museomag 01 ‘ 2023
PORTRAIT

À l’occasion de ce séjour, nous avons acquis
un second esponton autrichien, un pistolet
et un sabre de hussards français ainsi qu’une
ordonnance de Louis XV. En quoi le M3E est-il leur
lieu de conservation idéal?
Ces objets ont un lien étroit avec la ville et forteresse de
Luxembourg et ont leur place dans ce beau Musée Dräi
Eechelen. Par ailleurs, nous commençons cruellement à
manquer de place à Kulmbach et, avec l’âge, je voulais
m’assurer de trouver un toit définitif à ces objets. Cela
me semble être une bonne solution.
Monsieur Scharlé: dernière question, êtes-vous
plutôt Louis XV ou Marie-Thérèse ?
Sans hésitation Louis XV. J’aime le faste que représente
ce roi basé sur le goût et l’expertise culturelle de son
peuple.
                                              Ralph Lange

L‘exposition «Collect10ns 2012-2022» est prolongée
jusqu‘au 21 mai 2023. Entrée libre.

                                                               01 ‘ 2023 museomag   19
« L’APPEL DU REGARD »
            D’ÉRIC CHENAL
MUSEUMSGESCHICHTE GANZ
     PLAKATIV (1/2)
     VON DER BESTANDSAUFNAHME ZUR KONSERVIERUNG VON
     AUSSTELLUNGSPLAKATEN

                                                                                                                  © éric chenal
     Digitalisierung eines Plakates

     Die Geschichte eines Museums lässt sich gut über       Ausstellungsplakate sind hierfür ein guter Ausgangs-
     die Geschichte seiner Sonderausstellungen erzählen.    punkt. Sie sind in der Regel visuell ansprechend und es
     Sie sind Ausdruck seiner Interessen, geben einen       ist oft durch sie, dass das Publikum erstmals von einer
     Einblick in die Sammlung und weisen auf Kollabora-     Ausstellung erfährt.
     tionen mit anderen Institutionen und internationalen     Die Archivabteilung des MNHA hat deshalb 2022
     Partnern hin. Mithilfe einer Vielzahl von Quellen,     entschieden, eine Bestandsaufnahme seiner Plakat-
     darunter Ausstellungskataloge, Fotos, Dokumente        sammlung durchzuführen, diese zu digitalisieren und
     und Korrespondenz über die Organisation der            online zur Verfügung zu stellen, um der Öffentlich-
     Ausstellung sowie die Ausstellungsplakate selbst       keit auf diese Weise einen Zugang zur Geschichte des
     können wir vergangene Ausstellungen rekonstruieren.    Museums zu ermöglichen.

22   museomag 01 ‘ 2023
ARCHIV

SCHRITT 1: DIE BESTANDSAUFNAHME
Vor der Digitalisierung eines Bestandes muss heraus-
gefunden werden, welche Dokumente vorliegen und
welche möglicherweise fehlen. Dazu haben wir als
Erstes die bereits im Archiv vorhandenen Plakate in
eine einfache Liste aufgenommen. Durch eine an-
schließende Suche an anderen Orten des Museums,
wie beispielsweise dem Sammlungsdepot, konnten
wir einige Lücken füllen. Inzwischen sind im Archiv
die Plakate der meisten Ausstellungen, die im Museum
stattgefunden haben, aufbewahrt. Aus den Jahres-
berichten und anderen Dokumenten wissen wir,
dass weitere Ausstellungen stattgefunden haben, für
die wir bisher kein Plakat gefunden haben. Dies hat
möglicherweise mehrere Gründe. Einerseits wurden
Plakate nicht systematisch aufbewahrt, da sie als Ge-
brauchsdokumente angesehen wurden. Außerdem
macht ihre Größe sie unhandlich, weshalb verschiedene
möglicherweise Risse oder andere Gebrauchsspuren
erlitten haben und als nicht erhaltungswürdig einge-
stuft wurden. Allerdings ist es in einem Museum nicht
üblich, Dokumente zu entsorgen, weshalb die Plakate
nun im Archiv versammelt werden konnten. Ein beson-
ders wertvoller Fund ist zum Beispiel das Plakat der
ersten großen Ausstellung, die im Museum nach seiner
Eröffnung im Jahr 1946 stattgefunden hat. Diese war
dem luxemburgischen Maler Joseph Kutter gewidmet.
                                                        mit der Digitalisierung der Plakate beauftragt. Aus-
SCHRITT 2: DIE DIGITALISIERUNG                          gerüstet mit Saugwand, Kamera, Farbkeil und Digita-
Sobald der Bestand erschlossen worden ist, kann mit     lisierungssoftware sind die Mitarbeitenden zum Ein-
der Digitalisierung begonnen werden. Durch ihre         scannen eine Woche lang zu uns in das Archiv des
Größe (einige der Plakate sind etwa A0 groß) sind       MNHA gekommen. Besonders beeindruckend war die
Plakate schwieriger zu handhaben als kleinere Doku-     Saugwand, die die Plakate sanft ansaugt ohne sie zu
mente, weshalb ein normaler Dokumentenscanner           beschädigen. So können sie fotografiert werden, ohne
nicht ausreicht. Deshalb haben wir die Firma Fröbus     befestigt werden zu müssen. Dies ist für die zum Teil

                                                                                          01 ‘ 2023 museomag    23
MUSEUMSGESCHICHTE GANZ
     PLAKATIV (2/2)

                                                                                                                     © éric chenal

     Einblick in die die veröffentlichten Plakate.

     fragilen Plakate schonend und ermöglicht außerdem          sie auch (wieder)finden kann. Dazu werden u.a. der
     sie vollständig abzubilden, ohne dass Magnete o. Ä.        Titel, das Erscheinungsdatum und der Herausgeber (in
     im Bild zu sehen wären. Bei der Digitalisierung wurde      diesem Fall das Museum) festgehalten. Außerdem
     zudem darauf geachtet, dass die Bilder farbecht sind       werden Schlagworte vergeben, die den Inhalt be-
     und eine hohe Auflösung haben. Dies bedeutet einer-        schreiben. Für diese Art von Plakat ist dies meistens
     seits, dass die Bilder später für viele Zwecke brauchbar   das Thema der Ausstellung und der Hinweis, dass es
     sind, aber auch, dass sie dem Original sehr nahekom-       sich um eine Ausstellung handelt. Das vorher genannte
     men. Damit sind sie auch eine Art Sicherheitskopie         Kutter-Plakat zum Beispiel, kann nun in der Such-
     der Originale. Sollte diesen etwas zustoßen, könnten       maschine       der   luxemburgischen      Bibliotheken
     sie anhand des Digitalisates rekonstruiert werden.         – www.a-z.lu entweder über seinen Titel (Kutter),
                                                                sein Entstehungsdatum (1946) oder aber über das
     SCHRITT 3: DAS KATALOGISIEREN                              Personenschlagwort „Joseph Kutter“ gesucht und
     Gute Bilder der Plakate machen zu lassen ist ein wich-     gefunden werden.
     tiger Schritt, allerdings sind die Plakate damit noch
     nicht zugänglich. Um dem Publikum mitzuteilen,             SCHRITT 4: DIE VERÖFFENTLICHUNG
     dass wir die Plakate haben und wo sie zu finden sind,      Nachdem die Plakate digitalisiert und katalogisiert
     haben wir sie katalogisiert. Beim Katalogisieren geht      sind, können sie endlich auch zugänglich gemacht
     es darum, die Plakate so zu beschreiben, dass man          werden. Wir haben sie auf unserer Sammlungs-

24   museomag 01 ‘ 2023
ARCHIV

Plattform collections.mnha.lu veröffentlicht und mit
dem Bibliothekskatalog verknüpft. Hier bieten sie nun,
zusammen mit den Publikationen des Museums von
1946-1980, die wir 2020 bereits zur Verfügung ge-
stellt haben, einen historischen und kunsthistorischen
Kontext für die sich ebenfalls auf der Plattform befind-
lichen Objekte aus unserer Sammlung. Allein schon
ein einfaches Scrollen auf der Seite der Plakate lässt
ein Gefühl für die Interessen des Museums durch die
Ausstellungstitel entstehen. Es zeigt auch die Ent-
wicklung der grafischen Gestaltung der Plakate, wel-
che u.a. auch Hinweise auf die Verfügbarkeit verschie-
dener Druck- und Reproduktionstechniken gibt. So
dominieren lange Zeit Plakate mit ausschließlich Text.
Bilder zu drucken war aufwendig und teuer, weshalb
Reproduktionen von Kunstwerken – aus heutigen
Museumsplakaten kaum mehr wegzudenken – erst ab
den 1980er Jahren regelmäßig auf Plakaten auftauchen.

SCHRITT 5: DIE KONSERVIERUNG
Durch die digitale Veröffentlichung der Plakate erhält
eine viel größere Zahl an interessierten Personen
Zugang zu diesen spannenden Dokumenten. Zudem
gewährleistet dieser digitale Zugang den Erhalt der
Originalplakate. Diese müssen nun viel seltener aus
ihren Planschränken herausgenommen und dem
Risiko von Schäden ausgesetzt werden, da eine Ein-
sichtnahme vor Ort in den meisten Fällen nicht mehr
nötig ist. Um die Plakate noch besser zu schützen und
damit hoffentlich länger zu erhalten, haben wir sie
zusätzlich einzeln in einer speziellen Plastikfolie einge-
packt. So wird vermieden, dass sich die aufeinander
gelegten Plakate aneinander reiben und in ihren
Schubläden anecken. Hierfür wurden auch aufge-
rollte Plakate geplättet, da diese Art der Lagerung,
auch wenn sie mehr Platz braucht, das Papier weniger
beansprucht.

SCHRITT 6: DIE NUTZUNG
Sind die Digitalisate veröffentlicht sind ihrer Nutzung
keine Grenzen mehr gesetzt. Sie können zu Studien-
zwecken oder als Inspiration dienen oder einfach
zum Vergnügen angeschaut werden.
                                          Edurne Kugeler

                        Digitalisierte Ausstellungsplakate
                        auf unserer Sammlungs-Plattform
                        einsehen.

                                                                 01 ‘ 2023 museomag   25
“I PROMISE TO UNLEARN / RE-LEARN
     TO HELP ELICIT CHANGE!” (1/2)
     BESUCHER/-INNEN FEEDBACK ZUR AUSSTELLUNG
     «LE PASSÉ COLONIAL DU LUXEMBOURG»

                                                                                                                              © éric chenal
     Die Autorin des Artikels, Caroline Rocco, beim Einsehen der Feedbackzettel in der Ausstellung.

     Ausstellungen sollen nicht nur passiv von Besucher/                 PRÄSENTATION DER DATEN
     -innen wahrgenommen werden, sondern bieten im                       Es ergab sich eine Anzahl von insgesamt 104 Aus-
     besten Fall die Gelegenheit, einen Dialog zu fördern                drücken (expressions). Aus diesen Ausdrücken konnten
     zwischen dem Museum und seinem Publikum, aber                       folgende Kategorien und Werte in Prozent erarbeitet
     auch zwischen den Besucher/-innen. Dieses Ziel wurde                werden: „Argumentativer Diskurs“ 48 %, „Erfahrungs-
     im Rahmen der Ausstellung über Luxemburgs koloniale                 bericht“ 17 %, „Vorschlag“ 3 % und „intentionaler Kom-
     Vergangenheit aktiv verfolgt.                                       mentar“ 32 %.
       Das Publikum erhielt die Möglichkeit, im letzten Teil
     der Ausstellung ein schriftliches Feedback zu hinter-
     lassen und an einer Wand anzubringen. Die dafür bereit
     gestellten Rückmeldungszettel enthielten fünf Fragen,
     auf die Bezug genommen werden konnte:
     – Sind Sie der Meinung, dass Luxemburg eine
     koloniale Vergangenheit hat?
     – Haben Sie Ihre Meinung nach dem Besuch der
     Ausstellung geändert?
     – Muss die Luxemburger Regierung sich für die Rolle
     des Landes im Kolonialismus entschuldigen?
     – Leben wir in einer vollständig dekolonisierten
     Welt?
     – Haben Sie Erinnerungen an die Kolonialzeit, die
     Sie mit uns teilen möchten?
     Im Folgenden werden die Ergebnisse der Feed-
     back-Analyse vorgestellt. Dazu wurden von den rund
     450 ausgefüllten Zettel 60 für die Ausstellung relevante
     Rückmeldungen untersucht.

26   museomag 01 ‘ 2023
ANALYSE

INTENTIONALE KOMMENTARE
Bei genauerer Betrachtung der Kategorie der inten-
tionalen Kommentare geht hervor, dass ein kleiner
Prozentsatz der Besucher/-innen nicht mit der Art und
Weise der thematischen Aufbereitung einverstanden ist.
Ein Close-Reading ausgewählter Kommentare gibt
Aufschluss: Eine der Reflexionen bezieht sich auf
formale Aspekte der Ausstellung. In diesem Fall die ge-
wählten Sprachen der Mauertexte, die Französisch und
Deutsch abdecke, aber keine englischen Texte bereit-
halte. Diese Kritik ist berechtigt. Jedoch kann dem
entgegengehalten werden, dass Hefte in englischer
Sprache am Anfang der Ausstellung bereitgestellt
wurden und somit auch auf ein englischsprachiges
Publikum Rücksicht genommen wurde.
  Ein weiterer Kritikpunkt bezieht sich auf inhaltlicher
Ebene auf den überwiegend „männlichen Blick“, den
die Ausstellung biete. Weiter wünscht sich eine Person,
dass mehr Verantwortung für die Kolonialzeit über-
nommen wird und so die aktuellen Folgen des Kolo-
nialismus bekämpft werden, hier beispielhaft mit Bezug
auf eine offizielle Entschuldigung der Luxemburgischen
Regierung und moniert gleichsam, dass die Gräueltaten
während der Kolonialzeit in der Ausstellung nicht aus-
reichend dargestellt werden. Diese Person stimmt in
ihrer Haltung mit der Grundprämisse der Ausstellung
überein, empfand sie also als lehrreich und wichtig
und fordert gleichzeitig eine stärkere Stellungnahme.
 Dieser recht kleinen Anzahl an kritischen und negativen
Aussagen gegenüber stehen die positiven Kommen-
tare, die in fast allen Fällen eine Danksagung enthalten,
die Notwendigkeit der Ausstellung in den Vordergrund        stellen, oder auch die Möglichkeit einer Beteiligung an
                                                            dem Diskurs durch die Wand-Befragung begrüssen, wie
                                                            z.B. hier:
                                                                        «Merci pour la pédagogie mise en œuvre ici.
                                                                 Ma prise de conscience déjà engagée s’est fortifiée.»

                                                            ERFAHRUNGSBERICHTE
                                                            Fast ein Drittel des Ausstellungspublikums war gewillt,
                                                            eigene Erfahrungen mit dem Thema Kolonialismus mit
                                                            anderen Besucher/-innen zu teilen. Nachstehend sind
                                                            drei illustrative Auszüge von Personen, die ihre persön-
                                                            liche Haltung gegenüber dem Kolonialismus reflektie-
                                                            ren:
                                                                            „Réicht kierzlech sen ech gewuer gin, dat e
                                                                           fréiere Schoulkoleeg «schwaarzt Blut» huet.
                                                                       Hie «verstoppt» sech, waat fir mech de beschte
                                                                              Beweis ass, dat eis Sociétéit nach ëmmer
                                                                              net kapabel ass, och ech, sech mat onser
                                                                      kolonialer Vergangenheet auserneen ze setzen.“

                                                                                                  01 ‘ 2023 museomag      27
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